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Célibataire trop longtemps
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Il fait genre de chercher autour de lui.
Yacob - Ah oui c'est vrai.. je l'ai laissé partir comme un con pendant que moi j'étais en pleine suprématie de moi-même. Continue Aron, continue.
Il se lève en arrangeant sa blouse et en jetant un coup d'œil a sa montre.
Yacob - Mais a un moment t'ouvrira les yeux. Et j'espère pour toi que tu les ouvrira pas quand moi je lui aurais passé la bague au doigt.
Il me fait un clin d'œil et sort.
_____
Aujourd'hui, elle n'est pas venue me voir.
Encore.
Hier aussi, elle n'est pas venue.
Et avant hier aussi.
Juste Mercredi, elle est venue.
Sinon après, nada.
A croire j'ai besoin d'elle.
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- Frère qu'est-ce que je m'en tape les couilles d'elle moi ? Avec son pigeon a la con qui l'a guette, je m'en tape.
Salif - Sérieux ?
- Bah ouais. Eh moi je l'ai ken, c'est tout ce que je voulais lui faire, ciao maintenant.
... - La ken, ouh.
Je me retourne.
Alayna - "C'est tout ce que je voulais lui faire".
- Ah parce que, toi c'est maintenant que tu viens montré ton cul ?
Salif - *chuchote* Merde..
- Tu va te faire baisé ses 3 derniers jours je ne sais où pendant que moi, je reste ici a me faire soigné par ton putain d'ex alors que je suis dans cet hôpital a cause de toi ? Alors, ouais Alayna, je t'ai bien baisé et j'en suis fier.
Alayna -...je n'ai donné de nouvelle a personne pendant ses 3 derniers jours.
- *rire moqueur* Ah bah ouais.. aucune nana ne dit a ses potes qu'elle va se faire soulevé, c'est normal, je te comprends.
Alayna -...
Salif - Tu va loin Aron.
- Je vais loin ?
Alayna - J'étais en Colombie.
- *rire moqueur* Et t'ose dire que je vais loin ? Alors qu'elle va se faire des vacances en Colombie ? C'est une petasse jusqu'au bout ta pote, la vie que- waouh, elle m'épate. Et en plus, elle veut pleurer ? Bah pleure, ça fait du bien.
Alayna - Mes grands-parents sont décédé Aron.
Je l'ai regardé et j'ai regardé Salif qui l'a regardais.
Alayna - *rire nerveux* On peut dire que se trouvé en pleine fusillade entre gangs dans les favelas.. bah c'est mortel.
Démon - *fou rire*
Alayna - Je n'ai pas voulu donné de nouvelle.. pour pas qu'on te transmette cette "nouvelle" et que tu puisse t'occuper de moi mais en fait.. n'importe quoi.
Salif - *chuchote* Oh le con..
Démon - Tu te sens comment Aron ? *fou rire*
Alayna - Mon père a pris ma place de représentante des mes grands-parents en Colombie pour que moi, je puisse venir ici et te voir mais.. comme je peut voir.. ça en vaut même pas la peine..
Elle regardait le mouchoir qu'elle avait en main.
Alayna - Peut-être que t'a raison ? Je suis bonne qu'à baisé ? Que je suis qu'une petasse, qu'une meuf qui crée de problème, t'a raison, et je suis désolé que tu sois tombé sur une meuf comme moi..
Salif - Alayna..
Elle le regarde pour ensuite mettre sa main sur sa bouche en pleurant et sortir.
Salif me regarde.
Salif - J'espère que t'es fier maintenant ?
Et il sort pour allé l'a consolé, j'imagine.
Démon - Même le diable il t'applaudit frère.
Je m'assois sur le lit toujours aussi choqué.
Je pose mes mains sur le visage.
Quel con, quel con, quel con.
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Salif - Je l'ai déposé chez Daniela.
-...
Salif - Elle est mal, très mal.
- C'est bon.. elle aussi, pourquoi elle me l'a pas dit plus tôt ?
Il m'a regardé.
Salif - J'espère que tu te rend pas compte de ce que t'es entrain de dire Aron ?
-...
Salif - SES GRANDS-PARENTS ! SES PUTAINS DE GRANDS-PARENTS SONT MORTS, TUÉS PAR BALLE !
Il sort son arme qu'il me montre.
Salif - ÇA C'EST UNE ARME ! ET LES BALLES SONT A L'INTÉRIEUR, SUFFIT QUE TU VISE, TU CHARGE ET TU TIRE ET LA PERSONNE EN FACE DE TOI MEURT !
Faut jamais énervé Salif, tu va l'entendre jusqu'au bout du couloir.
Salif - SES GRANDS-PARENTS SE TROUVAIENT LÀ OÙ IL FALLAIT PAS ET AU MAUVAIS MOMENT ET BOUM, ILS SONT MORT ! COMME PAR SURPRISE, ILS ONT EU LA CERVELLE ÉCLATÉ !
Il remet l'arme dans son étui.
Salif - ET TOI, AU LIEU DE L'ÉCOUTER, TU L'ENFONCE ENCORE PLUS EN DISANT QUE TU L'A BIEN BAISÉ ? MAIS T'ES CONSCIENT ?
C'est nul de voir Salif énervé, lui qui est une personne joviale et cool bah le voir énervé c'est chaud.
Salif - ARRÊTE DE PENSER À TOI A UN MOMENT DE TA VIE, JUSTE UN PETIT MOMENT DE TA VIE , ARRÊTE !
Il me regarde et sort de la chambre en claquant la porte.
__
Zouher - Il s'est passé quoi encore ?
Salif - Demande lui, il va bien t'expliquer de A à Z.
Omar - Aïe, si Salif est énervé. Ça va pas.
William - Qu'est-ce que t'a fait ?
- *souffle* J'ai attaqué Alayna alors qu'elle a perdu ses grands-parents.
William - Oh bruh.
Omar - Attaqué comment ?
Salif - "Je t'ai baisé et j'en suis fier", "petasse", "tu va te faire soulevé en Colombie" et j'en passe.
Zouher - Orh ?
William - Mais quel bail ?
Zouher - *rire* Mais orh ?
Omar - Pourquoi t'a dit ça wesh ?
Je hausse les épaules.
- Elle m'a énervé.
William - Juste pour ça ?
- Ouais.
Zouher - *rire* Putain, je comprends pas.
Omar - Mais miskina. C'est pour ça, on l'a plus vu pendant 3 jours là ?
Salif - Ouais. Elle s'est barré en Colombie pour le deuil de ses grands-parents mais elle a écourté le deuil piur pouvoir venir s'occuper de votre pote ici présent.
Je le regarde mal.
Salif - Regarde moi comme tu veut baltringue.
William - Mais appel là. Excuse toi non ?
- Bah non, déjà que je l'ai enfoncer, je veut pas m'enfoncer moi même.
Zouher - Bah putain.
Omar - On a atteint un niveau d'incompréhension totale.
- Moi même, je ne comprends plus.
__
Les jours ont passés et je suis enfin rentré a la maison.
Alayna n'était pas là, la maison était vide.
Zouher - Tiens.
Je me retourne et il me tend une arme.
- *rire nerveux* Non non.
Zouher - T'a pas le choix Aron.
Je le regarde et regarde l'arme pour l'a prendre ensuite.
- Et je suis censé faire quoi avec ?
Zouher - Je sais pas. Mais partout où t'ira, elle doit être avec toi.
- *souffle*..
Je l'a met derrière, dans mon pantalon.
- Toujours pas de nouvelles d'Enzo ?
Zouher - Je ne gère plus cet affaire. Les grosses unités ont pris le relais maintenant.
-...
Zouher - T'inquiète. On sera là pour te protéger.
- C'est pas d'une protection que j'ai besoin, j'ai pas peur de lui.
Zouher - Qu'est-ce qu'il y a alors ?
Je le regarde et hausse les épaules.
- Je sais pas.
Zouher - Alayna va bien t'inquiète, elle est répartie en Colombie continué le deuil de ses grand-parents.
-...
Il me tend sa main que je tchek.
Zouher - Appele moi, si y'a un problème.
- T'inquiète.
Et il s'en va.
Je ferme la porte et prend ma béquille, posé contre le mur, pour allé au salon.
Je me pose sur le canapé et souffle.
J'avais mal.
Je me sentais coupable de ne pas être là pour Alayna. Pourtant, elle l'a toujours été pour moi.
Je prend mon téléphone et compose son numéro :
Appel téléphonique | Alayna
bip, bip, bi-
Voix - Bonjour, vous e-
bip, bip.
J'ai continué pendant plus au moins 5 minutes.
Et elle a fini par éteindre son téléphone.
Quand j'ai compris qu'elle a éteins son téléphone, c'est comme si je me recevait une putain de gifle là.
Et je sais pas pourquoi mais j'ai appelé Yacob. Parce que, oui, j'ai son numéro.
Appel téléphonique | Yacob
Yacob - Allô ?
-...
Yacob - Oh ?
- Déjà, de base je t'appelle jamais.
Yacob - J'imagine que c'est important alors ?
- Ouais.
Yacob - Dis-moi quoi.
-...
Yacob - T'a un problème ? Tu veut que j'appelle les secours ?
- Non non. Je veut juste savoir où tu es.
Yacob - Pourquoi ?
- S'il te plaît. Déjà que je te demande rien, répond moi non ?
Yacob - En Colombie.
Je m'en doutais.
Je devais m'y attendre.
Ça devait arrivé.
- Merci.
bip, bip.
Je lance mon téléphone par terre, je ne sais pas pourquoi.
Pourquoi il est avec elle alors que c'est moi qui devait l'être ?
Pourquoi putain.
__
Les temps ont passé.
Mon plâtre du pied a pu être enlevé, enfin.
Aujourd'hui c'est la visite chez le docteur.
J'appréhende déjà.
Arrivé sur place, il me reçois directement.
Doc' - Alors mon garçon ? Comment tu va ?
- Y'a des jours meilleurs non ?
Il me regarde et désigne le lit comme d'habitude
Doc' - Dis-moi tout. Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Rien rien, je vais bien.
Doc' - Tu prends tes médicaments ?
Les médicaments.. ses problèmes.
Depuis qu'Alayna n'est plus là, j'ai un putain de problème avec ses putain de comprimé. Je sais plus comment le géré,, je sais plus.
- Oui.
Doc' - Pourquoi je n'arrive pas a te croire ?
Je hausse les épaules.
- Parce que tu ne me fait pas confiance ?
Il ouvre son carnet et note.
Doc' - Tu pense que je ne te fais pas confiance ?
- Je sais pas.
Il enlève ses lunettes et me regarde.
Doc' - En oubliant la médecine et le fait que je sois docteur. Qu'est-ce qui t'arrive Aron ?
Cette question, presque tous mon entourage me l'a posé ses deux dernières semaines.
Pourtant pour moi, je vais bien.
- J'en sais rien. Je vais bien.
Doc' - Que s'est il passé ?
-...
Doc' - Comment va Alayna ?
Je le regarde enfin.
- Je ne sais pas comment va Alayna et d'ailleurs, je ne veut plus entendre parlé de cette fille.
Doc'- Je vois..
Je passe ma main sur mon visage.
- On peut pas reporté la visite d'aujourd'hui a demain ?
Il me regarde en mordant l'embout de ses lunettes.
Doc' - Bien sûr.. c'est ce qu'on va faire.
- Merci.
__
Je rentre chez moi et vois la lumière de la cuisine allumé.
Je ferme la porte d'entrée et vais à la cuisine.
Je sais pas pourquoi mais quand je l'est vu là, assise sur la chaise face a la table, j'ai eu un soulagement pas possible en moi la.
Elle m'a regardé quelques secondes pour ensuite retourner a ses occupations.
- Ca va ?
Alayna - Oui et toi ?
Putain sa voix.
- Ouais.
Et voilà. Tout s'est arrêté a là.
Je suis monté a l'étage supérieur et me suis réfugié dans la chambre.
Je n'ai que ça a faire, de toute façon.
Me caché.
__
Au moment de dîner, elle n'a pas mangé avec moi.
Moi qui pensais que c'était juste parce qu'elle n'avait pas faim.
Je me suis trompé parce que dès que j'ai déposé mon assiette dans le lave-vaisselle, je l'ai vu mangé, debout, sur le plan de travail.
Elle me fuyait.
Je voulais le lui reprocher mais.. j'ai laissé tombé.
Je l'a comprends totalement.
Quel merde, je suis.
__
J'ai remarqué qu'elle continuait a voir Yacob.
Plus le temps passé et plus, je remarquais qu'eux deux, ça devenait sérieux.
Tant qu'elle se sent bien avec lui bah j'ai plus rien a dire en fait.
Je m'en fou de toute façon.
__
Zouher - On l'a enfin eu.
- Enzo ?
Zouher - Ouais et c'est avec un drap sur son corps qu'on l'a eu.
- Il s'est passé quoi ?
Zouher - Son braquage a mal tourné et c'est totalement parti en couille.
-...on va pas dire que c'est pas bien comme ça hein.
Zouher -Mh.
-...
Zouher - Et t-
- Me parle pas d'elle Zouher.
Il a soupiré et n'a rien dit.
__
On sonne a la porte donc je vais ouvrir.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Papa - Je suis venu vous voir..
- Papa, je ne veut pas me disputer, pas aujourd'hui.
Papa - Je sais, moi aussi.
Je le regarde bizarrement et le laisse entré.
Alayna - Oh.. bonsoir.
Je ferme la porte et les suis au salon.
Si c'est pour qu'il continu a me rendre fou, non merci.
Je me pose sur le même canapé qu'Alayna et lui face a nous.
Alayna - Tu veut boire quelque chose ?
Papa - Non, te fatigue pas.. je ne serais pas long.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Papa - Comment allez-vous ?
Alayna - Bah.. on vit bien..
- Ouais..
Papa - Parce que je me suis entretenu avec ta mère, Aron, et elle m'a dit qu'entre vous ca ne va plus.
On a rien dit.
Papa - J- Tu a vu que ta mère côtoie un homme..
- Ouais.
Papa - Tu le trouve comment ?
- *rire* T'es jaloux ?
Papa - On peut dire que oui quand même.
- *rire* Il est bien, tranquille.
Papa - Elle a eu sa deuxième chance elle..
Alayna - Tout le monde a droit a une deuxième chance, toi aussi.
Papa - Ma deuxième chance a moi, c'est que Dieu m'a gardé en vie après tout le mal que j'ai fait, Il m'a ouvert les yeux et j'ai saisi cette chance là..
- Toi au moins tu l'a eu.
Il me regarde et passe sa main sur son visage.
Papa - On arrête nos face à face Aron.
-...
Papa - Après tout, tout le monde a remarqué que je ne suis pas un bon père, tout le monde a vu que je ne pourrais jamais être père.
- Tu a été père mais pas avec moi.
Papa - Et c'est ça que je me reproche. Tu es né dans des mauvaises conditions. Tu es né par une connerie que j'ai eu en tête et c'est ça qui m'z endurci. Ma connerie m'a endurci.
-...
Papa - Je suis désolé Aron, que tu me pardonne ou pas, ce n'est pas grave.
- C'est bon.. j'ai bientôt 28 ans. Je vieilli aussi donc j'ai pas la tête à joué le gamin.
Il me regarde et tend sa main que je serre.
Papa - J'ai cru faire la bonne décision en te forçant dans se mariage et a présent, en regardant où nous sommes arrivés, je regrette.
Mon pied droit tremblé tout seul, je sais pas pourquoi.
Papa - Je regrette parce que mon choix n'a pas porté de fruit.. n'est-ce pas ?
Alayna - Aucun fruit.
Papa - Je m'en doutais..
Il passe sa main sur son visage.
Papa - Que serais le meilleur pour vous ?
On a pas répondu, à vrai dire, j'avais rien a dire et elle aussi j'imagine.
Sauf qu'elle a fini par parlé et je sais pas pourquoi mais ça m'a mis un poids au cœur.
Alayna - On préfère divorcé.
Mon père a du voir que mon visage a changé vu qu'il m'a regardé et moi aussi.
Alayna - On a voulu le faire depuis longtemps mais.. sachant que Naya serait aussi victime de mariage forcé.. on a pas trop osé.. mais sinon, le mieux pour nous deux, c'est de se quitter , on peut plus continuer a être ensemble. On peut plus.
Mon père quitte son regard de moi pour regarder Alayna.
Papa - Si c'est ça votre choix.. allez-y.
Waouh. Venant comme ça, d'un coup, ça fait extrêmement mal pour moi.
Alayna -...merci.
Elle s'est levée pour ensuite s'en allé a l'étage.
Papa - J'ai peut-être jamais passé assez de temps avec toi pour mieux t'analysé, Aron, mais je sais que c'était pas ça ton choix.
Il se lève aussi et s'en va en posant sa main sur mon épaule.
C'est un choque.
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Je suis resté a la même place depuis maintenant, plusieurs heures.
Alayna - Aron..
Je sort de mes pensées et me lève pour me retourner en mettant mes mains dans mes poches, elle avait descendu sa dernière valise..
Alayna - Je vais- je vais y allé.
Je lui souris, je sais pas si c'était un sourire désolé ou ironique, je sais pas..
- Je te souhaite le meilleur Diaz.
Elle baisse la tête pour joué avec le manche de son sac posé sur sa valise, je l'a vois soufflé et mettre une mèche derrière son oreille.
Elle relève sa tête.
Alayna -...a toi aussi Mena.
__
Les secondes, les minutes, les heures, les jours et les mois sont passés.
Tout est passé.
Sauf moi.
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- C'est ça ma vie..
Il écrit dans son carnet.
Psychologue - Tu m'a dis au début de cette séance, que quelques jours après son départ tu t'es posé un question, n'est-ce pas ?
-...
Je souris en regardant a terre.
-...oui, cette fameuse question.
Psychologue - Laquelle ?
-...
Psychologue - Aron ?
-...
Psychologue -...
- "Pourquoi devrais-je l'aimer ?"
Psychologue - Et tu a eu un réponse ?
Je le regarde et hoche la tête positivement.
Psychologue - Quel a été cette réponse ?
-...
Psychologue -...
- Parce que c'était vital pour moi de l'aimer, docteur.
____
Aron
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