J'ai souvent pensé à mourir.
C'est pas vraiment triste tu vois. C'est plus comme un vieil ami qui prendrait de tes nouvelles de temps en temps. Ou un amoureux.
Un de ceux que tu n'oublies jamais vraiment et qui font battre ton cœur plus vite lorsqu'ils te parlent. Et tu ne pourras t'empêcher de te laisser tenter à partir avec eux. En étant de plus en plus tentée chaque fois qu'ils reviennent.

Oh personne ne le sait, bien sûr.
Tu affiches un joli sourire et tu prétends que tout vas bien, jusqu'à ce que ce néfaste amant reparte à nouveau dans tes souvenirs.

Le problème, c'est que tu sais toujours qu'il va revenir.
Il te guette à chaque tournant comme un loup sur un agneau et tu te caches dans le noir, dans la musique pour ne pas l'entendre, ne pas le voir. Tu te noies dans tes propres larmes pour ne pas le sentir, et tu souries, tu souries toujours pour le maintenir à l'écart. Il n'apparaît plus que dans tes rêves, cette mort divine, amant affreux, auquel tu penses quand tu fermes les yeux, quand la musique est finie, que plus personne ne danse, qu'il ne reste plus que du vide sur la piste de danse, vide d'un autre amour qui éloignerait cet amant. Tu te mens à toi-même en pensant que c'est normal et tu te mets à dormir de plus en plus, car c'est le seul moment où tu oublies que tu ne ressens rien. Où tu échappes à ce vautour qui te suit tout le jour.
Et plus tu dors, plus tu sombres, tu penses à ne plus te réveiller.

Et c'est ainsi que cette pensée ne te quitte jamais vraiment.
Car si la mort c'est la finale, le sommeil c'est l'entraînement.

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Coucou!!
J'ai écrit ce texte en écoutant en boucle la musique d'Orelsan "Elle viendra quand même", donc les connaisseurs pourront y reconnaître certains détails.