『End』
🌸
Pourquoi est-ce que cette foutue sonnette hurle à chaque fois que je dors ?
Bon, de toute façon, je suis destiné à y aller, alors autant faire ça tout de suite, histoire d'être tranquille plus vite.
Toujours en t-shirt et boxer, je passe la tête par l'entrebâillement et me fige lorsque je le vois devant ma porte, un sac dans la main droite, et un bouquet dans la gauche.
- C'est peut-être un peu trop, mais Jooheon m'a dit qu'il fallait absolument des fleurs, pouffe-t-il, timidement. Je me suis dit que le fait que tu sois un homme ne changeait pas grand-chose... Pourquoi tu pleures ? demande-t-il, paniqué
- Oh, je suis désolé, ris-je, gêné de mon état horrible. Je suis assez sensible, ne fais pas attention, expliqué-je en prenant le bouquet. Elles sont magnifiques, merci, dis-je en ouvrant la porte plus grand et m'avançant rapidement vers la cuisine
Je trouve une carafe, que je remplis d'eau pour y mettre les splendides fleurs de coton.
Je suis l'homme le plus heureux du monde !
Je suis l'homme le plus heureux du monde !
Je suis l'homme le plus heureux du monde !
Ok, calmes-toi Hoseok, respire profondément et arrêtes de penser.
Il arrive calmement à mes côtés, et dépose le sachet sur le plan de travail.
- J'ai pris des bières et du poulet, sourit-il. Parfois les choses les plus simples sont les meilleurs, dit-il avec conviction
- Je ne peux qu'être d'accord avec toi. Mangeons, je meurs de faim, décidé-je en déposant tout à table
🌸
- Tu as l'air fatigué, tu as pleuré toute la journée, je me trompe ? demande-t-il, un pilon dans les mains
- Oui, c'est vrai, pouffé-je, légèrement honteux. Mais c'était idiot. J'ai tendance à beaucoup trop réfléchir et souvent ça ne me réussit pas
- Et, est-ce que tu as juste arrêté de réfléchir ou est-ce que la situation s'est réglée ?
- J'ai arrêté d'y penser au moment où la sonnette a retenti, souris-je
Toutes mes pensées se sont stoppées, au moment où j'ai vu ton visage.
- Je vois, sauver par le ding, pouffe-t-il. J'espère que ça s'arrangera pour toi
- Oui, ris-je. Je pense que c'est en bonne voie, souris-je, gêné. Est-ce que ça a été avec Jang Gun ?
- Oui, sa maman était chez Jooheon quand je suis arrivé, il était content de la voir mais il ne voulait pas que je parte. Il a voulu faire le grand garçon, mais il a fini par pleurer, rit-il, touché. Je lui ai promis qu'on ferait d'autre sortie ensemble. Il était aux anges
- Il est tellement adorable. Préviens-moi quand il vient te voir !
- Évidemment ! Merci encore de m'avoir aidé à m'occuper de lui
- Pas de problème. Tu avais l'air tellement stressé, pouffé-je. Tu as joué le rôle du papa à la perfection, tu as été adorable, souris-je. J'ai passé une journée parfaite, merci à toi
- Adorable, moi ? demande-t-il, le sourire aux lèvres
- Oui, mignon comme tout ~
- C'est la première fois que j'entends ça, dit-il, gêné
- Quand on te côtoie en dehors du travail, on se rend vite compte que tu es un gros nounours tout doux, plutôt qu'un Président effrayant, confié-je. D'ailleurs, n'hésite pas à te mettre à l'aise, proposé-je en débarrassant les déchets. Et retire tes lentilles, tu seras moins dérangé comme ça
- D'accord, merci, sourit-il, le regard fuyant. Ça ne me dérange pas, j'ai l'habitude de les porter
- Tu ne les portes pas chez toi, donc ici non plus, claqué-je, impartial
- D'accord, pouffe-t-il en se dirigeant vers la salle de bain
Lorsqu'il revient, je ne peux m'empêcher de lui pincer les joues, un énorme sourire sur le visage.
- Tu es magnifique. Je suis fan du Son Hyunwoo à lunettes, avoué-je
- Tu as des goûts étranges, plaisante-t-il
Je lui offre ma plus belle mine fâchée, et lui frappe le bras.
- Ne dis plus ce genre de chose absurde devant moi, ordonné-je, énervé
- Promis, sourit-il doucement, en s'asseyant dans le canapé
Je le rejoins et me glisse à ses côtés, son bras entourant par automatisme mes épaules. J'allume la télé et zappe quelques instants, avant de trouver un film déjà commencé.
Je ne sais pas du tout ce qu'on regarde, et ne le saurait sûrement jamais, bien trop absorbé par les cuisses de mon ami, que je caresse tendrement.
- Hoseok, commence-t-il
- Embrasse-moi, dis-je, au même moment
- Pardon ?
- Embrasse-moi, répété-je en le regardant dans les yeux
Sa main se pose sur ma joue, son pouce caresse timidement ma pommette, et après une éternité, il comble enfin les centimètres qui nous séparent.
Je ferme les yeux, le cœur en vrac, et apprécie ce baiser aussi doux que les fleurs qu'il m'a offertes.
Ses lèvres bougent délicatement contre les miennes, et il finit par se décoller, posant son front contre le mien, la main glissée sur mon cou et la mienne accrochée à son poignet.
Après un long moment, je pose de nouveau la tête contre son épaule, et reprends calmement ma respiration, le sourire aux lèvres.
- Est-ce que tu pensais ce que tu as dit à Jang Gun ? Sur les bisous
- Bien sûr. Seulement, il arrive aussi que des gens s'embrassent sans sentiment amoureux
Il ne répond rien pendant un long moment.
- Et nous, demande-t-il enfin. On s'embrasse avec quel sentiment ?
Merde, merde, merde !
Je dis quoi ?
Est-ce qu'on est sur la même longueur d'onde finalement ? Ou est-ce que je suis le seul idiot à avoir flanché ?
- Tu en penses quoi toi ? De la relation qu'on a actuellement ? posé-je, nauséeux
Il réfléchit un instant, et finit par répondre.
- Pour être honnête, démarre-t-il. Tu m'as plu à la seconde où je t'ai aperçu. Tu ne t'en rappelles sûrement pas, mais on s'est croisés plusieurs fois avant que tu ne viennes dans mon bureau. Je n'étais pas gay, mais ton sourire éblouissant à fait fondre mon cœur comme de la glace au soleil, pouffe-t-il, timidement. Mais je ne savais pas comment m'y prendre. Tu m'intimidais, toi, ta sociabilité et ta joie de vivre. Tu étais véritablement tout mon contraire. Et puis, je t'ai fait venir dans mon bureau. Tu n'as pas idée d'à quel point je pouvais être stressé et déstabilisé. J'avais les mains moites et le cœur qui battait beaucoup trop vite, tandis que toi, tu étais devant moi, stressé et effrayé. C'est ce que j'étais, quelqu'un d'effrayant. Je voulais te mettre en confiance, mais je ne savais pas comment m'y prendre. La deuxième fois, je me suis dit que je pouvais peut-être essayer de te plaire avec mon corps... j'ai paniqué et est arrivé ce qui est arrivé. Tu étais tellement intimidé que tu as dit oui, souffle-t-il, tristement. Je suis vraiment désolé pour ça. Ça n'aurait pas dû se passer ainsi...
Les minutes silencieuses passent, le temps pour moi de digérer tout ça.
Et j'avoue avoir beaucoup de mal.
Mon patron à des sentiments pour moi, et ce, avant même que je n'en ai pour lui.
Je pensais être un idiot empli d'espoir inutile, alors que finalement, il était dans le même état, depuis bien longtemps.
Il a vraiment du mal à exprimer ses émotions.
La vision de nos premières rencontres repasse dans ma tête et je le revois très clairement dans mon esprit.
Quand je pense que quand il m'intimidait autant, de son regard froid et sérieux, c'était parce qu'il était tout simplement nerveux.
Il est véritablement adorable.
- Tu m'as appris à aimer les hommes, toi aussi. Avec ton assurance, ton charisme, et ta prestance, avoué-je. Je pensais être effrayé, mais en fait, je ne l'ai jamais été. Tu m'impressionnais simplement. Tu me faisais découvrir de nouvelles choses, et c'est ça qui me faisait peur. J'ai dû tout remettre en question pour toi. J'étais complètement perdu. Si je t'ai laissé faire la première fois, c'est parce qu'au fond, j'en avais envie. Je n'aurais jamais fait tout ça si je ne le voulais pas. Ça aurait peut-être pu se passer autrement, c'est vrai. Mais on ne le saura jamais. Je ne regrette rien du chemin qu'on a pris ensemble. C'était génial, mais, à présent, j'en veux plus, confié-je, un nœud dans l'estomac. Je n'arrive plus à me contenter que de ça Hyunwoo hyung
- Tu veux dire, plus de sexe ? plaisante-t-il, pour cacher sa gêne
Je lui tape gentiment l'épaule, et il pouffe plus énergiquement.
- Pourquoi moi Hoseok ? Je veux dire... Je n'arrive pas à m'exprimer, je ne parle pas beaucoup, je suis parfois effrayant, et qui plus est, je suis ton patron... je veux dire-
- Tais-toi si c'est pour dire des bêtises du genre, je te l'ai déjà dit, soupiré-je. Tu es doux, attentionné, fort, sensible, adorable, timide, amusant, et tu es un sacré bon coup au lit, pouffé-je à mon tour. Tu es l'homme parfait Son Hyunwoo. Je ne veux pas quelqu'un de bavard, et qui traîne avec des tonnes de gens. Je veux simplement quelqu'un qui m'écoute et me prenne dans ses bras quand j'ai passé une longue journée, en me disant qu'il m'aime et que je suis la chose la plus précieuse de sa vie, souris-je, mélancolique. Si tu ne t'aimes pas, alors laisse-moi t'aimer, conclus-je, posé sur les genoux, les bras autour de sa nuque, et mes lèvres posées sur les siennes
Il me sert les hanches avec délicatesse et notre baiser dure de longues secondes.
- Alors, commence-t-il, une fois son corps décollé du mien. Est-ce que tu veux bien que je sois cette personne ? demande-t-il, les bras toujours autour de ma taille
- Oui, je veux bien sortir avec toi, Hyunwoo hyung, souris-je de toutes mes dents
Son sourire illumine son visage, et il me tire vers lui, jusqu'à ce que mes jambes soient de part et d'autre de ses cuisses, nos langues dansant déjà ensemble.
Je m'éloigne quelque temps plus tard, et observe ses yeux emplis d'amour, bloqués dans les miens.
- Tu es la plus précieuse des choses de ma vie, Lee Hoseok, sourit-il
Je l'embrasse pour la énième fois, et nous passons ainsi une soirée en amoureux, blottis l'un contre l'autre, toute la soirée, jusqu'à ce que l'heure d'aller dormir ne vienne, et que je m'endorme rapidement, la tête confortablement calée contre son cou, ses bras autour des miens.
🌸
Au matin, c'est par mon petit ami que je me fais réveiller.
Je veux des réveils comme ça toute ma vie.
Ses petits baisers dans mon cou continuent, me conduisant inconsciemment, à garder les yeux fermés.
- Tu es réveillé, pas vrai ? pose-t-il finalement, avant de glisser ses doigts sur mes flancs, m'offrant de désagréables chatouilles
Mon rire emplit la pièce, et, les larmes aux yeux, je le supplie d'arrêter.
Il finit par se lever, et, après un dernier baiser sur mon front, il quitte la pièce.
Je le suis peu après, et file à la salle de bain.
Une fois prêt, je rejoins mon patron, déjà habillé, les céréales, le lait et le café posés à table.
- J'adore les céréales, dit-il simplement, en préparant son bol
- Comment ne pas aimer, réponds-je en préparant le mien
Nous mangeons en silence, en nous dévorant amoureusement du regard, et puis quittons l'appartement.
- Tu avais prévu des vêtements de rechange ? demandé-je une fois dans la voiture
- Oui, ça aurait été trop embêtant de retourner chez moi avant d'aller au travail, explique-t-il
- Tu as eu raison, souris-je
Il pose sa main sur ma cuisse tout en conduisant, et ce simple petit geste me fait totalement griser.
Cet instant est parfait.
Nous arrivons au travail et avant que les portes de l'ascenseur ne s'ouvrent, il m'attire à lui, pour un rapide baiser timide.
- Travail bien mon cœur, à tout à l'heure
Je sors de l'ascenseur, des frissons partout sur le corps, le coeur dans un état indescriptible, le cerveau au bord de l'apoplexie, et lui fait un signe de main, les jambes tremblantes.
Putain, qu'est-ce que je suis faible !
Il me rend faible. Son amour me rend faible.
Je suis fou amoureux de ce grand nounours.
- Eh bien, sourit mon meilleur ami. Je ne t'avais pas vu aussi heureux depuis longtemps. Tu as passé un agréable week-end avec ton sex-friend ? se moque-t-il
- Petit ami, le rectifié-je, souriant fièrement
Il relève les sourcils et sourit jusqu'aux oreilles.
- Je me disais bien aussi. Lee Hoseok, le gars le plus dégoulinant d'amour, a enfin refait surface. Bon retour, s'amuse-t-il à me dire. Je suis heureux pour toi, continuez à être discret surtout, conclut-il. Vendredi, on va fêter ça ~
🌸
- Hoseok ? Le Président vous attend dans son bureau, dit-elle, en s'éclipsant rapidement
- Elle a un problème la dame ? posé-je à mon ami
- Trop de bonheur émane de ton corps, j'crois que la jalousie ça lui réussit pas, répond-il, tapotant sur son clavier en même temps. Allez, dépêches-toi, tu manques déjà à ton amoureux
Je quitte mon bureau, le sourire toujours aux lèvres et rejoins rapidement le sien.
Je toque, entre, et alors que je m'attendais à voir un grand beau gosse à son bureau, je trouve un adorable petit frère debout au milieu de la pièce.
Il fonce vers moi en un quart de seconde et accroche ses mains à mes épaules. Il me regarde, paniqué, et finit par parler.
- Hoseok hyung ! Il faut que tu m'aides ! dit-il, affolé. Hyung n'a aucun ami de confiance et moi je ne peux pas l'aider !
- Calme-toi, dis-moi ce qu'il ne va pas, posé-je, stressé
- Hyung, il... il a déconné pendant la réunion de ce matin, résultat, il a été relevé de ses fonctions, et son père l'a déshérité !
- Quoi ? m'écrié-je, angoissé et attristé. Et, il va faire quoi ? Il va se retrouver sans travail, sans rien ?
- Pas même un appartement dans lequel dormir, dit-il, larmoyant. Il ne lui reste plus rien hyung !
- Il peut au moins reprendre quelques vêtements ? Qu'il vienne chez moi, il pourra y rester le temps qu'il le désire
- Mais, il ne pourra pas te payer de loyer, ni même payer sa nourriture
- Peu importe, on fera des concessions, je ne vais pas le laisser dehors, sans toit ni nourriture, il en est hors de question ! dis-je, sans l'intention de céder
- Hyung m'a dit que vous étiez ensemble, continue-t-il. Ça ne te dérange pas d'avoir un petit ami sans argent ni situation stable ?
- Je ne suis pas amoureux de son argent. Si tu savais comme ça m'importe peu, soufflé-je. Est-ce qu'il va bien ? demandé-je, toujours inquiet. Il doit être tellement perdu et angoissé. Où est-il ?
- Il est sur le toit, il t'attend, sourit-il. Ne lui dis pas que je te l'ai dit, laisse le t'en parler lui-même, dit-il avec un clin d'œil, comme si tout était devenu banal
J'accours comme un dératé jusque-là, dévorant les marches quatre par quatre, et rejoins le dernier étage, essoufflé et inquiet. Je trouve vite mon Hyunwoo, face à moi, appuyé contre la rambarde.
Il est parfait, même de dos.
- Hyunnie ? l'appelé-je timidement
Il se retourne et me sourit, en ouvrant ses bras pour que je m'y glisse, ce que je fais avec un plaisir immense.
- Tu vas bien mon ange ? demandé-je, l'oreille collée à sa chemise vert canard
- Maintenant oui, murmure-t-il, ses bras me serrant tendrement. Jooheon m'a dit que tu me cherchais, alors je suis venu, mais tu n'étais pas là, explique-t-il. Peu importe ce qu'il a pu te dire, ne le croît pas. Il a très certainement essayé de te tester
Je devrais être choqué et énervé, mais je ne suis rien de tout ça. Je suis juste soulagé.
Mon copain est heureux, et c'est tout ce qui compte, le reste, ça n'a pas d'importance.
Il écrase mes joues de ses mains et me sourit.
- Et si tu es là, c'est que tu as réussi le test, s'amuse-t-il à m'expliquer. Bravo mon cœur ~
Il m'embrasse langoureusement, durant de longues minutes, et je finis par m'écarter, pour replonger sous sa veste de costume.
- Je réclame un dédommagement pour les sévices morals que je viens de subir, soufflé-je, contre sa poitrine
- Qu'est-ce que tu aimerais comme dédommagement ?
- Ce soir, tu rentres avec moi, dis-je simplement
- Bien chef ~
Je m'accroche ensuite à son cou, sautille et accroche mes jambes autour de sa taille, la langue titillant son lobe.
- Et vous me ferez l'amour, comme le merveilleux petit ami que vous êtes, Président Son, susurré-je à son oreille
- Vos désirs sont des ordres, Monsieur Lee
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𝓔𝓷𝓭
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