CHAPITRE 58
Merci pour les 34 k!!!
Bonne lecture !!!!!!!!
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J'ai envie de tout casser. Je veux réduire chaque objet de cette chambre en morceaux tellement que ma rage est immense. Pourquoi il a fait ça à moi ? Il pouvait très bien être honnête mais parents aussi, au passage.
-Tu n'es qu'un putain de manipulateur, crie-je hors de moi en attrapant la lampe de chevet que je propulse sur le mur blanc.
Le pied en bois se fend en deux et la lampe se brise en mille morceaux avant de s'étaler par terre. Je m'accroupis et je resserre au plus près de moi mes genoux pour me soulager mais rien n'y fais. Je ressens comme un gros vide au niveau de la poitrine qu'une personne pourra calmer : Tyler. Mais je ne peux rien lui demander, je ne veux surtout pas lui adresser la parole et le revoir. Il faut que je tire un trait à tout ça, que je rentre à New-York retrouver mon appartement, ma chambre et être enfin en sécurité. Que je retrouve une vie simple.
-Oh mince Victoire, s'écrie ma meilleure amie dans cet état.
Elle se précipite vers moi et me serre dans ses bras réconfortants comme à chaque fois. Ce qui est bien avec elle, c'est quelle ne parle pas, elle reste assise avec vous sans parler, sans poser de questions. Elle attend patiemment que ma crise passe. J'essaye de contrôler mes pleurs mais c'est peine perdue.
-Tyler, ce n'était qu'un plan pour ma sécurité, réussis-je en articuler.
-Chut...Ca va aller.
-Non, je suis perdue. Je n'ai plus que vous à présent, mais parents sont morts et le seul mec à qui j'ai fais confiance m'a planté un poignard dans le dos.
-Ella il faut partir, annonce Charles depuis la porte.
-Oui j'arrive.
-On va où ? demande-je perdue.
-Tu restes ici Vic avec Tyler pour ta sécurité. Le gang de ton oncle ne te retrouvera pas.
-Non, m'écrie-je, je ne veux pas rester avec lui. Je viens avec vous, je..non
-Ce sont les ordres de son père, m'explique Charles. Tu es la cible et Tyler le meilleur pour te protéger, alors je sais que son plan était plus que foireux et crois-moi j'ai essayé de l'en empêcher mais c'était beaucoup trop tard. Il veillera sur toi. Moi j'amène les autres dans une autre maison car ils ne peuvent pas rester avec toi, c'est trop dangereux.
-On se revoit demain pour prendre l'avion, Will a réservé les billets. Et je te promets que demain tout sera derrière toi, me rassure Ella en se relevant.
Je redouble mes pleurs et reste sur le parquet en me lamentant sur mon propre sort pendant que les voitures démarrent et amènent mes amis me laissant seul avec mon bourreau.
-Victoire ? m'interpelle une voix. Je voudrais te parler, je suis le père de Tyler et le chef des Angels, Edward Carter.
Je me retourne pour voir un homme grand, la peau légèrement matte, comme son fils et, les cheveux poivrés. Son visage ressemble presque à Tyler, les traits sont les mêmes, la seule chose qui trahisses sont ses yeux. Ils sont verts et non noisette.
-Vous me voulez quoi ? Ca aurez été trop dur de me prévenir de ce qui se passer, m'entourer ? dis-je durement.
-Tes parents voulaient garder le secret et te préserver, dit-il bienveillant. C'était leur choix, nous n'avons fait que le respecter.
-Et regardez où ça ma mené, chuchote-je.
-Et j'en suis profondément désolé. Tyler n'a pas le droit de te traiter comme il l'a fait mais je ne pouvais rien lui refuser. C'est le meilleur pour veiller à ta sécurité.
-Pourtant à New-York, un de vos hommes me surveillait tous les matins ?
-Oui, mon autre fils Jordan.
-Me laissez pas avec Tyler, parce que sinon je vous jure que je le tue et que demain son corps sera froid, dis-je sans aucune émotion.
Il ricane doucement dans sa barbe.
-Si tu le dit, bon je viens te chercher demain matin et demain soir tu prendras l'avion direction New-York. A demain ! me salue-t-il.
-Ah oui, Tyler a raison sur ton compte. Tu es bien indomptable !
Je crois bien que je vais tuer Tyler. Une balle entre les deux yeux. Je m'allonge sur le lit et commence à fermer les yeux dépuisement. Mais je les réouvre automatiquement. Dans le noir complet de ma tête trois visages me font face : ma mère, mon père, Jason. Je me lève et ouvre une valise pour prendre des vêtements plus confortables pour me reposer. Si mon esprit le veut bien. Je découvre son vêtement par-dessus les miens. Sa chemise blanche. Je la prends et l'hume. Son odeur est encore présente et elle enivre mes narines. Elle m'apaise. Il ne faut pas que je cède, je ne dois surtout pas la porter. Je hais Tyler. Je jette la chemise au bout du lit et je m'y rallonge. Je sers le bout de tissu de toutes mes forces Je n'arrive pas à fermer les yeux même en me forçant. La chemise posée entre mes bras me fait un bien fou mais pas assez. Je ne peux plus résister. J'enlève hâtivement mon pull pour enfiler sa chemise. Celle avec son odeur. La sienne. Et d'un coup, j'ai limpression de me sentir en sécurité comme si je me trouvais dans ses bras. Et là je peux fermer les yeux sans que mon esprit me joue de sales tours.
Des bruits de pas raisonnent. Ils se rapprochent de plus en plus. Tyler vient encore me voir j'en suis sûr. J'ouvre les yeux et regarde l'heure : vingt deux heures et quart. La chambre est plongée dans l'obscurité. J'allume la lumière de la table de nuit. Deux hommes en noirs me font face, au pied de mon lit, avec leurs armes pointées sur moi. Apeurée, je recule au maximum vers la tête du lit.
-Tyler, hurle-je.
L'homme avec la barbe vient de mon côté à grande enjambée.
-Tu la fermes et tu nous suis, ordonne-t-il en posant le canon de l'arme sur ma tempe.
Il m'attrape fermement le bras et me tire en dehors de mon lit. J'ai envie de me débattre, de lui enlever sa main de mon bras mais le couteau qui place sous ma gorge m'empêche de faire tous mouvements.
-Comme ça de va nous écouter, se justifie-t-il avec une voix grave. Tu vas nous suivre jusqu'au salon et tu vas écouter attentivement tout le reste. Et surtout n'essaye en aucun cas de t'échapper, tu n'y arriveras pas. Tu as compris, salope ?
J'hoche la tête en guise de réponse mais il ressert l'emprise qu'il a sur moi me coupant presque ma respiration. Je murmure faiblement en oui, et nous partons avec son acolyte vers les escaliers.
Ils me dirigent au salon. J'entends des coups et des voix d'hommes qui me font tressaillir.
-Et ce n'est que le début, me murmure mon ravisseur.
J'ai peur. Je n'ai jamais eu aussi la trouille depuis ma naissance. Je ne comprends encore une fois plus rien. Qui sont ses hommes et que me veulent-ils ? A tout les coups ils font partis des Butchers, c'est la seule réponse logique.
Ils me font avancer de force dans le salon pour que je découvre l'horreur qui y règne. Tyler est attaché à une chaise bâillonné et du sang coule le long de son visage. Ses yeux sont presque à moitié clos. Je panique. Je regarde tout autour de moi. Des hommes vêtus entièrement de noirs sont postés dans les différents coins de cette pièce. Avant même que je ne comprenne, on me jette sur le canapé, une arme toujours pointée sur moi. Tyler n'a pas lair de me remarquer. C'est comme si jétais invisible. Un autre homme rentre dans la pièce en se frottant les mains et un sourire victorieux sur son visage de quarantenaire passé.
-Ah, mais quel plaisir de te revoir Victoire ! s'exclame Peter, le père de Jason.
Comme si un déclic se produit dans le cerveau de Tyler, il sursaute légèrement et se débat pour se libérer de ses chaines. Je croise le temps d'une seconde son regard qui s'ancre dans le mien avant de voir son visage tourné violemment à cause du coup de poing de Peter.
-Tu ne bouges pas connard !
Tyler relève difficilement sa tête et fusille son agresseur du regard.
-Ne joues pas au plus malin avec moi, Carter. Alors Victoire, tu as appris la vérité ? Elle fait mal à entendre ? Tu ne serais pas une pute qui courre après les voyous, si tu aurais fait le bon choix : Jason. Mais maintenant il est mort, à cause de toi.
-C'est faux, proteste-je. Il est...
Pam. Je sursaute face à cette nouvelle détonation. La balle sest enfoncée dans le mur frôlant Tyler.
-La prochaine est pour lui, me prévient-il, alors si tu ne veux pas une mort de plus sur ta conscience, ferme là.
Je me renfonce dans le canapé, regardant Tyler qui boue de rage.
-Le plan ne peut plus continuer vu que mon fils est mort. Mais j'ai trouvé une solution, avec ton oncle nous allons te garder en vie le temps que tout ton argent transit sur les comptes du gang.
-Pourquoi ?
-Parce que tes putains de parents ont failli nous faire mettre la clé sous la porte avec leur procès ! Les détenus qui les menaçaient sont des membres du gang qui contrôle presque toute la côte Est dans le trafic de drogues et d'armes.
-Va te faire foutre toi et ton gang ! intervient Tyler qui a enlevé son bâillon. Steven et toi n'avaient jamais supporté notre supériorité ! Mais la vérité c'est que les Angels sont meilleurs et le seront toujours.
Peter se précipite sur Tyler et l'assène de coups. Mon cur bat à tout rompre dans ma poitrine et menace d'y sortir. Tyler crache du sang par terre et fait face à son assaillant. Je veux me jeter à sa rescousse, oubliant les heures passées. La main de mon ravisseur me retient et me force à rester debout. La lame du couteau se promène le long de mon bras gauche. Tyler tousse et crache. Mon cur se brise plus qu'il ne l'est déjà.
Non, je vis un putain de cauchemar.
Peter se relève doucement en donnant un coup de pied dans le ventre de Tyler qui gémit de douleur. Un autre homme s'avance vers lui et lui coupe les liens sur ses mains.
-Enlève ta chemise Victoire ! m'ordonne Peter. Ou devrais-je dire la sienne !
-Non.
-Je crois que tu n'as pas bien compris. Fais ce que je dis avant que ton speudo garde du corps agonise.
-Vic ne fais pas ça...
-Désole Ty...
Je déboutonne un par un les boutons de la chemise. Sa chemise.
-Enlève la complètement !
Je fais tomber la chemise à mes pieds me retrouvant en soutien gorge noir à dentelle et en short. Les hommes, autour de moi, sifflent et me détaille du regard. Mon ravisseur me colle à lui. Je sens quelque chose de dur contre moi. Je vais vomir si ce cauchemar continu.
-Tu me fais bander sale salope !
J'essaye de retenir mes larmes. Du froid puis du chaud se font sentir dans mon bras gauche. Un cri aigu sort de ma bouche. Je tourne la tête et j'aperçois la lame du couteau transpercer ma peau bronzée de mon bras droit.
-Tyler, hurle-je de peur.
-C'est jouissif de t'entendre crier Victoire...me murmure mon ravisseur.
-Tyler !
Tyler se relève avec difficulté. Il ancre son regard au mien plein de larme. Une fois nos regards scellés, j'ai limpression que tout est fini. Il m'apaise. Mais un autre cri strident sort de ma bouche quand la lame frôle ma cuisse.
Des bruits d'explosion proviennent de l'extérieur. La porte se renverse est quatre hommes armés apparaissent et tirent sur les Butchers. Les Angels sont là. Ca va se terminer. Mon ravisseur me lance et je m'effondre sur le sol essuyant mes larmes. Des bruits de balles fusent de partout. Tyler se rapproche de moi et me prend dans ses bras. Je revis. On ne dit rien. Il me cache les yeux pour pas que je voie l'horreur des balles qui transpercent les torses ou les têtes de ces hommes. Il m'aide à remettre la chemise. On se relève.
-Il faut que tu sortes par la porte de derrière c'est le seul moyen pour que tu t'échappes.
-Non, je ne peux pas. J'ai trop...
-Ce n'est pas le moment de faire ta poule mouillée. Alors tu vas sortir par cette putain de porte et tu courre le plus loin possible sur la plage. Je viendrais te chercher ensuite, m'ordonne-t-il.
Je l'écoute ne voulant pas contredire ses ordres. Je longe les murs pour me faire la plus discrète possible. Le bruit est horrible. C'est un mélange entre les détonations et les gémissements de douleurs. Mon bras me fait de plus en plus mal mais je passe outre pour sauver ma peau. Je parviens enfin à la cuisine, aucun n'est présent et la porte de ma survie se trouve à quelques mètres de moi.
Clic.
Le clan d'une sécurité d'arme. Je me retourne. Peter pointe son arme sur moi.
-Si ça se passait mal, j'ai ordre de te tuer Victoire Wilson. Alors tu vas rejoindre tes parents.
Personne n'est dans cette pièce. Il n'y a que lui et moi. Moi et lui. Et je vais mourir une balle entre les deux yeux à même pas 18 ans.
-C'est dommage je te voulais bien comme belle-fille.
Pam.
Puis plus rien. Mon corps est propulsé sur le sol. Je gémis de douleur et mon souffle est coupé. Je vais mourir. Un grognement me tire de ma transe et me ramène à la réalité. Un corps est au-dessus du mien et Steven est partit laissant la porte de derrière ouverte. Des cheveux bruns chatouillent mes narines. Je me relève directement.
Tyler est là, à côté de moi une balle dans le ventre. La tâche de sang s'étend de plus en plus sur son haut. Mes pleurs sont incontrôlables. Du mieux que je peux, j'appuie sur sa blessure pour stopper l'hémorragie.
-Tyler !
-Tiens ta promesse, Princesse, me souffle-t-il.
-Non Tyler, tu vas...
-Tiens là. Tu me l'as promis, Vic.
Tyler me sourit et ferme les yeux.
-Non Tyler tu n'as pas le droit ! crie-je en éclatant en sanglots. Putain reste avec moi ! Tyler ! Tyler ! Tyler ! Réponds-moi ! Tu n'as pas le droit de me faire ça !
Des personnes en uniforme bleus se précipitent autour de moi. Des bras me tirent en arrière. Charles est ici en face de moi. Blanc comme un linge. Des ambulanciers et un médecin transportent Tyler à l'hôpital.
-Charles je...
-Chut, tout ira bien, me murmure-t-il en me serrant contre lui.
Quatre heures et demie. Quatre putain d'heure que Tyler est dans un bloc opératoire entre les mains de chirurgiens. Quand Tyler est arrivé à l'hôpital, les médecins ont dis qu'il était dans un état très critique. Presque que cinq heures que je suis assise avec tout le groupe et les parents de Tyler dans une salle d'attente. Je n'ai pas parlé pendant tout se temps. Je ne peux plus fermer les yeux car sinon je le revois en sang. Son sang sur mes mains. Je stresse. Charles et Enola, la petite sur de Tyler, ne peuvent pas tenir en place et font les cents pas entre la salle d'attente et les portes du bloc. Toute l'assemblée qui attend impatiemment la venue d'un médecin est sous tension. Un battement de porte. Des bruits de pas. Une femme en blouse blanche apparaît. Mon coeur résonne dans tout mon corps attendant le verdict.
-Bonsoir, Tyler est hors de cause, nous dit-elle.
Nous soufflons tous de soulagement.
-Mais, il est dans le coma et nous ne pouvons pas prédire quand il se réveillera. Je suis désolé.
Coma.
Tyler est dans un coma. Par ma faute. C'est moi qui devrais être dans ce lit et non lui. Mes pleurs éclatent de nouveau. William me sert dans ses bras et je relâche toute la pression qui s'est accumulée pendant cette soirée.
Tyler est dans le coma par ma faute.
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'Voilà le chapitre 58 qui est le dernier chapitre de Pour ma Victoire avant l'épilogue. L'épilogue sortira mercredi en début d'après-midi ! Au fait, c'est le plus long chapitre depuis le début de cette aventure, i fiat presque 3 000 mots !
Quels sont vos ressentis par rapport à ce chapitre ??
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Bisous <3
pommecoeur'
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