Chapitre 6
Une semaine, ce matin Peter avait essayé de s'occuper comme il le pouvait, il était au laboratoire de Tony, il voulait créer un nouveau fluide gluant pour ses toiles et il n'y avait pas meilleur endroit. Tout était incroyablement calme ici, les bruits alentour ne parvenaient pas à percer les murs en verre de ce lieu, le milliardaire avait tout prévu pour avoir la paix et aussi protéger le jeune homme.
Il voulait ajouter un composant chimique de plus dans sa préparation première et voir s'il pouvait faire en sorte que ses toiles soient plus élastiques, mais tout aussi résistantes que les précédentes. Mais il lui était très difficile de se concentrer et de ne pas se tromper dans le dosage, ses yeux le piquaient intensément, sa vision entourée de brouillard léger, il avait des moments d'absence il était confus et désorienté, ses mains tremblaient, il avait mal à la tête et ses muscles protestaient du manque de repos. Il était en train de blesser son corps en essayant de sauver son esprit, mais c'était peine perdue, son esprit était déjà brisé par les souvenirs douloureux et le manque sérieux de repos.
Au son de la porte vitrée qui s'ouvre Peter avait sursauté fortement, laissant tomber son tube à essai par terre, la substance collante se répandant au sol. Son sens était en alerte et cette sensation était très désagréable. Il s'était retourné et quand il avait vu Bruce, Steve, Sam et Tony se tenant tous debout devant la porte, il avait eu peur. Merde, ils savaient.
-"Bonjour Peter." Tony avait été le premier à intervenir. Il voulait discuter avec le jeune homme, il voulait qu'il se repose de son plein gré, qu'il ne soit, en aucun cas, obligé de dormir. Tony savait trop ce que faisaient les drogues pour dormir et par tous les diables, il ne pouvait pas croire un instant qu'il serait un jour obligé de faire ça à Peter.
-"Qu'est-ce que vous voulez ?" Le jeune homme s'était redressé et s'était mis en position défensive, il ne se laisserait pas faire.
-"Peter s'il te plaît." Était intervenu Steve.
-"Nous ne voulons que ton bien." Lui avait certifié Bruce.
-"C'est pour ça que vous êtes quatre contre moi ?" Avait demandé le jeune homme.
-"Peter, je t'en supplie écoute moi." Tony s'était déplacé devant les autres et se retrouvait donc face à son protégé. "Tu dois dormir."
-"Non !" Avait immédiatement protesté Peter. "Vous savez ce qui se passe dans mes rêves."
-"Peter." Bruce devait intervenir, il avait sorti deux pilules de sa poche. "Prends ça et tout ira bien." Il s'était approché à la hauteur de Tony. "Ces cachets te permettront de dormir."
-"Jamais." Le jeune homme voulait fuir. Il avait fait un pas pour passer sur le côté, mais Captain America avait été plus rapide. Il avait attrapé Peter et le serrait dans ses bras de façon à le bloquer. Le jeune homme vit avec angoisse le docteur Banner sortir une seringue de son autre poche.
Terrifié et dégoûté Tony s'était déplacé au fond de la pièce. Sam tenait le bras de l'enfant et Steve le maintenait en place. Bruce s'était approché enlevant le bouchon en plastique avec ses dents.
Peter pouvait se débattre autant qu'il le voulait, sa force s'en était allée avec son sommeil, loin d'ici.
-"Je-je... Pitié monsieur Stark, s'il vous plaît." Avait-il mendié. Sa voix tremblante. "Monsieur Stark, s'il vous plaît, s'il vous plaît." Le jeune homme criait et pleurait. "Je vous en supplie."
Tony ne pouvait supporter cette situation, il ne pouvait pas, il ne pouvait pas. C'était trop dur. Comment pouvait-il faire une chose pareille à Peter.
Le docteur avait finalement piqué le bras du jeune homme. Ce sédatif devait être incroyablement puissant, car trois secondes plus tard les jambes du jeune homme avaient cédé sous son poids.
Steve maintenait toujours Peter dans ses bras, avec délicatesse, il avait suivi le mouvement. Il s'était retrouvé à genoux, le corps mou de Spider-Man contre lui. Le jeune avait soufflé un dernier mot avant de complètement sombrer.
-"Pitié..." Sam et Bruce debout, Steve au sol et Tony à l'arrière, tous pouvaient voir les larmes briller sur les joues pâles et bien trop creuses de Peter.
-"Tony !" Steve devait le faire réagir.
Sans attendre plus le milliardaire avait rejoint le pauvre gamin. Le soldat lui avait glissé dans les bras et les trois s'étaient dirigés vers la sortie. Laissant ainsi Peter et Tony.
Lentement, l'homme l'avait soulevé et l'avait porté jusque dans sa chambre. Une fois fait, il l'avait déposé dans son lit et l'avait recouvert. Non sans passé une main dans ses cheveux. L'homme s'était retourné et avait fui, il n'y avait pas d'autre mot.
Tony s'était réfugié loin de tous, à l'abri dans son labo. Peut-être pourrait-il finir ce que Peter avait commencé. Il s'était installé sur le même tabouret et il avait essayé, mais la pensée de Peter le suppliant le hantait encore. Le voir lutter, supplier, pleurer.
Un souffle court, trop court, une inspiration bien trop difficile à faire parvenir jusqu'aux poumons, une douleur dans la poitrine.
-"Merde." Avait-il soufflé.
Tremblant, hésitant et hagard Tony avait trébuché sur ses pieds jusqu'au laboratoire de Bruce. Le bruit avait fait se retourner le scientifique.
-"Tony !" Instantanément, il s'était levé et avait rejoint son ami, alors qu'il voulait le retenir, il avait vu le milliardaire s'effondrer à genoux sur le sol froid, ses doigts étaient agrippés à son tee-shirt au niveau de sa poitrine. "Est-ce que c'est une attaque de panique ?"
Bien sûr que ça en était une. Il le savait. Rien qu'à voir son ami et son état de détresse. Le docteur s'était précipité vers son armoire et avait pris une gélule. Tony en avait assez vu pour savoir que c'était du clonazépam. Sans hésiter plus il l'avait avalé avec un verre d'eau. Bruce avait retiré le verre des mains tremblantes de Tony et les avait prises dans les siennes puis les avait pressées sur les oreilles du milliardaire.
-"Tony concentre toi sur ta respiration." Lui avait dit Bruce coupant les autres sons afin de calmer Tony. "Inspire et expire."
-"Putain Bruce ça fait mal." Avait extirpé Tony de sa bouche.
Il avait fallu plusieurs longues minutes avant que Tony ne retrouve un rythme normal de respiration. Épuisé, il était tombé assis sur le sol, le scientifique toujours tout près de lui.
-"Ça va mieux ?" Lui avait demandé Bruce.
-"Oui, merci Bruce. T'es un amour." L'homme avait tenté un trait d'humour, mais c'était tombé à l'eau quand son sourire s'était transformé en grimace.
-"Tony, on n'avait pas le choix." Le physicien savait pertinemment ce qui avait provoqué cette crise d'angoisse. "Peter n'aurait pas tenu encore une journée ainsi."
-"On l'a renvoyé là-bas Bruce !" Le milliardaire avait passé une main tremblante dans ses cheveux. "Je ne veux pas qu'il souffre plus encore."
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