Deux semaines.

Deux longues semaines que Lucie a quitté ce monde.

Deux semaines que Louise est enfermée dans sa chambre, rideaux fermés, roulée en boule dans son lit.

Ses larmes ont été si nombreuses sur ses joues que les traces n'ont pas été effacées.

Elle n'a pas quitté ses habits, ils sont froissés, sales après avoir été portés deux semaines, frottés à la couverture et aux draps.

De longs cernes violets se dessinent sous ses yeux bleus ciel.

Ses pensées sont noires.

Elle qui a toujours été optimiste, broie maintenant du noir.

Elle est maintenant fatiguée, physiquement aussi bien que mentalement.

Son cœur est en miettes et elle ne veut pas le réparer.

Rien, rien au monde n'avait le prix de cette amie en or.

C'était son rayon de soleil, qu'elle disait.

Au milieu de la première semaine, un médecin l'a diagnostiquée en manque de lumière.

Et au bout de deux semaines, elle a pris son courage à deux mains pour aller au lycée.

Habillée en noir, même pas coiffée, et encore moins maquillée, elle franchit les portes de son lycée.

Sa torture commence alors.