PRAY : Chapitre 1

Mauricio a rencontré Niko à la toute fin de juillet, un soir de finale d'Audi Cup, vraisemblablement, il n'était pas là pour rattraper l'échec en Ligue des Champions. Mauricio l'a apprécié au premier coup d'œil, une bonne bouille, un anglais incertain et un rougissement facile, le tenir contre lui, même rapidement, était satisfaisant avant le match. Le tenir contre lui une nouvelle fois après le match était encore mieux, Mauricio essayait de le garder le plus longtemps contre lui pour le protéger des critiques qu'il pouvait déjà anticiper. Le temps passé avec lui sur la ligne de touche à échanger quelques mots lui a bien plu, il imagine que la victoire au final y a participé, mais il n'est pas contre recommencer une fois de temps en temps. Il a suivi Niko du regard pendant un long moment au lieu de se soucier de son équipe, il n'arrivait pas à comprendre ce qui l'attirait chez lui, mais il avait de suite beaucoup d'affection pour lui.

Ce n'était pas surprenant pour lui qu'ils se retrouvent à la sortie du stade, partageant l'air frais de la nuit, il devait être dans les environs de minuit, et Mauricio n'avait pas envie de le laisser filer et de ne plus le revoir avant des mois et des mois. Niko l'a regardé pendant de longues secondes avant d'accepter de l'accompagner jusqu'à sa chambre d'hôtel, pour des raisons tout à fait professionnelles. Mauricio n'oubliera probablement jamais la sensation des lèvres de Niko sur les siennes, ses mains glissant sur sa peau pâle, découvrant avec plaisir les quelques grains de beauté pointillant ses muscles. Être à l'intérieur de son corps, sentir toutes les frictions, la chaleur, Mauricio a adoré tout ça et ne peut que regretter qu'ils n'aient pas l'occasion de se rencontrer plus souvent pour partager ce genre de caresses. Probablement le meilleur coup d'un soir qu'il n'ait jamais eu, même s'il rêverait que ce soit pour plus qu'une nuit.

Mauricio a forcément été très déçu de ne pas retrouver son sourire angélique et ses petits couinements au réveil, la place à côté de lui froide. Plus de petit croate dans son lit. Mauricio aurait pu s'en douter, le Bayern joue face à Dortmund dans deux jours, il ne faisait pas partie des priorités par rapport à une finale de Supercup. Il n'était pas si déçu, parce qu'il trouvait ça normal, il n'aurait pas su comment gérer le petit-déjeuner avec Niko et ses joueurs... Heureusement, Mauricio a la chance de pouvoir le revoir plus rapidement qu'il ne le pensait, la Ligue des Champions l'aidant à retrouver l'homme sur lequel il est tombé sous le charme. Il sait qu'il devrait arrêter de penser à lui, pour la simple et bonne raison qu'il a un travail important à ne pas délaisser pour sa vie sentimentale, cependant ce n'est pas aussi facile que ça quand il revoit Niko, toujours aussi beau qu'avant. Peut-être que son travail peut attendre quelques minutes, le temps que ses bras retrouvent un contact avec l'autre entraîneur.

Pour autant, il peut dire qu'il y a quelque chose de différent par rapport à deux mois plus tôt, le regard de Niko est plus triste, ses yeux ne brillent plus autant qu'avant, et Mauricio ne peut pas s'empêcher de poser ses iris sur la tâche sombre reposant sur le cou de son bien-aimé d'une nuit. Ce n'est pas à lui de juger de ce qu'il peut se passer en Allemagne, il n'a aucun droit de surveillance sur Niko, malgré son affection pour lui. Mauricio se retrouve à se décomposer pendant le match, il n'avait pas prévu... ça. 7-2. Ce n'est pas comme ça qu'il voyait leurs retrouvailles...

Mauricio est dépité à la sortie de sa conférence de presse, ça n'aurait jamais dû se terminer de cette façon, ce n'est pas comme ça qu'ils devaient se revoir... Rien ne va en s'arrangeant quand il voit l'autre entraîneur adossé à un mur du stade, ses lèvres déjà volées par celles d'un autre homme en survêtement du Bayern. Eh bien, cette journée ne veut vraiment pas de lui. Il ne dormira pas avec Niko ce soir malheureusement.

Mauricio y repense beaucoup trop après ; aux mains de l'inconnu sur les hanches de Niko pour le pousser contre le mur, ses lèvres appuyant sur celles de son bien aimé pour dévorer l'intérieur de sa bouche. Il y repense, jaloux.

À suivre...