Aux papiers peints et peintures qui ornent l'atmosphère
Je parle beaucoup du ciel pour quelqu'un qui ne l'aime pas tant que ça.
Je le compare à mes maux et aux autres, et à lui-même et ses contenants, et à moi et à mon amour. Pourtant je ne connais rien de lui, je sais juste qu'il est aimé. La raison pour laquelle je peux le comparer à tout et n'importe quoi, autant à mes maux qu'à mes chaussures usées qui datent de mes sept ans. L'odeur au niveau du fond de la chaussure aurait sur un humain le même effet que le fin fond de l'espace; l'asphyxie.
La suffocation est un sentiment commun à ma personne, l'asphyxie n'en est pas moins.
Alors j'avais beau ne pas aimer le ciel, je désirais avec ardeur tout ce qu'il pouvait me faire. J'ai trop peur d'y aller pour l'instant, j'appréhende y aller, pourtant le regarder me donne des ailes, je veux monter. Je ne veux pas aller dans l'espace, juste dans l'atmosphère, là où m'étouffera l'effet de serre, là où la sclérose me terrasse. Je veux aller dans cette peinture aux odeurs toxiques, dont l'inhalation est nocive. Je veux m'enrouler de ce papier peint transparent, que nos péchés et nos négligences ont collé, cette glu est la plus forte d'entre toutes et ses gaz néfastes m'empêchent d'être simplement.
Mais peu importe, peu m'importent-t-elles,
peu m'importent les étoiles,
et peu importe mes ailes,
qui dans l'espace gèlent,
comme mon cœur assommé par la grêle.
Et je ne paie pas attention,
aux nombreuses paillettes sur mon plafond,
infini qui sont les inventions,
de moi avant d'être nourisson.
Et je m'en fous du soleil et des chansons à son nom. Je n'en peux plus de mes noyades et mes malaises et mes voyages et mon amour.
Je suis maintenant dans le ciel pollué, celui que les peintures et papiers peints ont teinté, celui orné de paillettes céleste oubliées et effacées.
Je me plonge dans mes écrits pour oublier mes cris et je me nois dans les mots pour oublier les mots.
Je crains peut-être la mort.
Le ciel m'inspire à écrire.
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