Je ne fais pas le lien au début mais au bout de quelques secondes, je réalise qu'elle parle de ma mère. Je lui demande d'une voix tremblante :

-Que... Qu'est ce qui c'est passé ?

Elle me regarde avec peine puis m'annonce :

-Michaël, ta mère est décédée.

Je ne bouge pas, ne parle pas, ne pense pas. Je me lève doucement et dit :

-Je rentre chez moi.

Je me dirige dans ma salle de cours. J'entre sans frapper, prends mon sac et rentre m'enfermer chez moi. Je rumine toute la nuit. Curieusement, je ne pleure pas. Je décide que demain, je retournerais au lycée pour me changer les idées.

J'arrive en Français en retard. Lise me demande :

-Qu'est ce que t'as ?

Je ne lui répond pas. Je regarde par la fenêtre. Il fait beau. Mes pensées sont interrompu par la prof :

-Mr Wirlay, veuillez suivre s'il vous plaît.

Je suis vraiment sur les nerfs. Je lui répond :

-Et s'il ne me plaît pas ?

Elle paraît surprise. Et me répond avec tristesse :

-Michaël, je sais que c'est difficile pour toi mais....

Cette fois, s'en est trop.

-NON,VOUS NE SAVAIS PAS !!!!!

Elle s'énerve :

-Mr Wirlay, calmez vous !

-NON JE VAIS PAS ME CALMER !!! ET D'AILLEURS, VOS COURS, J'EN AI RIEN À FOUTRE !!!

-Oh ! sortez d'ici !!

-C'EST CE QUE JE COMPTER FAIRE !!!

Et je sors en claquant la porte. Je me dirige vers la cour. Je m'assoie dans un coin en attendant la récrée. Quand celle-ci arrive, je me dirige directement vers Lise et Léo. Lise me lance :

-Mais qu'est ce que t'as ?

-Il c'est passé un truc bizarre.

-Comme...

-Je te le dirais après. Pour l'instant il faut qu'on sorte d'ici.

Je les prends par le bras et les entraîne devant le portail. Nous l'escaladons et partons en courant jusque dans une de ces ruelles sombres où personne ne va. Je leur dit entre deux halètements :

-Ma mère.... est morte.... avant-hier soir.

Lise me dit :

-Oh, je suis désolée....

-Ce n'est pas ça le problème, le problème c'est que son état s'améliorait. Je ne comprends pas...

-Tu sais, peut-être qu'elle a fait un arrêt cardiaque ou...

-Non on ne sais toujours pas la cause de la mort.

Ils se regardent puis Léo me dit :

-Et si on aller inspecter sa chambre d'hôpital ?

Je le regarde avec admiration et dis à mes amis :

-Direction l'hôpital !