et qu'il ferait tout pour elle

Maman je dois aller quelque part en vitesse, je serai bientôt de retour !

Aussitôt dit, Gaby sortit en courant de chez elle telle une tornade, sans qu'aucun de ses parents n'aient le temps de protester. Elle le savait très bien, cette sortie nocturne improvisée serait un autre gros motif de dispute, mais elle s'en fichait plus que tout. Là, elle était déterminée à aller retrouver Falco, peu importe l'heure tardive.

C'était maintenant ou jamais, elle le savait.
Elle ne pouvait pas se permettre d'attendre, ni même de ralentir sa course effrénée jusqu'à la maison de son ami, au risque de se dégonfler et de céder à la tentation de faire demi-tour.

Mais la maison de Falco n'était pas bien loin et la brune était assez réputée pour courir très vite peu importe la distance, c'est pourquoi avant même qu'elle n'ait le temps de se préparer psychologiquement ou de réfléchir à ce qu'elle devrait dire, elle était déjà devant le pallier de la famille Gleis.

Son acte était terriblement spontané mais maintenant, qu'allait-il arriver ?
Elle se calma et tenta de retrouver une respiration stable pour ne pas avoir l'air d'une folle furieuse.
Puis elle analysa : elle savait déjà que Kord n'était pas à la maison et connaissant les parents de son ami, ceux ci devaient déjà être entre les doux bras de Morphée, de plus à en juger par la forte lumière émise depuis la fenêtre de ce qu'elle savait être la chambre de Falco, ce dernier était réveillé.

C'était parfait.
Lentement, elle entrouvrit un peu la grille la séparant de l'allée florale le plus silencieusement possible pour s'y glisser, et entrer ainsi sans alerter personne.
Intérieurement, elle remercia les Gleis d'avoir installé la chambre de leur fils cadet au rez de chaussée ; elle se serait vu bien embarrassé de devoir monter à l'étage par l'extérieur.

C'est à pas de loup qu'elle s'approcha de la fenêtre de la chambre de son ami et, délicatement, elle tapota sur la vitre pour faire remarquer sa présence au principal concerné. Falco était avachis sur son bureau, probablement fatigué à cause de sa fin de journée désastreuse et des révisions qu'il avait dû faire en rentrant. Il sursauta lorsqu'il entendit Gaby et cela fit sourire cette dernière qui pouvait le voir à travers les fin rideaux.
Mais elle repris bien vite un air grave lorsqu'elle le vit s'approcher.

Falco ouvrit la fenêtre, surpris et confus de voir ici la fille qui occupait ses pensées et faisait palpiter son cœur, qui le faisait rougir et perdre ses moyens.
Celle pour qui il ferait tout, la preuve étant que même profondément vexé par ses paroles il ne lui en voulait pas.
Il l'aimait bien trop pour ça.
Et dire qu'elle ne le remarquait même pas.

La douce brise nocturne s'infiltra dans sa chambre et le fit légèrement frissonner, tandis qu'il observait Gaby avec un peu plus d'attention.

Gaby ? Qu'est ce que tu fait là à une heu-

Chut. Sors avec moi.

Soudainement, les joues de Falco se teintèrent de rouge tandis qu'il les sentit chauffer lentement. C'était trop beau pour être vrai, n'est ce pas ?
Gaby, elle, ne comprenait pas pourquoi son ami s'était tout à coup figé sans rien dire, ni pourquoi il faisait une tête de déterré.

Elle se demanda ce qui avait bien pu le mettre dans un tel état.
Puis elle réalisa.

Ce fut au tour de ses propres joues de se colorer, tandis qu'elle s'insultait intérieurement d'idiote.

J-je, hum, non. Oh le malaise... Sors avec moi là dehors, espèce de crétin.

Ah euh oui, d'accord j'arrive.

En effet, c'était trop beau pour être vrai.
Le pauvre garçon se maudissait intérieurement d'y avoir cru l'espace d'un instant. Surtout après ce qu'il s'était passé aujourd'hui, pour qui s'était-il prit à la fin ?
Ravalant sa décéption, il partit d'abord enfiler une veste et ouvrit cette fois entièrement sa fenêtre pour pouvoir sortir. Oubliant vite la gène s'étant installée quelques secondes auparavant, la jolie brune lui tendit la main pour l'aider.

Puis elle le lâcha.
Ils se regardèrent dans le blanc des yeux.
Et il se risqua enfin à lui redemander pourquoi elle était là, devant lui.

Ça y est. C'était le moment.
Le moment de s'excuser, pour toutes les choses horribles qu'elle lui avait dites.
Alors pourquoi rien ne sortait ?
Pourquoi sa gorge était nouée, pourquoi les battements de son cœur s'accélèraient, pourquoi elle n'arrivait pas à parler ?
Bien sûr au fond d'elle, elle le savait :
Sa maudite fierté lui empêchait de dire "désolée"

Asseyons nous Falco, s'il te plaît.

Surpris par cette demande soudaine, il obtempéra cependant devant le ton employé par son amie. Bien trop calme, presque hésitante.

Et hum... c'est trop gênant alors ne me regarde pas, d'accord ? Observe le ciel pendant que je te parle, ou la lune tiens.

D'accord, si tu veux...

Donc, si je suis là ce soir c'est pour parler de ce que je t'ai dit, aujourd'hui. Je.. Je ne le pensais pas, d'accord ? Jamais. Parce que, je sais pas comment te dire ça autrement mais t'es un ange Falco, vraiment. Tu es la personne la plus gentille que je connaisse, t'es adorable et toujours là pour les autres. Tu ne me jugeras jamais, tu ne te moqueras jamais de moi, tu ne me laisseras jamais tombé. Tu es... mon ami le plus précieux, oui. Vraiment pour rien au monde je voudrais risquer de te perdre. Et tout ce que je veux dire par là c'est que je suis... Bordel au diable cette maudite fierté. Falco je suis désolée ! Wow, je l'ai dit ! Hey t'as vu j'ai réussi à le dire, j'suis la meilleure !


Il n'avait pas écouté sa demande, il l'avait regardé tout le long, et les larmes lui étaient montées aux yeux. Parce que tout ce qu'elle venait de lui dire, c'était bien plus que ce qu'il n'aurait jamais espérer.
Bien sûr elle ne s'en était pas rendue compte : étrangement, une sorte d'euphorie avait prit place en elle.
Elle lui avait dit, elle s'était excusé.
Et maintenant elle se sentait prête à lui dire n'importe quoi, elle n'avait plus peur.

Cependant, elle revint sur Terre lorsqu'elle entendit la personne à ses côtés renifler. Il pleurait. Mais pourquoi ? Avait-elle dit quelque chose de mal sans s'en rendre compte ?
Elle commençait à s'inquiéter, mais Falco mit fin à ses doutes.

Tu sais Gaby, je... Je suis vraiment touché que tu me dises ça, j'ai même pas les mots mais sache que je ne t'en veux pas, je ne t'en ai jamais voulu et je ne t'en voudrai jamais. Merci d'être venu me voir pour me dire tout ça, merci énormément. Oh et, toi aussi, tu es bien plus précieuse que n'importe qui à mes yeux.

La tête baissée et les joues rougies, Falco jouait avec tout ce qu'il avait sous la main pour distraire son esprit, et ainsi oublier le fait qu'il venait de dire à la fille qu'il aimait qu'elle comptait énormément.
Gaby elle, l'observait attentivement, tout en se disant à quel point elle aimait cet ange tombé du ciel.
Là maintenant, elle devait lui dire.
Et tant pis si elle n'arrivait pas à utiliser ces trois petits mots, elle ferait autrement.
Lentement, elle releva la tête et se mit à observer l'immensité du ciel étoilé qui les recouvrait.

Hey Falco, la lune est belle n'est ce pas ?

Oh, oui... Elle l'a toujours été.

Il avait compris.
C'était dit.
Ces deux être précieux s'aimaient, et ils allaient s'aimer encore longtemps.

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