Imagine IV: Fred - Entre les rires et la souffrance

Après tout ce temps, j'ai décidé de reprendre mes imagines! J'avais 4 commandes en attentes et voici celle pour mrs_oakenshield_ J'ai un peu (ok quand même bcp) dévié de la commande originale mais puisque tu m'as donné ton accord, je me suis lancée! J'espère que cet imagine vous plaira 😉

- C'est votre première retenue n'es-ce pas, mademoiselle Allister?

Mon coeur battant à la chamade, mes yeux étaient rivés sur la tête de crapaud de Dolores Ombrage qui faisait tournoyer une grande plume entre ses doigts dodus. Assise sur une petite chaise rose en face de son bureau, j'avais de la difficulté à dire un seul mot devant son sourire cruel et malicieux.

- Je... Oui madame.
- Bien. Vous verrez assez vite que mes retenues sont légèrement... différentes de celles des autres professeurs de Poudlard.

Elle déposa la plume qu'elle tenait précédemment sur le bureau devant moi. Son embout était d'un brun bourgogne et la plume en elle même était blanche comme neige, excepté la pointe qui était d'un rouge sang.

- Vous pourrez me retranscrire la phrase "Je ne dois pas lancer de sortilèges sur mes camarades" jusqu'à ce que le parchemin sois rempli. Vous n'aurez pas besoin d'encre.
- Mais je...
- Tsu tsu tsu! Silence, je veux pouvoir entendre un chat ronronner.

Ne voulant pas chercher plus d'ennuis, j'arrêtai net de parler et pris la fine plume entre les doigts de ma main droite et commença à écrire la phrase demandée sur le parchemin. L'encre qui en sortait était de la même couleur que le bout de l'outil utilisé. À peine avais-je écrit les trois premiers mots qu'une douleur me transperça la main avec laquelle j'écrivais. Je la scruta pour y apercevoir clairement les mots "Je ne dois" se graver. Abasourdie, je releva la tête vers notre professeur de défense contre les forces du mal. Elle eu son petit rire aigu habituel et son regard satisfait n'envisageait rien de bon.

- C'est le tout dernier model. Je vous avais prévenu que mes retenues étaient particulières. Mais surtout ne vous inquiétez pas, les marques disparaîtront d'ici quelques heures. Mais je vous assure, une douleur sera présente encore quelques jours.

Je la fixais sans bouger. La torture comme punition? Ce ne pouvait pas être réel! Comment notre directeur avait fait pour accepter ça? À moins bien sûr qu'il n'en sache rien. Voyant que je ne bougeais plus, Ombrage me rappela vite à l'ordre.

- Allez! Ce parchemin ne se remplira pas tout seul.

À contrecœur, je déposa l'embout de la plume sur le parchemin et continua la phrase. Cette dernière se grava sur tout le long de mon bras avec lequel je me faisais subir cette torture. Je laissai échapper un cri de douleur malgré toute la résistance que j'utilisais pour ne pas que ça se produise.

- Assurdiato!

Lança-elle sur la porte de la salle. Son sourire satisfait toujours présent, elle posa son regard sur mon bras droit.

- On dirait bien qu'il ne mentait pas lorsqu'ils disaient "douleur doublée".

Le regard noir, je continuais ma punition en criant de douleur lorsque la porte s'ouvrit. Dolores me quitta des yeux pour se tourner vers un garçon, probablement en dernière année sois un an de plus que moi. Ses cheveux roux et ses tâches de rousseurs ne mentaient pas sur son identité. Le Weasley entra dans la pièce sans dire un mot et s'assit sur la chaise juste à côté de moi, comme si c'était une habitude. Ombrage déposa une petite plume qui ressemblait à toute autre sur son bureau près du jeune homme et s'adressa à lui.

- Bien. Pour vous aujourd'hui ce sera "Je ne dois pas vendre d'objets dans l'enceinte de Poudlard" Et où est votre frère monsieur Weasley?
- Infirmerie; cognar sur l'épaule lors de l'entraînement de quiditch.
- Alors il reprendra sa retenue demain.
Tant qu'à vous, vous pouvez vous compter chanceux vu votre plume. Vous utiliserez la même que monsieur Potter a utilisé hier soir et non mon tout nouveau model que la demoiselle à votre gauche utilise.

Il me lança un bref regard. Lorsqu'il aperçu mon bras, je vis que la colère s'étaient ajoutée à la pitié dans ses yeux. Après un signe de notre professeur, nous continuâmes d'écrire notre copie.

Cela faisait déjà quelques minutes et je n'en pouvais plus. Les larmes commençaient à couler sur mes joues et je laissais échapper de petits cris de douleur à chaque mots. J'avais de plus en plus de difficulté à écrire vu que mon bras ensanglanté était le même que celui que j'utilisais pour me faire souffrir ainsi. Du coin de l'œil, j'aperçu le rouquin. Il était déjà rendu à la moitié de son parchemin et son écriture se traçait en fines lignes sur le revers de sa main gauche. Il semblait presque indifférent à la douleur qu'elle lui procurait.

Alors que notre tortionnaire nous avait quitté des yeux pour les poser à l'intérieur d'un de ses tiroirs, je reçu un petit coup de coude à ma droite.

- Passe moi ta plume.

Me chuchota le Weasley. Ne comprenant pas, je lui envoya un regard interrogatif mais il insista d'un mouvement de tête. Voulant voir ce qu'il comptait faire, je lui donna ma plume et il déposa soudainement la sienne à côté de mon bras meurtri. Il se repencha sur sa copie et continua son travail avec le nouvel outil de Dolores. Je lui donna un coup de coude et lui lança un regard désapprobateur mais il l'ignora et continua son travail. Devant les yeux de notre professeur qui avait sûrement trouvé ce qu'elle cherchait, je continuai avec culpabilité mon travail. Je sentis le rouquin étouffer un cri de douleur et je vis du coin de l'œil ses yeux s'embuer d'eau ce qui me fendit encore plus le coeur. Il ne méritait pas de souffrir cette punition à ma place.

Les minutes passaient comme des heures interminables. Le rouquin fini sa copie à peine quelques secondes avant moi et la remis à Dolores avant de quitter la salle. Je le suivis après avoir à mon tour remis mon parchemin. J'ouvris la lourde porte du bureau et m'y adossa à l'extérieur après l'avoir refermée. Je poussai un gémissement de douleur en baissant la tête sur mon bras et ma main ensanglantés. Relevant la tête, je sursauta en apercevant Fred qui se tenait debout devant moi, le regard rempli de compassion.

- Ça va aller?
- Oui, merci.

Il regarda mes mains en poussant un soupir de colère.

- Suis moi.

Sans demander pourquoi, je lui emboîta le pas en direction du prochain étage. Une question me trottait dans la tête.

- Pourquoi as-tu fais ça?
- Fais quoi?
- Échangé nos plumes.
- C'était insupportable de t'entendre presque crier de douleur, en plus que tu as été accusé pour quelque chose que tu n'as pas fais.

Je souris, légèrement gênée mais extrêmement touchée.

- Comment sais-tu que j'ai rien fait?
- Disons que lorsque Malfoy réussi à faire accuser quelqu'un d'autre à sa place, il ne le cache pas.

Je rigolais légèrement, désespérée par l'attitude du blondinet, lorsqu'il s'arrêta devant une grande porte.

- C'est les toilettes des gars je peux pas entrer.
- Oh t'inquiète pas. Elles sont à côté de celles de Mimi-Geignarde qui semble avoir beaucoup de plaisir à surgir des toilettes lorsqu'il y a des gars dans les cabines. Personne n'y va jamais.

Je souris n'étant aucunement surprise de l'attitude de la jeune défunte fille et pénétrai avec lui dans la salle de bain.
Il me tira par la main vers le lavabo et ouvrit le robinet. Il passa ma main sous l'eau glacial me laissant pousser un hurlement de douleur.

- Je n'ai pas le choix sinon ça risque de s'infecter.

J'approuva d'un petit signe de tête en me mordant la lèvre pour ne pas crier. Il passa à l'eau mon autre main avant de faire pareil avec les siennes. Je regardais son bras droit en éprouvant un sentiment de culpabilité devant les dégâts de la nouvelle plume d'Ombrage. Il semblait avoir lu dans mes pensées puisqu'il s'adressa à moi sur le sujet.

- Tu n'as pas à te sentir coupable.
- Tu n'aurais tout de même pas dû souffrir ça à ma place.
- Si j'étais arrivé avant toi c'est moi qui l'aurait eu de toute façon.

Ne sachant pas quoi répondre je me contenta de lui adresser un sourire compatissant. Le rouquin ferma la coulée d'eau et sortit un sac en plastique de sa poche. Le sachet contenait une pâte verte pâle et épaisse qu'il me tendit.

- Étale ça sur les blessures; Ça apaisera la douleur.
- Merci.

J'obéis et laissai échapper un soupire de soulagement en sentant le contact froid de la pâte sur ma peau. Le travail terminé, je lui rendit le sac en le remerciant de nouveau puis il en mit à son tour avant de se lever et me faire signe de le suivre.

Nous sommes entrés dans notre salle commune par la suite et y sommes resté pendant de longues heures, à discuter de tout et de rien. Je découvris en Fred un garçon différent des autres tel que jamais je n'en avais connu. Cette soirée changea quelque chose en moi. Je laissais entrer peu de personne dans la bulle qu'était ma vie. Mais ce soir là, j'avais connu Fred. Et maintenant qu'il était entrer, je ne voulais pour rien au monde qu'il en sorte.

Les mois passaient et la grande inquisitrice de Poudlard, alias Dolores Ombrage-Crapaud, nous rendaient la vie de plus en plus pénible ce qui ne laissait pas les jumeaux indifférents. Heureusement dans tout ça, je passais de plus en plus de temps avec Fred et il était devenu un ami très proche. Le rouquin était devenu mon confident et la personne que j'étais le plus proche dans cette école. Ce dernier venait d'ailleurs de me confier avoir un plan pour faire payer "le crapaud" de toutes les atrocités qu'elle nous faisait vivre. Assise en face de Fred dans la salle commune, je tentais désespérément de le convaincre de m'en dire plus sur son fameux plan.

- Aller Fred! Tu peux bien me le dire!
- Non Roxane! Dit-il sur un ton amusé.
- S'il te plait!
- Non!
- Très bien.

Sans prévenir, je bondis sur lui et commença à le chatouiller. Il se tordis sous mes doigts en riant.

- Ok, ok! Je vais te dire un indice mais arrête s'il te plaît!

Satisfaite de la réussite de ma technique préférée, je m'assis sur ses genoux en affichant un air sage comme une image, prête à écouter.

- Je peux te dire que ça va être explosif... dans tous les sens du terme.

Il afficha un sourire satisfait devant mon air interrogatif et légèrement inquiet.

- Tu ne comptes tout de même pas faire sauter le bureau d'Ombrage j'espère.
- Nous y avons pensé mais nous nous sommes dit que ce n'était pas assez grand pour notre départ. Répondit-il en rigolant avant de continuer. Mais tu as beau essayer je n'en dirai pas plus. Tu verras demain comme tout le monde.

Devant ma mine bougonneuse, il déposa un baiser sur mon front avant de monter dans son dortoir. Je passai la nuit à réfléchir à ce que ça pourrait bien être mais à part l'idée de faire exploser le bureau de la grande inquisitrice, rien ne me venait à l'esprit. Mais quelque chose d'autre me tracassait. Fred et moi étions devenus très proches et maintenant que je l'avais dans ma vie, je ne m'imaginais pas vivre sans lui à mes côtés. J'aurais dû être heureuse de savoir que mon ami n'aurait plus à supporter Dolores mais un côté de moi était détruit à l'idée qu'il me quitte.

Les rayons du soleil transperçaient les rideaux rouges des dortoirs pour venir m'aveugler en ce doux matin. J'avais passé la moitié de la nuit à penser à Fred et aux possibilités de ce qu'il comptait faire. Après près d'une demie-heure à tourner dans mon lit ne trouvant pas le sommeil, j'ai finalement décidé de me donner une petite tape dans le dos et de me lever. Il restait environ quarante-cinq minutes avant l'heure habituel du réveil. Faisant attention pour ne pas réveiller les autres filles qui avaient, quant à elles, la chance d'être encore dans les bras de Morphée, je m'habillais en vitesse puis descendis les marches du dortoir et me rendre dans ma salle commune. Quelques autres Gryffondor y étaient déjà, pour la plus part des cinquièmes années qui étudiaient pour leurs B.U.S.E. qui avaient lieux dans quelques heures. Ne leur prêtant pas la moindre attention, je sortis de la pièce et me rendis dans la grande salle.

Je feuilletais un de mes bouquins de sortilèges, mon prochain cours, en attendant les autres élèves qui ne prirent pas trop longtemps à arriver. Avec étonnement, je remarquai que les jumeaux n'étaient pas présents. J'eu beau demander aux élèves de septième année, personne ne semblaient les avoirs vus. Me questionnant bien de où ils pouvaient être passés, je me rendis à mon cours de sortilège qui se trouvait à côté du local de B.U.S.E. Au moins on étaient sûrs d'avoir la paix car il faudrait être plus fou qu'un troll pour oser parler durant cette importante étape.

La paix? Visiblement avec les jumeaux dans l'école c'était impossible. Peu après le début du cours, un bruit de pétard surgit de la salle de B.U.S.E nous faisant sursauter. Puis un autre, un autre et encore un autre. Puis quelque chose que jamais je n'aurais cru entendre mais qui me fit sourire au plus au point; Le cri strident d'Ombrage, visiblement apeurée. Nous sortions donc tous un par un en dehors de la salle de classe pour finalement apercevoir un petit crapaud rose (ok, Dolores Ombrage) courant dans tout les sens pour tenter d'échapper à un dragon de feu. Des feux d'artifices virevoltants dans tout les sens, ce ne fut pas long que tout le monde se retrouva à l'extérieur. C'est là que je l'aperçu. Fred volait sur son balais en lançant de parts et d'autres des pétards et des feux d'artifices avec l'aide de George. Il m'adressa un dernier petit sourire avant de filer au loin sur son vieux Brossdur. Il était parti dans toute sa splendeur, et avait bien laisser sa marque.

Deux ans plus tard

Les mains tremblotantes, je me laissai glisser sur le mur avant de m'effondrer au sol. Un frisson me parcourait entièrement le corps et mes yeux s'embuaient de larmes alors que mon souffle se faisait de moins en moins régulier. Le survivant venait de tuer le seigneur des ténèbres et chacun pleurait la perte de leur proches. Mais Harry n'était pas le seul à avoir tué ce soir. Le visage démunis d'expression d'un mangemort me repassait sans cesse en tête. Alors que je me sentais perdre dans mes pensées, une voix me sortie peu à peu de ma tête.

- Roxane! Roxane!

Je vis apparaître devant moi un visage que je n'avais pas vu depuis si longtemps. Les larmes coulèrent pour de bon alors qu'il me regardait, visiblement inquiet. Je mis de longues secondes avant de réaliser ce qui se passait réellement, après tant de temps.

- F... Fred?!

Me retenant pour ne pas éclater en sanglot lorsque je sentis ses bras me soulever pour venir me coller contre lui, les souvenirs de ma sixième année me repassèrent en tête. Après un temps qui me parut trop court, il me re déposa sur le parquet du corridor.

- Ça va aller?

Baissant les yeux, je regardais mes mains avec dégoût. J'avais maintenant du sang dessus, et je ne savais pas comment j'allais pouvoir vivre avec.
Sanglotant devant lui, je me sentais plus faible que jamais.

- Je l'ai tué Fred... je l'ai tué...

Je sentis ses mains prendre les miennes et ses yeux se plonger dans les miens.

- Roxane c'était une guerre. Tu n'as fait que protéger des innocents.
- Je sais mais... mais...
- Tu n'as pas à te sentir coupable.

Son visage apparaissait finalement devant moi. Mes yeux n'étant plus entrain de se noyer, je pu apercevoir son visage en détail. Il était si beau et si sincère. Son sourire rieur avait disparu pour faire place à une expression compatissante. Pendant tout ces mois, ces années, il m'avait tant manqué.

Je le sentis venir s'assoir à mes cotés et me tirer légèrement vers lui pour me permettre de venir m'y blottir. Tout était clair maintenant. Je l'aimais. Plus qu'en simple ami plus que tout au monde en fait. Mais ce qui me réconfortait le plus, c'est que je savais que c'était réciproque. On n'avaient pas besoin de grands "Je t'aime" ou de grands baisers comme dans les films. Le simple fait d'être coller l'un sur l'autre ainsi en ce moment voulait tout dire.

Il vint déposer un baiser sur ma tête qu'il caressa ensuite avec sa main.

- Si tu ne l'avais pas tué, il aurait probablement tué d'autres personnes. Des innocents, peut-être même tes amis. Tu n'as pas à te sentir coupable. Tu es le héros de l'histoire et non le méchant.
- Tu as raison... C'est... c'était eux les méchants. C'était lui.

Après avoir pris une inspiration, je le sentis se coller plus contre moi, comme dans une confidence.
- C'était qui Roxane?
- Un mangemort, j'ai déjà vu sa tête dans le journal auparavant, il s'appelait...
Augustus Rockwood.

Coucou! Après tant de temp, je l'ai enfin publié et terminé! Désolée à mrs_oakenshield_ pour les délais et aussi d'avoir un peu (ok beaucoup) dévié de la commande originale. 😬 Si tu n'a pas aimé je t'en ferai un autre pour me faire pardonner 😉.

Donc c'était le troisèmee chapitre du trio sur trois jours. J'espère que vous avec aimé dites moi ce que vous en pensé.

P.S. Dites moi si vous n'avez pas compris la référence qui change tout dans la dernière phrase. 😉

Fraulein -xx-

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