7.3⭐Fais-moi vibrer

Bennett entre en premier et, après qu'il ait vérifié qu'il n'y ait personne, il me passe devant et tourne le verrou de la porte.

Subitement, il m'entraine par le poignet jusqu'aux lavabos avant d'en ouvrir un au maximum et de... déboutonner sa chemise, puis de la mettre sous l'eau et de refermer le robinet.

« Qu'est-ce que tu- » commencé-je avant d'être interrompu par sa main sur ma nuque me ramenant tout près de lui. La poitrine collée à son torse nu, je retrouve l'excitation d'il y a une dizaine de minutes avec le sextoy.

— Désolé pour l'échec critique. J'ai eu l'impression d'être un personnage de film et ça m'a donné trop confiance en moi.

— Pourquoi ?

— Je n'ai jamais eu autant de « pouvoir » sur quelqu'un d'autre. Surtout dans un but... sexuel. Je dois être honnête : tes réactions m'ont beaucoup plu...

— Tu m'as à peine regardé avant la fin. Je te comprends, je ne suis pas aussi désirable qu-

Son autre main glisse le long de mon dos et caresse le tissu de ma robe avant de s'arrêter juste en haut de mes fesses.

« Ne laisse personne te faire croire que tu n'es pas sexy. Surtout toi-même. »

Soudain, ses doigts quittent ma nuque pour s'emparer de ma main qu'il guide... jusqu'à sa virilité que je sens extrêmement tendue dans son pantalon.

— Oh bordel, laissé-je échapper en caressant toute sa longueur.

— C'est dangereux ce que tu me fais, mais je le mérite après t'avoir torturé.

— Tu ne bandais pas comme ça devant l'orgie. Je n'aurais jamais pu ne pas le remarquer avec... ce truc imposant.

Ben expire bruyamment contre moi, ses paupières maintenant closent, jusqu'à ce qu'il relève la tête et m'offre un de mes nouveaux plaisirs : un sourire.

C'est une denrée rare et chaque souvenir de lui, ayant l'air un soupçon plus heureux que l'aura de menace qu'il a naturellement, est à chérir.

Son sourire vaut de l'or et des diamants. Son corps n'est pas à se damner mais il est foutrement sexy, surtout avec la confiance qu'il dégage malgré sa maladresse.

Il passe sa langue tout le long de mon cou, le couvrant de baisers délicats alors que sa main contre la mienne et, par extension, contre son sexe, tremble un peu.

Il attend ma permission. C'est simple, mais tellement essentiel.

« Fais-moi de nouveau vibrer. »

Son sourire s'étire, putain, et il n'en a pas besoin de plus pour attraper mes fesses et me compresser un peu plus contre lui. Sa main de libre sort son portable d'où il relance l'application qui fait de nouveau réagir l'œuf en moi, et avec intensité.

Cette fois-ci, je ne réprime pas le son suraigu sortant de ma bouche. Encore moins quand je sens ses doigts caresser mon entre-jambes.

Je couine pour son plus grand plaisir avant de lui faire pousser un nouveau soupir en frottant le tissu de son pantalon contre sa queue.

Ben prend soudain quelques secondes pour me fixer avec une intensité déconcertante... Avant de m'embrasser.

Comme la première fois, il nous faut un temps d'adaptation. C'est maladroit, nos dents se cognent, nos langues se cherchent... Et puis tout va mieux.

Le rythme est bon, on se cale sur nos sensations, sur ce qu'on éprouve l'un contre l'autre.

La douceur de ses lèvres me chatouille et je fais honneur à mon pays avec un « french kiss » le faisant même vaciller une seconde.

Plus le désir en moi monte, plus je lui en donne.

Il augmente les vibrations et maintenant, je suis incapable de me séparer de sa bouche sous peine de crier si fort que ses collègues pourraient appeler la police.

Je me sens défaillir dans ses bras, secouer par mon plaisir qu'il contrôle à distance, et je laisse l'expression de ma jouissance s'échapper entre deux respirations pendant notre baiser.

Ça fait longtemps que je n'avais pas joui comme ça et j'en tremble encore, mais il est là pour me soutenir et embrasser chaque parcelle découverte de ma peau.

L'œuf s'arrête enfin de vibrer en moi et, si j'ai envie de m'effondrer sur le carrelage, Ben me retient de faire une erreur pareille sur un sol dont il ne garantit pas la propreté absolue.

— Tu le notes à combien, ce sextoy ?

— 10/10, réponds-je en reprenant mon souffle, mais je n'ai pas de comparaison. Ma note est peut-être trop élevée.

— On doit en tester d'autres, alors. Je me porte volontaire.

— Et c'est moi, l'obsédée ?

Il me sourit de nouveau mais cette fois-ci d'un air taquin, avant d'embrasser délicatement mon front.

J'apprécie chaque contact et, alors que je libère sa virilité toujours tendue et que je tire sur sa braguette pour qu'elle ne soit plus prisonnière, il m'interrompt :

— Je préfère que l'on soit protégé si tu veux aller plus loin. J'ai feuilleté l'un des livres que tu vends au sex shop l'autre jour et les fellations sans préservatif peuvent être des pièges à IST.

— Tu as raison. Et j'attends encore mes résultats. Mais je suis déçue de te laisser sur ta faim... C'est censé être « donnant-donnant ».

— Le sexe n'est pas une transaction ou un échange de bon procédé. Te voir jouir comme ça, grâce à un objet dont j'avais le contrôle, c'était hyper satisfaisant. Notre relation est basée sur de la communication et du partage pour prendre au maximum notre pied. Si ma partenaire se sent bien, alors je le suis.

— Il n'y a pas de doute. Bennett Hawking, vous êtes un homme en or. C'est étonnant que vous ne soyez pas marié.

— J'ai failli y arriver, mais Nana a fait qu-

Subitement, la satisfaction sur son visage disparait pour laisser place à un voile de tristesse au moment où le surnom de sa sœur a passé ses lèvres.

À cet instant, j'ai l'impression de retrouver le Bennett taciturne et de dire au revoir à mon nouvel amant.

— Je dois nettoyer ma chemise et vérifier que je n'ai pas taché mon boxer.

— Et moi je dois y retourner sinon notre absence aura l'air suspect, ajouté-je. C'est noté.

Je me recoiffe et rajuste ma robe avant de tirer sur le rouleau de papier près des lavabos et d'essuyer avec plusieurs feuilles, l'intérieur de mes jambes trempées.

Je m'apprête à quitter les toilettes pour lui laisser de l'intimité, lorsque Ben me rattrape de justesse avant de m'embrasser l'épaule.

— La prochaine fois, je n'attendrai pas que tu viennes me chercher au travail.

— La prochaine fois, c'est toi qui viens.

Je lui rends son clin d'œil de tout à l'heure avant de l'abandonner et de reprendre de l'air et ma respiration.

C'était... waouh.

Nous n'avons pas couché ensemble mais déjà, pour une femme ayant accumulé tant de frustration, c'était génial.

Je retrouve les autres professeurs sans que personne ne soupçonne un instant ce que nous avons fait dans les toilettes.

Et alors que je tente d'imprimer mentalement le sourire de Bennett dans ma mémoire, un point noir ressurgit d'une façon très désagréable... et inattendue.

« Je ne devrais pas vous en parler », commence la directrice, « Mais mon mari qui travaille à la mairie m'a confié que Biltmore Village va accueillir l'équipe de tournage d'une série dans deux semaines ! Ça va être tellement excitant ! »

Oh oui, vraiment parfait...



⭐⭐⭐



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