D'un côté, c'est le coucher de soleil,

De l'autre, il s'élève

Laissant dormir nos corps frêles

Fatigués de cette journée qui s'achève.

Nous nous endormons sans pensées,

Qu'importe que l'univers se meurt

Nous nous laissons bercer par nos rêves, éveillés,

Insignifiants que sont nos leurres.

Le soleil de rouge vêtu disparait à l'horizon

En taisant derrière lui les dangers du monde,

Berçons-nous de chansons

Nous ne pouvons rien pour la planète ronde.

Regagnons le chemin des songes,

Ce n'est pas en si peu de temps,

Loin de tout connaître de l'adage,

Que finalement nous perdrons suffocants.

Le temps nous file entre les doigts

Depuis trop longtemps, nous fermons les yeux

Nous cachant la vérité qui ploie

A cause de nos ambitions et de nos jeux.

Ne sommes-nous pas réveillés trop tard

Et que le ciel nous indique le déclin.

N'y-a-t-il pas déjà tout autour des remparts ?

Essayer en vain ou essayer contre la fin.

Finalement l'univers nous le rend bien,

Nous avons avancé pour le mal de cette terre,

Quoi que pour notre bien,

Et voilà qu'il va se briser en un éclair.