8. Ylia, Gardienne Solaire (terminé)

Elle est le réceptacle. Tu es la clefs...

Parvenue des abîmes de ses rêves, ces mots récités d'une voix métallique réveillerent Ounatos d'un sursaut. Une main agrippé à son sommier, il se redressa en sueur, les yeux grands ouverts.

Ses mains en pression sur son crâne, une partie de sa concentration était encore bloqué dans son cauchemar. Prit d'un léger vertige, les sens embrumés, il titubait en tentant de se lever.

D'une main il tata son torse nue et blessé. Il y sentit un pansement de feuille à l'odeur de consoude et de sève d'arbre monde soigneusement appliqué. Bien différent des cataplasmes en herbe mâché de Goul'Disor. Le poison avait lui aussi été traité. Il sentait encore l'acidité de l'anti-ricine dans sa gorge.

Au dessus de sa couche d'osier tressé, des champignon lumineux en forme de cône éclairaient l'endroit. Luminescent de rouge de vert et d'orange, ils révélaient d'une lumière tamisée, une pièce creusée dans l'aubier et cloisonnée de barreau de bois.

Il était en cellule. Une cellule à peine plus grande qu'une carriole envahi par de la mousse et des champignons. Elle faisait partie d'une salle bien plus vaste aux allures d'entrepôt.
En s'échappait de la cellule les champignons luminescents révélaient des rangés de tonneaux empilés les uns sur les autres jusqu'à hauteur de troll. Puis une allée centrale qui menait à un escalier de bois terminé d'un monte charge qui quittait le sous sol.

Après quelques coups d'épaule inneficace et douloureux contre les barreaux de racines, Ounatos peinait à reprendre son souffle. Si profondément enfouie l'atmosphère était lourde, humide, sombre et absente du moindre courant d'air.
Il réitèra de tester la solidité des barreaux de la cellule lorsqu'un craquement venu des escaliers le stoppa. Une silhouette immobile se tenait contre la rembarde.

Faisant jouer son odorat sur développé le défaiteur d'Hapubou prit une longue inspiration.
- La femme du poteau, chuchota t-il en reconnaissant les effluves de lila qui s'échappaient de la solaire.

La femme approchait.

De ses mains passés sur son visage Ounatos remarquait l'absence de son masque et son rythme cardiaque accéléra.

Sous la lumière orangée des champignons lumineux, la tenue végétal de la solaire en approche se dévoilait avec parsimonie. Pour mieux résister au froid nocturne sa robe de lianes était plus étoffé que précédemment. Un panaché de fleurs violette aux larges pétales duveteuses étaient apparues sur son bustier de lianes brunes.

Elle arrivait à quelques mètres d'Ounatos lorsque son visage aux traits fin embelli de quelques taches de rousseurs apparu. Ses iris aux reflets d'or capterent l'attention complète du prisonnier lorsqu'à nouveau, le voix métallique fit écho dans son esprit. "Elle est le réceptacle..Tu es la clef.." De surprise il recula jusqu'à en perdre l'équilibre et trébucha sur son lit suspendu.

- Un problème ? L'intonna la femme d'une voix neutre.

- J'entends des voix, répondit Ounatos avec franchise en attrapant l'un des barreaux de sa cage pour se redresser.

Les lèvres de la solaire se serrerent. Elle inspira un bol d'air puis affirma d'une voix blanche.
- La plupart dirait que c'est un signe de folie.

- La plupart sont assez bête pour croire que les trolls mange des bébés humain trempé dans du sang de chèvre. J'ai choisi de ne pas prendre en compte l'avis des gens qui ont remis leurs capacités à cogiter à d'autres. Bien que je dois l'avouer, la folie est une option que je n'ai pas totalement exclu.

- Dois'je comprendre donc que la plupart se trompe quand il vous qualifie de traître, de créature maudite ou encore de boucher de la tour d'alliance ? La voix suave la solaire ne marquait aucune hésitation.

Ounatos ricana.
- Autant de compliment d'un coup, gardez en un peu sous le coude princesse ou vous n'aurez pu rien à dire quand vous serez à nouveau sur le poteau.

La jeune femme se tue. Elle attardait son regard sur le torse nu d'Ounatos. On ne comptait plus les hématomes et autres cicatrices, notamment celle revendiquée par Matronela. Celle qui faisait le tour incomplet de son cœur d'un léger relief violacé.

- Je pourrais me sentir gêné si vous continuez à me regarder de la sorte, s'amusa à relever le Defaiteur d'Helvet.

La femme recula les joues pourpres et le regard fâché.

- Mère Matronela m'a chargé de vous déposer de l'eau. Le Nectar solaire étant interdit aux étrangers, somma la jeune femme en tournant les talons.

- Après votre crucifiction sur la Traverse, qui aurait cru que vous continuriez à obéir à cette vieille branche à tête de poulpe, confia Ounatos en enfillant la veste qui l'attendait au coin de la cellule.

La solaire stoppa son retour.
- je vous prierais de surveiller votre langage. Mère Matronela n'est pas connue pour sa tendresse, rétorqua t'elle.
Elle fait ce qui doit être fait pour maintenir paix et liberté dans un royaume rongé par la guerre. Une mission importante m'incombe et je dois me tenir prête. La voix d'Ylia gagnait en assurance et portait une lueure de défis.

- Maintenir paix et liberté.. Ironisa Ounatos suivi d'un ricanement hautain. Il n'y a rien qu'elle déteste plus que la paix et la liberté. Il y'a plus de cadavre sous ses pieds que feuilles sur votre arbre monde.

- Vous êtes bien trop peu informé pour tant de critiques. Le ton de la solaire montait. Elle a fait de cet endroit un Havre de paix, loin de la folie des hommes et des raciés. Je l'ai vu en symbiose avec l'arbre monde. Elle nous protèges toutes contre le monde extérieurs et ses dangers.

- C'est sa gentillesse qui vous a pendu sur un poteau n'est ce pas ? S'emporta plus qu'à son habitude l'enfant maudit. Mon.. Ounatos marqua une pause.. Mon camarade en a d'ailleurs fait les frais. Il avait plus à offrir que la plupart des gens, Matronela paiera pour ça.

- Je savais qu'il était inutile de tenter de parler à un être comme vous. De sa moue la solaire se mettais sur la défensive.

- Et pourtant vous le faites au risque d'être à nouveau torturé.

- Ce n'était pas mon intention ! Si elle était si mauvaise comme vous le dites, elle ne m'aurait pas ordonner de vous soigner. Alors que vous, vous avez mis en danger toute la tribut en amenant ce gobelin. Ils sont porteurs de nombreuses maladies.
De tous son corps contracté Ylia lâcha un petit râle d'agacement, puis repris sa marche en direction des escaliers.

Elle marqua une nouvelle pause prête exploser.
- Soit dit en passant il y'a sûrement tout autant de cadavre sous vos pieds à vous.
Cette fois là discussion est clause, ajouta telle en reprenant son pas décidé en direction de la sortie.

- "Elle prend le contrôle. Tu dois mourir, c'est le seule moyen pour que ce monde survive. " Voilà ce que m'a dit Matronela le jour de mes 13 ans alors que ces racines plongeait dans ma cage thoracique  .
Ounatos se rapprocha des barreaux de sa cellule.

- je l'ai vu devenir un monstre, années apres années. Ceux qui la connaissait sous le nom de Matronela la sauve-terre l'appelait désormais Matronela la cruelle. Je ne peux qu'imaginer de quoi elle serait capable aujourd'hui.
Ounatos fixait la jeune femme de ses iris d'argent.

Le corps d'Ylia frissonait. Il n'était pas si difficile d'imaginer une larme couler le long de sa joue.

- Même si je le voulais, il est impossible de fuir cet endroit. La solaire pleurait désormais à chaude larme.
- Et puis.. Si Matronela avait raison. Si nous méritions sa colère.

- En ce qui me concerne elle aurait du aller jusqu'au bout ce jour là et m'arracher le cœur ça ne fait aucun doute. Ounatos passa par reflex sa main sur la cicatrice. Mais j'ai du mal à imaginer qu'il en soit de même pour une solaire qui n'a jamais vu le monde extérieur.

-  Lorsque je suis née, l'arbre monde qui m'a donnée naissance est mort et depuis peu d'entre eux donne encore de nouvelles solaires. Matrônela affirme que le fardeau est mien d'en amener un nouveau à la vie, qu'en quelque sorte j'ai apporté une malédiction sur ce monde.

- Ça ressemble d'avantage à une raison de vivre que de mourir, commenta l'enfant de l'éclipse avant de tresaillir.

La solaire dévoilait un pendentif de bois abîmé qu'elle tendait vers Ounatos.

- Les gobelins et les solaires se ressemblent plus qu'il n'y paraît, ses lèvres epaissent laissaient se dévoiler davantage ses canines inférieurs.

Mère Matronela voulait faire jeter votre sac. J'ai commencé à m'y atteler lorsque que je l'ai vu. Ce pendentif a été taillé dans un arbre monde. Celui là même qui m'a donnée vie. Comment est ce possible?

"Elle est le réceptacle. Tu es la clefs." la voix métallique dans la tête d'Ounatos fut plus forte que jamais. Sa tête dans les mains il posa un genoux au sol. Ses pensées ne lui appartenaient plus et lorsqu'il revint à lui, il était au fond de sa cellule, en sueur.

La Solaire le regardait effrayé. Ounatos quand à lui se redressait en titubant. Il inclina sa tête douloureuse vers le plafond, lorsqu'une ombre effaça un instant l'un des champignons lumineux qui éclairait l'entrepôt.
Il se frotta les yeux lorsqu'à nouveau il distingua l'ombre et cette fois là reconnue.
Alors que la Solaire levait la tête à son tour il se dépêcha de sortir de son silence.

- Si je vous disait que si vous m'apportiez un peu de Nectare d'un de ces tonneaux, je vous dirais tout ce que vous voulez savoir sur ce pendentif et l'arbre monde dont il provient, déclara Ounatos comme sortie d'un rôle.

Ylia recula de colère.
- Hors de question! Clama telle décontenancée par le changement d'attitude. Le nectars d'arbre monde est réservé aux solaires qui le protègent. Il est sacré et interdit aux étrangers.

Alors que la Solaire s'apprêtait à partir , une ombre fureta à nouveaux à travers la lumière fongique et cette fois, distrait la Solaire. Avant que celle-ci n'eut le temps de le réaliser, elle était mis en joug.
Sous sa gorge se dressait la lame argentée lunatel dans les mains de Goul'Disor. Il venait de se laisser descendre du plafond de racines auxquel il avait pu s'aggriper.

À travers les barreaux, Ounatos attrapa la Solaire par la taille, arracha une liane de sa tenue et lui ligota les poignets. Il empoigna ensuite la lame que tenait Goul'disor pour se dégager une sortie dans les barreaux de bois et remis la jeune solaire en joug. .

- Plus collant qu'une tique sur un duveteux, L'acceuilla Ounatos.

- Un merci serait de rigueur, se renfrogna le gobelin aussitôt couvert d'un cri de la solaire qui appelait à l'aide.

Un bâillon fait du drap présent dans la cellule d'Ounatos l'empêcha de terminer sa phrase.

- Ce n'est pas comme ça que tu vas arriver à temps pour aceuillir tes humains du continent.

Le vert du visage de Goul'Disor pris des couleurs.
- C'est la dernière fois que je te sauve en tout cas crois moi

La solaire se débattait sans attirer l'attention des deux compères.

- Quand je pense que j'ai traversé toute cette... Comme une vieille habitude Ounatos intonna à Goul'Disor à se taire d'une main sur la bouche. Ce dernier tressauta de colère prêt à enlever la main de son compère lorsqu'il discerna à son tour ce qui ressemblait à des cris lointains.

De la fumée s'échappait de l'escalier accompagné d'une odeur de feu de bois.

- Un incendie ?, releva Goul'Disor.

- Pas un tremblement de terre en tout cas, ironisa le défaiteur d'Helvet.
- On va devoir la prendre avec nous, trancha t'il en portant son regard sur la Solaire enragé.

Goul'Disor ouvrit de grands yeux ronds.
- Je ne te pensais pas du genre à sauver la veuve et l'orphelin. Ou est ce que par hasard son tour de taille aurait un lien dans la démarche, se renfrogna le gobelin malgré l'urgence.

Un voile de fumé gagnait le plafond. L'air humide de la caverne virait à l'étuve.

- C'est pas moi qui est voulu la détacher de ce foutu poteau, répondit Ounatos piqué au vif, tout en fourrant le pendentif apporté par la solaire dans sa poche.

- Peut être que si j'avais les même hanches j'aurais le droit à ton aide pour juste Sauver le monde, osa Goul'Disor qui s'attira le regard revanchard d'Ounatos.

Sans le moindre signe d'effort le defaiteur d'Helvet souleva la Solaire comme un baluchon à la hissa non sans protestation sur son épaule soignée. Les trois âmes traversaient l'allée centrale de l'entrepôt à Nectar au pas de course.

Ounatos récupéra quelques gourdes  pleines de Nectar sur son passage. Le bâillon étouffait a peine les protestation de la solaire transformer en meumemement.

Le groupe atteignait l'escalier. L'odeur devenait suffocante, assez pour faire cesser toute querelles. Bientôt des flammes se demarquerent parmis les fumées blanches.

La sortie était proche. Le sanctuaire solaire se dévoilait. Tout n'était plus que flamme et braise. Un soldat aux armoiries du baron gisait au sol, une racine lui traversait la gorge. Usul les avaient suivie jusqu'ici.

A quel point Goul'Disor comptait à ses yeux ?

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