Round 2 : Sur le podium! Admis à la phase finale

Et voici donc les 3emes, 2emes et 1eres places!
Bravo à vous, vous pouvez participer au Round 3!  

Troisième place (admis)
onde-de-reve

Note: 6 points sur l'originalité
2 points sur l'orthographe
2.5 points sur la syntaxe des phrases
4 points sur les idées que vous présentez
1 point bonus

15.5/20

Appréciation : Super! Ton texte est beau, poétique. L’ambiance est mystérieuse, ce qui oblige le lecteur à bien se plonger dans ton texte. Ton dialogue est très bien écrit !

Je ne sais pas si tu t’es relue mais j’ai remarqué quelques fautes de syntaxe, mais rien de bien grave.

J’ai beaucoup aimé!

Deuxième et troisième place /ex-aequo/ admis
DrunkenGirafeBleeds, aafrge

Note : 6 points sur l'originalité
2 points sur l'orthographe
3 points sur la syntaxe des phrases
5 points sur les idées que vous présentez
2 point bonus

17/20

Appréciation : Et bien! Tu ne finira jamais de m’impressionner! Ton idée est superbe. Tu opposes deux opinion différentes de manière agréable. Ce que j’ai préféré, c’est le lien que tu as fait avec ton texte du premier round. Le petit clin d’oeil et très bien placé !

Bravo!

Texte :


Note : 6 points sur l'originalité
2 points sur l'orthographe
3 points sur la syntaxe des phrases
5 points sur les idées que vous présentez
1 point bonus

17/20

Appréciation : C'est très beau! Tu abordes un sujet dont on parle pas souvent sur Wattpad (enfin, je crois) et qui est assez difficile mais tu l'as fait avec beaucoup de subtilité. Tes phrases sont très facile à lire, tu m’as plongée dans le texte du premier mot jusqu’au dernier.

J’aime beaucoup!

Texte : 
« Archibald ? Salut mon pote, ça va ? »

« Il va pleuvoir. »

L'homme qui venait d'arriver retira doucement sa longue veste sans quitter des yeux son interlocuteur, assis dans un fauteuil, face à l'unique fenêtre, le regard vaguement perdu à l'horizon.

« Mais non Archi, il n'y a pas un seul nuage. En plus, à la météo ils ont prévu un beau soleil toute la semaine. »

« Il va pleuvoir. »

« Bon, si ça te fait plaisir. Au fait, je t'ai amené un croissant. »

Archibald tourna enfin la tête, déposant ses yeux incroyablement vifs sur le petit sachet en papier tâché de gras par endroits, d'où s'échappait une délicieuse odeur de boulangerie.

« Un croissant. »

« Oui, c'est ça, un croissant, c'est ce que j'ai dit. »

L'arrivant tendit son bras pour donner la pâtisserie à son ami, avec pour seule remerciement un bref échange de regards. Archibald se reconcentra immédiatement sur l'horizon, qui offrait une belle vue sur la ville, et un ciel magnifiquement bleu et dégagé.

« Le docteur t'as dit quoi aujourd'hui ? » redemanda l'homme au manteau.

« Je suis un peu agité ces derniers jours. Elle m'a donné un exercice à faire pour me concentrer. Je dois résoudre mon rubik's cube avec le moins de déplacements possibles. »

« Et ça va ? J'veux dire, ça t'aide ? »

« Je crois. J'ai déjà résolu onze fois mon rubik's cube, aujourd'hui. J'en ai un peu marre. Mais j'ai arrêté de me ronger les ongles. »

« J'en déduis que c'est une bonne nouvelle. »

Un petit silence s'installa, mais aucun des deux ne s'en formalisa. Il n'y avait aucune gêne, simplement leurs respirations calmes qui emplissaient la petite pièce légèrement étouffante.

« Tu penses qu'un jour j'irai dehors ? » s'interrogea Archibald, plus pour lui-même que pour son ami.

« Mais tu vas déjà dehors, Archi. Le docteur te fait faire des balades. »

« Mais je ne vais pas dehors comme les autres. Je suis toujours accompagné et surveillé. »

« Parce que tu n'es pas comme les autres... »

« Je sais. Le docteur a fait une drôle de tête quand j’ai récité les décimales de Pi, dans la parc, hier. Puis elle m’a expliqué que je ne devais pas faire ça, parce que les gens normaux ne font pas ça. »

« Archi, tu… tu les décimales… je veux dire, t’en connais combien ? »

« Pour l’instant, 5708. Après la virgule. Je n’arrive pas à trouver la suite sur internet. »

« Est-ce que tu sais pourquoi le docteur t’as dit ça ? Enfin, en plus du fait que ce n’est pas… normal ? »

« Non. Elle s’est dépêchée de rentrer. »

« Je vais t’expliquer. »

L’homme prit tout de même le temps de s’asseoir sur une chaise calée contre le mur, et de réarranger les plis de son pull avant d’aller plus loin. Archibald ne quitta pas des yeux l’immensité du ciel où un seul et unique nuage était apparu.

« Il va pleuvoir », répéta-t-il.

« Tu l’as déjà dit. Donc, si tu ne dois pas faire de choses… bizarres… »

« Intéressantes. »

« Intéressantes, d’accord. Si tu ne dois pas faire choses intéressantes, c’est parce que les autres ne comprennent pas. Ils ne sont pas comme toi. Ils ne trouvent pas ces choses… intéressantes. Ils ne pensent pas comme toi. Mais ça, je te l’ai déjà expliqué, tu te souviens ? »

« Vaguement. »

« Tu sais pourquoi tu es différent, Archi ? »

« C’est mon cerveau. Le docteur a dit que j’avais un cerveau surdéveloppé. »

« Oui, tu es autiste. Tu te rappelles, Asperger, et tout ça ? On en avait parlé. »

« Pourquoi je suis autiste ? »

« On sait pas, Archi. Personne le sait. T’es différent, c’est tout. »

« J’aime pas. Les passants me regardent comme si j’étais une bête, pendant les balades. »

« Les gens ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas ce que tu es, ni qui tu es. Ils ne savent pas que tu es quelqu’un de gentil. »

« J’ai l’air méchant ? »

Un éclair d’inquiétude traversa les pupilles intelligentes d’Archibald. Il était triste de se sentir ainsi rejeté, il voulait juste aller dehors, comme les autres, avant qu’il ne pleuve. Il ne voulait pas être une bête de foire que l’on pointe du doigt sur son passage.

« Non, Archi, bien sûr que non ! Mais tu as l’air… différent. »

« Où est mon croissant ? » demanda brutalement l’homme Asperger, changeant involontairement de sujet.

« Ici, ne panique pas. Tu l’as posé par terre. »

« J’avais oublié. »

Il croqua dedans, toujours tourné devant cette fenêtre prometteuse, qui dévoilait désormais un autre nuage gris dans les airs.

« J’ai le droit d’être différent ? » questionna-t-il soudainement.

« Quoi ? Bien sûr ! Évidemment ! Personne ne va te blâmer parce que tu es autiste. Ce n’est pas ta faute. Et ceux qui le font sont stupides. »

« Moi, de toute façon, j’pense qu’on sera jamais libres. »

« Qu’est-ce que tu racontes, Archi ? Libres de quoi ? »

« Libres d’être différents. »

L’autre homme dévisagea gravement Archibald, qui semblait profondément peiné. Il ne savait pas ce que c’était, d’être aussi décalé du reste du monde et de la société, mais il portait une grande affection pour son ami, et il faisait tout son possible pour être à ses côtés. Archibald avait en effet besoin d’une aide constante auprès d’un docteur qui l’aidait à vivre presque normalement, mais il était aussi la personne avait le plus grand cœur qu’il n’ait jamais connue. Il méritait d’être heureux malgré ses troubles.

« Je dois y aller, mon pote. Je vais te laisser. On se voit demain ? »

« Tu amèneras un autre croissant ? »

« Si tu veux, Archi. »

« Il va pleuvoir. »

Sur ces mots, l’homme remit son manteau et dévala les escaliers du petit immeuble. Une fois dehors, à l’instant où il posa son pied sur le trottoir, une pluie torrentielle et inattendue s’abattit sur la ville.

~


Et voilà ! C'était très serré pour les notes, et j'ai souvent hésité mais j'ai adoré tous vos textes. Vous écrivez merveilleusement bien !
Dans quelques jours (ou peut être même aujourd'hui), je publie le sujet du Round 3. En espérant que vous soyez inspiré(e)s!

En tout cas, merci de participer à ce concours, ça me fait chaud au cœur (ainsi que tous vos encouragements et tout et tout)

À plus!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top