Chapitre 1 (Ancienne Version)

1898 au sein de Londres, Harriet Cambashand vit seule avec son père qui est un très bon docteur. Arrivé des Indes et engagé par son père pour être son gouverneur, la petite fille rencontre Varun qu'elle a du mal à apprécier. Mais au même moment, elle entend parler de l'Okhrana et décide d'enquêter un peu dessus. Mais durant ses recherches, elle tombera sur trois autres camarades qui l'aideront énormément et qui fonderont ensemble le Réseau Magpies.

Londres était une ville si calme et si paisible...quand on habitait dans le quartier des classes élevées bien évidemment. Mon père était un très bon docteur et il gagnait tellement d'argent que nous avons commencé à quitter peu à peu la seconde classe pour rejoindre la première...The Upper Class comme ma tante les appelait. Si cela faisait le bonheur de mon paternel, moi ça ne m'intéressait guère. Après tout, je préférais jouer avec mes poupées et mon cerceau lorsque j'allais au parc. Mais ces temps-ci il m'emmenait beaucoup moins souvent, surtout depuis que mère était décédée. Mais cela ne devait pas m'empêcher de me divertir ? N'est ce pas ? Il me disait: Ma petite Harriet, l'extérieur est trop dangereux pour que je te laisse y aller seule ! Que grand bien te fasse père, j'avais déjà 10 beaux printemps. Mère aimait utiliser cette expression et elle ne m'emprisonnait pas dans une petite maison, elle !

Je commençais à m'inquiéter des idées que mon père avait derrière la tête lorsqu'il partit en Inde pour partager ses connaissances avec un jeune médecin résidant là bas. Je m'amusais bien au pensionnat où il m'avait mis et je pensais y rester pendant des mois. Finalement, il était revenu au bout de trois semaines seulement, accompagné d'un jeune garçon à la peau foncée et aux cheveux noirs comme la nuit. Il s'appelait Varun et il ne me plaisait guère...il semblait un peu idiot sur les bords, maladroit, en aucun cas attentif et surtout beaucoup trop prétentieux. Mon père l'avait nommé comme espèce de groom à mon service et dès qu'il avait un instant, il m'apprenait ce qu'il savait en critiquant ce que moi je savais déjà. Je ne pensais pas que nous serions capables de nous entendre.

J'aime l'Angleterre, je suis fière d'être née là bas et pour rien au monde je ne quitterais ce lieu pour un autre. Pour moi, tout le monde est fier d'être né dans son pays alors pourquoi Varun venait ici ? Qu'il reste chez lui, nous n'avions pas besoin de lui. Je me dandinais d'excitation lorsque je fus affranchie des derniers jours de ce garçon: 3 mois, il allait rester trois mois puis je serais enfin libre de faire ce que bon me semble. Libre de ne plus avoir ces paroles insupportables qui m'empêchent de sauter dans des flaques ou de courir après la pie voleuse qui m'avait dérobé le ruban de Mère, orné de pierres précieuses. Si Monsieur Varun souhaitait vraiment apaiser notre relation, qu'il aille récupérer mon accessoire tel un gentleman. Nous sommes en 1895, diable ! Je ne pensais pas que les hommes étaient toujours aussi égoïstes, désolé père mais jamais je ne marierais avec un homme si il est comme Varun. Vous savez ce que les Français disent ? Mieux vaut être seul que mal accompagné. Je ne sais pas vraiment si c'est Français...de toute façon, ils s'approprient toujours tout.
-Harriet come on ! We are going to be late for the performance of your Father !
« I am sorry Varun. I am coming. My god, you are really an insufferable man. »
« Well, if you hate me so much, I will let you find your own way to the library ! »
« Don't be silly ! You know I can't ! »
« And what about the young french inheritor Thomas ? He is coming in a few days, I hope that you are not going to be late. »
« This little frog-eater is also a little faggot. I absolutely don't care about him. »
« You are still very grumpy right Princess Harriet ? »
« I AM NOT GRUMPY ! And I am not a Princess, shut the fuck up ! »
Voilà. Maintenant vous savez pourquoi je déteste vraiment les individus comme Varun.

Nous nous sommes donc mis en route pour assister à la représentation de Père qui se déroulait dans une bibliothèque au sein de Londres. Il avait été invité à assister des scientifiques lors d'une prestation sur un nouveau médicament qui devait « révolutionner » le monde. De toute façon, chaque découverte se prétend révolutionner le monde mais au final, seulement 5% d'entre elles le font vraiment. Et puis, pour être franche, quelle idée de sortir dans Londres alors que c'est l'Hiver ! Même mon manteau ne me tenait pas assez chaud contre ce temps désastreux ! D'ailleurs, j'avais senti une goutte, il allait donc pleuvoir et ce n'était clairement pas un moment pour sortir et assister à une mise en scène que je ne comprendrais point. Mais je n'étais pas la seule à me plaindre, Varun semblait détestait son temps autant que moi. Mais ça ne m'étonnait guère puisque de toute façon, il ne devait pas faire aussi froid en Inde, il fallait apprendre à souffrir un petit peu mon cher garçon. Vous avez 14 printemps et vous supportez encore moins bien cette brise que moi ? Vous êtes vraiment faibles, vous les hommes.
-Varun, can we speed up a little bit ? I don't want to confront the rain.
« I am sorry Miss Harriet but there is many cabs and I don't want you to be hurt by one of them. »
« I already told you to call me by Miss Cambashand. »
« Sorry...Miss Harriet. »
« Are you kidding me ?! Well, if you think it's so funny, I will inform my Father about your little joke. »
« That's not my problem Miss Harriet Cambashit. I never wanted to be here, you can tell him what you want tattletale. »
Ce garçon commençait vraiment à m'épuiser et j'avais de plus en plus hâte qu'il s'en aille. Nous arrivions dans la bibliothèque quand Père s'approcha de moi, le visage sombre et triste.
-I am sorry Harriet. The show has been canceled.
« Why ? »
« The librarian was arrested by the cops. »
« What happened ? What did he do ? »
« It's the Okhrana little one ! These Russians are just a bunch of parasites ! »
« The Okhrana ? What is it ? »
Père lança un regard froid et lourd de sens à l'homme qui venait d'aborder le sujet. Je me demandais vraiment ce que la Russie avait à faire avec cette histoire...d'abord les Indiens comme Varun, ensuite les Français et maintenant les Russes. Pour moi, tous les pays du monde sont des parasites. Je rêverais qu'ils disparaissent tous, comme ça il n'y aurait plus aucun problème. Mon père m'attrapait la main et faisait signe à Varun que nous étions sur le point de rentrer.

Cette histoire ne cessa de titiller ma curiosité d'enfant et je décidais alors de me renseigner sur l'Okhrana. Malheureusement, il semblait que presque personne ne voulait aborder le sujet ou même, soit au courant. Londres était une belle ville mais peuplée de gens ignorants et insignifiants. Mais je connaissais quelqu'un de très cultivé qui pouvait apporter la réponse à mes questions.
Varun.
Non...je ne pouvais pas parler à un sot tel que lui ! Il me fallait quelqu'un d'autre, qui n'aurait pas peur des représailles de mon pays et qui parle beaucoup...
Un bavard et opiniâtre Français...il me fallait Thomas de Bergeville.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top