12.2⭐Noix de coco
« Hermès, Apollon, Zeus... Pourquoi ces dildos ont des noms de dieux grecs ? »
Je me mordille le pouce en l'observant fixer avec un sérieux déconcertant le contenu des boites que j'ai ramené la veille dans ma chambre. Allongée sur le ventre dans mon lit alors que les premiers rayons du soleil nous éclairent, je ne peux m'empêcher de sourire en lui matant les fesses.
« C'est vraiment de belles brioches. »
Il me jette un faux regard contrarié avant de prendre une nouvelle boite et de murmurer « Bugs Bunny » lorsqu'il en sort un rabbit dont la plus petite branche est en forme d'oreilles de lapin.
Nous sommes samedi matin, lendemain de la soirée bowling et de nos aveux sur mon canapé... et je me sens bien.
Je n'ai pas cette boule au ventre ou dans la gorge en me levant. Je n'appréhende pas le dérouler de la journée et les surprises qui vont avec. Je serais presque tenté d'aller sur Twitter.
Non, soyons sérieux, je ne suis pas suicidaire. Je suis « juste » bien.
Je ne travaille pas aujourd'hui car Viviane aime jouer la vendeuse de sextoys le week-end, donc je suis libre de faire ce dont j'ai envie. Avec lui, ses œufs au plat et ses clichés sur les petits-déjeuners français.
— Qu'est-ce que tu fais généralement le samedi matin ?
— Je traine au lit. Je lis, j'écris, je travaille. Et toi ?
— Je regarde des rediffusions de Ball Voguing en mangeant des céréales.
— Désolé de perturber ta routine.
— Ne t'excuse pas, j'adore.
Il ne prend pas la peine de se retourner et cache ses fesses avec la boite dans ses mains alors que j'exprime ma déception.
« J'ai trouvé. »
Ben revient s'installer à mes côtés sur mon lit et dépose devant moi une boite : une toute petite contenant du gel à base d'eau et censé procurer des sensations nouvelles à chaque caresse.
— Pourquoi ce choix ?
— Je suis curieux. Surtout que je sais que tu es sensible... Est-ce que tu as toujours tes règles ?
— Non, c'est fini. Mais je ne pensais pas que tu étais sérieux.
— Je me suis réveillé avec la trique et tu m'as provoqué en couinant mon prénom contre mon oreille. Mais d'accord, si tu veux que j'aille nettoyer ton assiette...
— Non ! Monsieur Hawking, je vous demande de vous arrêter !
Il dépose l'assiette sur la table de chevet avant de venir me chatouiller jusqu'à ce que j'en perde le souffle tant je rigole.
Depuis combien de temps je ne m'étais pas si bien réveillée ?
Si bien que ma façon de lui transmettre ma joie et de l'empêcher de continuer sa torture, est de l'embrasser. Ses lèvres sont un peu sèches, mais ma langue vient immédiatement régler ce problème.
Je m'écarte doucement pour jauger sa réaction et il ne faut que quelques secondes pour qu'il vienne à nouveau perturber ma respiration.
J'aimerais dire que je me sens comme une adolescente en chaleur découvrant ses premiers émois amoureux, mais mon adolescence se résumait à regarder des films, écouter de la Kpop et dessiner des BD nulles dans un carnet.
Mais je dois avouer que Bennett réveille quelque chose d'enfoui en moi depuis des années. Il laisse s'exprimer ma frustration et la transforme en bonne énergie emplie de désir.
« Lix...Tu permets ? »
Je hoche la tête avec conviction parce que ce matin, j'ai envie de tout lui autoriser.
Ses mains glissent sous mon t-shirt de la veille et révèlent ma peau. Ben s'en fiche que je sente la transpiration à cause d'hier, car il est dans la même situation, et couvre de baisers mon corps.
Je caresse ses cheveux en bordel jusqu'à ce qu'il me confie ses lunettes que je mets en sécurité avant de laisser s'échapper un petit rire lorsqu'il arrive à mes côtes.
— Ben, ce n'est pas juste.. !
— Alors, venge-toi.
L'intensité de son regard me donne des frissons. J'ai le sentiment que s'il le pouvait, il fermerait la porte à clé et me garderait rien que pour lui, jusqu'à en avoir marre.
Je le repousse sur le côté pour mieux lui grimper dessus, après avoir retiré mon jean, tout en espérant pouvoir tenir longtemps dans cette position sans manquer d'endurance.
Mon t-shirt valse à l'autre bout du lit et je me tiens en sous-vêtement au-dessus de son corps dont l'excitation est clairement visible entre ses jambes.
C'est à mon tour de goûter chaque parcelle de sa peau salée, de l'explorer en détail et d'y trouver quelques petits grains de beauté auxquels je n'avais pas prêté attention auparavant.
J'entoure de baisers son petit tatouage au creux de son coude lorsque sa main se plonge dans mes cheveux.
Mes doigts se baladent entre ses poils et dessine sur son torse des formes sans logique avant de glisser jusqu'à son visage. Front à front, je ferme les paupières et savoure le plus longtemps possible ce contact innocent.
Puis je reprends ses lèvres. Je m'y agrippe pour ne plus les laisser partir un seul instant. Je prends goût à nos baisers au début maladroit et maintenant, passionné. Calibré.
À chaque fois que nos corps entrent en contact, nous nous ajustons un peu plus pour être en harmonie... Et c'est tellement bon, comme ça.
Sa main caresse mon dos jusqu'à remonter à mon soutien-gorge qu'il dégrafe après plusieurs tentatives infructueuses.
« Ce machin est une arme conçue pour piéger les seins et les gens qui désirent les libérer... » murmure-t-il lorsqu'il réussit enfin.
Je vois ses yeux s'écarquiller à la vue de ma poitrine nue que je m'empresse de couvrir par réflexe, jusqu'à ce qu'il vienne attraper mon poignet et l'embrasser délicatement.
— Pardon, j'ai été surpris.
— Ils sont bizarres ? J'ai toujours pensé que mes auréoles étaient trop larges...
— Non, ils sont superbes. Comme quoi, le soutien-gorge m'a induit en erreur sur la taille réelle. Vraiment... superbes.
Ben se redresse pour être face à moi et en profite pour passer sa langue sur mes tétons. Il les lèche, les suçote et essaye de les prendre le plus possible en bouche pendant que j'expire bruyamment dans son cou.
J'en viens à le mordiller comme s'il était le meilleur des plats, le seul capable de me combler, lorsqu'il me demande de l'aide pour retirer le reste de ses vêtements. Sauf son boxer retenant avec peine son érection se frottant contre ma culotte devenue humide.
Depuis combien de temps est-ce que l'on s'embrasse ?
Soudain, Ben interrompt ses caresses et attrape le gel qu'il débouche avec son pouce. Il ne me lâche pas des yeux, ce qui est très déstabilisant, et applique du gel sur ses doigts avant de me redemander ma permission, que je lui donne.
Sa main de libre vient dégager ma culotte, laissant mon intimité totalement à sa vue et me faisant un peu regretter de ne pas m'être épilé dans cette zone. Mais il semble s'en foutre et pose le liquide directement sur mon clitoris.
Je ressens une chaleur inattendue à cet endroit et même... des sortes de fourmillements étonnement agréables et faisant monter en flèche mon désir.
Le tissu de ma culotte est maintenant trempé et, si ça aurait pu me gêner, Ben me convainc du contraire. Il me pousse doucement en arrière pour que je m'allonge et retire entièrement le seul rempart entre mon intimité et sa langue.
J'ai envie de lui demander si je ne le dégoute pas, si je l'excite, mais lorsque je relève la tête pour l'observer, j'ai ma réponse. Ben me caresse en profondeur et, de sa main de libre, commence des va-et-vient sur son sexe sortit de son boxer.
Il pousse un soupir avant de me faire expirer lascivement quand ses lèvres entrent en contact avec celles entre mes jambes. Il les embrasse avidement et se parle à lui même en sentant le goût de noix de coco qu'a le gel comestible qui ressemble à des vibrations sur ma peau.
Ses mains toutes occupées, les miennes caressent la pointe de mes seins pour accentuer le plaisir qu'il me donne un peu plus bas.
Tout s'accélère au bout de quelques minutes quand je laisse s'échapper des bruits de plus en plus aigus d'entre mes lèvres et qu'il va plus vite et plus loin avec ses doigts en moi.
Je ne peux plus résister.
Mon orgasme me submerge, me fait trembler et provoque des spams forçant sa bouche à s'éloigner de moi. Bennett se branle plus fort, sa respiration aussi haletante que la mienne, jusqu'à ce que lui aussi jouisse intensément dans sa main et libère mon clitoris de l'emprise de son pouce.
Nos respirations erratiques, nous prenons quelques instants pour nous en remettre lorsque Ben quitte le lit pour aller se laver les mains. Il revient rapidement à mes côtés puis frotte son nez et ses lèvres comme un petit animal contre ma poitrine, avant de m'enlacer.
Tout chez lui est empli de douceur. Il est à l'écoute de mon corps et donne l'impression de vraiment l'apprécier.
« Ce qu'il y a entre nous, ça me plait énormément. » chuchote-t-il avant que je ne pose ma tête sur son torse.
Sa remarque me fait autant rougir qu'elle me provoque une incertitude.
Lorsque nous irons plus loin... Qu'est-ce qu'il va se passer pour nos cœurs ? Est-ce que l'on ne fait pas reculer ce moment depuis le début parce qu'on a tous les deux cette appréhension ?
Je crains que Ben ne me fasse bien trop d'effet pour que je reste insensible. Plus notre relation amicale sera forte, plus nos moments intimes seront charnels... et plus...
Les chances que je tombe amoureuse de lui sont très élevées. Elles augmentent à chaque attention qu'il me donne et c'est terrible parce que je devrais lui en parler dès que j'en serais totalement certaine.
Si c'est réciproque, que ferons-nous ? Je ne sais pas si je suis prête à me remettre en couple alors que l'ombre de Tom me perturbe toujours autant l'esprit.
Si ça ne l'est pas... ça me foutra un coup au cœur.
Je lève légèrement la tête vers lui et constate qu'il semble également pensif. Est-ce qu'il se dit la même chose ou est-ce qu'il en est à des kilomètres ?
— À quoi tu penses ? demandé-je en lui caressant le pectoral.
— Des choses désagréables.
— En rapport avec moi ?
Il reste silencieux et je crois voir une petite grimace se dessiner sur son visage avant qu'il ne m'embrasse la tête.
Sa réaction n'est pas bon signe et lorsque je suis sur le point d'insister, il change de sujet :
— Tu es libre en fin d'après-midi ? J'aimerais t'emmener au domaine de Biltmore. Tu m'as bien dit que tu n'y étais pas encore y aller ?
— Oui, mais...
Mais il y a Tom, là-bas.
— On ne pourra pas y aller à cause du tournage.
— Justement, j'aimerais voir Tom en action. Vraiment.
Il me rappelle soudain LE point qui m'empêcherait d'être en couple avec lui : il est fan de mon ex.
— D'accord... Je vais envoyer un message à Jonah afin que l'on ne soit pas jeté à l'entrée et ne pas perturber l'équipe.
— Merci beaucoup. Tu ne sais pas à quel point c'est important pour moi de pouvoir entrer en contact avec une star pareille.
Malgré tout ce que je vis et ressens avec Bennett, je ne peux m'empêcher à cet instant, lorsqu'il prononce ces mots, de me méfier de ses intentions.
Non, il n'est pas comme ça. Ce n'est pas un profiteur et il ne serait jamais allé aussi loin avec moi juste pour avoir l'occasion d'approcher Tom...
N'est-ce pas ?
⭐⭐⭐
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