Chapitre 17

Draco... aide-moi.

Avec un sursaut, Draco s'éveilla dans son lit. Transpirant et le cœur battant la chamade, il s'assit dans son lit en regardant tout autour de lui. Il était certain d'avoir entendu la voix de Maeve pourtant, elle n'était nulle part. Sûrement un mauvais rêve. Ça faisait des heures qu'elle avait disparue et personne ne savait où elle était passée. Il s'inquiétait tellement pour elle qu'il en avait du mal à dormir. Il passa sa main dans ses cheveux poisseux de sueur et une mèche retomba sur son front. Si Maeve ne rentrait pas très vite, il allait devenir fou. Il s'apprêtait à se recoucher quand il entendit frapper à la porte de sa chambre.

— Monsieur Malfoy, réveillez-vous.

Dans l'obscurité de sa chambre, il fronça les sourcils en regardant en direction de la porte. Est-ce que c'était vraiment McGonagall qui venait de parler ? Qu'est-ce que la directrice faisait dans les appartements des préfets à une heure aussi tardive ? Le cerveau embrumé par le sommeil et par son mauvais rêve, le sorcier se leva et enfila rapidement un pantalon avant d'aller ouvrir la porte.

— Qu'est-ce que vous me voulez ? Il est... il jeta un coup d'œil à l'horloge. Il est une heure du matin. Vous pensez vraiment que c'est une heure pour venir parler à vos élèves ?

Il avait encore quelques reproches à faire à la vieille sorcière mais il s'arrêta là quand il vit Hermione, Blaise, Harry et le père de Pansy installés dans le salon.

— Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

Voir des Gryffondor et des Serpentard ensemble était déjà étrange en soi, surtout à une heure si tardive. Mais ajoutez le père d'un élève et la directrice dans le lot et ça annonce des mauvaises nouvelles à la pelle.

— Vous pourriez passer un haut, monsieur Malfoy ?

Devant la demande de McGonagall, Draco haussa un sourcil. Il avait pensé à mettre un pantalon, c'était déjà pas mal.

— Sans vouloir vous offenser, vous venez de me réveiller au beau milieu de la nuit. Ne m'en demandez pas trop.

— Je pense que tu devrais l'écouter, Draco, intervint le père de Pansy. Tu ne penseras plus à mettre un haut avant de sortir quand je t'aurai dit où se trouve ta petite amie.

Il capta instantanément l'attention de Draco. Maeve n'était pas sa petite amie mais il ne voyait pas de qui d'autre il pouvait parler. Comment le père de la Serpentard pouvait-il savoir où était Maeve ? Il alla mettre un pull et revint dans le salon, où il croisa les bras sur la poitrine.

— Maintenant vous pouvez me dire qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Elle est où Maeve ?

Avant qu'il ne puisse obtenir une réponse, la porte s'ouvrit sur Marc, qui semblait bien réveillé. Le frère aîné de Maeve était lui aussi en sueur mais Draco était certain que ce n'était pas à cause d'un cauchemar. McGonagall se tourna directement vers le professeur, qui parla sans même qu'elle n'ait à le questionner.

— Monsieur Parkinson a raison. Lucius à passé une bonne partie de la journée enfermé dans une cave au fond fin du domaine Malfoy avec Pansy. Je n'ai pas pu y entrer, au risque de me faire repérer mais je suis certain qu'elle est là. Nous devons y aller pendant qu'ils sont en train de dormir.

Draco ne comprenait rien à ce qu'il était en train de dire et il n'était visiblement pas le seul. Cependant, il était certain qu'il n'aimerait pas les explications. Lucius et Pansy qui complotaient quelque chose dans la cave abandonnée du manoir Malfoy ? Ça n'annonçait rien de bon.

— Bien, vous avez raison, Marc. Je vais expliquer aux jeunes ce qu'il se passe et je vous rejoindrai.

Marc et le père de Pansy hochèrent la tête avant de sortir de la pièce. Quand McGonagall fut seule avec les élèves, elle se racla la gorge.

— Bien. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c'est que nous savons où se trouve Maeve. La mauvaise, c'est qu'elle a été kidnappée par votre père, monsieur Malfoy.

Elle dû attendre de longues minutes que les personnes présentes dans la pièce se remettent de la nouvelle. Le cœur de Draco loupa plusieurs battements quand le blond entendit les paroles de la directrice. Il déglutit, les mains tremblantes, et s'appuya contre le mur pour que ses jambes ne se dérobent pas sous son poids. Son père avait finalement réussi à mettre la main sur l'ancienne Serdaigle malgré tout ce qu'ils avaient fait pour pas que ça n'arrive. Malgré tous les mensonges qu'il lui avait servi pour l'éloigner de lui. Tout ça n'avait servi à rien. Il clignant rapidement des yeux pour chasser les larmes qui commençaient à se former et foudroya la directrice du regard.

— Je peux savoir ce qu'on fait encore ici alors ? On doit aller la chercher !

— Non, monsieur Malfoy. Vous, vous restez ici et vous attendez qu'on la ramène saine et sauve. Ce sont les professeurs qui vont se charger d'aller la chercher.

Draco serra les poings. S'ils pensaient vraiment qu'il allait rester assis gentiment en attendant que son père tue Maeve, ils se mettaient le doigt dans l'œil.

— A quoi bon nous prévenir si vous ne nous laissez pas agir ? gronda Hermione.

— Je savais que vous n'alliez pas rester sagement dans l'enceinte de l'école alors que miss Staneford était en danger. Vous réunir était la meilleure solution pour vous empêcher de partir à sa recherche.

— Comment ça ?

Tout d'un coup, la directrice disparut et sa voix retentit depuis l'extérieur de la pièce.

Collaporta.

Comprenant ce que McGonagall venait de faire, Harry se précipita vers la porte pour essayer de l'ouvrir, en vain.

— Elle nous a enfermé.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top