Chapitre 2 : Le voyage


Le lendemain, j'appris que mon père dû encore partir à l'étranger pour son travail. Il était ingénieur en technologie et étant talentueux, beaucoup de compagnies le recrutaient, ce qui expliquait la raison de son absence à la maison la plupart du temps.

Comme je m'en doutais, mes parents m'avaient demandé la veille si je voulais intégrer l'école Power School. En faisant semblant de réfléchir quelques minutes, je leur répondis par la positive, ma mère en était contente et elle n'avait cessé de nous raconter des histoires, à mon père et moi, jusqu'au dîner. Soudain, mon père s'était levé du fauteuil du salon et se souvint du gâteau qu'il m'avait promis. Après cela, mes parents quittèrent la maison en quête d'une délicieuse pâtisserie. Ce jour-là, je m'endormis très tôt, je ne remarquai ni l'arrivée de mes parents, ni le départ de mon père au lever du jour.

Lorsque j'arrivai à la cuisine le matin, bizarrement, ma mère était encore endormie. J'ouvris la porte du réfrégirateur et je vis LE gâteau. L'odeur qui en émanait était merveilleuse, c'était un gâteau Forêt-Noire, mon préféré. Il contenait les ingrédients que j'aimais le plus : le chocolat, les cerises qui donnaient un peu d'aigreur, et enfin la crème douce et savoureuse !

Je constatai qu'une portion fut déjà mangée, "probablement papa, me dis-je." J'en avalai une, puis me précipitai dans ma chambre pour m'habiller n'importe comment : un T-shirt gris tout froissé que j'avais découvert dans mon armoire, un jean bleu et une veste verte avec une capuche.

En m'apprêtant à quitter la maison, je jettai un coup d'œil à moi-même sur le miroir accroché au hall d'entrée, chose que je ne faisais que rarement. Mes cheveux étaient d'une couleur entre le rouge et le châtain et m'arrivaient un peu en-dessous des épaules, ils étaient ramassés en un petit queue de cheval à la va-vite, mes habits étaient un peu grands pour moi, mais ils étaient confortables. Et mes pauvres basquettes, elles étaient déjà devenues grises alors qu'avant, elles étaient blanches avec un soupçon de bleu. "Je devrais les nettoyer, aujourd'hui si possible! me dis-je, elles sont mes préférés."

Je sortis de la maison en envoyant un message à maman pour l'avertir que je sortais me promener.

Il faisait chaud, mais je sentais que j'avais un peu froid. C'était une bonne idée d'avoir pris ma veste avec moi.

Je marchais dans les rues, observant les maisons et les boutiques qui se dressaient sur mon chemin. J'essayais de me souvenir de tous ces détails pour l'avenir. Je partais dans un autre pays qui se trouvait dans un autre continent, il ne fallait pas que j'oublie ma ville natale.

Sans faire exprès, je me retrouvai sur la plage. Je m'assis sur le sable blanc et contemplai les vagues. La brise marine me soufflai sur le visage, beaucoup de personnes se baignait dans l'eau. J'observais les surfers en essayant de comprendre comment ils pouvaient se déplacer sur leur planche sans perdre l'équilibre et de manière aussi gracieuse. Puis mon regard se porta sur un enfant qui s'amusait en lançant des boules du sable mouillé partout, dont une atterit sur mon visage.

"Aah ! m'exclamai-je, lorsque le sable entra dans mon œil." 
Je regardais la réaction de ses parents, ces derniers avaient remarqué ce que leur enfant m'avait fait mais ne s'étaient même pas excusés auprès de moi.

Après leur avoir jeté un regard noir, j'enlevai mes chaussures et chaussetes d'une main, l'autre tenait mon œil, je retroussai le bas des jeans avec un peu de difficulté et, après avoir enlevé ma veste, me dépêchai de tout enlever avec de l'eau. Et comme par hasard, une vague dût me mouiller de la tête aux pieds à un instant d'inattention.

Eh bien, on dirait que c'était mon jour de chance. Après avoir bien rincé mon œil, je pris mes affaires et m'éloignai de cet endroit de malheur. Je décidai de m'assoir sur une pierre loin de l'eau afin qu'on ne m'éclabousse plus, et j'attendis un peu que je sèche pour enfiler mes basquettes. Pendant ce temps, je me dis qu'après tout, j'étais chanceuse que mon téléphone était intact dans la poche de ma veste, et même si mon T -shirt devint transparent et collant, je me réchauffais grâce à cette veste. Dorénavant, elle sera ma veste porte-bonheur !

Je jettai un coup d'œil à mon téléphone, il était midi. Je me promenai encore un peu dans la rue, achetai deux portes-clés, l'un avec un motif de vague, et l'autre avec une photo de la partie costale de ma ville pendant la nuit, puis rentrai à la maison.

"Mais, que t'es-t-il arrivé ? Tu t'es baignée avec un tel accoutrement ? c'était ma mère qui m'acceuillit dès que je mis les pieds à l'intérieur de notre appartement.

  - Maman, tu n'imagines même pas ce qui s'est passé sur la plage. et je lui racontai mon histoire."

Je voyais comment elle essayait de ne pas rire face à mon histoire, je m'apitoyai donc un peu plus de mon sort en lui expliquant la gravité de ma situation, ce qui la fit s'esclaffer de rire.

"Je pars manger, annonçai-je froidement.

- Voilà pourquoi il fallait que tu prennes un maillot de bain avec toi, je parie que l'eau était bonne."

Je fis semblant de ne pas écouter sa remarque, je n'appréciais pas l'eau froide, je n'appréciais pas lorsque de l'eau salée était sur mon corps, je n'aimais pas la sensation que le sable était partout, je n'aimais pas me baigner, et elle le savait.

Pour me changer les idées, j'ouvris le réfrégirateur pour prendre une deuxième part du gâteau. À ma grande surprise, il ne restait plus qu'un petit morceau. "Maman.. pensai-je, mais je ne m'en préoccupai pas plus, elle aussi adorait ce gâteau."

   

      Une semaine plus tard,

J'étais dans l'avion en compagnie de maman. Ma demande d'adhésion à l'école où je voulais tant être admise fut acceptée, et sans tarder, on avait fait nos valises et étions parties pour Kolod, le pays où se trouvait ladite école. J'étais excitée, c'était la deuxième fois que je voyageais pas avion. Je regardais le paysage qui s'offrait à moi à travers la petite fenêtre en me blotissant dans la couette que j'avais apportée, je voyais une multitude de petites lumières en bas, et plus l'altitude augmentait, moins visible les lumières étaient. J'étais fascinée de voir ces points lumineux, et dire que ce devaient être des maisons, je me sentais supérieure à tout ce qui se passait sur la terre. Plus tard, je ne pus rien voir à l'extérieur, il faisait nuit noire.

"Alicia, on est presque arrivées, debout, me réveilla ma mère.

- Que, quoi ? Déjà ?"

Sans m'en rendre compte, je m'étais assoupie pendant le trajet. Il me fallait quelques instants pour comprendre ce qui se passait. J'étais sur l'avion en route vers le pays des rêves !

Arrivées à destination, je me sentis tout de suite toute bizarre. Tout le monde à l'aéroport parlait en kolodien. Je comprenais assez bien cette langue, comme je communiquais en cette langue avec mes membres de famille, mais la différence entre les deux langues que je connaissais était frappante, ce qui me donna un petit fou rire.

Lorsqu'on sortit de l'aéroport, la pluie tombait à grosse gouttes. Il faisait un peu froid pour une journée d'été, mais j'oubliai vite mon souci lorsque mon regard se posa sur Zima, la ville où j'habiterais ces deux années à venir.

Je ne croyais pas qu'il y aurait une si grande différence entre les pays, à part la langue et les personnes, et je me rendis compte que j'avais absolument tort. Les taxis chez moi étaient généralement d'une couleur bleue, mais là, ils était jaunes aux carreaux blancs. Beaucoup de personnes étaient blonds. Chaque personne était habillée avec classe, ou bien serait-ce leur beauté innée ? Chacun avait un parapluie. Même les routes étaient différentes, sans parler de l'architecture moderne et des maisons de toutes sortes de couleurs et de formes. J'avais l'impression d'être dans un tout autre monde.

Voilà, j'étais prête de tout recommencer dans cette ville où personne ne me connaissait, à part des membres de ma famille maternelle.

"Power School, j'arrive !"

1366 mots

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