CHAPITRE 38
-C'est qui ce type ? s'exclame William hors de lui.
Il est allongé sur le canapé avec des poches de glaces sur ses côtes.
-Oh tu n'apprécies pas la bonne raclée qu'il a pu te mettre ? Moi en tout cas je me suis régalé, dommage pour le manque de pop-corn ! se moque gentiment Nick.
-Va te faire voir Nick. Je suis sérieux Victoire Wilson. Tu vas passer deux semaines dans ta famille et tu ramènes un type violent, arrogant et voleur chez toi. Heureusement pour toi qu'il n'a rien cassé ou dérobé à moins qu'il revienne. S'énerve William.
-Parles-mieux de notre ami, s'énerve Joséphine, sinon je te jure que...
-Calmez-vous, interviens-je. Vous n'êtes pas au courant des dernières actualités people ? demande-je à mon groupe damis.
-On vient d'atterrir, il n'y a même pas deux heures, répond sur un ton apaisant Justine.
J'aurai pensé qu'ils seraient au courant par les magazines et les réseaux sociaux ou que Charles et Jo les auraient prévenus. Mais non. Je fouille dans la poche de mon sweat, heureusement que les magazines y sont toujours. Je les sors et les jette sur la table basse. Ils me jettent tous un regard interrogateur.
-Lisez, toute la situation est expliquée, dis-je nonchalante.
Nick s'empare d'un des deux magazines et Ella le deuxième. Justine et Nick se penchent pour pouvoir lire.
-C'est une blague, s'étonne Ella et Nick en même temps.
-Non malheureusement.
-Euh, Vic désolé mais avec Joséphine nous devons partir. Tyler a besoin d'un coup de main. On se voit demain ? interrompt Charles de mine inquiète.
-Euh oui, vous auriez qu'à venir l'après-midi si vous le souhaitez.
-Et sans l'autre abruti, rajoute William.
Ils ne répondent pas à son pic et sortent de la maison.
-Tu ne peux pas te taire dans certaines situations, dis-je exaspéré par son comportement complètement puéril.
-Non mais tu as vu ce qu'il m'a fait ? Tu as vu comment il te traite ? s'étonne-t-il. Ce gars est fou ? Il a de la chance que je n'ai pas l'attention de porter plainte.
-Je ne dirai pas ça à ta place. Tyler a sauvé Victoire de la réception d'hier qui a tourné au désastre, lance Nicolas.
-Pourquoi ?
Nicolas lui apporte un des magazines pour qu'il puisse découvrir ce « scandale » comme disent si bien les magazines, qui ont tous optés de prendre le parti de ce pauvre Jason. William fronce les sourcils en le lisant, les filles sont complètement concentrées par les photos et l'article qu'on ne voit même plus leur visage. Pendant ce temps, je regarde mon téléphone pour espérer une nouvelle de Tyler, je n'arrive pas à le faire sortir de ma tête. Après les paroles qu'il a prononcées à la plage et son abandon soudain, je ne sais plus trop quoi en penser. Va-t-il revenir ? Comment dois-je me comporter s'il revient ? Quand va-t-il revenir ? Est-ce que ses paroles étaient sincères ? Il veut vraiment de moi ? J'en doute malheureusement. S'il me veut vraiment, il va devoir faire du chemin pour avoir mon pardon. En serai-je capable et de ne pas succomber à son charme dès que mes yeux se poseront sur lui ? Oui mais il m'a quand même aidé. Je suis désespérée. Trop de questions s'accumulent dans ma tête. J'éteins mon téléphone. Il faut que j'arrête de penser à lui. Une énorme boule de rage et de colère nées en moi. Il faut quelle sorte, maintenant. Je me lève du fauteuil, mes amis sont toujours absorbés par le fait divers. J'en profite pour aller dans ma chambre. Dans mon armoire j'attrape une brassière et un leggins que j'enfile en vitesse, je chausse mes basket, et descend l'escalier pour atteindre la salle de sport.
Au centre un sac de boxe attaché par le haut, et des miroirs sur tout un pan de mur, je décide d'enfiler mes gants de boxe et commence à frapper doucement le sac. Au fur et à mesure, l'intensité augmente. J'essaye de visualiser le parfait visage de Tyler et de taper de toutes mes forces. Je frappe, frappe et frappe encore. Je répète ses mouvements une centaine de fois. En me regardant dans les miroirs, je suis complètement décoiffée, des larmes coulent sur mes joues. Je me reconcentre sur le sac, je tends mon bras vers l'arrière pour porter un coup dans le sac.
-Je pense qu'il a eu son compte, dis William en parlant du sac.
-Au contraire, il en a pas assez eu, dis-je en parlant de Tyler.
Il s'approche de l'étagère et met une paire de gants.
-Tu te souviens quand nos pères se défoulaient à deux pendant que nous étions à la plage ?
-Oui, mais je me souviens aussi la peur et la colère de tes parents quand tu es revenue avec une arcade ouverte ! me rappelle-je.
-Exact, ils étaient en colère mais quand j'ai expliqué ce qu'il s'était passé, ils étaient plutôt fiers.
-Ecoute, si c'est pour me rappeler qu'un mec me suivait partout sur la plage, je pense que ce n'est pas le moment, dis-je en frappant le sac de plus en plus fort.
Pourquoi doit-il me rappeler cette histoire ? Cétait il y a 4 ans. Il a eu raison de me défendre et je lui en suis reconnaissante. Un mec d'un groupe lycéens était venu me voir pour me demander mon numéro, j'ai refusé. Il ne voulait plus me quitter des yeux, alors William s'en ai mêlé. Et comme à chaque fois, avec William, le garçon s'est retrouvé avec des bleus à peu près sur tout le corps et William avec l'arcade en sang.
-Je te rappelle ce moment car c'est exactement ce qu'il se passe avec cet abruti, s'énerve-t-il en frappant dans le sac.
-Pas du tout, crie-je en frappant à mon tour dans le sac, tu as lu les magazines ou c'est le plaisir de cracher sur lui ! Il m'a aidé à m'échapper.
-Il faut plus que tu le vois ! m'ordonne-t-il. Tu ne vois pas qu'il peut être dangereux ! As-tu vu ce qu'il m'a fait ? Il est violent.
Ses sourcils froncés et sa mâchoire crispée, il se rapproche doucement vers moi.
-Mais bien –sûr que j'ai vu ! Je ne suis pas aveugle ! crie-je.
-Ah bon ! ricane-t-il, ne dit-on pas que l'amour rend aveugle !
-Je n'aime pas Tyler, c'est clair ? hurle-je à pleins poumons.
-Ce n'est pas ce que traduisait sa main autour de ta taille quand vous êtes arrivés, me reproche-t-il.
Nous sommes presque collés, l'un à l'autre. J'ai envie de lui mettre une droite, mon sang bouillonne dans mes veines. Je n'arrive plus à contenir ma colère. Je vais exploser.
-Ca ne voulait rien dire !
-Ne fais pas ce coup là, à moi Victoire ! Je te connais par cur ! Et à chaque fois qu'un mec te passe à un bras autour, c'est l'explosion dans ton cur, dit-il en pointant du doigt mon cur.
C'est la phrase de trop. Je le pousse violemment contre le sac. Il trébuche et tombe sur le dos. Je m'avance vers lui, je l'enjambe, j'attrape ses épaules et le jette brusquement. Il mérite que je le frappe avec toute mon énergie, que je lui montre que j'ai raison pour qu'il arrête avec ses remarques futiles et inutiles. Je m'écarte de lui. Il en profite pour se relever doucement.
-Va te faire voir, tu m'emmerdes avec tes remarques, me plaigne-je.
-Avoue pour une fois dans ta vie Vic que j'ai raison sur ce point, dit-il avec sérieux. J'essaye et je veux te protéger, c'est mon rôle !
-J'ai besoin de personnes et encore moins de toi ! Ce n'est pas ton rôle de me protéger, réplique-je.
-Tu es comme ma sur, alors si ! insiste-t-il.
-Arrête de dire n'importe quoi !
-Putain Victoire, s'énerve-t-il de plus belle, il s'avance rapidement, il y a des choses que tu ne sais pas alors fais-moi confiance.
-Dis-moi ce qui se passe alors ! Vu que tu me connais si bien tu sais que j'ai horreur des mensonges.
-C'est pour te protéger, donc je te dirais rien et ce n'est pas si urgent.
Je le repousse violemment mais il se retient par mon bras et m'entraîne dans sa chute. Il est au-dessus de moi. Il prend mes bras et les bloquent avec ses mains sur les côtés. Nos respirations saccadées, il ne dit plus rien. Il examine mon visage avec ses yeux pour voir si je n'ai pas de coups. Il déteste me faire du mal physiquement comme moralement. Ses yeux brillent, une larme perle au coin de l'il et roule sur la joue avant de quitter son visage. Il desserre son emprise de mes bras.
Des bruits de pas se font entendre dans l'escalier. Quelqu'un ouvre la porte, Will relève sa tête pour voir Ella dans l'embrasure, suivie du reste de la bande. Il se relève en pleurs et part-en en courant dans les escaliers. Je reste allonger, impossible de me relever. D'un coup, un cri strident, immense, puissant et horrible sort de ma poitrine. Puis des larmes jaillissent en repensant à mes actes envers mon meilleur ami mais surtout en pensant à Tyler... Il devient plus qu'omniprésent dans mon esprit.
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'Voilà le chapitre 38 ! J'espère qu'il vous a plu ?En tout moi, j'ai pris énormément de plaisir à écrire ce chapitre ! Prochain chapitre vendredi entre 17h-19h30 !
Bisous !!
epommecoeur'
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