Round 2 : 6-5-4 / Éliminés

Voilà le moment tant attendu... (un peu en avance). Les résultats! Vous avez tous fait preuve de créativité et je suis sûre que vous avez  beaucoup travaillé mais il faut bien qu'il y ai des éliminés dans l'histoire...
Je présente donc les participants en 6eme, 5eme et 4eme place!

Sixième place (éliminé)
@Hanna-LyseDanes (je retrouve pas ton profil...)

Tu n'as pas rendu de texte, mais aucun problème, tu as des examens importants!

Cinquième place (éliminé)
SarahChoubane

Note :  5 points sur l'originalité
1 point sur l'orthographe
3 points sur la syntaxe des phrases
4 points sur les idées que vous présentez
1 point bonus

14/20

Appréciation : C'est pas mal! C'est pas très très original et le texte ne fait pas trop réfléchir (ce sont juste des ados qui discutent)
Après, c'était assez drôle donc ça m'a plu, mais t'aurai peut-être pu élaborer un peu plus.
Bravo quand même !

Texte : La cloche sonnait et les élèves déambulaient dans les étroits corridors pour rejoindre leurs amis. Ils avaient une heure et demie avant le prochain cours, ils avaient une heure et demie avant de retourner croupir devant une montagne d’exercices qui ne leur serviraient à rien plus tard. Parmi tous ses élèves aussi insignifiants les uns que les autres se trouvaient une jeune fille à la tête blonde qui tentait de se frayer un passage parmi eux. Elle jouait des coudes et lançaient des  excuses sans toutefois se retourner, dans l’espoir de sortir et d’aller à la petite table ronde, sous les arbres penchés.

Lorsqu’elle arriva enfin dans le hall, devant les portes vitrées qui menaient à son paradis extérieur, elle se permit une petite danse de la joie. Elle porta ensuite sa main à ses yeux et fronça les sourcils devant l’heure que sa montre rose bonbon affichait : onze heures et vingt-cinq minutes. Elle avait prit dix minutes pour arriver ici, soit trois minutes de plus que d’habitude. Pour les gens comme vous et moi, trois minutes ce n’est rien, mais pour la reine du temps, Chloé, trois minutes pouvaient changer une vie.

Fait chier, je ne pourrais pas aller aux toilettes, mon horaire est chamboulé! grogna-t-elle en passant les portes et en se dirigeant d’un pas lourd vers sa table où ses amis l’attendaient.

Elle déposa brutalement son sac rose bonbon, comme sa montre, et se laissa tomber près de Sonia, sa meilleure amie. Celle-ci ne daigna pas lui lancer un regard, elle savait que c’était une question de temps, c’était toujours une question de temps avec Chloé. Elle se remémora la fois où Chloé avait piqué une crise parce que le bus avait trente secondes de retard. Elle avait engueulé le chauffeur  dix minutes durant et, à cause d’elle, le bus était arrivé en retard.

Encore.

Un sourire vint se déposer sur les lèvres de Sonia et elle porta sa canette de Pepsi à ses lèvres dans l’espoir de le camoufler. C’était peine perdu : Chloé l’avait vu et elle ne semblait pas contente. Elle pointa un doigt accusateur sur Sonia et lui arracha brutalement sa canette, révélant au monde entier son magnifique sourire digne d’être exposé dans un musée.

Pourquoi tu rigoles? Tu es contente de mon malheur, c’est ça? Tu es contente que je ne puisse pas aller aux toilettes, avoue-le!  cria Chloé en croisant les jambes sous la table.

Sonia secoua la tête et écarta une mèche de cheveux noirs de son visage :

Mais non, ton malheur c’est mon malheur. On se partage tout! Nos rêves, nos espoirs, nos peines, nos petites culottes…

Vous pouvez aussi me prêtez vos culottes, mais je ne vous les redonnerai pas, lança Matt en  déposant son plateau où une assiette remplis de pâtes était posée.

Chloé poussa un soupir agacé avant de se tourner vers Simon qui n’avait pas prononcé un mot jusqu’à maintenant, trop concentré dans la lecture de son roman. Elle toussa pour attirer son attention et lorsqu’il leva les yeux, Chloé relata la situation :

Simon, c’est la fin du monde! J’ai trois minutes de retard, trois minutes! C’est énorme, tu t’en rends compte? Mon horaire est chamboulé, je dois rayer des choses, je crois même que je n’aurais pas le temps de dîner. Enfin, c’est la fin du monde et Sonia rie de mon malheur.

Sonia cligna des yeux et porta une main à sa bouche dans l’espoir de ravaler son hilarité. Matt, pour sa part, ne fit pas tant d’efforts : il éclata de rire si bruyamment que des élèves tournèrent la tête vers eux. Sonia explosa elle aussi et tous deux rirent aux éclats comme deux dindes en train de s’étouffer.  Simon fut le seul à ne pas trouver cela très drôle et il déposa doucement son livre sur la table, permettant à tous de lire le titre : La Batmobile de Batman. Il croisa ensuite ses bras au niveau de sa poitrine et secoua la tête.

Chloé, tu es libre de paniquer pour tes trois stupides minutes, mais nous nous sommes libres de rire de ça.

Ce fut au tour de Chloé de croiser ses bras au niveau de sa poitrine.

Liberté, liberté, tu parles comme le professeur d’histoire! De toute façon, j’pense qu’on sera jamais libre, dit Chloé tandis que ses épaules s’affaissèrent. Sa colère avait disparu. Elle ne restait jamais fâchée bien longtemps.

Je ne suis pas d’accord, Clo, on est libre, lança Matt d’un visage sérieux, son hilarité s’était volatilisée comme la colère de Chloé.

Sonia porta sa pointe de pizza dégoulinante de fromage à ses lèvres, en prit une bouchée, et, quand elle eut terminée, elle se lança dans la conversation :

Enfin, c’est quoi la liberté? Ne me sortez pas la définition du dictionnaire, je m’en tape. Ce que je veux dire, c’est que la liberté peut s’interpréter de diverses façons. Par exemple, je suis libre d’embrasser Matt même si ce n’est pas mon petit ami, dit-elle en joignant le geste à la parole.

Le pauvre Matt resta bouche bée et porta sa main à ses lèvres, où la tiédeur du baiser pouvait encore se faire sentir. Lorsqu’il semblait avoir reprit ses esprits, il se redressa et lâcha sa fourchette remplis de pâtes.

Très touchante scène, nos yeux vous en remercie, marmonna sarcastiquement Chloé en buvant dans la canette de Sonia. Pouvons-nous revenir à notre discussion ou vous voulez qu’on  vous loue une chambre pour terminer votre séance de bécotage? continua-t-elle en jouant avec une mèche de cheveux qui s’échappait de sa queue de cheval.

Chloé a raison, pour une fois, nous n’avons pas payé pour voir ce genre de scène. Bref, comme nous l’a si gentiment dit Sonia, la liberté peut prendre diverses formes. Ça peut être la liberté de s’aimer, d’embrasser son meilleur pote devant ses autres amis, de gifler Chloé...

De danser la macarena tout nu? gloussa Matt en s’imaginant la scène.

Chloé lui lança un regard dégouté avant de fouiller dans son sac et d’en extirper des noix qu’elle se mit à lancer sur Matt.

À chaque fois que tu diras des choses stupides, je te lancerais des noix. Et je suis libre de le faire, je ne crois pas qu’il y a une loi interdisant le lancement de noix sur des cons.

Sonia, encore sous le choc d’avoir embrasser Matt, n’avait pas suivi la conversation et était un peu perdue :

C’est quoi le rapport avec les lois? demanda-t-elle en jouant avec sa pizza à moitié entamée.    

Matt secoua la tête, il voulait répondre mais il n’avait pas le courage de le faire. Simon prit les commandes :

Certes, les humains sont libres de faire ce qui leur chante, mais il y a des restrictions. Par exemple, je ne peux pas violer Chloé et tuer sa mère sans être puni.

Qu’est-ce que ma mère a à voir dans cette histoire? s’offusqua celle-ci en grignotant une noix.

Rien, elle est seulement très belle. Comme je le disais avant de me faire grossièrement interrompre, des lois existent pour empêcher les humains, nous, d’abuser de notre liberté. Nous sommes libres sans véritablement l’être.

Comme on dit, notre liberté s’arrête où celle des autres commencent, marmonna Sonia d’un air absent.

C’est ce que je disais ! Nous ne serons jamais libres, on nous fait croire que nous le sommes, mais c’est faux, s’exclame Chloé en secouant Sonia comme un prunier. J’ai dis quelque chose de vrai, Sonia, ce n’est pas excitant?

Celle-ci opina mollement avant de reculer pour être hors d’atteinte de Chloé.  

On se croirait en cours, murmura-t-elle en soupirant.

Matt haussa des épaules et termina son assiette avant de roter.

Sauf qu’en cours, t’aurais pas pu m’embrasser, gloussa-t-il en faisant craquer ses phalanges.

Oh, ferme-la.

Simon se leva d’un bond et jeta sa boîte de jus dans la poubelle la plus proche. Elle rebondit et termina sa course sur le tapis de pâquerettes.

Mes chers amis, laissez moi vous dire que vous êtes libres de ramasser vos choses et de vous diriger vers votre classe respective. La cloche sonne dans quatre minutes.

Chloé fut la première à se lever et elle ramassa son sac rose bonbon tout en poussant un cri de panique. Sonia prit tout son temps et s’amusa à regarde Chloé s’arracher les cheveux en disant que s’ils finissaient en retard, c’était à cause des trois minutes qu’elle avait perdu.

Je vous l’avais dit, les trois minutes étaient précieuses! sanglota Chloé en acceptant le mouchoir que Matt lui tendait.

Mais oui, tout ça c’est à cause de toi Chloé.

Libre à toi de penser ce que tu veux, renchérit Sonia en secouant la tête.

On parle encore de la liberté? se réclama Matt en leur ouvrant la porte vitré.

Personne ne prit la peine de répondre et les quatre amis se séparèrent, chacun ruminant ce qu’ils avaient appris.

Cinquième place (éliminé)
Antianire

Note : 5 points sur l'originalité
2 points sur l'orthographe
3 points sur la syntaxe des phrases
4 points sur les idées que vous présentez
1 point bonus

15/20

Appréciation : J’aime beaucoup ! Ton idée est bien partie, cependant j’ai trouvé que le fait d’arrêter une enfant, qui plus est seule, pour lui demander son avis c’est un peu improbable. Après j’aime bien la formulation de tes phrases et les mots que tu choisis, alors je trouve ça agréable à lire.

Bravo!

Texte : Un couple, Etienne et France, discutaient, pas plus tard que ce matin, dans un parc de Grenoble.

- Quel est ton rêve le plus cher, toi ? demanda le jeune homme à sa fiancée alors qu'ils se promenaient dans le parc.

- Moi, j'aimerais beaucoup connaître la liberté... l'ignora Etienne.

- Mais tu es libre ! Tu n’es pas en prison, pas malade, pas dépressif, aimé...

- Non. Enfin si. Mais je veux dire la vrai liberté !

- "La vrai liberté" est un cercle vicieux... soupira France.

- Pouvoir faire ce que je veux ! rêva le jeune homme.

- Pouvoir détruire les autres ? Un monde anarchique ? C'est impossible d'être libre. insista sa compagne.

- Mais non ! Personne ne détruira les autres ! On sera trop occupé à s'amuser.

- Tu es naïf. Ça ne marche pas comme ça.

- Tu imagines ? Un monde sans loi. l'ignora une seconde fois l'idéaliste.

- Un monde constamment en guerre, tu veux dire ? pouffa son amie.

- La liberté est l'inverse de la guerre ! s'exclama Etienne.

- Même lorsque que l'on se bat pour la liberté ? fit France en levant un sourcil.

- C'est différent...

- Pas tellement...

- Un monde sans loi n'exigera pas que l'on se batte pour lui.

- Il n'en vaudra pas la peine... lança la jeune fille perspicace.

- Évidemment que si ! s'offusqua le jeune homme trop positif.

- Il y restera forcément une loi. lui expliqua France avec patience.

- Ah, et laquelle ? demanda son petit-ami perplexe.

- La loi du plus fort...

- Et si on est tous aussi fort ?

- La loi du plus rusé.

- Mais si on est tous aussi rusés ?

- La loi du plus beau.

- Mais si on est tous aussi beaux ?

- La loi du clonage ? ironisa la pessimiste.

- Que tu es bête ! Bon d'accord. Il y aura quelques lois...

- Dans ce cas là, on ne fait pas ce qu'on veut. 

- Bon. J'en ai marre de chercher ! Fais-le un peu, toi aussi ! s'énerva le rêveur.

-  Moi de toute façon, j'pense qu'on sera jamais libre. marmonna la jeune fille.

- Ne soit pas rabat-joie !

Une fillette vint à passer à ce moment-là. Le jeune homme en profita pour l'interpeller.

- Hé ! Gamine ! C'est quoi, pour toi, la liberté ?

- Ze sais pas ça, moi. fit la petite en écarquillant les yeux, effarée que deux adultes lui demande son avis. C'est quand ze suis pas punie ? tenta-t-elle avec espoirs.

- Euh... pourquoi pas ?

- Oh ! Maman dit que la liberzé c'est...

- L-I-B-E-R-T-É ! articula France en fronçant les sourcils, ce qui fit reculer l'enfant légèrement apeuré par elle.

- Oui, bref ! Continue petite fille ! l'encouragea le garçon en fusillant sa fiancée du regard.

- Comment ça « bref » je... Aïeuh ! Je t'interdis de me faire mal ! s'interrompit-elle lorsque son camarade idéaliste lui écrasa le pied.

Mais la petite s'en était allée discrètement.

- Oh ! J'espère que tu es fière de toi ! ragea le pauvre Etienne.

- On a pas besoin de la petite ! Je sais moi que le seul moyen d'être libre, c'est l'Amour. L'amour du prochain, l'amour de sa situation, l'amour de ... l'ignora France rêvant à son tour.

- Ah oui ! Tu as raison ! Pour toi, c'est impossible d'être libre ! la coupa, en pouffant, son camarade, l'œil pétillant de malice.

Rageuse, France lui donna un coup de coude, et tout deux partirent en fou rire, si bien, qu'on eu du mal à croire que le départ de la conversation fut, un jour, sérieuse.

- T’aimer, toi, c’est ma liberté à moi. soupira France en embrassant celui avec qui, elle voulait vivre sa vie. C’était leur liberté à tout les deux, s’aimer.

  ~

Merci à vous pour votre participation ! J'ai beaucoup apprécié découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux styles et de voir à quel point vous pouvez être créatifs. Malheureusement pour vous, le concours s'arrête là. Mais n'hésitez pas à réessayer votre chance très prochainement !
Je vous aime ❤

Et si vous voulez découvrir le top 3, c'est juste après!

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