C H A P I T R E 1 9


La nuit qui a suivie, quel vide intersidéral je ressentis. Elle, je m'en rappelle, et je peux vous assurer qu'elle a été bien trop éprouvante pour un être humain. J'aurais pu simplement rester à me morfondre chez moi, à vider mon corps de toute son eau, à me laisser submerger par les souvenirs et leur beauté. Mais, non. Rester seul m'aurait permis de me rendre compte, de réaliser que mon idylle avec Louis était terminée. Seul face au terrifiant démon, j'aurais réalisé, mais à quel prix ?

Alors, au petit matin, n'ayant aucunement dormi et ressemblant à une animation de la société AtmosFX*, je décidai d'appeler ma mère.

« Est-ce que je peux venir... Ma voix craqua, est-ce que je peux venir à la maison ? »

Évidemment, celle-ci accepta et sans en attendre davantage, je partis en direction de ma maison d'enfance. Finalement, cela tombait plutôt bien, car je possédai une pause, ayant fini la tournée pour mon deuxième album. Je sais pertinemment que si cette rupture avec Louis était survenue pendant ma promotion ou pendant une tournée, cela aurait été ingérable. J'aurais dû prendre une pause inexpliquée au public et là, un désordre sans nom aurait débuté. Donc dans un sens... Merci Louis d'avoir fait ça alors que je m'accordai une pause auprès du public.

Je pris le volant pour faire quelques heures de route, de Londres à mon village d'enfance, Holmes Chapel. Plus sérieusement, ne prenez jamais l'état quand vous êtes dans un état similaire au mien à ce moment-là. Cela a tout de dangereux, et sincèrement, se mettre en danger gratuitement n'a rien de drôle. Mettre en danger les autres en plus ; encore moins.

Je garai mon véhicule et arrivai chez ma mère. Elle me prit dans ses bras pour me saluer et ce simple contact me fit du bien. Je fis un effort colossal pour ne pas fondre en larmes dans ses bras, et comme miraculeusement, j'y parvins. Mais ce n'était que l'espace d'un câlin, car évidemment, c'était assez absurde de penser que je pourrais jouer la comédie non-stop, pendant plusieurs jours.

Trois heures, en vérité. Il a fallu trois heures pour que ma mère remarque. J'étais assis sur le canapé, une couette sur moi, le chat de ma mère couché à côté de moi. Celle-ci était sur le fauteuil d'en face, silencieuse, jusqu'à ce que :

« Harry, qu'est-ce qu'il se passe ? »

Je ne m'étonnai pas à l'entente de la question, car je me doutai qu'elle allait être posée à un moment. Celui-ci était simplement arrivé, peut-être juste un peu plus tôt que je le pensai. Je ne regardai pas ma mère ; j'esquivai ses yeux en baissant les miens. Je me pinçai les lèvres.

« Rien, c'est... Rien, je t'assure.

- Chéri...

- Ne t'inquiète pas maman. C'est rien.

- Je suis ta mère, et tu veux vraiment me faire marcher avec ton "il ne se passe rien" ? »

Je soufflai. Ce n'était pas rien, c'était évident, et je ne possédai donc aucune crédibilité avec cette réponse. Pour tenter de me rattraper, j'ajoutai :

« J'ai une panne d'inspiration, une grosse panne... Pour le troisième album, je n'y arrive pas. Je n'ai pas l'impression que c'est authentique. »

En réalité, avec ce que je vivais présentement, j'avais de la matière pour écrire des dizaines de chansons. Il paraît que les émotions négatives sont bonnes pour l'inspiration, et je crois que c'est bien vrai. Donc pour le coup, mon excuse parut crédible.

Ma mère soupira, compatissante, avant de prendre place à mes côtés.

« Ça arrive, tu sais, dit-elle de sa voix rassurante. À tous les artistes, un jour. Il faut que tu prennes ton temps, que tu ne te forces pas, sinon ça fera superficiel et toi, tu n'as rien de superficiel. Mais je pense qu'il faut avant tout que tu arrêtes de te mettre la pression... Tu fais avant tout ça pour toi, même si en bonus tu as l'amour de milliers de personnes. Tu viens tout juste de terminer ta tournée de deuxième album, alors je ne suis pas sûre que te presser à rédiger le troisième soit une super idée. Repose toi chéri. Tu es à la maison, repose toi. »

Tout ce qu'elle me dit à ce moment-là, je le savais déjà, bien-sûr, et je n'avais pas du tout de panne d'inspiration (dieu merci). Mais je fis comme si c'était le cas en hochant la tête et en gardant tout de même ses conseils dans un coin de mon cerveau.

« Oui, tu as raison. Merci Maman.

- De rien, dit-elle tendrement, puis elle reprit. Maintenant, dis-moi ce qu'il y a vraiment. »

Une mère sent les choses.

Cependant, je ne désirai aucunement en parler. Pour dire quoi ? Tout ce qu'il s'était passé, depuis deux ans ? Il y avait beaucoup trop de choses à raconter, beaucoup trop de choses dont je n'étais pas fier et d'autres qui m'embrouillaient totalement l'esprit. Etant perdu, brisé, braqué, je ne me sentis pas prêt à partager un tel désordre émotionnel avec ma mère. Peut-être car c'était trop intime aussi, que je ne me vis aucunement parler de cette relation avec ma mère. Ou alors peut-être car je n'étais tout simplement pas désireux d'en parler, à quiconque. Pas encore. Bientôt... Mais pas encore.

« Je t'aime Maman, dis-je comme dans un souffle de désespoir. Tu le sais, pas vrai ? »

Et soudainement, ce fut comme si ma souffrance migra dans ses yeux. Elle me regarda avec un mélange de tristesse et de tendresse, avant de se lever pour venir me prendre dans ses bras, et de murmurer :

« Harry, je t'aime aussi. Je t'aime tellement. Tu m'inquiètes... Qu'est-ce qu'il se passe ? »

J'amenai mes bras à son dos. Son étreinte me fit du bien, m'embauma le cœur, mais pas assez pour le réparer.

« Rien de très grave Maman, mentis-je.

- Tu pleures Harry. Donc bien-sûr que c'est grave. »

Ce fut elle qui me fit me rendre compte qu'effectivement, je pleurai désormais légèrement. Je n'étais même plus en mesure de sentir mes propres émotions s'exprimer.

« Rien que tu puisses régler, rétorquai-je finalement en murmurant. Rien que je puisse éviter. »

Car le pire dans toute cette situation à mes yeux, c'était bien cela ; la fatalité. J'étais un être tout bonnement impuissant, il n'y avait rien à faire. C'était ainsi, probablement écrit si de telles choses existent. Nous n'étions pas destinés à être ensemble. J'avais juste besoin de l'accepter. Mais je m'en montrai incapable ; pour le moment du moins.

Je me sentis si fatigué... Tellement fatigué... Comme un vieux combattant qui marchai vers sa maison, revenant d'une bataille terminée certes, mais traumatisante. Je me sentis si mal, si impuissant, si marqué par ces deux dernières années. Louis, Louis, Louis. C'était ce dont à quoi je pensai à chaque seconde. Mais je n'y pensai pas d'une manière malsaine, à vouloir savoir ses moindres faits et gestes, non, une seule question me hantai : "et lui, comment est-ce qu'il le vit ?".

La réponse ne fut pas pour tout de suite, évidemment. Je l'eus, mais bien plus tard. Là, sur le moment, j'étais ce petit garçon larmoyant dans les bras de sa maman.

« Je n'ai pas envie d'en parler, pas maintenant », dis-je enfin à ma mère.

Et dans son extrême bonté, elle comprit.





Cependant, je me confiai finalement à quelqu'un. Cela devint un besoin vital, et donc il en fut fini du garçon braqué. Je possédai d'excellentes raisons d'être si renfermé, mais arriva simplement un moment où mon corps, mon esprit, mon être entier ; ils n'avaient plus la force de supporter tout cela sans aucun pilier. Deux années entières à entretenir une telle relation, à laquelle je m'attachai autant que je m'en éloignai... La chute fut évidemment plus que rude. Alors à ce moment-là je redevins ce petit garçon avec les genoux écorchés et en sang, qui appelai à l'aide. Et ce fut Gemma qui répondit à cet appel à l'aide.

Gemma Anne Styles est ma grande sœur, de quatre ans mon aînée. Elle n'a jusque là pas été réellement mentionnée dans l'histoire, c'est normal. A 16 ans je me suis lancé dans le monde de la musique et nous avons eu un tel succès que tout s'est enchaîné à une vitesse insoupçonnée. J'ai donc quitté le domicile familial très tôt, j'ai emménagé avec Louis très vite, j'ai été émancipé - aux yeux de la loi du moins - en un claquement de doigts. Et ce parcours a fait qu'évidemment, voir ma famille est devenu compliqué. On s'est toujours arrangés car la famille est tellement importante et ne doit pas être perdue de vue, mais parfois c'était juste impossible. Avec ma mère, cela allait encore, elle venait souvent me voir. Mais ma sœur, à peine plus vieille que moi, avait des études à assurer, une carrière, des impératifs. Par conséquent, se voir tous les deux était demandait une organisation encore plus complexe.

Mais on s'est toujours promis d'être là l'un pour l'autre. Après nos années de guerre constante quand nous étions jeunes, nous avons grandis, mûris, et forcément, appris qu'un lien frère/sœur est précieux. Je suis son petit-frère mais je ressens un besoin constant de la protéger. Elle est ma grande sœur et cette sensation est réciproque.

Après ma "séparation" avec Louis, je suis donc allé chez ma mère, quelques temps. Rien de mieux qu'un bon retour aux sources quand on se sent vide. Elle s'est très bien occupée de moi, mais je n'ai aucunement parlé des raisons de ma venue - même s'il s'est avéré qu'elle le savait, elle me l'a avouée bien plus tard. Je suis resté plusieurs semaines et au bout d'un moment, Gemma est venue, simplement pour passer du temps avec ma mère, et au passage avec moi.

C'est à elle, que je racontai tout. Par désespoir, par tristesse, par fatigue de m'endormir en pleurant le soir. Je n'avais rien d'un adolescent, j'avais grandi très vite, peut-être même trop, et pourtant je semblai réagir comme un jeune expérimentant sa première rupture d'amourette. Cela n'était pas une amourette, et cela n'était pas non plus ma première rupture, mais c'était bien la plus douloureuse.

Nous parlâmes simplement - elle racontait une anecdote -, dans le salon, à une heure tardive, alors que notre mère était partie dormir depuis quelques temps déjà.

« Je te jure, cette réunion était épique, rigola Gemma en pensant au souvenir. Et puis il y avait ce garçon, mignon tu sais mais... Je suis avec Michal, et je suis fidèle ! Alors j'ai dû le recaler. Mais, j'avais ce pincement au cœur de "je recale un garçon mignon", tu vois ?

- Je vois totalement.

- Évidemment que tu vois. Je suis si heureuse d'avoir un frère gay », sourit-elle.

Je roulai des yeux, amusé. Pour chipoter, ma réponse aurait pu être "je ne suis pas gay, je ne labellise pas ma sexualité", mais je compris ce qu'elle voulut dire. Je possédai une attirance bien plus prononcée envers la gente masculine de toute manière.

Elle amena son verre de vin à ses lèvres, en prit une gorgée puis reprit :

« En parlant de toi étant gay... Je veux être sûre mais, tu n'es plus avec Camille, pas vrai ? »

Je me pinçai les lèvres. Eh oui, ce secret avait été gardé depuis tant de temps. Camille étant toujours célibataire - ou du moins aux yeux du public - et moi aussi, personne n'avait remarqué que notre histoire était révolue. Pas même mes propres proches. C'est pour dire à quel point j'étais renfermé ; ma famille n'en savait rien.

« Non, je ne suis plus avec elle, annonçai-je enfin mais je sus que Gemma n'allait rien dire, à quiconque.

- C'est bien ce que je pensais. »

J'hochai simplement la tête, regardant ailleurs. Une tristesse m'envahit vis à vis de Camille ; pas le manque de notre relation, mais de sa personne, tout simplement. Je l'aimais, au moins comme une amie, une véritable amie. Et je la fis souffrir, ce qui, même deux ans après, me hantai. J'avais déconné, tellement.

« Et sinon... repris-je en regardant mes ongles de main. À part ce garçon mignon qui t'a draguée au boulot, tout se passe bien dans ta vie ?

- Oui, super, sourit ma sœur. Je crois que je suis le plus proche du bonheur qu'on peut être. Si Michal me demandait en mariage demain, j'accepterai sans hésitation. J'ai un bon poste... Tout va super bien. Merci petit frère. »

Elle me tapa l'épaule gentiment et je lui offris un sourire. Il était tout d'abord sincère, puis il se fana petit à petit. Cela peut paraître horrible, méchant, puéril, égoïste, mais je n'arrivai pas à être heureux pour mon aînée. Non pas par jalousie, car je n'étais pas ce genre de personne ; mais par tristesse. Au fond, je brûlai d'envie d'être ravi pour ma sœur ; après tout, elle le fut pour moi quand ma carrière décolla, quand mon rêve devint réalité. Mais ce soir-là, uniquement éclairé et chauffé par le feu dans la cheminée, je n'arrivai pas à ressentir ce bonheur, à le partager. Car en moi, vivait une fissure profonde et douloureuse.

Tellement profonde, tellement douloureuse... Qu'elle toucha un certain point, une certaine limite. Le genre de limite qui dit "si cette fissure continue à creuser davantage, tu meurs". Et c'est probablement pour cela que j'évacuai. Enfin, après deux ans de relation secrète, plus quelques semaines de rupture insupportable, mon corps traça la barrière et me sauva simplement de couler. Enfin, non, pas encore totalement. Disons qu'il entama ce sauvetage, qu'il jeta la bouée à la mer ; certes, en plein milieu de la mer, mais au moins la bouée était là. Le chemin jusqu'aux côtes serait long et fatiguant aussi, mais au moins cet appel à l'aide pour ne pas couler était lancé.

Je pleurai, d'un coup. Au début, je ne le sentis même pas. Les larmes salées élurent résidence sur mes joues pâles mais je ne le remarquai pas. C'est pour dire à quel point c'était alarmant. Gemma fut celle qui le remarqua.

« Harry ? S'enquit-elle, puis elle posa son verre de vin sur la table. Harry qu'est-ce qu'il se passe ? »

Je tournai la tête vers elle et comme un réflexe, j'amenai mes doigts sur ma joue. Je la sentis humide et fronçai brièvement les sourcils. Puis, le sentiment m'empara. En une seconde, c'est comme si tout me tomba finalement dessus et je compris d'où venait ces larmes. Je n'en pouvais plus.

« Harry ? Commença à paniquer ma sœur.

- Je... »

Mon corps se mit à trembler et Gemma eut automatiquement le réflexe de l'entourer de ses bras. Elle comme moi ne sûmes pas si cela allait changer grand chose, mais le simple geste fut apprécié, car je me lâchai enfin devant quelqu'un, quelqu'un qui prit soin de moi. Tout ce dont j'avais besoin.

« Louis, pleurai-je. Je suis... Je suis si amoureux de Louis, Gemma...

- Oh, Harry... »

Dans sa voix, j'entendis de la peine. Mais je ne la blâmai pas. La pitié d'autrui n'est jamais agréable mais pour le coup, j'ai conscience que c'était juste impossible de ne pas avoir pitié de moi.

« Harry, tu sais que... Tu sais qu'il t'a fait beaucoup de mal, tu sais que tu dois l'oublier depuis qu'il a fait ce que tu sais...

- On s'est revus depuis. »

La bombe fut lâchée, je sentis ma sœur se crisper légèrement et je me redressai juste suffisamment pour établir un contact visuel.

« On s'est revus, répétai-je comme pour confirmer.

- Comment ça ?

- On s'est revus au début de la tournée de mon premier album. On a... On a couchés ensemble assez vite, c'était juste incontrôlable, parce que je l'aimais, qu'il me manquait. C'est une habitude qui s'est instaurée, mais je me suis vite rendu compte qu'il fallait que je quitte Camille. Alors je l'ai fait, je l'ai quittée. Et j'ai continué cette histoire avec Louis jusqu'à... Mes larmes triplèrent. Jusqu'à il y a quelques semaines. Il a mit fin à tout. »

Je ne sais pas pourquoi j'ai réussi à parler si facilement à Gemma. Je suppose simplement que pendant des semaines et des semaines, qui ont constituées des mois entiers, j'ai été si entêté à rester seul dans ce secret, que finalement j'ai juste explosé et donc tout est sorti d'un coup. La barrière a été démolie d'un coup et tout a fuité. Mais c'était avec ma sœur, alors cela allait. Ce n'était pas n'importe qui, et puis c'était quelqu'un avec qui j'étais suffisamment à l'aise pour parler de sexe.

Je remarquai mon aînée, bouche bée. Ce que je trouvai logique. J'avais été si bon comédien auprès du monde entier par rapport à cette histoire.

« Je ne comprends pas tout je crois... Parla t-elle finalement. Vous étiez ensemble ?

- Non on... On ne faisait que coucher ensemble. On ne parlait pas de... On ne parlait pas de quelque chose de sérieux. On n'a jamais parlé de cela. On n'était... On n'était pas... »

Je me souviens parfaitement qu'en le racontant, je me sentis ridicule. Presque honteux. C'est d'ailleurs pour cette raison que je n'eus pas la force de terminer cette phrase et que j'en entamai une autre, totalement différente :

« Je sais que l'humain veut toujours ce qu'il ne peut pas avoir, et si finalement il a ça, alors il s'en lasse, s'en débarrasse, et le veut à nouveau. Mais moi, Gemma... Je ne me lasse pas de Louis. Je ne me lasserai jamais de lui. Je l'aime à mourir. Je crois que... Je crois que je veux mourir. »

La brune en face de moi écarquilla les yeux, paniquée à l'entente de mes derniers mots. En y repensant, j'en frissonne. J'étais au fond du gouffre, c'est le moins qu'on puisse dire. Aussitôt, elle me reprit dans ses bras. Je sentis que son corps était presque tremblotant.

« Ne dis pas des choses pareilles, murmura t-elle. S'il te plaît, ne dis pas ça Harry.

- Mais il me manque tellement...

- Je sais Harry, je... Je crois que je sais. Mais ne dis pas ça. On va te sortir de là, on va te soigner de ça. Je te le promets petit frère, je te le promets... »

Je serrai la manche de son pull en laine de toutes mes forces, et j'hurlai de douleur. Un hurlement qui finalement exprima à haute voix toutes les émotions contenues en tant de temps. Gemma me berça, mais ce cri de détresse alerta notre mère qui une minute plus tard, était près de moi. En effet, je sentis deux bras supplémentaires autour de ma frêle apparence corporelle.

Et intérieurement, je ne pensai qu'à ça, à Louis, lui, lui, lui, nous, et le fait que ce n'était que du passé. Mais au fond, je pensai également au fait que je venais enfin de parler, d'avouer en quelque sorte, mais surtout d'hurler, et que ma mère posant des questions sur cette scène aurait été parfaitement légitime.

Mais, elle savait. Alors ses uniques mots, prononcés dans une extrême douceur alors que ses bras étaient autour de moi, furent :

« On va te sortir de là, on va te soigner de ça. Je te le promets mon fils, je te le promets. »


















*AtmosFX est une entreprise qui créée des animations visuelles, généralement portée sur le thème de l'horreur.

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