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Message de prévention : comme j'ignore l'âge de certains de mes lecteurs, les termes utilisés dans ce chapitre peuvent être violents, ou même certains gestes. Je ne sais pas si c'est suffisant pour choquer, mais mieux vaut prévenir que guérir
(Personnellement, ça ne me choque pas car j'ai déjà lu plus violent, mais ne sait-on jamais)










Sasuke s'étirait, rentrant d'une nouvelle intervention.

Cela faisait à présent deux mois que son amie la plus proche lui avait appris son état, et il était heureux de constater que le ventre de son amie commençait enfin à prendre du volume. Elle lui avait appris que c'était normal que cela puisse prendre quelques mois, pouvant aller jusqu'à 4 selon les mères, mais il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle. D'autant plus qu'il a assisté à une scène déplaisante il y a quelques semaines de cela.

Il rentrait tranquillement de courses, alors que son amie se remettait enfin de ses nausées et qu'elle avait recommencé à dormir dans son propre appartement. Elle ne lui avait pas dit ses raisons, mais il ne doutait pas qu'un jour elle lui aurait dit pourquoi elle avait fait de telles choses. Pourtant, quand il passait à côté de l'appartement, son corps s'était stoppé dans son mouvement. Il avait entendu des cris et un bruit sonore de claquement provenir de l'appartement de SA belle.

Alarmé, il s'y précipita pour voir cette femme qu'il aimait qui tentait de s'enlever de l'emprise de son ex aux cheveux corbeaux. Il lui faisait mal en lui serrant ses poignets, fait visible sur son visage, alors que Sai semblait fou de rage. Ne pouvant en supporter une minute de plus, il libéra la jeune femme en appuyant fortement sur un nerf et la ramena derrière lui, tel un mur protecteur. Il la sentait trembler dans son dos, et du se faire violence pour ne pas le tuer. En tout cas, pas devant elle.

<< Nata, va dans mon appartement. S'il-te-plaît. >>
<< ... >>

Il sentit du mouvement, et elle était sur le point de sortir quand l'homme faisant face au ténébreux lui ordonna de rester. Sasuke tendit un bras protecteur et, sans dire un mot, se tenait droit et fier. Quand il entendit la porte se fermer, il baissa son bras pour fusiller ce type du regard. Il n'était pas habituel qu'elle ne parle plus, alors sa colère ne faisait qu'amplifier en ses tripes. Il laissa cet énergumène vider son sac de haine envers sa personne, avant de ne dire quoi que ce soit.

<< Laisse-moi passer, ça ne te regarde pas Uchiha ! >>
<< Et je peux savoir ce qu'il se passe pour voir si oui ou non ça me concerne ? Et puis, qu'est-ce que tu fais ici, chez ton ex ? >>
<< Je suis venu lui exiger des explications. Elle sort avec moi pendant 2 ans, et on ne le fait jamais puisqu'elle n'était pas prête. J'ai respecté sa décision, malgré des potes qui la jugeaient frigide. Et là, cette même femme m'apprend être enceinte d'un autre ? Non mais c'est quoi ces conneries ! Alors je suis venu afin qu'elle me dise l'identité de cet enfl.. Une minute.. >>

L'artiste peintre observa l'homme qui était resté silencieux durant son monologue, et les traits de ce type devinrent bien plus durs.

<< Mais c'est bien-sûr ! Mais qu'est-ce que je suis con ! Ça ne pouvait pas être plus logique ! Elle m'a bien eu la salope. Après tout, à part moi, elle ne laissait pas tant d'hommes que ça l'approcher, à part toi, Uchiha. Oh oui, vous m'avez bien eu tous les deux ! Votre proximité, le fait que vous dormiez quand même ensemble par moment alors qu'elle était censée être avec moi. Putain, j'aurais dû continuer à être jaloux et me méfier de toi, mais non ! Madame m'a rassuré en me disant que vous étiez juste ami, mais le regard ne ment pas. Si au début je ne m'en faisais pas trop, j'ai fini par remarquer toutes les fois où tu la regardais. Et putain, ton regard n'est certainement pas celui d'un frère ou d'un simple meilleur ami, mais celui d'un homme amoureux. Et peut-être qu'au début c'était purement amical, mais rien ne me prouve que vous n'avez rien fait, cette salope et toi ! Ouais, ça ne peut être clairement personne d'autres ?! Fils de pute !!! >>

Pris dans son élan, il envoya son poing dans la gueule de Sasuke qui l'esquiva, pour attraper son poignet. Assez sur les nerfs, le pompier lui lança un regard sombre.

<< C'est bon t'as fini tes enfantillages et ton monologue? Car il semblerait qu'en effet certains détails t'aient échappés, donc permets-moi de te les clarifier, enfoiré.
Primo : Tout à l'heure quand tu lui as ordonné de rester, sache qu'elle n'a aucun ordre de recevoir de personne, et encore moins de ta part. Car t'es son ex.
Secundo : je te conseille de mieux parler d'elle. Ça ne veut pas dire qu'elle est une pute après t'avoir trompé, surtout en sachant qu'elle ne t'a jamais laissé aller plus loin de ce que tu m'as dit. Ce qui veut dire que le père méritait plus d'avoir sa virginité que toi.
Tertio : on n'est pas potes toi et moi, donc tu me parles sur un autre ton, okay ? Car je suis à deux doigts de te frapper, mais je connais la loi. Sauf que si tu continues, je n'hésiterais pas de profiter de mes relations pour te faire comprendre qu'il ne faut pas me chercher, petit con.
Et enfin quarto : tu te trompes dans tes illusions et spéculations en pensant ironiquement que c'est la vérité. Car sache juste que moi-même je ne sais pas qui est ce connard qui lui a pris sa virginité. Mais ce qui est sûr et certain, c'est que ce n'est pas moi. Car comme tu l'as si bien dit, je l'aime, et je ne pourrais décemment pas oublier un tel acte entre nous*.
Maintenant qu'on a clarifié cette situation, je te prierai de sortir d'ici, vu que tu n'es pas le bienvenu. Tout de suite. >>

Et ce type s'en alla. L'Uchiha resta un moment dans le couloir, s'assurant de le voir partir, pour finalement soupirer afin d'extérioriser la tension de son corps. Il mit ses mains dans ses poches, pour finalement aller chez lui et ouvrir la porte, pour rester sur son pallier figé.

Son amie d'enfance s'était recroquevillée sur elle-même, l'attendant près des chaussures. Mais ce n'était pas ça qui l'avait immobilisé. Non car quand elle avait relevé son si doux visages du sol, ses yeux captèrent immédiatement cet hématome logeant la joue droite de la douce. Il eut alors comme un éclair qui le frappa en se rappelant de ce son qui l'avait alerté, pour faire immédiatement demi-tour, à pas de course. Une fois hors de l'immeuble et l'autre en ligne de mire, il sprinta jusqu'à lui, l'obligea à se retourner et lui dégomma une droite dans la mâchoire, lui frappant et cassant le nez au passage. Par la violence du coup, Sai s'est retrouvé projeté au sol, et se tint principalement le nez en sang, alors qu'il regardait ce fou.

<< Putain mais t'es malade ! J'croyais que tu n'allais rien me faire vu que tu connais la l- >>
<< Oui je connais la loi, mais un détail a totalement changé la donne. Un détail qui m'avait échappé, car je te gardais à l'œil tout à l'heure pendant qu'Hina est passée à côté de moi : l'état de sa joue. Ce qui ne veut dire qu'une chose : tu as osé frapper une femme, enceinte de surcroît. Et crois-moi, tu ne vas pas t'en tirer comme ça, quitte à détruire ta carrière. Et je n'ai qu'une parole. >>

Et il tourna les talons, se fichant pas mal du regard de ces inconnus, ou même des téléphones qui filmaient la scène pour les poster il ne savait où. Il avait bien plus important à faire, et même si l'autre con l'appelait et exigeait qu'il revienne, il retourna dans cet immeuble, ayant capturé des cœurs par son geste, dont définitivement celui d'une ambulancière aux cheveux roses.



*



Depuis, il faisait en sorte que son amie dorme chez lui, et envisageait de plus en plus de persuader la proprio de leur permettre de vivre ensembles. Et une fois l'approbation dans la poche, il la mettrait devant le fait, la persuadant comme il savait si bien le faire que c'était la meilleure solution. Il allait mourir d'inquiétude sinon.

Alors qu'il s'approchait de chez lui, il repensa à cette femme qui n'arrêtait pas de le contacter. Il pensa alors qu'il serait bon d'accepter son rendez-vous, et de lui faire comprendre définitivement qu'il n'était pas, et qu'il ne serait jamais intéressé. Il espérait que cela suffise pour l'en dissuader, mais jamais il ne pouvait penser que ce serait un tel personnage.

Arrivé devant son appartement, il souffla un coup, pour finalement entrer. Il y vit alors les trois femmes les plus importantes de sa vie : sa petite cousine lycéenne du nom de Sarada Uchiha. Elle aimait passer quelques fois quand elle ne voulait pas rentrer, les ayant souvent en complices. Puis, il y avait sa mère qui mettait la table avec l'aide de la plus jeune. Et enfin, sa douce princesse qui finissait le repas, alors que son ventre était légèrement arrondi. Il eut alors l'impression étrange et plaisante d'être un père de famille rentrant du travail, pour retrouver sa magnifique femme enceinte. La réalité le rattrapa bien vite quand la lycéenne lui sauta dessus avec un grand sourire heureux, alors que sa mère venait le débarrasser avec un sourire adorable. Il esquissa une mimique en coin en réponse à sa mère, alors qu'il répondait maladroitement à sa cousine. Même s'il les adore, il n'est à l'aise qu'avec sa tendre Nata qui cuisinait en chantonnant. Il s'extirpa des bras emprisonnants de sa cousine pour venir la rejoindre.

<< Tadaïma, Nata.. >>
<< Okaeri Suke ! >>

Elle vint déposer un bisou sur sa joue, pour lui sourire et lui demander, tout en terminant sa préparation.

<< Ta journée s'est bien passée ? >>
<< Fatigante, mais j'ai connu pire.. Et la tienne ? >>
<< J'ai dormi comme un gros panda jusqu'à 11h, manger pour deux, pour passer l'après-midi avec Mikoto-san. D'ailleurs, je n'en reviens pas que tu lui aies vraiment fait la demande de ne pas me laisser seule et de passer du temps avec moi. >>
<< C'était soit ça, soit que je me retrouve déconcentré en intervention à force de m'inquiéter pour toi. Et puis, ça vous fait de la compagnie autant à l'une qu'à l'autre ! >>
<< ... Je la remercierai pour le temps qu'elle me consacre, alors.. >>
<< Si tu veux, mais après que Sarada soit partie. Je l'adore, mais elle est beaucoup trop curieuse.. >>

Un rire cristallin échappa à la douce Hyuga, qui finit sur cette note de cuire sa préparation. Les quatre individus se régalèrent, et passèrent un agréable et habituel moment tous ensembles. Une fois les blagues de Sarada passées et qu'elle fut ramenée par le seul homme présent, Hinata se trouvait au salon avec la mère de son meilleur ami, toutes deux un thé fumant dans les mains. Mikoto sirotait son thé, et la princesse des Hyuga profita de ce moment pour lui parler.

<< Oh fait Mikoto-san.. je voulais vous remercier. >>
<< Pour quelle raison, Hinata-chan ? >>
<< Eh bien, vous prenez de votre temps pour le passer avec moi.. alors je tenais à vous en remercier, sincèrement.. >>

Un doux sourire aux lèvres, à la fois exaspéré et attendri, la dame Uchiha déposa sa tasse pour attraper les mains de cette jeune fille, et de les garder dans les siennes.

<< Voyons Hinata-chan, c'est la moindre des choses après tout ce que tu fais pour notre famille ! Tu es parvenue à ouvrir le cœur compliqué de Suke, et vous avez tissé rapidement un lien puissant grâce à ton adorable boule de poile. Et puis.. je dois avouer que suite à la disparition de ta mère il y a deux ans de cela, j'ai été surprise et touchée. Tu étais triste, mais tu faisais de ton mieux pour cacher ta peine autant à Suke qu'à moi. Pourtant, il te connaît tant qu'alors que vous pensiez que nous dormions tous, alors qu'on avait réservé dans un hôtel pour l'enterrement de Hisako-san, je vous ai surpris, toi pleurant à chaudes larmes dans ses bras, lui te consolant et exprimant une douceur que je ne lui connaissais pas encore. Et le lendemain matin, ton sourire sonnait plus sincère, alors que tu aidais à préparer le petit-déjeuner. Je dois t'avouer que j'aurais apprécié que tu viennes te confier à moi, mais qu'importe vu que mes propres fils ont visiblement tendance à m'oublier.. Mais je tenais néanmoins à ce que tu saches une chose : ces deux années où tu faisais ton deuil épaulée par notre famille ainsi que par la tienne t'ont rendues plus forte, et ont fait qu'autant ta sœur, ton cousin que toi, je vous considère tous comme des membres à part entière de ma famille. Je dois même t'avouer qu'à mes yeux, tu es devenue la fille que je n'ai jamais eue.. Alors évidemment que j'ai accepté la requête de Suke ! Plus je passe du temps avec ma fille de cœur, plus je me sens heureuse ! Et même si j'ignore l'identité du père de ton bébé, je suis heureuse que Suke soit à tes côtés afin que tu n'aies pas tout ça à gérer seule.. Alors promets-moi d'arrêter de me vouvoyer ! Et oublie le san, Hinata-chan ! >>

Émue, la Hyuga ne savait pas quoi dire. Elle finit néanmoins par rectifier un point où elle avait eu faux, prenant au dépourvu Mikoto.



*



Exténué par ce déplacement supplémentaire, Sasuke était heureux d'arriver enfin à son appartement. Quand il y parvînt, il ne vit uniquement sa mère qui observait d'un air tourmenté sa tasse de thé, seule sur la mini-terrasse. Il attrapa un plaid léger et le déposa sur les frêles épaules de sa génitrice, pour venir s'asseoir à ses côtés sur le canapé d'extérieur. Remarquant le trouble et le silence étrange, Sasuke leva son regard vers le ciel étoilé et demanda, prudent.

<< Où est Nata ? >>
<< Elle était exténuée.. alors elle est partie dormir.. >>
<< Je vois.. >>
<< Mais Suke.. j'ai une question.. >>
<< Je t'écoute ? >>
<< Pourquoi ne m'avais-tu pas dit qu'Hinata-chan prévoyait d'élever seule son bébé ? >>











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*Alors lui il va tomber de haut 😹🤭





Publiée le 7 juillet 2020.



Nxko-chan 🥀🌙

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