Au moment de passer par la cheminée, Hermione se souvint qu'elle avait oublié quelque chose.
- Excusez moi, Monsieur Maugrey, mais...Est ce qu'il y a une bibliothèque, ou au moins quelques livres, au QG, Je...J'ai l'habitude de faire des recherches dans les livres, et...
- Il y a une bibliothèque. Répondit Maugrey, sèchement, et si vous avez besoin de renseignements, Potter vous les donnera sûrement. C'est une bibliothèque à elle toute seule.
Hermione s'arrêta net, les yeux écarquillés. Potter ? Bien sûr ? Ce qu'elle pouvait être bête ! Lily et James Potter, les parents de Harry. Ils avaient déjà rejoint l'Ordre, à cette époque. Mais alors...Remus Lupin et Sirius Black aussi. Et...Peter Pettigrew. Un éclat de haine pure, traversa ses yeux. Elle se crispa, serra les poings, puis elle se contraignit à se maîtriser. Elle ne devait rien laisser paraître.
- Quelque chose ne va pas ? Demanda Maugrey ?
- Non, rien...tout va bien. Répondit elle.
- On va au 26 Burns street.
Elle passa la première.
L'appartement dans lequel. elle émergea, était vide, en dehors du feu de cheminée.
Maugrey s'extrait à son tour de l'âtre.
- Venez. Lui dit il.
Il lui prit le bras, et ils transplanèrent. Ils se retrouvèrent en rase campagne.
Il n'y avait, autour d'eux, que des champs, à perte de vue.
Maugrey sortit sa baguette, l'agita et murmura une incantation, qu'elle ne comprit pas.
- Donnez moi votre baguette.
Elle lui donna avec réticences.
Un vieux manoir apparut alors, devant eux. Maugrey ouvrit le portail, et s'effaça pour la laisser entrer.
Le jardin était laissé à l'abandon, l'herbe était haute, et étouffait les anciens parterres de fleurs envahis par les mauvaises herbes.
On ne voyait plus les pavés, recouverts de mousse. Le lierre avait presque entièrement recouvert la façade, aux murs décrépits.
De la lumière, filtrait par les nombreuses fenêtres.
Hermione tentait de se souvenir du nom des autres membres de l'ordre.
Maugrey ouvrit la porte d'entrée, et la laissa passer.
Le coeur battant à se rompre, elle tenta de réfréner les tremblements qui l'agitaient mélange de peur et d'excitation.
Elle entra dans un vaste hall d'entrée, dont la peinture s'ecaillait sur les murs tachés, et sales.
- Suivez moi dit il en lui rendant sa baguette.
Il la conduisit à son bureau.
Le bureau en bois brut, était recouvert de parchemins, et de chemises cartonnées. Un hibou dormait sur un perchoir, des étagères regorgeaient d'objets hétéroclites..
- Attendez là que je vienne vous chercher. Dit il. Et il sortit.
Elle s'assit dans un vieux fauteuil au cuir usé.
- Réunion exceptionnelle ! Beugla la voix de stentor de Maugrey.
Il y eut alors un véritable charivari. Des portes s'ouvrirent, claquèrent, le vieil escalier en bois, grinça et craqua sous le poids des personnes qui le dévalaient. Des cris, des appels, des protestations, resonnèrent alors dans toute la maison.
Dix minutes plus tard, le calme était enfin revenu.
Hermione n'en pouvait plus d'attendre. La nervosité gagnait en puissance, le doute l'envahissait. Et si elle échouait ? Elle ne savait même pas par où commencer.
- Tu n'as pas le droit d'échouer ! lui répétait une voix, dans sa tête. Ils comptent tous sur toi. Harry, Ron, et tous les autres. Il faut que tu réussisses.
- Facile à dire. Répondait elle. Les réponses ne se trouveront sûrement pas dans un livre cette fois.
Elle soupira, puis, la porte s'ouvrit.
Un jeune homme entra, et fronça les sourcils.
- Maugrey vous demande.
Hermione ne l'avait vu qu'une fois, dans un lit d'hôpital, à Sainte Mangouste.
Il n'avait alors rien à voir, avec ce jeune homme brun, au regard pénétrant, qui l'observait avec curiosité. Franck Londubat, le père de Neville, se tenait devant elle, droit et fier, les yeux brillants d'intelligence. Que n'aurait elle donné, pour que Neville le voit ainsi.
- Voilà ! Lui dit la voix, dans sa tête. C'est pour ça, que tu es là, pour leur donner la chance de se connaître. en dehors de cet hôpital, pour tous ces gens, qui sont morts, en laissant derrière eux des orphelins, pour tous les morts à venir, que tu as laissé derrière toi.
Forte de ces pensées. C'est d'une démarche déterminée, qu'elle suivit le jeune homme.
Il ouvrit une porte et s'effaça pour la laisser entrer.
Tous les regards emprunts de curiosité et de méfiance convergèrent sur elle.
Mal à l'aise, elle s'efforça de paraître sure d'elle, en dépit du léger tremblement qui agitait sa main.
Au milieu de tous ces regards, elle capta les yeux vert émeraude, d'une belle jeune femme, rousse, au dernier rang. Près d'elle, se tenait un jeune homme, qui faillit lui arracher un cri, tant il ressemblait Harry. Même tignasse brune en bataille, même lunettes rondes, et même traits, fins.
James et Lily Potter l'observaient, avec curiosité.
Oh, Harry, si seulement tu étais là, avec moi, si seulement tu pouvais les voir, comme je les vois.
Elle ne devait pas y penser, pas se laisser envahir par la nostalgie. Elle devait être forte, pour qui sait ? Peut être les réunir ? Si elle réussissait, elle pourrait peut être permettre aux Potter de voir grandir leur enfant. Cette pensée, la ragaillardit.
Mais un mouvement, sur la gauche du couple, accrocha son regard, et la fit frémir. Elle rencontra des yeux gris trempés dans l'acier, qui l'observaient d'un air froid et dur, presque menaçant, le regard glacial de Sirius Black. Elle ne lui avait jamais vu un tel regard. Mais il est vrai qu'elle l'avait peu connu.
Le parrain de Harry, n' avait vécu que trois ans, après son évasion d'Azkaban, ou il purgeait une peine à perpétuité, pour le mettre de plusieurs moldus, et d'un sorcier, et pour avoir trahis, ses deux meilleurs amis. La première année, il l'avait passé caché dans la forêt interdite, qui jouxtait le parc de Poudlard, traquant Peter Pettigrew, le traître, qui l'avait fait enfermé à sa place, la seconde année, traqué par le magenmagot, il l'avait passé à fuir, apparaissant pour de courts instants, dans l'âtre d'une cheminée, ou sur les hauteurs de Pré au lard, quand à la troisième, année, elle avait eu la chance de le côtoyer un peu plus, au sein du QG du nouvel Ordre du Phénix, au 12 Square Grimaurd. Son regard était souvent triste, teinté de nostalgie, hanté par douze années d'emprisonnement injustes, et doux, aussi, lorsqu'il se posait sur Harry, mais jamais, encore, elle ne lui avait vu ce regard là, empli de souffrance et de haine. Que lui était il donc arrivé ?
Elle n'eut pas le temps de se poser d'autres questions. La voix de Maugrey, la pria de le rejoindre sur l'estrade, sur laquelle, il se trouvait, dominant toute la salle.
- Bien, dit il, lorsqu'elle fut près de lui. - Miss Granger nous vient tout droit des états Unis. C'est une brillante analyste, sa mission est prioritaire, aussi, je vous demande d'accéder à toutes ses requettes, sans poser de question.
- Et, demanda la voix grave et dure de Sirius, qui venait de se lever, peut on savoir en quoi consiste cette mission ?
- Non. Répliqua Maugrey. C'est confidentiel.
- Bien voyons !
Maugrey leva les yeux au ciel.
- Ça vous pose un problème, Black ? Demanda t'il d'une voix ou perçait l'exaspération.
- Oui ! Répliqua ce dernier. J'aime bien savoir pourquoi je risque ma peau.
- Si vous ne le savez pas, c'est que vous n'avez rien à faire ici. Répliqua sèchement Maugrey. Vous tous, ici, moi, Miss Granger, n'avons qu'un seul et même but. Eliminer " Vous Savez Qui" et empêcher ses partisans, de commettre des atrocités. Mais si obéir aveuglement aux ordre, vous pose un problème, Black. On ne vous retient pas, la porte est grande ouverte. Et c'est valable pour chacun d'entre vous.
Sirius se rassit, mais Hermione avait eu le temps de percevoir l'éclat de colère, qui traversa ses yeux.
- Bien, quelqu'un d'autre à quelque chose à dire ?.... Parfait. Je propose un rapide tour de table, pour vous présenter.
Un à un, les membres de l'ordre, se levèrent et se présentèrent.
Lorsque vint le tour de Franck et Alice Londubat, Hermione ne put s'empêcher de s'attarder sur eux.
Puis, se fut Remus Lupin, qui se présenta. Bien que plus jeune, et moins marqué, par les aléas d'une vie difficile, passée à survivre, dans un monde ou les lycantropes, étaient rejetés, Remus portait déjà les stigmates, de sa condition, et une certaine lassitude dans le regard.
- Bon, alors moi, c'est James Potter, se présenta alors le père de Harry, et cette jeune dame est mon épouse, Lily
Cette dernière soupira.
- J'aurais pu me présenter moi même, tu sais, James.
- Oups. Désolé, Lily jolie..
- Hum, reprit Lily, En tout cas, bienvenue parmi nous.
Sirius se leva lentement, et darda sur elle, ses yeux gris dans lesquels un orage grondait.
- Sirius Black, dit il, il faut que je fasse la révérence, ou un simple salut suffira ?
- Sirius, gronda James
Tandis qu'un tollé de protestations, éclatait de toutes part.
- Quoi ? Il n'y a que moi qui sois surpris par tout ce cirque ? Explosa Sirius. On nous demande de l'accueillir comme l'une des nôtres, et de lui obeir aveuglement, alors qu'on ne sait pas qui elle est, ce qu'elle fait là, ni même ce qu'elle attend de nous ! - Ça suffit black ! Gronda Maugrey.
Hermione réalisa que si elle voulait rester au sein de l'Ordre, elle devait agir maintenant, et se faire respecter.
Elle prit une profonde inspiration.
- laissez, Monsieur Maugrey..Je vais répondre à Monsieur black. dit elle,
Le silence se fit aussitôt, et chacun se suspendit à ses lèvres.
- Rassurez vous, je n'attends rien de vous, Monsieur Black. Je n'oblige personne à m'aider dans ma tâche. Et encore moins quelqu'un d'aussi désagréable que vous. Je vais être bien trop occupéé à des choses plus graves et plus importantes, que votre petite personne, et je n'aurais pas le temps, de gérer vos problèmes d'ego.
Et Vlan ! Prends ça dans les dents Black.
Aussitôt, les rires et les huées, fusèrent.
- Bein mon vieux, s'exclama James, hilare, elle t'a pas loupé.
Contre toute attente, un sourire amusé, naquit sur les lèvres du sorcier.
- Mon ego, vous pose problème, Miss ?
- Granger, mais vous pouvez m'appeler Hermione,
- Granger, donc, reprit sciemment Sirius, en dardant sur elle, son regard glacial. Sachez qu'il n' est rien en comparaison de mon esprit revenchard.
A présent, tout le monde suivait attentivement leur échange verbale.
- Rassurez vous, Monsieur Black, je n'ai nullement l'intention d'en faire l'expérience, je n'ai pas de temps à perdre avec des enfantillages. Mais si toutefois si vous y tenez, je crois qu'il y a une cours d'école, pas très loin d'ici, vous trouverez sûrement des petits camarades pour jouer avec vous à vos jeux stupides. Et maintenant, si vous le voulez bien, j'aimerais poursuivre les présentations. Vous êtes tous très occupés, et le temps est précieux dans cette guerre d'usure, que nous menons.
- Un hoooo! Retentissant éclata alors, tandis que les rires éclataient de plus belle.
- Je vous le concède, dit il, c'est pourquoi je cours vaquer à des occupations plus satisfaisantes et grandement plus utiles que de vous écouter. Autrement dit, Je vais de ce pas, vider une bouteille de whisky, aussi, je vous salue bien bas, et vous tire ma révérence, Miss Granger.
Et joignant le geste à la parole, il s'inclina, dans une révérence parfaite.
- Sirius ! Gronda James !
- Laissez le Potter, intervint Maugrey, au moins nous pourrons terminer cette réunion, dans le calme.
Et les présentations reprirent.
Arrivée, à Peter, Hermione se crispa.
Elle dut faire un énorme effort sur elle même, pour ne pas sortir sa baguette, et lui jeter des Doloris, jusqu'à ce qu'il en meurt, ou finisse à Sainte Mangouste, comme les parents de Neville.
Lorsque l'épreuve des présentations fut enfin terminée, Maugrey se tourna vers Lily.
- Potter, je vous charge de l'installation de Miss Granger. Faites lui découvrir la maison.
- Avec plaisir. Répondit Lily en adressant un grand sourire à cette dernière.
- Miss Granger, l'interpella Franck, je suis ravi de vous compter parmi nous. J'ai beaucoup d'admiration, pour toute personne capable de rabattre le caquet de Black.
James, fronça les sourcils.
- C'est bon, Franck, lache l'affaire.
- Je sais bien que c'est ton ami, James, mais en ce moment, il est invivable.
- Il a des circonstances atténuantes. Renchérit lily.
- Oui, reprit, Franck, j'en suis tout à fait conscient, Lily, mais ça fait presque un mois, maintenant, qu'on marche sur des oeufs, et qu'on fait tous gaffe à ne pas le froisser, et si tu veux que je te dise, il y a en a marre.
- Franck ! Intervint Alice.
- On est tous désolé, pour lui, reprit Franck, sans se préoccuper de sa femme. Mais il va bien falloir qu'il prenne sur lui, parce que franchement, il passe les bornes.
- C'est bon, Franck, on sait que tu n'as pas digérer votre altercation, dit James, qui ne supportait pas que l'on s'en prenne à Sirius. Mais ce ne serait pas arrivé, si tu l'avais pas poussé à bout.
- Bon sang, James, il suffit juste de lui parler, pour qu'il se mette en rogne.
- Ça suffit ! Coupa Alice, Frank, Miss Granger n'a pas besoin d'être mêlée à vos querelles.
- Tu as raison, pardonnez moi, Miss Granger.
- Hermione. Coupa t'elle. Puisqu'on va vivre tous ensemble un moment, je pense que ce serait mieux d'utiliser nos prénoms et de se tutoyer.
- Parfait, Hermione, je te presente mes excuses.
Elle lui sourit.
- Excuses acceptées.
- Bon, dit alors Alice, tu devais pas partir en mission toi ?
Il grimaça.
- La voix de la sagesse. Dit il en riant. A plus tard.
Ils s'éloignèrent.
James donna un coup de poing rageur dans le mur. Lily soupira.
- Franck ne pensait pas à mal, dit elle, on est tous un peu sur les nerfs, depuis....
Elle ne termina pas sa phrase, et hermione devina qu'un drame, devait avoir eu lieu. Et si elle en jugeait par l'échange houleux entre Franck et James, cela avait dû particulièrement affecter Sirius.
- Bon, dit James, les filles, c'est pas que je m'ennuie, mais il faut que je récupère Sirius, avant qu'il ait vidé le bar. On doit relever benjy et Dorcas, et on est déjà très en retard.
Il embrassa rapidement son épouse, et partit à la recherche de Sirius.
Lily lui fit visiter la maison, et l'installa dans la chambre, avec Dorcas Meadows, et Emmeline Vance.
A midi, elle mangea en compagnie de Lily, Alice, Dorcas et Gideon Prewett.
Gideon, avait de sa soeur Molly Weasley, sa tignasse rousse, mais il était grand, un mètre quatre vingt dix et possédait une carrure impressionnante. Dorcas était une grande, brune, très belle, au regard vif, et perçant. Hermione se dit qu'elle était probablement légilimens.
Très vite, Hermione comprit qu'elle s'entendrait bien, avec Lily, avec laquelle elle partageait la passion des livres, et une grande curiosité. Toutes deux, nées Moldues, elles avaient parfois tendance à oublier qu'elles étaient sorcières. Tandis que les autres vaquaient à leurs occupations, Lily lui expliqua le fonctionnement de la maison. Le tableau des ordres de mission, les repas, qui se prennaient n'importe quand, au fur et à mesure des arrivées, des nuits trop courtes, et de l'angoisse, qui les consummait jour après jour.
Hermione, le comprenait d'autant plus, qu'elle avait vécue la même chose.
La journée passa d'autant plus vite, que Lily, lui montra la bibliothèque.
Ce n'était pas la bibliothèque de Poudlard, mais elle regorgeait tout de même ouvrages, passionnants, et Hermione se jeta dessus, à corps perdu.
Lily, l'y laissa, en souriant, et dut venir la chercher pour qu'elle mange.
Après le repas, elle y retourna.
Comme toujours, lorsqu'elle était plongée dans une lecture, Hermione s'était coupée, du reste du monde.
Il était très tard, lorsqu'elle émergea de ses lectures. La maison était silencieuse. Elle monta se coucher, dans la chambre qui lui avait été impartie, et constata que ses compagnes de chambres dormaient profondément.
Elle tenta de s'endormir, mais le sommeil, la fuyait. La journée, dans l'excitation, le bruit, et les lectures, elle avait pu oublier, le bruit des combats, le râle des blessés, les hurlements de douleurs, les explosions, l'odeur du sang, de la mort, le visage des morts. Tu nous sauveras tous, Hermione, toi seule peut le faire. La voix de Harry, résonnait dans sa tête.Je t'aime, Hermione,C'est bête, hein, j'aurais dû te le dire depuis longtemps. La voix de Ron, à présent
Elle étouffa un sanglot, tourna, vira, dans son lit. puis se décida à se lever.
Elle descendit en silence dans la cuisine, pour boire un verre d'eau, et sur le seuil, s'arrêta net. Sirius était assis sur une chaise, les yeux perdus dans le vague, il fixait le feu de cheminée. Elle fit demi tour.
- Je vous fais peur ? Dit alors la voix moqueuse du jeune sorcier.
- Pardon ? Répond elle.
Il se tourna alors vers elle.
- Vous alliez entrer, vous m'avez vu et vous êtes repartie, j'en conclue que je vous ai fait peur.
- Désolée de vous décevoir..répondit elle d'un ton plus sec, qu'elle ne l'aurait voulu, mais il avait décidément, le chic, pour.la mettre en colère. Mais, ce n'est pas un gamin pétri d'orgueil, qui va me faire peur.
Il se leva alors, d'un mouvement souple et félin, et approcha. Il ressemblait à un grand fauve, sur le point de bondir sur sa proie l'instinct d'hermione, lui conseillait de fuir. Mais sa fierté l'en empêchait. Elle lui fit face.
Il posa sa main au longs doigts fins. Sur le chambranle, à hauteur de son visage, et la toisait, du haut de son mètre quatre vingt.
- Cela fait deux fois, aujourd'hui, que vous m'insultez, il n'y aura pas de troisième fois.
Elle s'aprêta à répondre vertement, mais elle réalisa le ridicule de la situation. Elle était avec Sirius, le parrain de Harry, cette querelle n'avait pas de sens, d'autant plus qu'ils allaient devoir se côtoyer, alors autant enterrer la hache de guerre.
- Je suis désolée, nous sommes partis sur un mauvais pied, tous les deux. Alors on pourrait recommencer à zéro, je m'appelle Hermione Granger. Dit elle en lui tendant la main.
- Bien voyons ! Répliqua t'il, on oublies tout et on recommence, et bien, non, desolé, mais, j'en ai pas envie.
- Qu'est ce que je vous ai fait, à la fin ? Explosa t'elle
Il la toisa, d'un regard méprisant.
- vous dit il, d'un ton ou perçait une colère noire. Vous êtes derrière vos bureaux, bien à l'abri, et vous nous envoyez à la mort sans aucun remord. Vous établissez vos plans de batailles. Des missions débiles et inutiles dont vous etes les seuls à en connaître les raisons, mais qu'est ce que vous connaissez réellement, de ce qui se passe, là, dehors ? Des amis blessés, torturés, ou morts ? Des gens, massacrés chez eux, des mères, qui ont perdu leurs enfants, des frères, des soeurs, des pères, des enfants ? De la peur, qui rode autour de vous, en permanance ? Venez un peu sur le terrain, avec nous, et après, nous pourrons parler de vos missions confidentielles.
Une colère noire, empourpra les joues de Hermione. Comment osait il la juger, sans la connaître ?
- Mais qu'est ce que vous croyez ? Grondait t'elle, en appuyant un doigt sur la poitrine de Sirius.
- Comment osez vous ? Gronda t'elle.
vous ne me connaissez même pas ! Que savez vous, de ce que j'ai vécu, jusque là ? Des amis que j'ai perdu, de la violence des combats, de la mort, qui rode autour de nous, jour et nuit. De la peur, et de la douleur, des cris de vos proches...
Elle se tut, haletante, les cheveux défaits, dont quelques mèches châtain, lui tombaient sur le visage. Les joues rouges de colère.
- Tiens tiens, répliqua t'il, d'un ton goguenard, voilà qui est curieux. J'ignorais que la guerre s' étendait jusqu'aux états unis.
Elle le fixa, hébété. Puis elle comprit. Elle venait de faire une énorme gaffe.
- Il est tard, répondit-elle, d'une voix glaciale je vais aller me coucher. Bonne nuit monsieur black.
- C'est ça, répliqua t'il, fuyez, mais je sais que vous cachez quelque chose, et je trouverais ce que c'est. Croyez moi, je trouverais.
Hermione regagna sa chambre en se maudissant de sa bévue. Comment avait elle pu être aussi bête ! A l'avenir, il lui faudrait se montrer plus prudente.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top