Chapitre 20
Sur le chemin pour se rendre à la Tour d'Astronomie, Maeve se fit arrêter par plusieurs élèves qui voulaient savoir ce qu'il lui était arrivé et si ce que la Gazette des Sorciers avait annoncé était vrai. Si elle avait été enlevée par Pansy et Lucius. Elle ne leur répondit pas et poursuivit sa route.
Pansy... A chaque fois qu'elle avait demandé à l'infirmière comment allait la serpentard, elle avait évité la question. Maeve avait fini par s'infiltrer dans son bureau pour lui voler le journal. La première page du journal du jour était une photo du père de Draco. En parcourant l'article, Maeve avait que la vert et argent n'avait pas survécue à son duel avec Lucius. Tout ça pour la protéger. Mais elle n'arrivait pas à s'en vouloir. Pansy s'était toujours comportée comme une vraie salope avec elle. Elle n'allait pas la pleurer même si elle lui avait sauvé la vie. Après tout, c'était à cause d'elle si elle avait eu besoin d'être sauvée.
En gravissant les marches, Maeve entendit des bruits d'objets cassés.
Il n'est quand même pas encore en train de détruire de pauvres objets innocents ? pensa-t-elle.
Quand elle entra dans la tour, elle dit faire un pas de côté pour éviter de se prendre un tabouret dans le ventre. Son lanceur resta bouche bée en la voyant arriver.
— Tu m'expliques il sort d'où ce tabouret ? demanda-t-elle.
Elle ne sut jamais comment cet objet était arrivé là. Dès qu'il fut certain que Maeve était bien là et qu'il n'était pas en train d'halluciner, il se jeta dans ses bras. Elle lui rendit son étreinte et le serra tellement fort que, si elle avait eu plus de forces, elle lui aurait sûrement fait mal. Ils restèrent ainsi un long moment, jusqu'à ce que Maeve sente enfin que son tee-shirt était trempé des larmes de Draco. Elle s'éloigna un peu de lui pour le découvrir en train de pleurer.
Son cœur se serra de le voir dans cet état. Sa peau avait une teinte encore plus blanche que d'habitude, il avait d'immenses cernes et les yeux rouges d'avoir trop pleuré.
— Dray, pourquoi tu pleures ?
— Parce que je mourrais de peur pour toi, espèce d'idiote !
Il essuya rapidement ses pleurs, comme si cela pouvait changer quelque chose au fait qu'il avait pleuré devant elle.
— Je suis désolée.
— Pourquoi ? Ce n'est pas de ta faute si mon père est complètement cinglé.
— Ce n'est pas pour ça que je m'excuse, Draco. C'est pour toutes les saloperies que je t'ai balancées avant de partir. Non, attends, laisse-moi finir, dit-elle quand il voulut l'interrompre. Tu as tout fait pour me protéger et moi je me suis comportée comme une vraie peste avec toi. J'ai rien voulu comprendre et j'en ai fait qu'à ma tête. À cause de ça, ton père est à Azkaban et Pansy est...
Elle ne finit pas sa phrase. Draco ne la finit pas non plus. Il avait été touché par le décès de son amie mais n'avait pas pris le temps de la pleurer, trop préoccupé à s'inquiéter pour Maeve.
— Tu n'as pas à t'excuser, Mae, répondit-il. J'aurais dû te mettre au courant de tout. Le plan de McGonagall était foireux du début à la fin. C'était sûr que ça allait finir comme ça. Tu avais raison, je ne suis qu'un hypocrite. Je t'en ai voulu de m'avoir menti alors que je faisais la même chose de mon côté.
— Non arrête. J'étais énervée, je ne pensais pas un seul mot de tout ce que je t'ai dit. J'étais blessée, je ne pensais pas que tu serais capable de me cacher un truc pareil, c'est tout.
Elle s'approcha de lui et lui prit les mains. Des larmes lui montaient aux yeux. Il ne la méritait pas, pas avec ce qu'elle s'apprêtait à faire. Draco se méprit sur la raison de ses larmes. Il les essuya avec le pouce et approcha doucement ses lèvres de celle de Maeve. Elle voulut reculer mais n'y parvint pas. Elle passa ses bras autour de son cou et écrasa sa bouche sur la sienne. Un dernier baiser...
— Je t'aime, Mae. Je ne sais pas ce que j'aurais fait s'il t'était arrivé quelque chose.
Cette phrase décupla les sanglots de Maeve. Elle allait le briser.
— Moi aussi je t'aime, murmura-t-elle.
Je suis désolée...
La sonnerie annonçant le début des cours retentit alors. Ils se séparèrent, Draco souriant comme un enfant et Maeve essuyant tellement vite des pleurs que le sorcier ne les vit pas.
— Tu viens ? demanda-t-il.
— Pars devant, je te rejoins.
Il hocha la tête et commença à descendre les escaliers.
Maeve, elle, se rapprocha du bord et enjamba la rambarde qui se trouvait là pour protéger les élèves du vide.
Draco se rendit compte qu'il avait oublié son sac en haut quand il arriva à la moitié des marches. Il remonta en silence, si bien que Maeve ne l'entendit pas. Elle lâcha la rambarde qui l'empêchait de tomber.
— Mae ? J'ai oublié mon...
Sa phrase mourut dans sa gorge quand il vit où se trouvait la jeune fille. Les larmes aux yeux, Maeve murmura un dernier je t'aime.
— Non ! cria-t-il, courant vers l'endroit où la femme de sa vie venait de se jeter dans le vide.
Fin
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