Chapitre 8 Le FOURCHELANG
Le lendemain matin, Hermione s'éveilla la première. Elle rougit en constatant qu'une fois de plus, elle s'était endormie dans les bras de Sirius. Elle se redressa vivement.
- si vous continuez à vous endormir dans mes bras, on va finir par jaser. Dit il moqueur.
Pourquoi fallait il qu'il se montre aussi désagréable, alors qu'il se montrait si gentil et attentionné le soir ?
Elle ne répondit pas au sarcasme, et se leva.
Elle s'apprêtait à quitter la pièce.
- J'ai même pas droit à un bonjour, Sirius, merci de me servir, d'oreiller, j'espère que vous n'avez pas trop mal au dos à cause de moi.
- Je vous ai rien demandé !
- C'est vrai. Admit il. Mais, qu'étais
je sensé faire ? Vous laissez pleurer toute seule, votre amour perdu ? Ce ne serait pas digne d'un gentleman.
- Vous n'êtes pas un gentleman.
_ C'est vrai. Reconnut il en s'étirant comme un chat. Il se leva à son tour.
- Si on doit continuer à dormir ici, on pourrait peut être installer un lit.
Elle fronça les sourcils, la colère commencait à l'envahir. Elle fit volte face et se rua sur lui.
- Ça vous amuse hein !
- Oui, reconnut il. Beaucoup. La colère vous va bien au teint. Elle vous rend plus séduisante.
Elle demeura un instant interdite, se demandant s'il était sérieux, ou s'il se moquait d'elle, une fois de plus. Elle aperçut ce sourire moqueur qu'elle détestait tant, et la colère la submergea.
- Vous êtes... Vous.... Vous êtes insuportable. Un monstre d'arrogance et de suffisance, je me demande comment vous arrivez à vous supporter.
Un sourire en coin, étira ses lèvres.
- J'y arrive très bien, rassurez vous.
Elle fit demi tour, et gagna la porte. Arrivée là, elle se retourna.
- Je ne suis pas dupe, vous savez. Si vous venez toutes les nuits, ce n'est pas pour moi, c'est pour vous. Parce que vous non plus, vous n'arrivez pas dormir. Mais vous allez devoir trouver une autre solution, parce que c'est la dernière fois que je dors ici.
Et elle disparut.
Et merde ! Espèce de crétin, tu es fier de toi ? Se morigena t'il.
Il soupira et monta dans la chambre.
Tu seras bien avancé si elle ne dort plus là. Car il devait bien l'avouer, elle avait raison, curieusement et sans savoir pourquoi, il n'arrivait à dormir, que lorsqu'elle était dans ses bras. Elle avait l' étrange pouvoir de tenir éloigné le fantome de Méredith.
Hermione se hâta de se doucher et s'habiller avec des vêtements qu'on lui avait gentiment prêté. Puis, elle descendit.
Lily lui sourit.
- Bonjour, bien dormi ?
Un instant, elle se demanda si c'était un sarcasme, mais Lily n'était pas comme ça. Elle grimaça.
- Je vois, si tu veux, je peux te donner quelque chose, pour t'aider à dormir. Je l'ai aussi proposé à Sirius, mais... Il a sa propre médecine. Soupira t'elle.
- C'est gentil, merci. Mais, j'ai besoin d'avoir les idées claires.
Une jeune femme entra. Dans les un mêtre soixante, brune, des cheveux courts, et un joli visage de poupée, elle arborait un large sourire.
Lily écarquilla les yeux.
- Marion !
- Lily !
Elles se ruèrent dans les bras l'une de l'autre.
- Ce que je suis contente de te revoir. Je ne pensais pas que tu reviendrais.
Je visage de la brunette s'assombrit.
- À vrai dire, je ne le pensais pas non plus, mais.. Vous me manquiez trop.
- Tu nous as beaucoup manqué, toi aussi. Je te présente Hermione, Hermione, Marion. La meilleure medicomage qu'on ait jamais eu.
- Tu exagères. Répondit elle en rosissant.
- Bien sur que non.
- Comment vont ils, tous ?
- Plutôt bien. James est sous la douche, Remus lit la gazette dans le salon, Peter est en mission avec Dorcas, Benjy est avec Martin au ministère, Frank et Alice sont partis tôt ce matin, sur une mission d'évacuation, et les Prewett, sont à Bryton, Emmeline et Laura sont partie en surveillance, et Sirius... Bein, c'est Sirius.
- Rien ne change, à ce que je vois. Et... Comment va t'il ?
Lily soupira.
- Un peu mieux, je crois. Il boit moins, et sort moins, il a cessé de se battre, mais, il est toujours en colère, il ne mange rien, et... et il est insupportable.
- Quel est cet affreux personnage, que tu décris, Lily ?
Sirius venait d' apparaître dans l'embrasure. En jean et chemise noire, il avait l'air plus ténébreux que jamais.
- Toi, pardis. qui veux tu que ce soit d'autre ? Répondit Marion, un large sourire franc aux lèvres.
Il répondit à ce sourire, et se précipita sur elle.
- Marion.
Il la serra dans ses bras.
- Tu m'as manqué p'tit lutin.
- Toi aussi. Lui dit elle. Puis, elle fronça les sourcils.
- Tu as maigri.
Il soupira.
- Et voilà, dit il, ça commence.
Hermione assistait à cet échange, amusée, et surprise. L'arrivante avait un bel accent français, et rayonnait. Sirius semblait beaucoup l'apprécier.
- J'ai cru entendre une voix, mais j'ai dû rêver, parce que cette personne est en France....Dit Remus, en entrant dans la cuisine, à son tour.
Marion se jeta dans ses bras.
- Remus, tu m'as tellement manqué.
Il lui sourit.
- Toi aussi, Marion, tu nous as beaucoup manqué, à nous tous.
James entra à ce moment là, torse nu, ses cheveux humides. Goutaient sur son torse.
- Lily, tu as vu ma chemise bleue ? Je ne la trouve nulle part.
- Oups ! S'exclama t'elle. Il se peut qu'elle soit légèrement sale.
- Quoi ? Mais... Je ne l'avais encore Jamais mise. Tu exagères.
- Mets la noire.
Il jeta un coup d'œil à Sirius et soupira.
- Sûrement pas, j'aurais trop peur qu'on me confonde avec Sirius.
- Aucun risque. Répliqua celui ci, tu as vu tes cheveux ?
- t'as pas vu les tiens ! Répliqua James, on va te prendre pour Laura de dos.
- Décidément, il y a des choses qui ne changeront Jamais. S'exclama Marion.
Le visage de James s'éclaira.
- Marion, mais, qu'est ce que tu fais là ? S'exclama t'il.
- Vous me manquiez trop.
- Je suis content que tu sois là. Lily sera moins grognon, maintenant qu'elle ne sera plus seule à rester ici.
- Hé ! S'ecria t'elle. De toute façon, ça tombe bien, que tu sois là. Je vais partir en mission, et on va avoir besoin d'une médicomage ici.
- Tu pars en mission ? S'écria Marion. Mais... James est d'accord ? Demanda elle en coulant un regard surpris au jeune sorcier qui haussa les épaules.
- Elle ne m'a pas vraiment laissé le choix.
- Tu seras prudente. Dit Marion d'un air grave.
- Mais oui, ne t'en fais pas, et puis, je serais sous bonne escorte. Les Maraudeurs m'accompagnent.
- Quelle chance ! Tous ces beaux gosses autour de toi.
James fronça les sourcils.
- Hé, Je suis le seul beau gosse, que Lily regarde ok ?
Ils éclatèrent de rire.
- Mais oui, James, ne t'en fais pas. Le rassura Lily. En attendant, il faudrait peut être se dépêcher un peu.
- Attendez, dit Marion. Je vous ai ramené quelque chose.
Elle sortit de son sac, des sachets en papiers. Qu'elle posa sur la table.
- Je vous ai ramené des croissants. Je les ai achetés dans une boulangerie à Paris, juste avant de...
- Oui, de vrais croissants francais. S'écria Lily.
Remus se servit, de même que James.
-- Tu es une perle. Marion. Lui assura ce dernier.
- tu n'en prends pas Sirius ? Demanda Marion.
- J'ai pas très faim.
- Comme d'habitude, marmonna Lily.
- Et vous ? Demanda Marion à Hermione.
- J'ai pas très faim moi non plus.
- tant pis, dit James, il y en aura plus pour les autres.
- Vous n'avez pas bonne mine, si je peux me permettre. Ajouta Marion. J'ai peut être quelque chose pour vous.
Elle sortit de son sac une petite fiole, qu'elle tendit à Hermione.
- Ça va vous requinquer.
Sirius décida d'opérer un repli stratégique, en apercevant la bouteille.
- Pas si vite Sirius. S'exclama Marion.
Celui ci soupira.
- Marion, tu sais que je t'adore, vraiment, mais je te vois venir, avec tes fioles, et il est hors de question que j'avale ce poison..
- SIRIUS ORION BLACK ! Sa voix claqua comme un coup de fouet.
Sirius lui adressa un regard interloqué.
- Je rêve ou tu viens d'imiter Meredith ? Dit il.
Elle grimaça.
- Et.. Ça marche ?
- Pas du tout, mais, c'était très drôle.
Elle lui tendit une fiole.
- S'il te plaît. Insista t'elle.
Il lui jeta un regard furibond, soupira, prit la bouteille d'un geste brusque. l'avala d'un trait, grimaça et lui rendit la fiole vide.
- Voilà, Satisfaite ?
Elle le regardait, les yeux écarquillés.
- Je heu... Oui.
- Bon, il prit un croissant, déposa un baiser sonore, sur la joue de Marion, et s'apprêtait à sortir.
- Je suis content que tu sois là, p'tit lutin.
Une heure plus tard, après que tout le monde eut déjeuné, que Marion se fut installée, Lily, Hermione et Remus, transplanèrent. Ils se rendaient à Poudlard. Sirius et James se rendirent au chemin de traverse, et gagnèrent l'allée des embrumes.
Avant ça, ils se rendirent chez les Granger, et tout ce que Sirius retint, c'est la ressemblance entre Hermione et sa mère, confirmant ainsi son identité.
Toute la journée, Remus, Lily et Hermione, fouillèrent la réserve de la bibliothèque, en vain.
De leur côté, James et Sirius, n'eurent pas plus de chance.
Au moment de sortir de la boutique,
Sirius renversa, par mégarde, une pile de livres anciens,
Caractarcus Beurk se rua sur lui.
- Par Morgane, quel maladroit ! Ses livres valent une fortune, et ils sont très anciens et très fragiles.
- Désolé. S'excusa Sirius.
Pendant que ce dernier aidait le propriétaire de la boutique à remettre en place les livres, James, se faufila dans l'arrière boutique.
- Bon, et il est passé où, l'autre maintenant ?
- il est sorti. Dit Sirius.
Il fit volte face et renversa des objets, posés sur une étagère.
- Mais c'est pas vrai. Qu'est ce qui m'a fichu un maladroit pareil.
Sirius eut un petit sourire en coin. Il se baissa, pour l'aider à ramasser les objets, se releva brutalement, et renversa un bocal d'œil de tritons, qui roulèrent sur le sol.
Il continua ainsi à renverser des objets, jusqu'à ce que Beurk, excèdé fiinisse par le jeter dehors.
Dans l'arrière boutique, James, désespérait de trouver quoique ce soit, lorsqu'il aperçut de vieux livres poussiéreux, dans une vitrine. Il voulut l'ouvrir, en vain.
Au même moment, Beurk, furieux, entra. James eut tout juste le temps de se couvrir de sa cape d'invisibilité.
- Quel abruti ! Grondait le marchand.
Quel désastre ! Heureusement que je lui ai pas parlé du livre. Comme s'il avait les moyens de l'acheter. Et puis, il est pas à vendre. Un objet d'une telle valeur, écrit par l'arrière petit fils de Salazard Serpentard lui même Il l'aurait sûrement abîmé, ou pire. Ce livre est réservé à une élite.
Il attrapa un petit livret vert. Sur la couverture, un python sortait une langue fourchue, qu'il agitait furieusement. En lettre rouge, au dessus, était écrit " L'art de parler Fourchelang" Augustus Serpentard.
James sourit. Il attendit que Beurk dépose l'ouvrage dans la vitrine, et sorte pour accueillir un client.
- Alohomera. Murmura t'il.
La vitrine s'ouvrit. Il saisit l'ouvrage, et une alarme retentit.
- Merde.
Il se rua dans la cheminée, jeta de la poudre de cheminette , et ressortit du côté du chemin de traverse. Il rangea sa cape, et retrouva Sirius au chaudron baveur.
- Je l'ai. Dit il
- Bien joué. Le félicita Sirius.
Ils transplanèrent aussitôt. Ils se rendirent d'abord au QG, et s'installèrent dans la bibliothèque.
Il ouvrirent le livre. C'était un genre D'ABECEDAIRE, du Fourchelang..
- On n'a pas besoin d'apprendre la langue. Dit Sirius, il faut juste savoir dire "ouvre toi."
- Oui, mais si on peut parler au serpent, c'est pas plus mal, on gagnerait du temps, et on prendrait moins de risque de se faire tuer. Dit James.
- Tu as entendu Hermione ? Cette sale bête n'obéit qu'à un héritier de Serpentard.
- Mais, les Black descendent bien de Serpentard, non ?
- Ma famille est suffisamment pourrie jusqu'à l'os, comme ça, James, inutile de lui rajouter des ascendants aussi dangereusement merdiques que Serpentard ou Voldy. D'ailleurs, si je ne m'abuse, tu descends bien des Peverel, non ? Hermione a dit que Voldy était aussi, un descendant des Peverel, par conséquent tu es plus proche de lui que moi, et comme il descend aussi de Serpentard, tu vois, tu pourrais être son héritier.
- Va te faire voir, Black ! J'ai rien à voir avec ces types.
- Tous les sang pur ont les mêmes ancètres, James. Si tu regardes l'arbre généalogique des Black, tu y trouveras au moins un Potter.
- Merde, t'as raison.. Merlin, j'ai le même sang que Bellatrix.
- Tant que tu n'es pas aussi fêlé qu'elle.
- C'est pas héréditaire ?
- Non, mais elle est le redoutable résultat d'une trop grande consanguinité.
- C'est pas, ta mère, qui a épousé son cousin ?
Sirius soupira.
- Si, et voilà pourquoi mon frère est taré. Heureusement pour moi, j'y ai échappé.
- Hum, ça reste à voir.
Un coussin vola droit sur lui, il l'evita et le jeta sur Sirius. Il s'ensuivit une bataille d'oreillers, qui s'acheva dans une pluie de plumes blanches.
Ils eclatèrent de rire, puis, s'efforcer ent de remettre de l'ordre. Ils avaient fait tomber des livres. Sirius entreprit de les ranger, tandis que James rassemblait les plumes, et réparaît les oreillers.
bon, ça y est. S'exclama t' il. On devrait aller manger un morceau, avant d'aller à Poudlard. Qu'est ce que tu en penses ? Sirius ?
James se retourna et vit son ami, le regard perdu, sur une photo. Il vit les larmes, briller dans ses yeux, l'expression de souffrance qui crispait son visage, fit mal à James.
Il s'approcha et jeta un coup d'œil sur la photo. C'était celle que Hermione avait trouvé par hasard. Le livre était tombé, et la photo s'était envolée.
Les longs doigts fins de Sirius étaient si crispés sur le papier glacé, que ses phalanges, en étaient blanches.
James posa sa main sur celle de Sirius, et l'obligea à baisser le bras.
- Sirius. Murmura t'il.
Celui ci ne parvenait pas à détacher ses yeux de la photo.
- Elle était tellement belle. Dit il d'une voix rauque.
James hocha la tête.
- Elle a l'air tellement heureux sur cette photo.
- Elle l'était. Approuva James. Il sufisait qu'elle te voit, pour être heureuse.
- Je lui ai fait tellement de mal. Je ne la méritais pas.
James déglutit. Depuis plus d'un mois, il espérait que Sirius lui parle, mais il ne l'avait pas fait. Il avait gardé sa souffrance pour lui. Et à présent qu'il semblait vouloir le faire, James paniquait. Trouverait t'il les mots ? parviendtait il à lui apporté un peu de réconfort ? Si seulement Lily était là, elle saurait quoi lui dire.
- Ne dis pas de bêtises. Tu as commis des erreurs, tu n'étais qu'un gosse, mais elle ne t'en tenait pas rigueur. Elle t'aimait.
Il hocha la tête, et se laissa tomber dans un fauteuil. Il se prit la tête dans les mains, et laissa couler les larmes, qui lui brûlaient les yeux.
- Elle me manque James, elle me manque tellement. J'ai toujours Impression qu'elle va entrer, et qu'elle va me balancer une réflexion. Je... J'entends sa voix, dans ma tête, tout le temps, je la vois, partout, dans la rue. Et.. Je deviens dingue, tellement j 'ai mal. la vie n' a plus aucun sens, sans elle.
James s'accroupit près de lui, et le prit dans ses bras, ils demeurèrent comme ça, tête contre tête, jusqu'à ce que les larmes se tarissent.
Sirius se redressa, gêné.
- Pardon, dit il en renifflant.
- tu n'as pas à t'excuser, mon frère, tu as le droit de pleurer, tu as le droit d'être malheureux. Personne ne te jugera, et sûrement pas moi.
- tu dois me prendre pour un faible.
- Faible, toi ? Tu rigoles ! Tu es le mec le plus fort que je connaisse. Et pleurer la femme que tu aimais n'est pas une preuve de faiblesse. Ça prouve juste que tu es humain, et que tu as un cœur.
Sirius hocha la tête.
- Merci.
- À ton service, mon frère.
D'un coup de baguette, James ouvrit le mini bar. Il sortit une bouteille de whisky, et servit deux verres. Il en tendit un à Sirius, qui le prit avec reconnaissance.
Puis, il s'assit dans un fauteuil, près de lui.
- Je t'ai raconté, dit Sirius, le jour où Mery et moi, on a construit une cabane, près de l'étang, où on se retrouvait tous les jours, l'été.
- Non. Vous aviez quel âge ?
- On avait sept ans. Elle était couverte de bleus et elle pleurait. Alors je lui ai dis que si on construisait une cabane, on pourrait rester là, pour toujours, et personne ne pourrait plus lui faire de mal. Ce que je pouvais être bête ! Je croyais que je pouvais la protéger de tout. J'étais stupide.
- T'étais un môme.
- Je l'ai demandé en mariage, devant cette cabane, l'été suivant. J'avais volé une bague à Bellatrix et je lui ai offerte. On s'est mariés deux jours après. C'était un mariage de gosse, mais... elle était tellement belle, avec cette rose blanche dans les cheveux, et cette robe blanche, C'est Andromeda qui nous a marié, après la... cérémonie , je l'ai embrassé. C'était notre premier baiser.
J 'aurais dû m' enfuir avec elle. Quand j'ai pris mon appartement.
James, ne répondit pas. Il écoutait les confidences de Sirius, sans dire un mot, craignant de les interrompre.
Il le connaissait depuis presque dix ans, et même s'il avait l'impression de le connaître depuis toujours, il ne savait pas grand chose de sa vie, en dehors de Poudlard. Il ne lui avait jamais parlé de son enfance, de Meredith. Bien sûr, il savait qu'il n'était pas heureux, chez lui, que ses parents étaient rigides violents, et versés dans la magie noire, qu'ils détestaient les, moldus, et en particuliers, les sorciers nés moldus, que les chatiments, qu'ils infligeaient à leur rebel de fils, étaient d'une rare violence, il avait vu les cicatrices, sur le dos de son ami, et il n'avait Jamais oublié, ce triste jour de décembre, un peu avant Noël, ou il avait frappé à leur porte. Il avait tout juste seize ans, il avait neigé toute la journée, la nuit venait de tomber, et Sirius était venu depuis Londres, sur son balai. Il n'avait que sa chemise, et son jean, sur lui, il était gelé, et trempé. Et son visage était marqué par les coups que son père lui avait infligé. Il avait vécu un an avec eux. L'année suivante, son oncle Alphard était décédé et lui avait légué sa fortune. Il avait acheté son appartement.
Durant des heures, Sirius lui raconta son enfance, et celle de Meredith.
Il se livra corps et âme, et James, l'ecouta en silence, horrifié, amusé et ému. Il lui parla des rires, des larmes, des jeux, des colères, des révoltes, et des promesses, de l'histoire de deux enfants, perdus dans la tourmante d'une enfance malheureuse.
Lorsqu'il se tut, Sirius se tourna vers lui.
- J'te demande pardon, James, je suis là, à t'assommer avec mes histoires, alors que les filles nous attendent. Et Remus, aussi. C'est la pleine l'une, ce soir.
James posa ses mains sur les épaules de Sirius.
- tu ne m'as pas ennuyé, je... Je savais que tu n'avais pas eu une enfance facile, mais.. Là, c'est... Pfff. Je sais pas quoi dire. Je me demande comment tu peux être aussi sein d'esprit, après ce que tu as vécu.
Sirius sourit.
- Javais Meredith, dit il, et toi, et les Maraudeurs. Et en parlant des Maraudeurs, on ferait bien d'y aller.
James se leva, le temps des confidences, était terminé.
Avant de partir de la bibliothèque, Sirius se tourna vers James
- Merci de m'avoir écouté.
- À ton service, mon frère.
Ils transplanèrent, après avoir grignotté. Et rejoignirent les filles et Remus.
Ils les trouvèrent à la bibliothèque.
- On a trouvé. Clamèrent ils. En agitant le livret.
Ils se rendirent dans la salle sur demande pour l'étudier. Lorsqu'elle avait parcourut les couloirs de Poudlard, elle n'avait pu s'empêcher de sentir mal à l'aise. C'était étrange de se trouver là, sans entendre les échos des combats, les cris des blessés, les pleurs des familles endeuillées, et les lueurs des Sortilèges. À chaque coin, elle s'attendait à voir apparaître, Neville. Luna, Ginny, Dean, les jumeaux, Harry, Ron..
Plus elle s'approchait de la salle, plus Hermione tremblait, les jambes flageolantes, la panique la gagnait. elle se sentit incable d'y entrer. Il lui semblait entendre les voix de ses amis, leurs cris d'agonie.
Sirius, comprenant aussitôt son désarroi, lui prit la main.
- Il n'y a personne, dans cette salle, Hermione, lui dit il, d'une voix douce. Personne n'est mort, ici, pas encore. Vous ne les avez pas abandonné.
Il n'y avait aucune trace d'ironie, dans sa voix.
Elle hôcha la tête, et le suivit à l'intérieur avec réticence.
Elle n'osait pas regarder autour d'elle. Il lui semblait apercevoir les fauteuils, les ombres, les bruits. Elle ferma les yeux.
Sirius la fit asseoir, et resta près d' elle. Il lui tint la main, jusqu'à ce qu'elle s'absorbe dans l'étude de l'abécédaire. Il la vit se détendre, alors, soulagé.
Hermione et Lily étudièrent le livre, puis, elles s'entraînèrent à prononcer correctement la langue des serpents. Un peu avant la tombée de la nuit, James et Sirius, accompagnèrent Remus dans la cabane hurlante. Lorsqu'elles parvinrent enfin à prononcer correctement. "Ouvre toi", la nuit était tombée. Bien que Dumbledore leur ait proposé des chambres, il préférèrent rester dans la salle sur demande. Cette dernière fit apparaître des Hamacs.
Elles se rendirent aux cuisine, et Lily lui parla longuement de ses années d'études, à Poudlard, des frasques des Maraudeurs.
A l'aube, Sirius James et Remus revinrent, épuisés. Ils s'allongèrent sur les hamacs, et s'endormirent.
Ce fut un sommeil agité, pour Sirius.
Dès qu'il fermait les yeux, il se retrouvait près de l'étang ou Meredith avait rendu son dernier souffle.
Il arriva à la nuit tombée, et aperçut une forme, sombre, dans les hautes herbes humides de rosée.
C'était bien Meredith.
Son visage, livide, tumefié, et enflé, était ensanglanté, ses vêtements déchirés laissaient voir ses plaies et ses bleus étendus sur tout son corps.
Il tomba alors à genous, les larmes jaillissant de ses yeux, il n'osait la toucher. Comme si elle sentait sa présence, elle ouvrit alors les yeux,
- Mery ? Merlin soit loué, tu es vivante. Je vais te ramener à la maison, elles vont te soigner, ça va aller.
Mais, dans un effort désespéré, Meredith parvenint à prononcer quelques mots, d'une voix hachée, et rauque.
- tu aurais fait, un père merveilleux. Pardon, mon amour.
Elle avait posé ses mains, sur son ventre meurtri, incrédule, son regard était passé de son visage à son ventre, et il avait compris. En quelques secondes, il avait compris qu'elle était enceinte, et avait perdu leur enfant.
Ses yeux s'était arrondis, et l'horreur s'était peint sur son visage, déformé par une douleur sans nom.
- Non ! non, Mery, non, non, non. Pas ça.
Elle avait mis ses dernières forces, dans un dernier geste. Elle avait levé la main, et l'avait posé sur sa joue. Il lui avait pris la main, avait déposé un baiser dans sa paume.
- Je t'aime Sirius, je t'ai toujours aimé, il n'y a jamais eu que toi, pour toujours et à jamais.
Ses yeux voilés, son corps inerte, la vie, qui la quittait, sa main, qui retombait lourdement.
Il se réveilla en sueur, en hurlant.
Ils se réveillèrent en sursaut, et ils leur fallut plusieurs secondes, pour réaliser que le bruit qui les avait réveillé venait de Sirius. En sueur, le regard douloureux, des larmes perlant au coin de ses yeux. Il avait l'air perdu au cœur d'un terrible cauchemar.
- ça va Sirius ? Demanda James. inquiet.
- Je.. Oui, c'est rien, rendors toi, rendormez vous, je.. Je vais faire un tour, j'étouffe.
Il se leva.
- Attendez ! S'écria Hermione. J'arrive. J'ai besoin de prendre l'air, moi aussi.
Une fois dans le parc, baigné de soleil, Sirius prit une grande bouffée d'air, puis, il alluma une cigarette. Il tendit le paquet à Hermione qui refusa.
- Belle, intelligente, courageuse, érudite, et non fumeuse, auriez vous au moins quelques défauts, ou seriez vous une insupportable miss Parfaite, miss Granger ?
Hermione soupira. Et revoilà les sarcasmes.
- Je suis sûre qu'en cherchant bien, vous me trouveriez beaucoup de défauts, Monsieur Black, mais ils parraitraient certainement moindres, comparés aux votres.
- Et elle a le sens de la répartie, s'il s'avère que vous avez aussi le sens de l'humour. Je vous épouse.
Elle éclata de rire.
- Vous voyez, vous arrivez encore à rire.
Elle eut un bref sourire, qui n'atteignit pas ses yeux.
Ils restèrent un moment silencieux, côte à côte. Chacun plongé dans ces sombres pensées.
- c'est la nuit, que c'est le plus dur ! Dit soudain Hermione. Il la regarda, surpris.
- la journée, j' arrive à m'occuper l'esprit suffisemment, pour ne pas les entendre... Les voix. Mais la nuit... Je les entends hurler de peur et de souffrance.
Il écrasa son mégot, et passa son bras autour de ses épaules. Il l'attira
contre sa hanche. Elle fut surprise par ce geste de compassion, et ne dit rien..
- Moi, dit il, après un court silence, je revis chaque seconde de sa lente agonie, depuis le moment où je l'ai trouvée, près de l'étang, jusqu'à son dernier souffle, dans mes bras.
Elle leva la tête vers lui, son regard douloureux était perdu dans le vague. Elle soupira.
- On fait la pair, tous les deux. Soupira t'elle.
Il sourit, et la serra un peu plus fort.
- Vous croyez que ça s'arrêtera. Un jour ?
Il poussa un profond soupir.
- pour vous, dit il, ça s'arrêtera sûrement, lorsque vous aurez réussi à tous les sauver. Moi, il soupira de nouveau. Ça s'arrêtera peut être lorsque j' aurais exterminé ces ordures de Lestrange.
Son visage n'exprimait plus que de la haine, à présent.
- Vous au moins, vous pourrez les revoir. Vous les saurez en vie. Moi, rien ne pourra plus me la rendre.
- Je suis désolée.
- Pourquoi ? Ce n'est pas vous qui l'avez tué.
- Mais si j'étais arrivée quelques mois plus tôt, j'aurais peut être pu la sauver
Il lui fit face, et lui souleva le menton, d'un bout du doigt.
- À quoi bon, refaire l'histoire, Hermione, dit il d'une voix douce. Ne vous occupez pas des morts, vous ne pouvez rien pour eux, focalisez vous sur ceux que vous pouvez sauver. Ce sont eux, qui comptent. Les morts, eux, ils ont juste besoin qu'on les venge. Et croyez moi, c'est ce que je compte faire.
Sa voix se durcit, il lâcha son menton, et fixa l'horizon. Son regard, n'était plus que haine.
- Je rêve du jour où je verrais la vie s'éteindre tout doucement, dans les yeux de Bellatrix, tandis que je serrerais son sale petit cou d'ordure dégénéré. Je veux que mon visage soit la dernière chose qu'elle verra, avant de crever.
Hermione déglutit. Sirius n'était pas le genre d'homme dont il fallait se faire un ennemi. Elle n'avait pas oublié leur première rencontre, dans la cabane hurlante, lorsqu'il avait coincé Peter.
- Ce jour là, quand vous la coincerez, dit elle. J'aimerais être là.
Il se tourna vers elle, et sourit.
- Affaire conclue. Dit il. Et en attendant cet heureux jour, on ferait mieux de rentrer, si on tarde trop, James serait fichu d'entrer dans cette chambre tout seul.
- Il ne ferait pas une chose pareille !
- On voit que vous ne le connaissez pas. Soupira Sirius. Je ne connais personne qui aime autant que lui, se jeter la tête la première dans les problèmes.
Hermione sourit.
- À part son fils, peut être.
Sirius sourit.
- un jour, il faudra que vous me parliez de lui. Dit il.
Hermione lui rendit son sourire.
- Avec grand plaisir.
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