Chapitre 11
A l'annonce du prochain duel, les réactions étaient divisées.
Draco avait peur pour Maeve. Il savait que Pansy ne se gênerait pas pour essayer de blesser la jeune fille. Elle s'en donnerait même à cœur joie.
Hermione voulait essayer de convaincre sa cousine d'abandonner le tournoi. Elle pensait toujours que c'était Pansy qui l'avait attaquée dans la Grande Salle et était inquiète.
Harry considérait que c'était un bon moyen de savoir si c'était vraiment Pansy la coupable.
Ron marmonnait que ça ferait du bien à Maeve de redescendre un peu sur terre en se prenant une raclée. Tout ça sans lui adresser le moindre regard puisque les paroles du blond résonnaient encore dans sa tête.
Blaise, lui, était le seul à penser que Maeve pouvait gagner. Il rigolait déjà en pensant à la tête que ferait la Serpentard quand elle aura perdue et se sera humiliée devant tout le monde.
Et puis, il y avait les deux filles qui allaient se battre. Maeve et Pansy. Elles se jaugeaient du regard depuis que le professeur avait annoncé leurs noms. Celui-ci s'en rendit compte et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se souvint de l'inimitié entre mes deux filles. Comme presque toutes les personnes présentes dans la pièce, il trouva que c'était une très mauvaise idée.
— Finalement, je vais tirer d'autres noms. Ce duel n'aura pas lieu.
Certains élèves approuvèrent d'un mouvement de tête. Rien de tel que de laisser deux filles amoureuses du même mec se battre pour réduire l'école en cendres. Cependant, elles n'étaient pas d'accord pour renoncer à l'exercice. Cela faisait trop longtemps qu'elles se faisaient la guerre pour qu'elles puissent louper une occasion de remettre l'autre à sa place.
— Je ne vois pas pourquoi, professeur. Weasley et Draco s'entendent aussi mal que nous et vous les avez laissés se battre, dit Maeve. Expliquez-moi quelle est la différence entre eux et nous ?
Tout le monde avait remarqué qu'elle avait appelé le Gryffondor par son nom de famille et le Serpentard par son prénom. Puisque presque personne n'était au courant de la relation entre Draco et Maeve, cela en surprit donc plus d'un.
Pansy, elle, regardait Maeve les yeux écarquillés. Elle pensait que la sorcière se servirait de cette occasion pour ne pas se retrouver contre elle. Elle pensait tenir là l'occasion parfaite de se débarrasser de Maeve... et d'obéir aux ordres qu'elle avait reçu par la même occasion.
— La différence, Miss Staneford, c'est que vous n'êtes même pas encore sur l'estrade que vous êtes déjà en train de vous tuer du regard. En plus, je crois me souvenir que vous n'avez pas le droit aux travaux pratiques pendant quelque temps. Donc je vais procéder à un nouveau tirage au sort.
Il n'eut pas le temps de le faire. Pansy, qui avait vu rouge en entendant que, finalement, elles ne se battraient pas, s'approchait de Maeve en bousculant tous les élèves sur son passage. Personne n'eut le temps de réagir et de l'arrêter qu'elle se trouvait déjà à proximité de Maeve et levait sa baguette dans sa direction.
Trop occupée à se plaindre à Hermione que l'infirmière lui pourrissait la vie, Maeve ne s'en rendit pas compte, d'autant plus qu'elle lui tournait le dos.
— Mae ! la mit en garde Draco.
Elle ne comprit pas pourquoi il l'appelait, elle se tourna donc vers lui. Et vit la baguette de Pansy pointée sur elle ainsi que le visage de la Serpentard déformé par la colère.
— Repulso ! cria celle-ci.
Maeve n'eut pas le temps de l'éviter. Elle se retrouva projetée en arrière et tomba sur Harry, qui se trouvait derrière elle. Ils tombèrent tous les deux dans un tas de bras et de jambes emmêlés alors que le professeur incendiait Pansy.
— Miss Parkinson, ce comportement est inacceptable ! Vous vous croyez où ? Sur un champ de bataille ? Cinquante points en moins pour Serpentard et deux semaines de retenues ! Chez la directrice ! Tout de suite !
Pendant ce sermon pas du tout intimidant du professeur, Maeve s'était relevée. Elle tendit la main à Harry pour l'aider avant de fixer Pansy d'un regard meurtrier. Il ne fallait pas être un génie pour savoir qu'elle n'allait pas se laisser faire. Draco, qui s'avançait vers elle pour vérifier qu'elle allait bien, s'arrêta net en voyant la lueur qui brillait au fond de ses yeux. Pansy avait poussé le bouchon trop loin cette fois. Maeve était sur le point d'exploser et sans Mickael pour la calmer, personne ne savait jusqu'où elle pouvait aller. Hermion s'en était rendu compte aussi.
— Maeve calme-toi, dit-elle.
Le professeur sentit venir le désastre. Il fit sortir tous les élèves de la pièce, demandant à l'un d'eux d'aller chercher une certaine personne et de lui expliquer la situation. Tout le monde sachant à quel point les crises de nerfs de Maeve pouvaient être violentes, personne ne se fit prier pour rester. Bientôt, la pièce fut vide, à l'exception de Maeve, Harry, Hermione, Draco, Pansy, Blaise et le professeur. Même Ron avait eu la brillante idée de sortir, au contraire de Pansy. Elle restait debout au milieu de la salle, le regard planté dans celui de Maeve.
— Alors Staneford, qu'est-ce que tu attends ? T'as peur de te défendre ? Pauvre petite chose, même pas capable de sauver mon honneur. Qu'est-ce que tu vas faire ? Me fusiller du regard éternellement ? Ne me fait pas rire, t'es incapable de te défendre toute seule.
Puis elle se tourna vers Draco.
— Qu'est-ce que tu lui trouves putain ? Elle passe son temps à chialer, à se plaindre. Ouin mon frère et ma meilleure amie sont morts, mes parents ne veulent plus de moi et mon frère aîné est tellement dégouté que j'ai couché avec le meurtrier de mon frère qu'il ne m'adresse même pas la parole alors qu'il vit dans l'école. Je suis dix fois mieux qu'elle, quand est-ce que tu vas t'en rendre compte ?
Maeve ne releva même pas ce que la sorcière avait dit. Marc se trouvait à Poudlard.
— Ferme-là Pansy, tu me donnes mal au crâne, intervint Maeve. Silencio.
Le sortilège atteint la jeune fille en pleine poitrine. Elle essaya de parler, mais n'y parvint pas. Maeve souriait devant la Serpentard qui enrageait de ne plus pouvoir cracher son venin.
— Tu me soules Pansy. Vraiment. Arrête voir de te plaindre et de faire ta connasse cinq minutes. C'est pour ça que Draco me préfére à toi. Je ne suis pas une peste sans cœur qui crache sur tout le monde dès qu'elle se rend compte que la personne à un défaut. Je crois bien que je ne vais jamais lever mon sort. Ça arrangera tout le monde.
Les yeux de la vert et argent s'écarquillèrent. Maeve n'avait jamais osé lui parler comme ça. C'était une première. Elle voulut rétorquer mais ne pouvait pas, étant donné que Maeve lui avait lancé un sortilège de mutisme.
— Arrête de bouger, tu m'énerves. Stupéfix.
— Maeve arrête, dit Draco. S'il-te-plait. Tu vas te faire exclure de l'école si tu continues.
— Qu'est-ce que ça peut te faire ? cracha-t-elle. T'en à rien à foutre de moi, Draco, sinon tu n'agirais pas comme ça.
Il n'eut pas le temps de lui répondre. La porte de la salle s'ouvrit sur une personne qu'il connaissait bien et qui n'avait normalement pas le droit de parler à Maeve en dehors des cours. Essoufflée, la personne grimaça en voyant Pansy et en comprenant que c'était à cause de Maeve.
— Maeve, murmura Draco.
Il savait qu'il la perdrait sûrement pour toujours après ça. Le dernier secret qui planait entre eux allait se révéler.
— Calme-toi petite sœur, dit le nouvel arrivé.
Maeve se figea en entendant ses paroles et en reconnaissant cette voix. Comment c'était possible ?
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