Chapitre 14
A l'autre bout du couloir, Blaise attendait patiemment Draco. Quand il vit une Maeve en furie s'approcher de lui, il comprit qu'elle était au courant pour Pansy. Heureusement pour la Serpentard, elle avait fui les lieux dès qu'elle avait compris que Draco allait tout raconter à Maeve.
— Où est-elle ?
Elle n'était même pas encore arrivée vers lui qu'elle lui avait déjà posé la question.
— Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée que tu ailles la voir maintenant, Maeve.
— T'as l'impression que je te demande ton avis ? Dis-moi où elle est. Tout de suite.
Il n'y avait pas à dire, la Maeve énervée qu'il avait en face de lui était bien plus flippante que la Maeve toute gentille et triste à qui il avait à faire d'habitude. Il y avait tellement d'éclairs dans ses yeux qu'il avait l'impression de regarder un orage. Pendant deux microsecondes, il évalua la possibilité de cacher à Maeve où était partie Pansy. Et il arriva à la très brillante déduction que c'était lui qu'elle allait détruire s'il se taisait, il prit donc la décision la plus sage... pour lui.
— Elle a dit qu'elle allait rentrer chez elle pour le week-end, histoire de te laisser le temps de te calmer. Elle ne devrait pas tarder à partir je pense.
Il n'eut pas le temps d'en dire davantage. Maeve partit dans la direction opposée au métisse, courant presque au milieu du couloir.
— Amuse-toi bien, lança Blaise.
Elle ne se retourna pas pour lui faire un gros doigt. Elle venait de disparaître à l'angle du couloir quand Draco sortit de la salle de cours. Il avisa de loin son meilleur ami et lui posa une question silencieuse.
— Elle est partie voir Pansy. Ça ne va pas être beau à voir. Si tu te dépêches, tu peux peut-être empêcher un bain de sang.
— Non mais ça va pas Blaise ! Maeve va tuer Pansy si ça continue !
Draco allait s'élancer à la poursuite de Maeve quand Marc sortit de la pièce et l'en empêcha en posant sa main sur son épaule.
— Laisse-les, elles ont besoin de mettre les choses au clair une bonne fois pour toute.
— Mais Marc !
Il lui pressa l'épaule, autant pour le calmer que pour lui montrer qu'il ne lui laissait pas le choix. En les empêchant de régler leurs comptes à chaque fois, ils ne faisaient que retarder l'explosion de la bombe. Ce n'était bon pour personne.
— Si Pansy ne la provoque pas, Maeve ne lui fera rien. Elle sait se contrôler.
— Bien sûr, c'est exactement pour cette raison qu'on a dû t'appeler pour l'empêcher d'envoyer Pansy à Ste-Mangouste, marmonna Draco.
Marc soupira. Le blond n'avait pas tout à fait tort.
— On les laisse cinq minutes et après on les rejoint.
Draco n'avait pas l'air emballé par cette idée, néanmoins, il hocha la tête. Il n'y avait plus qu'à espérer que Maeve ne fasse rien de trop grave avant qu'il n'aille la rejoindre.
***
À l'entrée de Poudlard, Pansy attendait impatiemment que quelqu'un vienne la chercher. Elle ne voulait pas avoir à faire à Maeve si elle était encore plus énervée que tout à l'heure. Ses mains tremblaient encore depuis son face à face avec elle pendant le cours de défense contre les forces du mal et elle était persuadée que ce n'était qu'un début. Une petite valise à ses pieds, elle venait de transmettre à la directrice un faux mot d'absence annonçant qu'elle était malade et qu'elle n'irait pas en cours pendant une semaine.
Alors qu'elle regardait le chemin par lequel on viendrait la chercher, elle ne vit pas Maeve arriver. Elle ne s'en rendit compte que lorsque la Gryffondor la prit par l'épaule et la poussa contre le mur d'enceinte de l'école.
— Qu'est-ce qui te prend, Staneford ? T'es devenue folle ? Ca ne t'as pas suffit de m'humilier devant tout le monde tout à l'heure ? Dégage de là.
Mais Maeve ne l'écouta pas. Elle enleva juste son bras de l'épaule de la Serpentard. Celle-ci comprit qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure quand elle vit la colère qui brillait dans ses yeux. Maeve s'obligea à se calmer pour ne pas frapper la sorcière qui se trouvait en face d'elle parce qu'elle savait que si elle commençait, elle ne s'arrêterait pas.
— T'en as pas marre de me pourrir la vie, Parkinson ? T'esssaie de me voler mon copain et maintenant t'essaie de me tuer pour le compte de son père ? Tout ça parce qu'il t'as promis un mariage qui ne te rendra jamais heureuse ? Tu me ferais presque pitié.
— C'est l'hôpital qui se fout de la charité. C'est moi qui te fait pitié ? Il y a tellement de mensonges entre Draco et toi que vous vous faites plus de mal que de bien en continuant de vous parler. Il était heureux avant de te connaître. Avant de tomber amoureux de toi. Vous passez votre temps à vous déchirer. Il veut te protéger, pour te protéger, il te ment. T'apprends qu'il t'a menti. Tu lui en veux. Il s'excuse, vous vous remettez ensemble mais après il doit te mentir à nouveau pour te protéger et ça recommence. Rends-toi à l'évidence, Staneford. Vous n'arriverez jamais à construire quelque chose tous les deux. Son père veut te tuer, qu'est-ce que tu veux construire avec une base pareille ? Votre relation est merdique du début à la fin.
Maeve éclata d'un rire sans joie.
— Une relation merdique hein ? Qu'est-ce que tu dirais d'une relation basée sur un mariage forcé après que tu ai tuée la femme dont ton mari est amoureux ? Rends-toi à l'évidence, Parkinson. Draco t'en voudra à vie si jamais tu me touches encore une fois. Son père te prend pour une imbécile. Tu me tue et il te mari à son fils ? C'est une offre empoisonnée.
Une expression qui fit presque peur à Maeve déforma le visage de Pansy. Elle qui semblait sur le point de pleurer deux secondes auparavant affichait maintenant un sourire tellement mauvais qu'il rivalisait avec celui de Voldemort.
— C'est là que tu te trompes. J'ai pas besoin de te tuer, juste de te piéger.
Maeve n'eut pas le temps de répondre qu'elle n'était pas assez bête pour se laisser avoir qu'un coup à l'arrière de son crâne l'assomma.
— Draco est à moi et quand il se réveillera du sortilège que tu lui as lancé, il s'en rendra enfin compte, fut la dernière chose qu'elle entendit avant de sombrer dans les ténèbres.
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