Chapitre 3: Peur, pleurs

( Cette image ne provient pas de moi mais de Deviantart, elle a été publie par "le dessesperer", et se nomme "exiting light". J'ai cependant pris le droit d'ajouter un filtre en noir et blanc dessus.

PS: ce chapitre est plus long que les autres et contient deux parties. Bonne lecture )

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Je suis docilement Sarah, elle me guide au travers des couloirs. Au passage, elle m'explique que l'art se résume à plusieurs "choses" : a ce qui parait, il y a l'art "classique", qui se résume aux premières choses que pensent la plupart des gens quand on leur parle de l'art, la peinture et la sculpture, plus ou moins courante.

Ensuite viens un type assez populaire, mais peu associé à l'art, la musique et tous les types d'art concernant l'arrangement et l'assemblage de différents sons.

Il y a aussi l'art cinématographique ou encore l'art "touchable".

De ce que j'ai compris, l'art se résume à tout ce qui touche aux cinq sens de l'être humain, et de l'interprétation plus ou moins abstraite d'un contenu.

En fait, je doute encore de ce que j'en ai déduis ou compris.

Suite à cela, Sarah m'a "aidé" avec un mystérieux: " Tu comprendras en le vivant."... Merci pour ton aide, Sarah.

Soudain, j'aperçois une lumière différente de celle où je me trouve. Elle est rassurante, mais pourtant me hurle que vers elle, je ne serais plus en sécurité comme je le suis ici. Cette lumière est chaude et aveuglante, semble pleine de vie comparée à la lumière froide et artificielle des laboratoires. Elle m'appelle et me pousse à courir vers elle, vers la vie. Et pourtant, elle m'effraye, miroir de l'enfer extérieur et de ma propre lâcheté.

Je suis tétanisée, je ne le vois pas, mais sais pertinemment que mon visage n'affiche aucune expression. Je veux bouger, je n'y arrive pas; la lumière est effrayante, et pourtant attrayante; elle me dit "reste ici!" et "viens, laisse toi faire!". Je sens quelque chose de chaud et humide s'écouler abondamment de mes yeux en passant sur mes joues. Des larmes. Ma bouche est ouverte, je veux hurler, je veux m'enfuir, dire à quelqu'un que pitié, il vienne m'aider. Un cri silencieux, celui qui implore à l'aide mais prie le gens de laisser son créateur seul. J'ai peur. Réveillez moi. Si ce n'est pas possible, faites moi m'arrêter. Tuez moi si besoin; faites que ça s'arrête, faites que je m'arrête, faites que tout s'arrête. Arrêtez vous; repartez, sortez de ma tête. Faites que je ne puisse plus parler. Plus penser.

On me secoue, Sarah me secoue. Je tente de bouger, n'y parviens pas. J'arrive enfin à me mordre la lèvre. Je me la suis mordu si fort qu'elle saigne. La douleur fait partir ma paralysie. J'ai arrêté de pleurer. Plus de larmes; plus assez.Je m'écroule au sol.

Je ressens une légère claque sur ma joue. Je vois la lumière froide des laboratoires. Je me trouve au même endroit que celui où j'étais tombée, je n'ai pas été dans les vapes très longtemps. L'autrice de cette claque, c'est Sarah; elle est penchée au dessus de moi et me regarde avec un air inquiet. Sans un mot, elle m'aide à me remettre debout. Enfin, elle parle:

"Dis donc, je n'ai jamais vu quelque chose de semblable! Tu vas bien?

- Je crois...

-Tant mieux. Il faut dire que tu es fort pâle. Il y en a eu, des situations semblables à celle-ci, mais je n'ai jamais vu des réactions pareilles. Tu es prête à y retourner?

-Je pense...

-On y va, mais n'hésite pas à te retourner ou à m'appeler si besoin."

Je marche fébrilement derrière Sarah. J'ai toujours aussi peur. Je lui prends la main et l'agrippe avec une telle force qu'on pourrait penser que je veuille lui faire mal. Cependant, quelque chose à changé, je me sens prête à surmonter ce qui m'attends. Je ne suis pas invincible, j'ai peur, je suis petite; un point minuscule et sans intérêt dans l'univers. Mais ce point, c'est à dire moi, se sens prêt à affronter ou tout du moins à rencontrer d'autres points minuscules et sans intérêt dans l'univers. Sauf que l'univers est constitué essentiellement de minuscules points minuscules et sans intérêt, futiles. J'avance, relâchant petit à petit la main de Sarah, et avançant de plus en plus vite, jusqu'à courir.

Je revois cette lumière, et commence à ralentir; mais cette lumière insiste, et m'hurle de venir. Bien plus fort qu'avant. Trop fort. Je cède, j'avance, je sais que je ne devais pas, mais cette tension, cette pression, me semble de moins en moins désagréable; de plus en plu distante, de plus en plus agréable. Un fin sourire ce dessine sur mon visage. Il n'a rien de joyeux, ou peut-être que si, il est joyeux. Je l'identifie enfin, ce n'est pas un sourire sincère, c'est un rictus. Je sais que je devrais adopter ces genres de sourires, sourires forcés, si je voulais survivre dans cet extérieur hostile et hypocrite, cet extérieur menteur.

Je quitte la lumière froide et blanche des laboratoires pour me rendre dans celle aveuglante de l'extérieur. Je reste cependant hésitante; pour me rassurer, j'attends Sarah et marche derrière elle. Elle me fait un petit signe de tête encourageant, qui signifie surement " tout va bien, tu peux y aller! ". Sarah m'adresse la parole:

"Alors, tu as moins de mal à y aller?

-En effet, mais je te rappelle que je ne suis toujours sortie, j'aperçois juste l'extérieur...dis-je ironiquement, esquissant un sourire.

-C'est vrai, mais tu y es presque!"

Ce n'étais pas la voix de Sarah qui avait prononcé cette phrase.Je me retourne brusquement et aperçois une silhouette qui s'approche de moi. Je recule d'un pas, c'est à dire vers l'extérieur. La silhouette continue d'avancer, je continue de reculer. Elle s'avance, je recule; encore, encore, encore. Sarah ne dit rien, à vrai dire, je ne la calcule pas. Je recule, la silhouette avance.

Aïe! Je viens de trébucher sur quelque chose, entrainée par ma chute, je tombe. Je me relève en époussetant mes vêtements, puis me retourne pour savoir d'où venais ma chute. Il faut préciser que je marchais à reculons, fixant la silhouette qui avançais vers moi depuis le laboratoire. La cause de ma chute était une fine barre en métal dépassant du béton hors du labora-

Attends quoi? Hors du laboratoire? J'ai du louper une étape... Je suis sortie, je suis dans la lumière qui m'effrayait, j'ai réussi. Sans m'en rendre compte, en fuyant autre chose, la silhouette, qui sur le moment me paraissait plus dangereuse que l'extérieur. J'avais réussi. Je ne m'en étais pas rendue compte. Première déception, première vraie déception. Et elle a un gout amer; un gout qui tapisse horriblement la bouche. Un gout qui a été fournit par un mélange de peur, de "bonheur", lui même fournit par la peur, de prise de conscience , caractérisée par le courage, et de résignation. Ce gout me tapissera la bouche longtemps, je le sens.

La silhouette me paraissant effrayante au début s'était rapprochée de moi durant mon amère déception. Elle me fixe, et semble un peu effrayée par ma tête qui doit être franchement horrible vu la déception que j'ai eu. Je détaille l'être qui se trouve devant moi. C'est un jeune homme, de mon age je pense. Il me regarde d'une drôle de façon, et je remarque qu'il à un nombre de la même couleur que le mien sur le bras. Il est un peu plus grand que moi, je lui donnerai environ 1 mètre 73. Il à la même tenue que moi.

Il a l'air de se demander pourquoi je le regarde comme ça. De mon coté, je ne vois rien de gênant à la situation. Sarah prends la parole:"Désolée, elle n'est jamais sortie, elle ne sait pas comment se comporter. A vrai dire, à par avec moi,elle n'a jamais parlé à personne." Sarah se tourne ensuite vers moi et m'explique la situation:

"Désolée de te pendre au dépourvu comme ça, mais il faut que je clarifie avec toi les règles de politesse. Si tu veux t'intégrer dans la société, il te faudra-

-Mentir?

-Ne pas couper les gens quand ils parlent, déjà...

-Désolée...

-Donc, pour intégrer la société, il faut faire preuve de politesse, ça commence déjà par dire bonjour, au revoir, et merci. Ensuite, tout dépend des personnes, certaines peuvent être gênées facilement, d'autres non. D'autres encore, sont colériques, amicaux, fermés sur eux mêmes; il existe énormément de personnalités différentes, autant que d'êtres humains, en fait! Il est donc compliqué de s'appuyer sur un exemple concret.

- D'accord, mais pourquoi lui, il me regardait bizarrement, alors? Dis-je en pointant du doigt l'individu concerné.

-Décidément, tu es compliquée toi... Il ne te regardait pas bizarrement, il était gêné et étonné. Et on ne pointe pas du doigt! C'est malpoli! Si il te regardait "bizarrement", c'est car tu n'arrêtais pas de le fixer, et il faut dire qu'avec ta tête de déçue, tu fiches la frousse!"

Je ne fais pas de commentaire, je marche droit sur le jeune homme, je lui dis:

"Bon ben...pardon, monsieur "Jesaispascommenttutappellesetjepensequecestdelimpolitessedepasmeledire" je savais pas.

( ceci se lit: Je sais pas comment tu t'appelles et je pense que c'est de l'impolitesse de pas me le dire )

-Euh, je crois que t'as pas bien compris, soupire Sarah.

-Mais si, parfaitement! Je lui ai présenté mes excuses, c'est pas de ma faute si je sais pas qui c'est!

-Euh je peux rentrer dans la conversation..? dis monsieur "Jesaispascommenttutappellesetjepensequecestdelimpolitessedepasmeledire", il reprend, Si je peux me permettre, je sais pas non plus comment tu t'appelles.

-Je m'appelle Agathe.

-Bon alors, Agathe, je préfère te prévenir, si tu te comporte encore comme ça avec quelqu'un ou avec moi, ça risque de pas très bien se passer. Sinon, c'est pardonné pour cette fois. Je m'appelle Jake."

Je ne réponds rien et pars bouder dans mon coin, pendant que Sarah parle avec Jake. Peu de temps plus tard, Sarah revient et me tire vers elle, me forçant à lui parler:

"Alors, déjà, il faut bien que tu te calmes, ensuite, j'ai discuté avec Jake. Il ne t'en veut pas, il m'a expliqué qu'il s'est réveillé il n'y a pas longtemps, qu'il a eu le temps d'aller dehors, mais sans s'aventurer auprès des autres. Bref, il vient avec nous.

-QUOI???"

Ce que je viens de prononcer est peut-être immature, ou peut sembler l'être. Mais sérieusement, il se pointe et atterri comme une fleur ( découverte et utilisation d'une nouvelle expression! ), et en plus, Sarah et d'accord avec tout ce qu'il dit!

"Allez,il faut y aller! j'entends Sarah m'appeler.

-C'est bon, c'est bon, j'arrive..."

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