『4』
🌸
- Encore. Touchez-moi encore, s'il vous plaît, Président Son, soufflé-je, empli d'excitation
Ses iris sombres me scrutent et je devine du désir chez lui aussi, ce qui me rend fier et un peu plus fiévreux.
Je ne vois pas pourquoi il dirait non. Je sais que je l'excite autant qu'il m'excite, ça se voit. Je sais l'effet que je fais et je peux dire avec certitude que l'homme qui est actuellement sous moi n'a qu'une envie, celle de me dévorer tout cru. Et sans mentir, j'en ai envie tout autant que lui.
Sans plus de cérémonie, il maintient mes jambes autour de lui et me bascule sur le dos. Son corps est au-dessus du mien, et tout comme dans mon rêve, je l'observe avec désir et envie. Son torse est encore plus parfait que ce que j'ai pu imaginer, ses abdos sont bien dessinés, quant à sa peau hâlée, elle est juste resplendissante. Il m'arrache pratiquement la chemise, et attaque directement mes petits boutons de chairs. Il les mordille et les suçote tout en caressant le reste de mon corps. Je gémis un peu plus fort sous toutes ses caresses que je n'avais plus ressenties depuis de très nombreuses années, et lorsqu'il glisse la main sur la bosse de mon jean, c'est un petit cri très peu contrôlé qui sort de ma bouche.
Même si le plaisir occupe la presque totalité de mon cerveau, la gêne est quand même très présente, et par honte, j'enferme tous ces sons au maximum avec une main bloquée devant la bouche. Je remarque de nouveau mon amant qui m'observe avec un léger sourire en coin, et si en temps normal j'aurais été vexé qu'il se moque de moi, dans l'immédiat, ça ne fait que m'exciter davantage. Il défait avec lenteur ma braguette ainsi que mon bouton, et descend mon pantalon à la même allure. Ma patience me fait défaut et je me tortille sous lui pour lui faire comprendre que j'aimerais plus, tout de suite.
- Tu es bien impatient, s'amuse-t-il à me dire après avoir enlevé mes chaussures et mon bas
- Je n'en peux plus, soufflé-je, l'esprit embrumé. S-s'il vous plaît, donnez m'en plus
Il ne répond que par sa main qu'il remonte en une caresse, de ma cheville à mon boxer sur le point d'exploser. Mes soupirs inondent de nouveau la pièce et la pression qu'il exerce tant sur ma cuisse d'une main que sur mon érection de l'autre me fait pratiquement tourner la tête. Je geins sous la lenteur de ses actions, les sourcils froncés et le corps transpirant, et sans que je ne m'y attende, il enlève mon sous-vêtement d'un coup net et rapide. Je sursaute légèrement mais soupire de satisfaction en sentant mon membre gorgé de plaisir enfin libéré. Il souffle dessus et s'amuse à me torturer alors que je gigote dans tous les sens pour tenter de faire stopper ça. Il finit par se plier à ma demande et passe délicatement sa langue sur mon gland, me faisant gémir sans aucune gêne.
- Je suis désolé Président Son, mais Monsieur Nakamoto est arrivé avec de l'avance, il souhaiterait discuter en priver avec vous avant la réunion, informe la secrétaire via l'interphone. Il patiente en salle d'attente, termine-t-elle
Il ne bouge pas pendant quelques instants, perdu dans ses réflexions, et finit par soupirer bruyamment avant d'enrouler mon sexe de sa main, pour lui infliger de rapide et puissant vas et viens. Je me cambre automatiquement, et jouis à pleins poumons. Ses coups de poignets sont trop brusques et rapides, ma poitrine se soulève violemment et mes yeux sont voilés sous le trop-plein d'émotions. La tête me tourne et je m'accroche à son bras actif pour tenter en vain de lui faire descendre la cadence. Il se cramponne à ma cuisse et la malaxe avec avidité tout en continuant de faire aller son autre main de haut en bas sur mon érection. Je me tortille de nouveau, les plaintes toujours aussi bruyantes. Mon ventre et mon bassin se soulèvent et se baissent régulièrement, et je me tiens toujours fermement à son avant-bras. Il finit par se redresser et cale sa tête dans mon cou, léchant et tiraillant de nouveau cette peau fine et sensible de mon anatomie. Mes mains s'accrochent par automatisme à ses cheveux enduit de gel, et je me retiens difficilement de l'amener face à moi pour lui dévorer les lèvres.
- Laisse-toi aller Hoseok, souffle-t-il de sa voix douce et virile à mon oreille. Viens pour moi
Ses coups de poignets deviennent plus désordonnés, et comme si cela était possible, encore plus rapides, et c'est après un énième aller-retour sur mon sexe que j'éjacule dans sa main, dans un cri peu contrôlé, les bras enserrant avec force sa nuque.
Il se redresse, s'essuie les mains, quitte le canapé et reboutonne sa chemise, la glissant correctement dans son pantalon de costume tout en me fixant de son regard lubrique. Je dois être beau à regarder, le regard perdu dans les méandres de la luxure, les cheveux certainement en bataille, le corps entièrement nu et transpirant, et un air d'abruti insatisfait sur le visage.
On s'observe encore quelques minutes, le temps pour lui de remettre correctement sa cravate.
- Je suis désolé, je vais devoir y aller, souffle-t-il. Prends ton temps pour sortir, je n'ai pas besoin de mon bureau avant un moment, conclut-il en sortant
Je soupire bruyamment une fois seul dans cette grande pièce. Je fixe le plafond, tentant en vain de réellement comprendre tout ce qu'il venait de se passer. Je n'ai pas envie de réfléchir, je n'ai pas envie de me sentir pitoyable, je n'ai pas envie de me dire que tout ça est un gros bordel qui va très certainement me retomber dessus un jour.
Je veux juste me reposer.
Je me redresse à mon tour, me rhabille dans le silence triste qui a envahi la pièce depuis un moment maintenant, et quitte le bureau après m'être recoiffé le mieux possible avec le reflet que m'offre mon téléphone. La porte est à peine ouverte que je bifurque déjà sur la droite, tentant ainsi de croiser le moins possible la secrétaire qui devait très certainement se demander ce que je foutais là-dedans, tantôt avec le Président, tantôt tout seul.
Je rejoins enfin ma place et m'assieds calmement, la tête toujours dans un léger brouillard.
- Content de voir que le Président est bel et bien devenu ta pute, entends-je bourdonner à mes oreilles
- Kihyun ! dis-je, abasourdi par les propos vulgaires de mon ami
- Tu crois que ce n'est pas évident ? lève-t-il les yeux au ciel. Idiot. Tu arrives au travail le matin, tout frais et mignon, explique-t-il, avec de grands gestes. Et tu ressors le soir avec une dizaine de suçons un peu partout...
- Qu-quoi ? Mais, t'es pas sérieux ? posé-je, les yeux écarquillés
- Bien sûr que non ! pouffe-t-il. Avec ta grosse écharpe, comment veux-tu qu'on le remarque ?
- T'es vraiment sadique quand tu t'y mets ! boudé-je
- Je sais ~ C'est pour que tu te rendes compte que tu dois vraiment faire attention. Ce n'est pas une situation banale, et si tu ne fais pas attention, tu pourrais mettre ta carrière en danger, ainsi que la sienne...
- O-oui, je sais... je vais faire attention, promis
- Et puis... tu es sûr que c'est vraiment une bonne idée ? demande-t-il, un peu plus sérieux. Ça fait des années que tu n'as personne, tu n'es pas quelqu'un qui couche avec n'importe qui et tu attaches beaucoup d'importance aux sentiments... alors que tu partages cette relation, c'est assez étrange, et qui plus est avec ton boss. Tu joues vraiment avec le feu Hoseok, confie-t-il, inquiet
- Je sais, je sais tout ça, soupiré-je, en dessinant des gribouillis sur une feuille, la tête appuyée sur la paume de ma main. Mais je veux arrêter de réfléchir à ce qui est juste ou non. Je veux juste profiter de la vie, je verrai pour les conséquences plus tard, soufflé-je. Pour une fois, je veux juste laisser faire les choses sans me poser de questions inutiles qui me ruineraient le peu de satisfaction que j'ai réussi à trouver...
- Je vois, conclut-il. Je respecte ton choix et je t'aiderai à garder le secret si c'est réellement ce que tu désires, sourit-il chaleureusement
Un sourire illumine mon visage, et nous nous regardons pendant quelques secondes. Le regard bienveillant de mon meilleur ami, d'habitude taquin, me réchauffe le cœur, et je le remercie de tout mon cœur par ce simple contact visuel.
- Au fait, qu'est-ce que tu lui trouves ? arque-t-il un sourcil. Ok, il est sexy et charismatique, mais, 'fin, j'sais pas... il te faisait flipper, non ?
- Oui c'est vrai, au début il m'effrayait, mais tu sais, il n'a pas l'air si méchant que ça... je crois qu'il a juste du mal à exprimer ses émotions, souris-je, amusé
- C'est mignon, tu le défends ~
- J'arrête de parler avec toi. Je te déteste tellement quand tu fais ça, boudé-je de nouveau
- Moi aussi je t'aime, sourit-il de toutes ses dents
- Travail !
- Bien chef !
🌸
Mon Dieu ! Qu'est-ce que ça fait du bien d'être enfin de retour chez soi !
Allongé de tout mon long sur le canapé, la chemise déboutonnée à moitié, je soupire de contentement tout en fixant le plafond.
Quelle journée éprouvante tu viens de vivre mon petit Seokkie ~
Après une bonne douche bien méritée, et un repas rapide avalé, je m'assieds de nouveau devant la télé à peine allumée, et zappe quelques minutes tout en grignotant quelques sucreries.
Sans le vouloir, mes pensées commencent à dériver, et je repense à ce qu'il s'est passé plus tôt dans la journée.
L'heure est venue de se remettre en cause...
Comment est-ce qu'on a pu en arriver là ?
Parce qu'il a voulu m'aider à faire taire des rumeurs ?
Oui, mais est-ce qu'il n'y avait pas des manières plus normales d'arriver au même résultat ?
Il n'a pas réellement fait ça pour m'aider. Il a juste trouvé une bonne excuse pour pouvoir me toucher librement.
Si ce n'est pas ça alors je ne vois vraiment pas pourquoi ses mains pressaient avec autant d'envie mon cul, ni même pourquoi il est descendu marquer mes clavicules alors que ma chemise cache tout...
Non...
Il voulait me donner envie, me montrer à quel point il était doué et me faire comprendre que j'allais craquer à un moment ou à un autre. Et le pire, c'est qu'il a vu juste. Peut-être même que j'ai été plus rapide qu'il ne l'aurait pensé. Mon corps l'intéressait et il savait que j'allais être intéressé par le sien tôt ou tard.
Ça m'énerve tellement de me dire que j'ai succombé comme un abruti en manque !
J'aurais voulu résister plus, montrer que je n'étais pas ce dragueur que tout le monde pense, et pourtant, me voilà en train d'écarter les cuisses pour mon patron. Je suis tellement en manque d'une quelconque affection que j'en viens à désirer un homme alors que ça ne m'était jamais arrivé en 26 ans d'existence.
Mais je ne peux pas me contrôler. Ses mains sur mon corps m'excitent tellement. Sa voix m'électrise et son regard me brûle entièrement.
Même s'il n'avait pas de poitrine, voir son torse légèrement découvert, c'était tellement agréable à regarder. Tellement sexy, désirable.
Putain, en fait je n'ai pas vraiment de problème dans le fait d'être intéressé par un homme, non. Le problème, c'est que dans cette relation, je ne vais pas être le dominant, et ça, ça me rend malade.
Et ce qui me fait rager plus encore et qui me donne envie de me gifler, c'est que je suis sûr que grâce à lui, je vais aimer ça. Je vais aimer parce qu'il saura comment s'y prendre et que le pire, c'est que je vais en redemander, et ça, c'est vraiment dur à encaisser.
Mais finalement... Ça fait quoi à qui ?
Il n'y a que ma fierté qui est remise en cause.
Et qui en a quelque chose à faire de ma fierté ?
Plus moi en tout cas.
Depuis que je le connais, ma fierté a été remplacée par mon inexplicable attirance pour un homme grand, beau et charismatique. Après tout, peu importe ce qui se passe dans ma vie privée, du moment que j'arrive à y prendre du plaisir...
Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas apprécier que quelqu'un prenne le contrôle sur moi ?
J'ai assez galéré avec tous ces sentiments ridicules.
Essayer pendant des années de trouver la « bonne personne » et blablabla...
Je trouve ça encore plus pitoyable d'imaginer un amour parfait plutôt que d'être excité à l'idée d'écarter les cuisses pour un homme.
Je me sens vraiment nul d'avoir été aussi naïf durant toutes ces années.
C'est décidé ! Je veux que mon patron me fasse découvrir ce qu'est vraiment le sexe, que je profite enfin de la vie et que je découvre ce qu'est vraiment la jouissance, parce que ça, je suis certain de le trouver avec lui. Oh que oui. Et c'est ce que je veux, là tout de suite.
Ne pensez qu'à moi et mon petit plaisir, ne rien devoir à personne et ne me justifier pour rien, parce que ça ne regarde que moi.
C'est décidé. À partir de maintenant, je vais me concentrer sur mon cul.
Et le travail, oui, bien évidemment...
🌸
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top