18.3⭐Oui, et va plus loin
Est-ce que c'est bizarre de faire un rêve érotique après avec vécu une soirée pareille ?
J'ouvre légèrement les paupières, le soleil s'engouffrant déjà dans la chambre alors qu'il ne doit même pas être 8h du matin.
Contre moi dort un homme qui m'a totalement épuisé de plaisir.
Au début de notre nuit, quand je commençais à somnoler, ma main a touché son érection. Alors que je le pensais fatigué, mes nouvelles caresses l'ont de nouveau excité et quelques minutes plus tard, je jouissais à quatre pattes, la tête dans son oreiller.
Lorsque j'essaie de me dégager doucement de ses bras, son emprise se resserre et je sens son sexe tendu, cette fois-ci contre mes fesses.
— Bonjour, toi.
— 'Jour.
Je ne vois pas son visage, mais je sens son sourire contre mon épaule quand il l'embrasse délicatement. Sa respiration est régulière et me caresse le cou, autant que ses doigts venant s'emparer de ma poitrine.
— Parfaite... chuchote-t-il en se collant à mon dos tout en pinçant légèrement mes tétons.
— Bennett... pervers dès le matin.
— Dis-moi « non » et j'arrête.
— Je te dis « oui » et tu vas plus loin.
Un son lascif s'échappe de ses lèvres avant que sa queue ne se frotte contre mes fesses. La pression qu'il exerce contre ma poitrine est à la fois douce et excitante dès le matin que j'en mouille sans difficulté.
Il habille mon cou de ses baisers, mais également de petites morsures, avant de grommeler des mots incompréhensibles, comme quoi il voulait me dévorer toute entière.
« Je vais te salir... » arrive-t-il enfin à articuler alors qu'il se branle de plus en plus vite contre ma peau. Je l'imite en faufilant ma main contre mon clitoris trempé et, je n'ai qu'à le titiller quelques instants pour être de nouveau prise par une intense chaleur.
« Laisse-moi jouir avec toi » chuchote-t-il avant de m'aider à me retourner face à lui.
Ses cheveux blonds en pétard et son air à demi-réveiller me font définitivement craquer. Comme moi, il a une haleine matinale terrible, mais ça ne nous empêche pas de nous embrasser.
Nos mains inversent leur position et je retrouve mon nouveau jouet préféré avant de le faire glisser rapidement dans ma main grâce à mes doigts mouillés.
Ben n'a pas besoin d'en faire beaucoup plus pour me provoquer un orgasme qu'il arrive miraculeusement à aligner avec le sien.
Si j'ai totalement trempé sa main, il a très peu joui dans la mienne.
— Je n'ai pas eu le temps de me recharger avec notre nuit... agitée.
— Moi qui avais soif...
Je passe l'un de mes doigts souillés de blanc sur mes lèvres de façon très sensuelle, tellement qu'il se jette presque sur moi pour me couper la respiration et s'amuser avec ma langue.
Je suis si bien contre lui que j'en oublie tout et, ses baisers devenant une étreinte, je replonge dans le sommeil.
Lorsque je me réveille une ou deux heures après, je suis seule.
Je me redresse dans son lit et masse mes tempes avant de m'étirer comme un chat et de regretter de lui avoir dit d'aller plus vite et fort hier soir.
J'ai déjà un peu mal, mais je sens qu'avant demain, je vais me taper des crampes absolument terribles qui me feront ramper au sol.
À côté de moi, dans le lit à moitié fait, trône un t-shirt XXL bleu marine au logo de la NASA. Je fais craquer mon cou, la couverture tombant sous mes seins, avant de me lever et de m'habiller de ce présent.
Une partie des fesses à l'air, je cherche mon portable dans mes affaires et trouve plusieurs notifications que j'ignore, avant d'ouvrir notre conversation Whatsapp et de voir une photo récente s'afficher : des croissants.
Je rigole comme une adolescente éperdument amoureuse avant de me rappeler de chaque moment que l'on a passé ensemble hier.
Il n'y a que Karen Donatelli qui fait des viennoiseries françaises à Asheville, donc j'ai le temps de flâner dans sa maison vu la distance entre ici et son magasin.
Après un rapide passage aux toilettes au bout du couloir, je m'arrête devant une porte avec écrit « NANA ».
Je ne devrais pas l'ouvrir, mais je suis curieuse. J'ai envie d'en savoir plus sur cette sœur qu'il aimait tant.
Je pose ma main sur la poignée froide et la tourne doucement avant de faire face à une petite pièce sombre, le soleil ne filtrant qu'au travers des volets fermés.
La lumière allumée, je suis frappé par l'atmosphère de la pièce. Les murs sont couverts de posters de groupe punk ainsi que d'étagères soutenant des trophées et médailles bien alignées et témoignant de la réussite sportive de sa sœur.
Le sol est poussiéreux, autant que les planches de skateboard disposé contre le lit n'ayant plus de drap.
Avançant sur la pointe des pieds, j'observe cet environnement étrange et intime, lorsque je trouve sur un bureau quasi vide, une boite ouverte contenant plusieurs photos. Savannah et ses amis, quelques-unes avec Parker... et avec Bennett.
Il avait l'air si jeune et... heureux.
Sous la pile, des carnets remplis de croquis de cheerleader, mais également de mandalas colorés et de notes brouillonnes.
« Solaire », c'était le mot utilisé pour la qualifier et je comprends bien pourquoi.
Je m'apprête à refermer le carnet lorsque les gribouillis deviennent plus sombres et dénués de couleur. Ses pensées sont transcrites comme des chansons aux paroles déprimantes et comme des dessins représentant des femmes, elles, en souffrance et nue.
Je le referme par pudeur envers elle et ses émotions, mais également parce que ma curiosité doit être freinée si je ne veux pas blesser Ben.
Il a eu du mal à m'amener ici donc ce n'est pas le moment de tout faire foirer.
Tout ce que je peux dire, c'est que Savannah Hawking semble avoir laissé une empreinte indélébile sur ceux qui l'ont connue.
Pour me changer les idées et reprendre sur une note plus joyeuse, je décide de partir à la recherche de la collection de sneakers de Bennett.
Si elle n'est pas dans sa chambre, c'est qu'elle doit avoir une place spéciale quelque part dans la maison. Tant que j'évite la cave et que je reste loin de la chambre de sa sœur, tout devrait être OK.
Je déambule dans le couloir, m'arrêtant de temps à autre devant une photo de famille enjouée me rappelant la solitude de mon amant. Ses sourires brillants devenus si rares et le bonheur irradiant de son visage... tout aussi précieux.
Pourtant, malgré tous les malheurs qu'il a connus, il a un cœur d'or. Derrière son masque d'impassibilité et ses touches de pessimisme, il n'y a que de la bonté.
Cet homme est un 10, assurément.
*CLAC*
Je sursaute en entendant un bruit provenant du salon et appelle le propriétaire pour qu'il se manifeste, en vain.
Tout est très silencieux dans cette grande maison et je commence à comprendre pourquoi la seule pièce agréable à vivre est sa chambre.
Je descends doucement les marches, et lorsque j'arrive au salon, je constate que Ben a laissé la fenêtre ouverte en partant, ce qui a créé un courant d'air faisant claquer la porte à l'opposé de l'escalier.
Après avoir refermé la fenêtre, j'entends le même son de claquement et quand je parviens devant la porte, je suis étonné d'y trouver une clé à l'intérieur d'une serrure.
Une clé qui ne sert à rien, car, certainement dans sa maladresse, Ben n'a pas bien verrouillé la porte qui s'est fait malmener par les bourrasques de vent provenant du salon.
Mais alors que je m'apprête à la faire claquer pour qu'elle ne bouge plus, mes yeux captent des couleurs intrigantes à l'intérieur.
« J'en étais sûre ! » déclaré-je en pénétrant dans la pièce pour tomber nez à nez avec un mur rempli d'étagère où trône sa collection de sneakers. Elles sont soigneusement alignées et triées par couleur, créant une esthétique ordonnée et étonnante venant de la part d'un homme que l'on jugerait glacial au premier abord.
Mon portable toujours dans ma main, je m'empresse de faire une photo. Je recule d'un pas, deux pas, le troisième écrasant une feuille de papier sur la moquette.
Une feuille noircie par l'encre d'un stylo bille.
C'est à cet instant que tout prend son sens.
Que je n'aurais jamais dû me retourner.
Devant moi, un immense tableau en liège suspendu au mur, des piles de documents et photos tous reliés par des fils rouge et noir, comme dans les films d'enquêteur...
Et...
Une photo de Tom et moi, accrochée au centre.
⭐⭐⭐
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