L'heure de partir

Échauffés par l'alcool, les deux étudiants se sentirent plus à l'aise pour continuer à tisser des liens. Annabelle s'avéra être une jeune fille sensible et cultivée. Ils se trouvèrent quelques points communs et lorsque le flacon fut tari, la jeune fille se retrouva assise sur la même banquette que Marc, un bras enlacé autour de son cou.


— Oh là ! fit le jeune homme éméché. J'ai la tête qui tourne. Je vais pas être en forme pour les cours demain.

— Je crois que je vais faire l'impasse dessus, lui avoua Annabelle.

— Il est vraiment l'heure de partir, on dirait.


Ils n'avaient pas vu les heures passer. Entre temps, le pub s'était rempli d'une faune nocturne. La plupart des clients étaient gothiques ou métaleux. Marc s'était accoutumé à leurs tenues sombres ou excentriques. Il avait serré quelques mains et embrassé des connaissances d'Annalune, puisque c'était ainsi que la jeune fille était connue dans ce milieu.


— Ah... oui, il est tard, le patron va bientôt fermer, constata à son tour la fille.

— Et bien, ce fut un plaisir de faire ta connaissance, chère Annalune, déclara Marc en se levant.

— Tu comptes aller où comme ça ?

— Euh... Faut que je rentre à la Cité U.

— À cette heure-ci il n'y a plus de bus.

— Oh ! Et bien, je...

— Viens chez moi, j'habite à côté.

— Non, je voudrais surtout pas te déranger.

— Si tu pars, ça risque de me déranger encore plus...


Marc chercha à jauger sa camarade, n'osant espérer ce qu'elle sous-entendait.


— D'accord.


Annabelle se leva à son tour et l'attrapa par les épaules. Elle glissa ses mains autour de son cou et l'embrassa soudainement. Le baiser se prolongea et Marc se raidit alors qu'il empoignait les hanches de la jeune fille. Leur étreinte se fit plus intense au fil des minutes.Annabelle, plaquée contre son corps lui souffla à l'oreille d'aller chercher des munitions au distributeur des toilettes. Marc n'eut plus aucun doute quant aux intentions de la belle brune. Il profita de son passage au lavabo pour se passer de l'eau sur le visage. Quand il se vit dans la glace, il ne reconnut pas le garçon jusqu'ici timoré et maladroit.


Quelques minutes plus tard, les deux amis se précipitèrent dans la chambre d'Annabelle, sitôt franchi la porte de son appartement. Ils se jetèrent sur le lit et continuèrent à s'embrasser tout en se déshabillant. Marc s'agenouilla torse nu et descendit les glissières des bottes d'Annabelle pour l'aider à s'en débarrasser. Alors qu'elle s'attelait à défaire son corset, il la supplia de le garder encore un moment : l'accessoire l'excitait. Annabelle émit un gloussement joyeux et Marc l'attira fermement pour l'installer face à lui. Assise sur le bord de son lit, elle l'observa glisser ses mains fiévreuses sous sa jupe et retirer son collant. Les lèvres du garçon s'aventurèrent à l'assaut des cuisses alors qu'il tirait la culotte sur les genoux d'Annabelle. La brune lui saisit la nuque et le guida vers son intimité. Dans un râle de satisfaction, elle allongea son dos contre le matelas et se laissa aller sous les baisers avides du garçon. Des vagues brûlantes la parcoururent toute entière jusqu'à n'en plus pouvoir. Elle repoussa la tête de son partenaire d'un mouvement sec et se redressa. À ce signal, Marc se releva et se débarrassa de ses derniers vêtements. Il vint ensuite s'accroupir derrière la jeune femme et saisit sa poitrine. Ses mains passèrent sous le corsage pour découvrir les tétons durcis. Annabelle enleva sa jupe et se laissa caresser un moment, savourant les gestes assurés de Marc et la pression rigide au bas de son dos. Elle sentit les paumes du garçon errer un instant sur ses épaules puis son corset s'ouvrit enfin, la révélant nue et triomphante. Elle se retourna et poussa le jeune homme contre le matelas. Elle détailla le corps de Marc et passa ses ongles sur sa poitrine puis son torse, toujours plus bas.Elle s'arrêta à la naissance de la toison, puis l'enjamba pour se tenir à califourchon au-dessus de lui. Elle attrapa le jean de Marc,posé à portée de main et fouilla dans les poches à la recherche de l'emballage plastifié. Elle l'ouvrit d'un coup de dents et sourit, gourmande, au parfum sucré du préservatif. Annabelle assura sa prise sur le membre dressé et déroula le latex. Elle se recula un peu, satisfaite du spectacle qui s'offrait à elle. D'un geste élaboré, elle rabattit ses longs cheveux derrière sa nuque et avança sa bouche pour goûter un plaisir raffiné. Marc, subjugué par la dextérité de son amante, fit son possible pour retenir son empressement. Annabelle s'arrêta soudain, consciente que le moment était venu.

— Prends-moi, lui ordonna-t-elle en se replaçant au-dessus de lui.

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