1. Abandon

Dans ma tête, tournait les images de ce jour fatidique, le jour où Sasuke nous avait abandonné: Ma supplication, ses yeux froids mais si familiers, son souffle dans mon cou, son merci et mon inconscience. Une larme coula sur ma joue face aux souvenirs, mais je m'empressai de l'essuyer. Je devais rester forte, j'avais un pari à gagner et puis, Naruto m'avait promis qu'il ramènerait le garçon que j'aimais. Je souris, doucement, en me rappelant de la confiance avec laquelle il avait dit ces quelques phrases: «Je te promets, Sakura, que je ramènerais Sasuke, peu importe ce qu'il m'en coûte. N'oublie pas que je ne reviens jamais sur mes mots, c'est mon nîndo.» Je devais croire en Naruto, il était ma seule sortie dans ce cauchemar. J'allais m'endormir lorsque ma mère toqua fortement à ma porte.

-Sakura, c'est pour toi.

-J'arrive, dis-je d'une voix pleine d'espoir en espérant que cette visite annoncerait le retour de Sasuke.

Je descendis les marches rapidement, le coeur serré imaginant que cela ne s'était pas passé comme prévu. Mes yeux se remplirent de larmes, mais je les essuyai d'une main rageuse. J'en avais marre de pleurer, je ne faisais que ça. À quoi cela servait-il de pleurer ? Je ne faisais que gaspiller mon temps et je m'étais fait une promesse. Je soupirais, cela ne servait à rien de penser à tout ce bazar maintenant. Je me décidai finalement à ouvrir la porte.

-Kakashi sensei ?

-Bonjour Sakura, ils sont à l'hôpital, mais..., me répondit-il.

Je n'écoutais pas plus longtemps. Je ne lui accordai même pas un regard et partit en trombe vers l'hôpital. Dès que je fus arrivée, le même pressentiment que tantôt m'envahit. Je déglutis et m'avançais vers la réception. Je posai la question qui me brûlait la langue depuis un moment, sachant déjà la réponse.

«Il n'y a pas de Sasuke Uchiha à l'hôpital.»

Ce furent les seuls mots que j'arrivai à assimiler. Ma vue se brouilla. Je voulus arrêter de pleurer, mais je n'y arrivais pas. Je voulus empêcher ce flot de regret de s'exposer à la vue des autres. Je ne voulais pas que les autres voient ma vulnérabilité. Je ne voulais pas de toutes ces émotions qui m'habitaient. Je ne voulais plus rien ressentir mais j'eus le droit au contraire. Une colère s'empara de moi. Une flamme brûlante et rassurante monta en moi, s'intensifiant de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle prenne tout l'espace dans mon corps. Je n'arrivais plus à respirer. J'étais obnubilée par cette chaleur qui grandissait en moi, ne remarquant pas qu'elle me détruisait. Cette sensation me murmura que c'était moi la seule et unique coupable de la disparition de Sasuke. Avait-elle vraiment tort ? Au final, à quoi avais-je servi ? À rien, je n'avais que pleurer en le suppliant comme une gamine. Une larme de rage coula sur ma joue, laissant un sillon bouillant derrière elle. J'étais tellement en colère contre moi-même que je me mettais des gifles. Mes joues me brûlaient, mais ce n'était rien comparé avec ce qu'il y avait dans mon coeur. J'avais l'impression qu'un cocktail Molotov explosait au fond de moi. Cette explosion m'infligea une douleur inimaginable, mais je m'en foutais. Tout ce qui comptait était ma colère et rien d'autre. Je ne remarquai même pas que j'avais commencé à me griffer le visage, que la réceptionniste avait appelé la sécurité, je ne voyais plus rien. J'avais sombré dans un puits où personne ne pouvait me rejoindre. J'étais partie dans un tunnel sans sortie.

Je me réveillai dans un lit d'hôpital. La lumière des néons, au-dessus de moi, m'aveugla pendant un certain temps. Par réflexe, je grimaçai. Grave erreur, je sentis mon visage me tirer douloureusement. Je remarquai que Kakashi lisait son fameux livre sur une chaise à côté de mon lit. Il leva la tête rapidement quand il vit que j'étais réveillée. Dans ses yeux, je pouvais lire une compassion. Je détournais rapidement le regard, gênée.

-Ça va, tu t'es calmée ?

Je hochai simplement la tête. Il soupira et me dit qu'il allait voir Naruto. Je posai les pieds sur le sol et enfilai mes vêtements. Je me dépêchai de rejoindre Kakashi. Il me jeta un coup d'oeil et poursuivit sa route. Nous marchâmes en silence. Ce silence me donna le temps de réfléchir à ma crise. Je me souvenais d'une montée soudaine de colère et des baffes, mais après c'était le blanc. Je haussai les épaules et me maudis pour ce geste qui réveilla une douleur dans mon cou. Qu'avais-je donc fait pour hériter de telles douleurs ?

-Sakura-Chan !

-Salut, Naruto, dis-je d'une voix impassible.

Il me jeta un regard et s'horrifia à la vue de ma tête. Mon ami essaya de se lever pour venir me voir, mais Kakashi le repoussa. L'adolescent voulut protester, mais décida de poser la question qui lui semblait la plus importante. Il savait de toute façon, que notre professeur n'abdiquerait pas.

-Qu'as-tu fait à ton visage ?

-Je ne sais pas, demande à notre sensei, fut ma seule réponse.

J'étais fatiguée et par-dessus tout, je ne ressentais rien. J'avais beau observer Naruto couvert de bandages, cela ne me faisait rien. Je n'éprouvais rien, si ce n'est la lassitude. Je me laissais choir sur la chaise près du lit de mon coéquipier. J'écoutais d'une oreille distraite mon professeur.

-Quand je suis arrivé à l'hôpital, Sakura était dans la salle d'attente en train de se taper et de s'arracher la peau avec ses ongles. La kunoichi se serait même fortement frappée la tête contre le mur. Elle hurlait que tout était trop douloureux et qu'elle ne voulait plus de cette douleur, peu importe le prix, relata Kakashi sensei.

Naruto me lança un regard interloqué, mais ça ne me fit rien. Une seule sensation m'habitait, celle d'une boule dans l'estomac, une boule oppressante qui me dévorait. Je tournai les talons et sortis de la pièce. Je ne jetai même pas un regard à celui que j'avais un jour considéré comme un ami. Plus rien n'avait de sens désormais.

Je ne savais pas exactement ce qui s'était passé ce jour-là mais, je ne redevins jamais la jeune fille que j'étais.

Je fixai le plafond, les bras derrière la tête. Je soupirai et décidai de me lever. Avec une indifférence totale, je partis prendre ma douche. Après m'être habillée, je sortis dans la rue. Je restais un bon cinq minutes, figée. Je n'avais envie de rien. Je n'avais rien à faire. Je ne pensais même pas à aller voir Naruto et les autres. Je ne ressentais plus rien à leurs égards. Je décidai de marcher sans but.

J'allai tourner à l'angle d'un coin, quand quelqu'un cria mon nom. C'était Ino, accompagnée d'Hinata et de Tenten. Je ne leur accordai pas plus d'un regard et continuai mon chemin sans m'en préoccuper. Malheureusement, elles en avaient décidé autrement. Quand Ino me saisit l'épaule, je me dégageai rapidement. Je ne la voyais pas, mais je savais qu'elle devait être surprise.

-Sakura... tenta-elle de dire avant que je lui coupe la parole.

-Ino, arrête de faire comme si notre relation s'était améliorée. Arrête de jouer à l'hypocrite et grandis un peu, dis-je d'une voix lassée.

Ino me ficha une baffe, mais j'ignorai la douleur. Je me retournai pour leur faire face. Tenten allait ouvrir la bouche quand Hinata l'en empêcha. Je ne pris pas la peine de la remercier, ça ne servait à rien la politesse. Je leur tournai le dos et continuai mon chemin.

Mes jambes me menèrent au terrain d'entraînement où nous avions essayé d'attraper les fameuses clochettes. Je ne savais pas pourquoi j'étais ici, mais j'y étais. Je regardai l'endroit avec un vide d'émotion. Je foulai la pelouse sans m'en apercevoir. Une idée s'insinua en moi. Peut-être étais-je venue ici dans le but de faire remonter les souvenirs. Pourtant, rien ne me revenait. Cet endroit si signifiant auparavant, ne me faisait rien éprouver. Je repensai à mes paroles, d'il y a maintenant cinq jours: «Je ne voulais pas de toutes ces émotions qui m'habitaient.» J'avais obtenu ce que je voulais au final. Au plus profond de moi, je savais que je n'étais pas complètement insensible, mais que je ne faisais qu'enfermer mes sentiments. Il y avait une sorte de sphère qui renfermait toutes mes émotions. Sa surface semblait indestructible. Je sus à cet instant que quiconque essayant de s'en approcher finirait par voler et exploserait en milles morceaux. Je savais que peu importe qui s'approcherait trop de moi, je le détruirais sans pitié. Je ne connaissais plus ce sentiment. Je savais aussi qu'un jour, j'allais probablement regretter. À ce moment-là, je ne saurais même pas si je pourrais faire marche arrière. J'en doutais fortement mais pour l'instant, je m'en fichais. J'allai continuer ma route quand je sentis une présence dans mon dos. Je ne me retournais pas. Si cette personne voulait me tuer, qu'elle me tue. Ma vie n'avait plus aucun but. Une vie sans but n'est pas une vie. Si on ne ressent pas, on ne vit pas, on survit. Étonnamment, à la place de sentir un kunai entre mes omoplates, je sentis une main se poser dans mon dos. Je voulus bouger, mais la personne m'en empêcha. Je réalisai que j'étais sous le justu de Shikamaru. Je haussai les épaules, autant faire ce qu'il voulait, je pourrais partir plus vite.

-Salut Sakura, dit-il d'une voix blasée.

-Bonjour Shikamaru, ça faisait longtemps, répondis-je d'une voix froide.

-Tu as l'air d'une magnifique humeur. De toute façon, ça m'importe peu, je resterais pas longtemps. Tu es trop galère pour que je puisse t'endurer.

Je ne répondis rien. Visiblement, il ne s'attendait pas à ce manque de réaction.

-Hinata a raison, tu as vraiment changé. Normalement, tu aurais pété un câble, mais peut-être que tu as enfin décidé d'utiliser ta cervelle. Bref, Hinata voulait te parler de ton comportement et j'ai accepté de l'aider parce que je devais fuir la compagnie de ma mère. Sur ce, je vous laisse entre femmes galères.

Je soupirai. Décidément, lui, ne changerait jamais.

La jeune Hyûga vient face à moi et s'assit. Je m'assis à mon tour. Je savais que si elle le voulait, elle pouvait m'immobiliser. Je préférais m'éviter des douleurs physiques, alors j'agis comme elle le voulait. De toute façon, la vérité la tairait rapidement et j'en profiterais pour me tirer.

-Que veux-tu, Hinata ?

-Je veux comprendre pourquoi tu es comme ça.

-Je n'ai pas la réponse.

-Sakura, dis-moi s'il te plaît. Je sais parfaitement que tu connais la réponse. Je t'en prie, en agissant ainsi tu blesses les autres, me supplia Hinata.

Je relevai la tête pour affronter son regard. Je pouvais lire de la tristesse et une profonde incompréhension, mais cela ne me faisait ni chaud, ni froid. Je le soutins pendant de longues secondes, elle finit par tourner sa tête.

-Tu as le regard vide, vraiment vide... Je ne crois pas en avoir vu des similaires. On dirait que tu es morte de l'intérieur. Je m'inquiète pour toi et...

-Hinata, tu t'inquiètes pour tout le monde en tout temps. Ce n'est pas nouveau.

-Oui, mais...

-Ça suffit. Oublie un peu les autres et concentre-toi sur ta personne. Crois-moi, les autres te remercieront de ne plus être aussi ennuyeuse.

Elle me regarda désemparée, mais je me levai sans aucune once de compassion envers elle. Je vis une larme couler sur sa joue.

-Je vois que tu n'as rien d'intéressant à me dire. Je vais donc m'abstenir de ta compagnie.

Pendant qu'elle restait muette de stupeur et que les larmes dévalaient sur son visage, je marchai en direction de chez moi. Je l'entendis à peine murmurer en sanglotant: «Au revoir Sakura.»

J'étais à table en train de manger un repas insipide. Plus rien n'avait de goût maintenant. Si je le pouvais, je ne mangerais même pas, mais ma mère s'inquiétait déjà de mon poids. Pour éviter la confrontation, je mangeai la moitié de mon assiette avant de lui dire que je ne pouvais plus rien engloutir. Elle me lâcha un regard noir et je lui en retourna un, éteint. Elle chuchota quelque chose à mon père, ça ne me semblait pas important. Voyant que ma présence n'était plus requise à table, je montai dans ma chambre. Je me jetai sur mon lit et m'endormis en peu de temps. Je me réveillai au milieu de la nuit et réalisai que pour la première fois de ma vie, je n'avais pas fait de rêve. C'était logique. Quelqu'un qui ne ressentait pas, ne pouvait pas avoir de rêves puisque ceux-ci procuraient une émotion. Il fallait croire que les dernières nuits, il restait une part d'humanité en moi. Je balayai ces réflexions d'un geste de la tête et me rendormis.

Trois semaines étaient passées depuis que Naruto et les autres étaient revenus. Selon ce que j'avais entendu, Neji, Chôji et Kiba n'étaient pas encore sortis de l'hôpital. Ma mère m'avait informé qu'aujourd'hui devait sortir le Jinchuriki. Cette nouvelle m'avait laissé de marbre comme tout depuis leur retour. Quelque chose avait vraiment changé chez moi, mais ça me convenait. Ne plus rien ressentir me réussissait bien. Je ne perdais plus de temps à m'interroger sur ce que les autres pensaient. Je n'avais plus à faire attention à ce qui était politiquement correct. Par-dessus tout, je n'étais plus affaiblie par les sentiments. Ma mère disait que la façon dont j'agissais était un moyen de défense et que ça me passerait. Je ne pensais pas la même chose puisque je n'avais pas envie de redevenir comme avant. Je ne voulais plus redevenir une humaine fragile.

J'étais dans ma douche. L'eau coulait sur mon corps. Je fermai les yeux et soudain, un souvenir remonta. Je n'eus pas le temps de réagir qu'il avait pris tout l'espace dans ma tête. Je perdis pied avec la réalité et plongeai à contrecœur dans mon passé oublié.

«J'étais recroquevillée par terre. Je me balançais d'avant en arrière en tenant ma tête tout en murmurant: ''Je n'ai pas un grand front et même si j'en avais un, pourquoi sont-ils aussi méchants avec moi'?' Au fond de moi, je savais qu'ils avaient raison, j'avais un grand front, mais je devais me convaincre du contraire. Cette pensée fit trembler mon corps de fillette et je me mis à pleurer de plus belle. Un petit garçon s'approcha de moi et réduit tous mes efforts en une fraction de seconde. Il avait les cheveux noirs comme la nuit et un visage froid comme la neige.

-Ils ont raison, ton front est énorme.

Je levais ma face criblée de larmes. Quand je vis qui c'était, je me levai d'un bond et le regardai dans les yeux.

-Ils ont raison, tu es méchant et froid, répliquai-je.

Le garçon au chandail bleu détourna la tête.

-Peut-être, mais au moins je ne suis pas un raté, dit-il méchamment.

Ma tristesse disparut, remplacée par une colère sourde. J'empoignai son col et crachai ses mots au visage de Sasuke Uchiha:

''Je vais te prouver que je ne suis pas une ratée et que je pourrais avoir tout ce que je veux. Même toi, si j'en ai envie. En plus, tu oses me traiter de ratée, mais tu n'es qu'un lâche. Tu t'en prends aux plus faibles et après tu détournes le regard. Tu me dégoûtes, mais je vais te prouver que j'ai raison, même si cela signifie devenir la rivale de ma meilleure amie. Je vais réduire en poudre ton petit regard suffisant et je prouverai à tout le monde qu'il ne faut pas forcément faire partie d'un clan pour être fort.''

Après ma tirade, je le lâchai et il me regarda étonné. Néanmoins, le gamin reprit rapidement contenance et me donna une pichenette sur le front. Il répondit avec amusement:

«On verra ça, grand front.»

Il partit et je le fusillai du regard. Ma décision était prise. Je ne laisserais plus les gamins dans son genre me marcher sur les pieds ou me faire pleurer. Je relevai le menton, prise d'une détermination que je ne m'étais encore jamais connue. Je lui prouverais à ce vaniteux que je pourrais l'avoir.

Après cette altercation, je le suivis tous les jours pour savoir comment il devenait si bon. Je m'entraînais comme lui. Je pratiquais les mêmes techniques et les mêmes lancers de kunai. Il y avait certaines techniques que je ne pouvais pas maîtriser alors j'en trouvais d'autres par moi-même. Puis un soir, le jeune garçon alla dans les bois. Pour la première fois, je vis Sasuke vulnérable. Le garçon était assis par terre, les yeux levés vers le ciel. Il essayait d'étouffer ses sanglots en mettant sa main sur sa bouche et son corps tremblait. Ce spectacle me fit un pincement au cœur. J'hésitai à aller le voir, j'avais peur de sa réaction. Je me décidai finalement à avancer. Le garçonnet de huit ans ne m'aperçut pas. Je l'étreins et il ne me repoussa pas. Je serrai mes bras contre lui pendant que mes larmes de compassion se mêlaient aux siennes. Je frottais ma joue contre la sienne, tout en lui caressant les cheveux. Je ne savais pas ce qui me prenait.

-Autant que ce soit clair, je te déteste toujours , mais je ne pouvais pas rester là à te regarder. Je ne suis pas un monstre inhumain, lui soufflais-je doucement.

-Vas t'en. Je n'ai pas besoin de toi, tu risques de me briser, me murmura t-il.

Je secouai la tête. J'avais beau le détester, je ne deviendrais pas comme lui juste pour l'anéantir.

-Je ne me permettrais jamais de briser un être humain même si c'est toi, fut ma seule réponse.

Il se tourna et me regarda dans les yeux pour vérifier que je disais vrai. Voyant la lueur de sincérité dans mes yeux, il me sourit et nicha sa tête dans mon cou. Je voulus le repousser mais j'arrêtai mon mouvement en entendant sa respiration torturée.

20 minutes plus tard, il dormait. Avec la force de mes petits bras, je le portais devant sa porte d'appartement. Je le regardai et soupirai. Il n'était peut-être pas si différent de moi au final. Harcelé par les autres élèves pour quelque chose qu'il n'avait jamais demandé et par-dessus ça, la tuerie de son clan. Je le regardais avec compassion. Une chaleur monta dans mon ventre, mais je la refoulai. Je savais que je ne le détestais plus et ça me mettait en colère. Je savais pertinemment que le garçonnet pour lequel j'éprouvais cette chaleur n'existerait plus demain. Il serait caché derrière une barrière infranchissable. Je le maudis intérieurement pour avoir fichu un tel bazar dans ma tête et partis. Je ne savais pas encore que tout le reste de ma vie, je ne pourrais oublier ce petit garçon vulnérable, que j'allais en tomber follement amoureuse au point de ne plus voir le vrai Sasuke, d'en perdre mon humanité et de devenir comme lui.»

Après être sortie de cette vision, une détermination s'empara de moi. J'avais oublié ce que ça faisait de se sentir animer. Néanmoins, le fameux vide réapparut et s'empara de moi, mais juste avant que je m'y abandonne, une petite voix me murmura: peut-être que ta mère avait raison. Elle disparut aussi vite qu'elle était venue. Mon esprit occulta cette phrase et préféra se concentrer sur les raisons de ce souvenir. Avant que j'ai eu le temps de finir ma pensée, ma mère m'appela et me dit de descendre immédiatement. J'enroulai une serviette autour de moi et allai voir la diablesse qu'était ma génitrice. 

**Désolée pour les fautes, j'essaierai de m'améliorer au prochain chapitre. Si vous voulez m'indiquer mes principales sources d'erreurs (ponctuation, accords, syntaxe, etc.). Ça me ferait plaisir d'y porter une attention particulière et de me corriger. Vous n'êtes absolument pas obligés. J'ai décidé de rassembler plusieurs anciens chapitres pour en faire un plus gros. Bref, j'espère que cela vous aura plu. Sur ce, bonne journée ou nuit.***

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