Chapitre 11, part 1

Le lendemain lors de sa pause Alceo composa le numéro de Sabine Jorry, obtenu sans mal dans le bottin. Après plusieurs tentatives il n'avait toujours pas réussi à aller plus loin que sa messagerie. Sans doute la femme coupait elle la sonnerie de son téléphone personnel lorsqu'elle travaillait ou bien était elle trop prise dans ses occupations. L'alpha décida de ne pas insister davantage et laissa un message sur le répondeur :

« - Bonjour madame Jorry, je suis Alceo Jourdan, apprenti avocat. Je souhaiterais vous rencontrer au sujet d'une affaire concernant un de vos ex-collègue. C'est important. J'espère que vous aurez ce message et que vous accepterez de discuter avec moi. Rappelez moi s'il vous plait. »

Cependant il n'eu pas de réponse ni dans la journée ni dans les suivantes. Il réalisait seulement à quel point il serait difficile de contacter quelqu'un qui avait sécuriser ses réseau sociaux et ne répondait pas au appel d'inconnus. Se voir coincé des les premières étapes de son investigation était affreusement frustrant et mettait sa concentration à mal. D'ailleurs Jérôme le remarqua très vite et l'interpella alors qu'il regardait une nouvelle fois l'écran de son Iphone.

« - Montemini, depuis quand tu es dissipé à ce point ? Le procès dans l'affaire du manipulateur d'oméga est pour dans deux semaines et tu es scotcher davantage à ton portable qu'à tes dossiers. Tu es censé faire une partie du plaidoyer et tu ne t'y es pas entraîné, tes discours sont encore à l'état d'ébauche. Non vraiment tu n'es plus à ce que tu fais. Sur un dossier aussi sérieux tu ne peut pas te permettre de prendre ça par dessus la jambe.

- Pardonnez moi. Je vais me reprendre, s'excusa le jeune homme mais sa réponse ne trouva pas grâce aux yeux de son aîné.

- Tu crois que ceci est un jeux ? Fronça il les sourcils. Ce n'est pas que ta formation mais la vie de six personne. Si tu n'es pas convainquant non seulement ils ne seront jamais dédommager de ce qu'ils ont perdu mais en plus tu feras reconnaître implicitement qu'ils ne sont pas réellement victime. Les enjeux de ce procès vont au delà de ce que tu as l'air de penser. Si nous obtenons gain de causes les retombés seront très importantes sur l'opinion publique alors j'aimerais que tu y mette du tien où je te sort de la procédure.

- Je vous en prix j'ai conscience de tout ça ! Ne me laissez pas sur le banc de touche vous savez que je serais performant.

- Pas si tu ne travail pas. Pas vu ton efficacité depuis quelques jours.

- Je vais faire ce qu'il faut.

- J'y compte bien. Mais avant j'aimerais savoir la raison qui t'écarte comme ça d'un dossier où tu t'es autant investit jusqu'à maintenant.

- Je ... Je n'arrive pas à contacter quelqu'un, avoua-t-il à demi honnête. »

Il ne savait pas dans quel mesure il pouvait parler de ses théories à son maître de stage. Il avait toujours des doutes à son égare et même dans le cas où ces derniers auraient été totalement dissipé il restait le risque que Chastain s'oppose à sa recherche. Ça il ne pouvait le permettre.

« - Oh ... s'étonna l'oméga avec un léger sourire. Je vois. Tu t'es rendu à son adresse ?

- Impossible. Je ne la connait pas, répliqua le brun ce qui sembla surprendre Jérôme.

- Ah ... Et bien peut être qu'elle ne veut pas être contacté. N'insiste pas et cesse d'harcelé cette personne. Concentre toi sur ton travail.

- Vous ne comprenez pas : il faut vraiment que je lui parle, et rapidement.

- Très bien, soupira le plus vieux, donc tu n'as ni son adresse ni son numéro ?

- J'ai son portable mais elle ne répond pas à mes appels, avoua il un peu honteux face l'attitude que prenait maître Chastain qui sans doute avait mal interpréter ses desseins.

- Tu as essayer les fleurs ?

- Je vous répète que je n'ai pas son adresse et que si j'avais pût je lui aurait déjà parler.

- Et bien abandonne, si elle ne veut pas être retrouver c'est comme ça. Grogna l'oméga qui semblait mettre quelque chose de personnel dans ce qu'il interprétait comme du harcèlement par un alpha un peu trop collant.

- Merci de votre aide, grommela Alceo aigris.

- ... Si je trouve te dis comment la retrouver et lui parler tu reprendra ton boulot correctement et tu ne me feras plus d'histoires jusqu'à la fin de ton stage ? Proposa Jérôme après réflexion, comme s'il décidait de faire du chantage.

- Je donne déjà mon maximum.

- Ce n'est plus suffisant quand tu es aussi peut efficace. Alors écoute moi bien, la dernière chose que tu peut faire c'est contacter un de ses proches et lui tendre une embuscade. Si tu n'as pas été trop une crasse alors peut-être, je dis bien peut-être, tu auras un peu d'aide. Maintenant remet toi au boulot. Tu y réfléchira après avoir finit ce que tu as à faire. » acheva il en lui donnant une tape sur l'épaule.

L'Alpha hocha la tête, à la fois reconnaissant et mal à l'aise. Mais il avait tout essayer et devant la possibilité non négligeable que cette femme le fuyait il n'avait plus d'autre choix que de tenter ce plan qualifiable de « foireux ». Aussi le soir même il retrouva, non sans difficulté la mère de madame Jorry via quelques faiblesses dans l'anonymat des comptes de sa filles. Il s'empressa de la contacter par téléphone et obtient presque immédiatement une réponse.

« - Bonjour, j'ai bien madame Monique Jorry au téléphone ?

- Je suis son mari. Je peut savoir pourquoi vous appelez, monsieur ? Demanda le bêta méfiant.

- Je me présente, Alcéo Montemini. Je souhaiterais parler à votre fille, Sabine Jorry mais elle à refuser de me répondre. C'est très important, il faut que je lui parle cette semaine.

- Pourquoi vous voulez tellement la contacter ma fille ?

- Je suis ... » il allait ajouter « avocat » mais s'arrêta net. Il savait qu'en disant cela il avait fermer toute discussion avec la femme, alors il était hors de question que la mention de sa future profession vienne encore en travers de sa route. « Je suis célibataire. J'aimerais l'inviter au restaurant en fait. Je l'ai rencontrer par hasard et ... Je veut au moins discuter avec elle.

- Vous croyez que je ne connais pas les alpha dans votre genre ? Ma fille ne finira pas avec quelqu'un qu'elle refuse de rencontrer !

- Laissez moi au moins une chance de la rencontrer je vous en pris ! Juste un café ! Vous n'aurez cas vous mètres dans un coin près à intervenir si ça vous inquiète à ce point. Mais je vous en supplie aidez moi. Il y a un café dans le 16 ème, « le Tibre » s'il vous plait faite en sorte qu'elle y soit demain vers 18h00 et je vous en serrez infiniment reconnaissant, improvisa Alceo à toute vitesse, un plan clair ayant émergé dans son esprit. Monsieur ? Insista il au vu du silence qui s'installait.

- Très bien. Mais je vous aurais à l'œil. Et c'est bien parce que je ne sais pas si un jour j'arriverais à marier ma fille, vu que c'est une oméga. Je suppose que vous êtes une des seules options qui s'offrira et que je ne doit pas la laisser passer. Je la convaincrait de venir. Mais vous je vous surveille, Montepetit je ne sais quoi.

- Merci beaucoup monsieur Jorry, merci infiniment. » soupira l'alpha avec soulagement avant de saluer l'homme et de raccrocher.

Enfin ! Enfin il avait une chance de contacter l'ex collègue de George. Au vu de la façon dont elle l'avait fuit comme la peste il était désormais certain d'avoir ferré le poisson. Il tenait sa piste net et n'allait plus la lâcher. Exalter il décida d'aller boire un verre, de très bonne humeur ce jour là. Il rejoignit quelques amis qui n'en pouvait plus d'être enterrer dans les bureau commun de leur maître de stage ou d'être préposer au remplissage du savon dans les toilettes. Avec un sourire mi-charmeur mi-vantard il accepta leur regards envieux. Oui, il vivait à n'en pas douter une période très exaltante, plus que ne l'avait été ses études jusque là. Et tout ce passait bien, pour lui du moins. Alors devant sa propre réussite qui le portait jusqu'à l'euphorie il ne put résister au fait de payer à ses compères une tournée. Le lendemain il travailla avec la vitesse et l'efficacité d'une locomotive lancé à toute vapeur, inarrêtable il enchaînait les entre-vu avec les clients du cabinet et les vérifications de dossier, contactant et relançant les notaires aux démarches endormis avec l'adresse et l'énergie d'un matador devant le taureau. Il jongla si bien qu'il finit sa journée avec une heure et demi d'avance. Il quitta donc le bureau, laissant Jérôme cacher derrières des documents son rictus satisfait.

D'un pas léger et déterminé vers sa voiture qu'il gara sur un trottoir non loin de son point de rendez-vous. Respirant la confiance en lui dans son costume il se trouvait un petit air de grand patron incarnant réussite et profit. Il passa une main dans ses boucles brunes qu'un peu de cire maintenait toujours dans un volume plein de prestance. Oui, en ce moment l'alpha se sentait séduisant et a raison car les regards des omégas et des femmes étaient braqué sur lui comme des enfant devant une confiserie. Il en aurait bien profiter pour accoster une de ces jolies demoiselles ou damoiseaux à l'odeur sucré mais son regard s'arrêta sur l'un d'entre eux en particulier. Une oméga d'une trentaine d'année toute pomponné et assise à la table d'un café. Elle n'osait rien commander à cause des prix exorbitant du Tibre et s'excusait d'un timide « j'attends quelqu'un » qui agaçait le serveur.

« - Sabine Jorry ? » demanda-t-il d'une voix plus grave que ce à quoi il ne s'attendait, signe que malgré lui il s'était déjà mit en condition pour conclure. La femme se retourna vivement, surprise d'entendre la présence masculine si proche d'elle sans l'avoir entendu approcher. Elle hocha timidement la tête aussi Alceo tira la chaise et s'installa. Une fois le serveur hélé il reprit la parole :

« - Prenez ce que vous voulez, je paie ne vous en faites pas.

- M-merci mais nous nous connaissons à peine ... et vous êtes beaucoup plus jeune que ce à quoi je ne m'attendait ... Enfin ... c'est plutôt bien, c'est même très bien ! Je ... Je suis désolé. Mon père a eu du mal à me convaincre que c'était vrai, qu'un alpha voulait vraiment me revoir. Je ne suis pas très jolie... »

En effet Sabine en plus d'avoir passé la trentaine et donc de n'être pas de toute première fraîcheur avait un certain embonpoint plutôt disgracieux des lunettes assez épaisses. L'alpha avait d'ailleurs un peu honte d'être vu à cette table par d'éventuel conquêtes bien plus appétissantes mais il n'était pas là pour ça et il devait être honnête et donc reconnaître que cette bonne femme avait tout de même un jolie grain de peau et des cheveux très soigné. Ne voulant pas accentuer le malentendu Alceo coupa court à ses accès de rougeurs de manière très professionnel :

« - Je suis Alceo Montemini, l'avocat ou plutôt apprenti avocat sur l'affaire Chastain. » lâcha il de but-en blanc. Sabine vira passa de l'écarlate au livide en quelques secondes et fit un geste vif pour quitter sa chaise mais fût brusquement arrêter par le serveur qui déposa devant elle une café Moka.

« - Je ne veut pas vous parler ! Pourquoi avoir monter ce ... simulacre ? Tout ça pour me faire venir ? Vous m'avez piégé !

- Exactement. Parce que je devais vous parler c'est d'une importance quasi vitale et vous faisiez la sourde oreille. Pourquoi avoir fuit comme ça ? C'était bien plus simple d'accepter une entrevu, nous n'en avons que pour quelques minutes.

- Je ne répondrais à aucune de vos question. Parce que pour moi aussi c'est vitale. Et personne ne vous répondra jamais pour la même raison alors laissez cette affaire au placard !

- De quoi avez vous peur enfin ?!

- Vous me demandez de quoi j'ai peur ? Etes vous stupide ? On vente l'intelligence des alphas mais vous n'êtes pas une lumière. Tout le monde sait ce qu'il s'est passé sur cette affaire voyons. Mais vous n'aurez jamais de témoignages, personne dans la boite ne parleras. Parce que de une je tient à mon poste et de deux je ne tient pas à me retrouver derrières les barreaux pour je ne sais quelle raison. Maintenant laissez moi, ne me parlez plus jamais et je vous donne un conseil : ne mettez pas votre nez la dedans, c'est pire qu'un panier de crabe. Maintenant au revoir.

- Non, attendez. Nous sommes entre nous, personne ne saura rien. Dites moi pourquoi personne ne témoignera. Dites moi pourquoi vous croyez que tout le monde sait ? Pourquoi cette peur ? Pourquoi ces silences ? Il y a eu la mort d'un enfant !

- Vous savez combien d'enfant meurt tous les jours ? Combien de vie sont brisé ? Vous savez combien de fois j'ai entendu des affaires comme ça ? Ce n'en est qu'une de plus. George et moi étions proche c'est vrai, il me comprenait en tant qu'oméga. Nous mangions ensemble et nous discutions à la machine à café, c'est vrai. Mais nous n'étions pas amis. Ce qui lui est arrivé est terrible, mais je ne veut pas risquer mon avenir pour un simple collègue. Personne ne le fera.

- Pourquoi ? Pourquoi votre avenir est il menacer enfin !? Ce n'est qu'un témoignage.

- Vous allez me demander de parler de son viol n'est ce pas ? Alors mon avenir est menacer si je parle.

- Vous me dites que ...

- Je ne vous dit rien. Écouté une de mes amis tient un groupe sur Facebook qui s'appelle « le club ultra privé des mamans de croisés MainCoon/Angora ». Demander à en faire partie, il rassemble beaucoup d'oméga du siège social. Vous aurez des réponses si vous parvenez à faire comprendre discrètement ce que vous voulez au administrateurs. C'est tout ce que je vous dirais. Merci pour le café. »

A peine sa phrase achevé elle se leva avec son sac à main et s'enfuis à petit pas vif, plantant Alceo et ses questions sur place. Le jeune alpha eu un rire nerveux. De toute sa vie il n'avait jamais eu une conversation aussi bizarre.

« - Bon sang, on est dans un James Bond ou quoi ? » ricana il nerveusement en se frottant l'arrière du crâne. Il prenait seulement conscience d'avoir mit le nez dans quelque chose de gros, de très gros. De peut être un peu trop coriace pour lui d'ailleurs. L'inquiétude lui monta rapidement et il étouffa une flopée d'injures. Il avait peur. En fait il craignait de faire le pas de trop dans ce terrain miné. Est ce que sa vie serais menacer s'il mettait le doigt sur une chose trop compromettante ? A quel point est ce qu'il risquait gros ? Il était le seul à avoir les yeux bander dans cette sombre affaire et ce qu'il devinait au travers le voile du secret ne lui plaisait pas beaucoup. Si il avait bien compris ce que Sabine Jorry avait laisser passé en filigrane alors ... Alors il avait bien fait de la contacter elle en premier et pas l'autre. Si il avait essayer de parler à cette personne de l'affaire alors ... Alors quoi ? Sa vie ? Sa carrière ? Que lui aurait prit cet homme ? Il ne savait pas et c'était ce qu'il y avait de plus effrayant. De quoi était il capable ?

« - Monsieur ? L'addition. » fit le serveur en lui tendant le tiquer bien trop cher pour deux boissons.

- Merci ... marmonna l'alpha le souffle court. »

Dans quoi, dieu du ciel, avait il mit les pieds ? 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top