Chapitre 15 - Trouble
Tsuyu Fumio
Je viens de mettre plus d'un quart d'heure pour retrouver mon appartement dans la résidence...
Je ne suis pas aussi tête en l'air normalement, mais il m'a...
Perturbé.
Il avait l'air tellement à l'aise et son corps est...
Je me demande s'il n'est pas modèle photo.
Je frisonne en y réfléchissant et décide de me changer avant de lui faire son chocolat chaud.
C'est bien la première fois que je vais me lancer dans la préparation d'une boisson chaude pour quelqu'un.
Mais il le mérite.
Il m'a aider pas mal de fois depuis mon arrivée. Personne ne ferait ça sans être payer à Tokyo.
Je termine de me changer, ouvre mon frigo et réalise bêtement que je n'ai pas encore fait les courses...
C'est tristement vide.
J'ai bientôt 25 ans et jusqu'à maintenant, c'était toujours l'assistante de mon père qui se chargeait de ce genre de choses.
- Bon... Il va devoir attendre pour son chocolat chaud. Je grommele en ressortant bredouille.
Je suis moyennement surpris de tomber sur lui dans le couloir, mais son regard est différent cette fois-ci.
Il semble pressé.
- Ah Tsuyu, je venais te voir pour te dire que je vais faire des courses pour madame Hiori. Tu veux que je te prenne quelque chose en même temps ?
- La dame âgée de tout à l'heure ? Je lui demande.
- Oui, le magasin n'est pas très loin, mais c'est vite lourd pour elle. Il explique en montrant les escaliers derrière lui.
Donc, il est gentil et serviable avec tout le monde...
- Je...je dois faire des courses aussi. J'annonce et il se jette sur moi la seconde suivante.
- Cool ! On a qu'à les faire ensemble. Ça sera moins ennuyant !!!
- Je...oui pourquoi pas.
Un peu pris au piège, je décide de l'accompagner en silence. Ça m'arrange au fond, car je pourrais encore me perdre.
Quand nous sommes dehors, je suis soulagé qu'il me guide vers le magasin à pieds, et non sur son engin redoutable.
- Tu aimes bien le quartier du coup ? Il demande tranquillement, les mains dans les poches.
- C'est assez calme. Je commente seulement.
- Le boulevard central de Isecho est un peu plus mouvementé, mais ça n'a sûrement rien à voir avec les gros quartiers de Tokyo. Il sourit.
Je hoche la tête et une jeune femme me coupe le chemin avec des prospectus en mains.
- Bonjour, une petite soirée sympa ça vous...
Elle n'a pas le temps de finir que Kosen me tire sur le côté et se place en face de la jeune femme.
- Non, on est pas intéressés ! Il lâche si froidement que ça me fait sursauter.
Il vient clairement de changer d'attitude...
- Oh, mais tu... La femme fronce les sourcils, prête à rétorquer, mais Kosen lui donne un coup d'épaule et fait voler ses papiers au passage.
- Kosen ! Je siffle choqué et me précipite pour ramasser les feuilles au sol.
Il essaye de m'en empêcher, mais j'ai le temps de poser mes yeux sur le papier que j'ai entre les doigts.
Mais...
C'est...
Lui.
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