Chapitre 26

Nous nous sommes répartis en plusieurs groupes.
Dans le mien, il y avait Sébastien, plusieurs guerriers, et moi.

Les couloirs se firent de plus en plus étroits, et de plus en plus ramifiés.
On se séparait à plusieurs reprises, jusqu'à ce que je me suis retrouvée en tête à tête avec Sébastien.

"-J'éspère qu'on ne va plus se séparer! Je crois que ce n'est qu'un piège, finalement" ! Dis-je.

"-Tu en as mis du temps cette fois, Sherlock! Le but est en fait de nous jetter dans leur pomme. On ne pourrait jamais leur faire face autrement." Articula-t'il.

"-Et si leur piège n'est d'autre qu'un camouflage? Tu y as pensé, au moins? Nous prenons des risques pour rien! Autant rebrousser chemin!" Protestais-je.

"-Il n'y a qu'un moyen de le savoir!" Fit-t'il sans un mot de plus.

Nous continuâmes notre marche sans un mot, puis vint le moment que je redouttais depuis quelques minutes.

Il me regarda et posa ses mains autour de mes hanches.

"-Tout n'est d'autre qu'un cauchemar. Ça finira tant que tu y crois.." Murmura-t'il.

"-Que veux-tu dire par là?"
Sans un mot de plus, il posa ses lèvres chaudes sur les miennes, tena un bon moment, puis me regarda.
Il n'avait rien à ajouter.

Je le regardais, on ne se disait rien, mais nos regards échangeaient de sourdes murmures.
C'est fou. C'est comme si on s'est fait une promesse.
Je ne l'ai pas vu venir, celle-là!

Je me suis donc retrouvée seule dans cet endroit, en me rassurant comme je le pouvais.

De bonnes minutes passaient ainsi. Je pensais à la raison glauque qui a poussé ces malfaitteurs à changer ma vie en cauchemar.
Je pensais aussi au baiser inattendu de Sébastien.
C'était pour me rassurer? Ou qu'il a choisit ce moment pour me dire ce qu'il éprouvait? À vrai dire, ce n'était pas le meilleur moment...

Toutefois, je me suis sentis plus rassurée.

Je continuais ma marche en pensant que je ne retrouverais rien en fin de compte, et que je ferais mieux de rebrousser chemin.

À cet instant, je ressentis des vertiges.
Normal! Il est peut-être trois heures du matin!

Sauf que j'ai encore commencé à entendre des bruits...
Je n'arrivais pas à les déchiffrer, ils étaient flous.

Ma marche se ralentit automatiquement, juste pour vérifier.

Et j'ai vu.... Moi.
Je suis certaine de ce que j'ai vu.
J'ai vu une deuxième Aoi s'approchant de moi.
Elle avait l'air perdue.

Puis, quand il n'y avait plus que deux mètres entre nous, elle m'a regardé.

Pour être honnête, elle n'avait pas l'air si terrifiante...

"-Peut-t'on discuter?" Fit-t'elle.
"-Est-ce que j'ai le choix? "Me marrais-je.

Elle n'avait pas l'air de piger ce que j'ai essayé d'impliquer.
Elle continua :

"-Pouquoi es-tu dans cet endroit?"Me demanda-t'elle.

"-Puis-je te retourner la question?

-Je suis venue te chercher." Marqua-t'elle.

"-Me chercher?" M'exclamais-je.
"Tu me connais? Je ne comprends pas trop... Es-tu.... réelle?

-Tu me dois un être cher à tes yeux." Le ton de sa voix changea brusquement.
"Tu as tué mes parents!"

"-J'ai quoi??" Je me suis figée sur place. Que disait-t'elle?

Elle marmonait des trucs incompréhensibles au fur et à mesure qu'elle avançait.
Pour vous dire la vérité, elle me fichait la trouille!

Son visage se transforma en cauchemar... Elle voulait se venger, c'est sûr.
Mais de quoi?

Elle ne pouvait pas me faire du mal. Ou si?

Si...

Elle commença à crier et à gémir, tout en sortant un fouet.
Elle ne va pas me fouetter quand-même!

J'ai commencé à crier, ce qui la rendait encore plus monstrueuse.

"-Un bruit de plus, et tu finira en cendres. Vas-y ! Oses ajouter un mot de plus!"

J'étais paralysée. Je ne savais que faire.
L'attaquer est une mauvaise option. Ça ne ferait qu'aggraver la situation.
Je pourrais négocier, en attendant les secours.
Mais s'ils ne viendront pas? S'ils ont leurs propres problèmes?

Non! Je dois gérer seule.
Mais contre qui, ou quoi?!

"-Tu fais certainement erreur! Je ne suis pas la personne que tu cherches! J'ai perdu mes parents, moi aussi! Je sais très bien ce que tu peux ressentir. Je ne te ferais jamais une chose pareille." Essayais-je.

"-Tu n'es qu'un monstre!" Accusa-t'elle en ignorant ce que je viens de lui confier.

"-Tu t'es regardée dans le mirroir toi-même? Si t'en as un?" Commençais-je.

Elle n'avait pas l'air de tenir bon. J'étais à bout d'idées.

C'est alors que la situation illumina dans ma tête.
À qui suis-je entrain de parler?
À moi-même?
Suis-je bien le monstre que je redoutes?
Qu'est-ce qui cloche? Je suis entrain de perdre quelque chose..... Mais quoi?

J'essayais de me remettre les idées en place, quand elle a essayé de me distraire en s'approchant de moi d'avantage.

Est-t'il possible qu'elle soit capable de lire mes pensées?
Dans ce cas... Suis-je capable de lire les siennes?

Je suis entrée dans de profondes reflexions. Néanmoins, quelque chose m'obligeait à arrêter.
Une force surhumaine m'empêchait de continuer ma reflexion.

Et ce n'est certainement pas elle!

J'ai essayé une fois de plus de remémorer les actes précédents. Je peux peut-être trouver ce que je manques!

Rien.

Il y avait plein de divisions, puis l'adieux de Sébastien qui impliquait le baiser et "Tout n'est d'autre qu'un cauchemar. Ça finira tant que tu y crois".
Puis on s'est quittés, et il y avait ensuite des vertiges ... Et puis ce personnage glauque d'en face...

Rien qui me donne une clé sur ce qui pourrait se passer.

Un cauchemar... Ce pourrait-t'il que tout ce que je suis entrain de subir actuellement, n'est d'autre que de la pure fiction?

Comme le dit Sébastien, il n'ya qu'un moyen de le savoir...

Se jetter dans sa gueule...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top