La roue redescend. Je m'apprête à descendre de ma nacelle quand je vois au loin Tyler. Je marche vite dans la direction opposée, pour l'éviter. J'essaye de paraître normale pour n'éveiller aucun soupçon en traversant le plus vite possible la foule. Je ne me retourne pas. Je regarde droit devant moi tout en inclinant ma tête en avant. En passant devant un kiosque à journaux, je remarque mon visage sur plusieurs couvertures de magazine people. Mon visage exprime facilement le dégoût et la peur.

« L'enfant des célèbres avocats prend fuite »

« Victoire Wilson et sa fuite lors de ses fiançailles »

« Victoire infidèle à Jason prend fuite avec le serviteur de la famille »

Je choisis au hasard un des magazines et paye le vendeur. Une série de page est dédiée aux photographies de la soirée. La photo où Jason est agenouillé devant moi avec la bague en diamant me dégoute énormément. Quelques larmes perlent sur mes joues. Je hais Jason Allen. Et je compte bien me venger. Une autre photo montre ma tante Lisa avec la main devant la bouche et les yeux grands ouverts, elle est choquée par cette révélation. Elle n'en savait rien. En tournant la page, je tombe sur une très belle photographie. Tyler et moi en train de s'embrasser juste avant la fugue. Ses cheveux bruns sont en bataille, ses mains placées dans le creux de mes reins, son t-shirt laisse facilement deviner ses muscles. Il est incroyablement sexy. Il est beau.

Je referme le magazine et le range dans la grande poche du pull. Je laisse mes larmes dévaler mes joues. Je massois sur le sable chaud face au Pacifique. J'enlève mes lunettes mes lunettes de soleil. Peu importe si les promeneurs me reconnaissent. J'hôte mes chaussures et j'enfouis mes pieds dans le sable chaud. J'essaye de joindre mes parents pour me réserver un billet d'avion pour New-York au plus vite. Je tombe directement sur la messagerie du téléphone de l'appartement.

« C'est moi, tout ne ce passe pas comme je l'avais imaginé. Maman peux-tu me réserver un billet d'avion pour New-York au plus vite s'il te plaît ? J'ai vraiment envie de rentrer ! Rappelle-moi ! »

-Je ne crois pas que ce soit la meilleure solution de vouloir rentrer et de fuir !

Je me retourne. Tyler est assis dans le sable, bras sur les genoux et les cheveux au vent.

-Arrête de vouloir toujours fuir, dit-il en se rapprochant de moi.

-De quoi je me mêle ! répondis-je énervée.

Il vient se coller contre moi. Je me retrouve entre ses jambes sa nuque dans mon cou.

-Ne me laisse pas Victoire, reste s'il te plaît. Fais le pour moi, souffle-t-il dans ma nuque, on trouvera une solution en ce qui concerne ta famille. J'ai besoin de toi.

Je ne peux plus lui résister Je lui fais face, je prends son visage dans mes deux mains et fais des petits cercles avec mes pouces. Il me regarde avec insistance comme s'il attendait une réponse, le problème est que je ne peux rien dire. Le « J'ai besoin de toi » raisonne encore et partout dans ma tête. Je suis perdue.

-J'ai besoin de rentrer, il faut que je mette tous au clair avec ma famille et mes parents n'ont pas encore donné signe de vie. Je ni arrive plus

Il me prend dans ses bras. Je monte sur ses genoux et pose mon front contre son épaule. Mes larmes dévalent mes joues à toutes vitesse, il resserre son étreinte et commence des va-et vient avec sa main dans mon dos. Il me chuchote des mots rassurants à l'oreille pour essayer de me calmer mais comment oublier hier, comment ? Je me décolle de lui et lui souris faiblement. Je me lève et attrape sa main pour que nous partions. Sans hésiter il me suit main dans la main le long de la plage.

Je m'arrête, lui lâche la main. J'attrape mon pull pour l'enlever le jette dans le sable. J'enlève mes chaussures et les lunettes de soleil et cours dans la mer. Il me regarde d'un air intrigué. Je plonge entièrement mon corps dans l'eau glacé de l'Océan Pacifique. En y ressortant que mon buste, le sourire de Tyler s'agrandit. Mon haut rouge se moule parfaitement à mes formes. Nos yeux ne se quitte pas de vue, il commence à mordiller sa lèvre inférieure et ne tarde pas à ôter sa veste et son T-shirt. Il court à grande enjambée et entre dans l'eau en m'éclaboussant. Dans sa course, il m'attrape par la taille et me renverse en arrière. J'éclate de rire. Je ris de bon cur, de joie et d'amour !

-Je tiens à toi, Tyler avoue-je.

Ses yeux sont ancrés dans les miens comme des aimants. J'enroule mes jambes autour de sa taille pour que nos corps n'en forment plus qu'un. Nos bouches se rapprochent petit à petit, mes yeux se ferment doucement, nos soufflent se mélangent. Et le baiser éclate de milles feux. Je n'arrive pas à desceller mes lèvres tellement que le baiser est puissant. Il rompt notre baiser pour me laisser respirer. Mes mains font des vas et vient entre ses cheveux et le long de sa nuque, ce qui lui provoque des frissons. Nos regards sont toujours ancrés, je mordille ma lèvre. En me voyant faire ça, Tyler ne résiste plus et rescelle nos lèvres.

Nous sortons de l'eau, moi sur son dos. Je descends pour ramasser nos affaires plein de sables. Sans rien dire, nous continuions main dans la main la traversée de la plage. Le soleil commence à atteindre son zénith quand nous arrivions à sa voiture. Il ouvre le coffre pour attraper des serviettes. J'enroule mes cheveux avec l'une d'elles et m'installe sur le siège passager.

-Tu peux me déposer chez moi s'il-te-plaît ? demande-je.

-Je ne t'y dépose pas, je viens avec toi.

-Tu n'es pas obligé de faire tout ça souffle-je exaspérée.

-Je t'en ai déjà parlé. Je tiens à toi Victoire.

Il pose sa main sur ma cuisse mouillée et commence avec son pouce des petits cercles. Ces mouvements me provoquent des frissons tout le long de mes bras et de ma colonne vertébrale. Mes joues se teintes de rouge. J'essaye de cacher mon sourire mais il le remarque avant.

-Je sais que je te fais de l'effet, Victoire, pas besoin de le cacher ! ricane-t-il.

Je rigole avec lui et en même temps je mets ma main dans la sienne. J'appuie ma tête contre la vitre et regarde Tyler conduire. Il est concentré sur la route, de l'eau ruisselle dans son cou. Je ne peux pas regarder ailleurs, c'est impossible.

-La vue te plaît, apparemment, me taquine-t-il en souriant de toutes ses dents, toujours le regard devant lui.

-C'est probable ! Qu'est ce qui te fait dire ça ? Interroge-je en me mordillant ma lèvre inférieure.

-Tes yeux parlent d'eux-mêmes. Et aurais-tu l'obligeance d'arrêter de te mordiller la lèvre ? Ta bouche me déconcentre, se justifie-t-il.

-Et si je n'ai pas envie t'arrêter que se passera-t-il, le menace-je.

-Ca serait dommage d'avoir un accident parce que je t'embrasserais, tu ne crois pas ? dit-il en souriant.

-Peut-être ! Mais tu pourrais aussi te concentrer sur la route au lieu de mes lèvres et t'assurer que je sois entière en sortant de cette voiture si tu voudras embrasser mes lèvres quand tu le voudras ? propose-je.

-Proposition tout à fait généreuse, Victoire, dit-il en renforçant sa force dans sa main.

Je ne le quitte pas des yeux jusqu'à arriver chez moi. Il entre dans ma propriété, deux voitures y sont déjà garées. Je n'ai jamais vu ces voitures. Elles sont noires, c'est forcement le gang de mon oncle, c'est un piège et j'y tombe dedans facilement.

-C'est mon oncle ! m'exclame-je de frayeur. Tu m'as menti, tu travailles encore pour lui. Tout ce que tu as raconté c'est faux bien sûr, tu n'es qu'un minable Tyler.

Il arrête la voiture. Je le savais, il me cachait qu'il travaille avec mon oncle danas le gang. Il actionne la fermeture de ma portière pour pas que sorte. Il me bloque les bras pour éviter que je bouge et colle sa bouche à la mienne.

-Ce n'est pas un piège. C'est la voiture de Joséphine et de Charles. Je leur avais demandé de rester chez toi au cas où que tu reviendrais par je ne sais quels moyens. Mais comme tu es infernale et têtue par moment, j'avais tout prévu, mexplique-t-il. Je veux faire tomber ta famille tout comme toi. Sache que je ne comploterai jamais dans ton dos sans t'en tenir informé.

-Désolé, balbutie-je.

Je descends de la voiture, Tyler place son bras autour de ma taille et nous avançons dans l'allée. La porte d'entrée souvre et je reconnais directement l'homme qui en sort. William.

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'Voilà le chapitre 36 ! Prochain chapitre dimanche dans la journée ! L'apparition de William !!

Bisous !!

epommecoeur'