Des mois passèrent, Maud avait un ventre bien plus rond qu'à l'ordinaire, en raison de sa grossesse bien entendu.

Elle devait en être à son septième mois et à sa trois-centième crise. Heureusement l'emplacement des raiponces n'avaient pas changé et la famille de Maud était les seules personnes qui en prenait et qui en utilisait.

- Maud...Tu as l'air fatiguée, va te reposer, fait un somme, s'il te plaît. Je veux que tu aille bien pour ta grossesse, il le faut. déclara Gothel en berçant Viola.

Alors Maud obéit en se mettant au lit, fermant les yeux, les rouvrant et les refermant.

Maud venait de réussir à s'endormir lorsque soudainement elle eut des prémonitions ou plutôt des visions.

Il y avait une jeune fille dans ses bras puis Maud aperçu le visage de la mère de Gothel, ce visage horrible et inhumain, il riait, signe qu'il arriverait certainement des horreurs dans la vie des deux femmes.

Puis soudainement, elle se vit avoir une douleur si puissante qu'elle n'avait jamais ressentie lors de ses centaines de crises, c'était bien plus et cette chose s'arrêterait si le bébé à naître était donné à la mère de Gothel.

Une vie contre une autre ? Horrible.

De ce que voyait Maud, c'était inhumain de faire ce que cette chose voulait, c'était sa fille et même si elle avait du sang d'Arold, c'était sa fille et ça le resterais.

Après cette horrible vision, une vision bien plus belle se fit voir, une vision qui ranima le cœur de Maud. C'était elle et Gothel, ensemble, toujours ensemble.

Maud périrait certainement pour protéger son enfant, pour protéger la chair de sa chair.

Se relevant de sa vision, sa respiration était douteuse, elle paraissait effrayée et horrifiée. Gothel ne put s'empêcher de venir voir ce qu'il se passait et d'être alarmé et détruite de voir sa femme comme cela.

- J'ai eu une vision et j'imagine que c'est ta mère qui me l'a envoyé. prévient Maud en larmes.

Gothel paraissait de plus en plus effrayée par cette nouvelle, cette nouvelle la terrifiait, la mortifiait.

- Une vision ? Explique moi ! Je veux savoir ce qui nous attends. dit la brune à la rousse.

Maud paraissait étonné que Gothel puisse croire sa mère et penser qu'elle ferait certainement ce qu'elle avait envoyé.

- Il nous attends que si on écoute cette vision on va devoir abandonné Agnès, notre fille. Enfin notre enfant, celui qui est dans mon ventre car je tomberais gravement malade et ce sera la seule chose qui pourra me soigner puis je nous ai aussi vue, nous étions toujours ensemble avec des années et des années d'amour, bien plus que quarante ans si tu veux mon avis. dit Maud en chavirant tout au début, lorsqu'elle évoquait leur fille.

Gothel eut un regard très triste. Très très triste. Elle semblait saisir chaque mot de Maud. Chaque putains de mots !

Pourquoi ? Pourquoi ne pas l'avoir tuer, cette sorcière d'idiote ? Pourquoi avoir laissé en vie la mère de Gothel ? Pourquoi Maud avait décidé de prendre la mère de Gothel en pitié ? Pourquoi l'avoir simplement écarté du chemin ?

- On aurait du la tuer quand on en avait le temps. affirma Gothel.

Elle avait la rage au corps et la peur au ventre, elle savait de quoi sa mère était capable et elle savait que si on ne lui donnait pas ce qu'elle voulait, elle pourrait faire bien pire.

Elle traquerait sa fille si elle avait l'audace de la rouler dans la farine ou de faire simplement quelques choses.

- Je...J'aurais du la tuer. Maintenant elle veut s'en prendre à notre enfant. Il faut pas qu'on se laisse faire, hein Gothel ? fit Maud quelques instants plus tard, relevant sa tête.

Gothel paraissait interdite, elle récupéra la main de Maud qu'elle mit dans la sienne avant d'embrasser cette même main.

- Mais amour, tu va mourir si on résiste et je ne veux pas perdre la seule femme qui m'a aimé, qui m'a aidé et qui est ma seule femme de ma vie. Je ne trouverais pas mieux que toi, tu es le mieux et si tu meurt je ne pourrais plus vivre. Je t'aime Maud, tu sais ça pas vraie ? Tu le sais hein ? demanda Gothel, en pleurant.

Maud parut courroucé rien qu'à l'idée d'abandonner sa fille, ce devait être normal après tout, elle avait vécu avec le bébé dans son ventre, elle l'avait eue, elle l'avait aimé avant de le voir naître.

Gothel aussi mais ce n'était pas la même chose, ce n'était pas pareil. Gothel n'était que la personne qui voyait le ventre de sa bien-aimée grandir de jour en jour et cela la faisait être plus heureuse car elle savait qu'un enfant vivait dans le ventre de sa femme.

Seulement, comme Gothel l'avait dit, elle ne voulait pas perdre sa femme, la personne qu'elle aimait pour toujours et toujours. La personne qu'elle devait garder pour elle, cette personne incroyable.

- Gothel...Je...Je ne voudrais pas abandonné ma fille ou mon fils, chérie. dit Maud énervée.

Gothel rechigna. Pourquoi se passait-il toujours des choses horribles ? Pourquoi ? Quelqu'un frappa à la porte et la conversation du se terminer car les deux femmes allèrent alors ouvrir la porte.

Les deux femmes ouvrirent alors les portes, elles y découvrirent alors une jolie jeune femme du même âge que Gothel et Maud, une jolie femme incroyable.

- C'est bien ici la maison de Gothel et de Maud ? demanda celle-ci.

Qui pouvait bien frapper et demander cela ? Maud fronça les sourcils tandis que Gothel fit un regard qui éprouvait tout ce qu'elle disais dans sa tête, tout ce qu'elle pensait sur cette étrangère.

- Qui es-tu et pourquoi nous chercher ? demanda Maud, sur les qui-vive.

La jeune femme soupira. Maud et Gothel ne voyaient donc pas ?

- Je suis ta sœur, Gothel. Et je peux tout t'expliquer. dit-elle.

Gothel fut perplexe, elle n'avait ni sœur ni frère et n'avait jamais su qui était son père. Sa mère lui avait même dit qu'il était mort, bien sûre Gothel ne l'avait jamais cru et elle avait eu raison.

- Enfin ta demi-sœur. Ma mère n'est pas la tienne. Ton père par contre est aussi le mien. dit la femme.

Maud paraissait étonné mais elle décida de laisser entrer cette femme qui disait être la demi-sœur de sa femme. En faisant cela, elle essayait aussi de retarder la conversation qui attendait bien gentiment le couple, une conversation qui allait tourner en dispute.

- T'a bien de la chance de pas avoir connu ma mère. remarqua Gothel.

La jeune femme fit un petit sourire qui signifiait qu'elle croyais que ce n'était qu'une blague et que la maman de sa demi-sœur allait apparaître en une secondes avec des cookies.

- Moi c'est Maud. Ce qu'elle vient de t'avouer n'est pas une blague. Sa mère est dangereuse. Sa mère a voulu ma mort. Sinon tu t'appelle ? demanda Maud en détaillant la femme qui se présentait devant elle.

C'était une grande femme aux cheveux blonds clairs, blonds platine même. Ses yeux étaient gris, elle avait de longs bras et de longues jambes et ses joues étaient souvent rouges.

- Je me nomme Gwendolyne. commença la fille. Euh okay, c'est très rassurant, tout ça ! Elle est encore en vie ?

Et c'est sur cela que Gwendolyne s'installa dans le canapé familial en face de Gothel et de Maud.