6ème CHAPITRE. FUITE EPERDUE


Les pleurs d'un bébé resonnaient dans le silence de la nuit.
- Leo ? Appela Meredith dans un demi sommeil.
Elle se redressa à demi. L'obscurité était totale. Elle saisit sa baguette. Et en fit jaillir  de la lumière, mais celle ci peinait à transpercer la noirceur épaisse de la nuit. Comme si un épais brouillard sombre l'enveloppait.
Mais le bébé pleurait toujours. Elle se leva et partit à sa recherche.
- Leo ? Maman arrive mon chéri. Continue de pleurer mon ange. Je vais te trouver.

Elle parcourut les innombrables pièces en courant, en vain, et soudain elle arrêta. Un rire démoniaque la fit fremir. Dans une lueur tremblotante, elle lui apparut. Ses épaix cheveux bruns, bouclés, et ce  visage fin, à l'ovale parfait, qui hantait les nuits de Meredith. Elle  observait sa proie, avec un sourire mauvais. Elle tendit alors ce qu'elle tenait dans les bras, pour le placer dans la lumière, le petit corps pottelé de Leo. Comme s'il sentait le danger, l'enfant s'agitait entre ses mains.
- Non ! Bella, non, je t'en supplie. Pitié, ne lui fait pas de mal, je ferais ce que tu voudras, c'est un Black, c'est ton cousin... Je t'en supplie.
Elle était tombée à genoux,  et rampait, à présent.
- Dis adieu à maman, petit Black. Dit alors Bellatrix..
Et d'un coup sec elle brisa la nuque du bébé, en éclatant de rire.
Il y eut un horrible craquement, qui résonna sinistrement dans le silence de la nuit.
Meredith hurla.

- Mery, Mery, regarde moi, ouvre les, yeux. Mery...
Elle ouvrit les yeux, et fut éblouie par la lumière vive, elle cligna des paupières, et son regard trouva des  yeux gris inquiets.
- Sirius ?
- Oui, tu as fait un cauchemar.

- Tout va bien ? Demanda la voix de James, depuis le seuil de sa  chambre.
Sirius  ne tourna pas la tête. Sa main était posée sur l'épaule de Meredith, et il la couvait du regard.

- C'est rien. Mery a fait un cauchemar.  Tu peux aller te recoucher.
- Ça va Mery ? Demanda Lily, derrière James.
- Oui, répondit La voix rauque et nouée de Meredith.
- Maman...
- Oh, Harry ! Soupira Lily. Je vais le recoucher, j'arrive. Dit elle à James.
Le petit garçon se tenait devant la porte de sa chambre, les cheveux en bataille, l'air endormi.

Sirius, fixa Meredith.
- Ça va ?
Elle hocha la tête.
- Oui. Je.. C'était juste un cauchemar.
Et au même moment, une alarme retentit..
Sirius se redressa et saisit sa baguette.
- Qu'est ce que c'est ? Demanda Lily, affolée, qu'est ce qu'il se passe, encore ?
- On a de la visite. Murmura Sirius.
- Quoi ? Mais qui ? Demanda Lily.
- On va vite le savoir. Répondit Sirius.
- Ça pourrait être un animal. Suggéra James.

Mais des lueurs de différentes couleurs, jaillirent alors. Elles  se heurtèrent au bouclier que Sirius avait déployé.
- Bon, bein on a la réponse. Soupira James.
- Ils nous ont retrouvé. S'exclama Sirius. Mais comment ?
- On verra ça plus tard. Le bouclier ne tiendra pas longtemps, faut pas rester là. Dit James. Lily, Meredith, rassemblez les affaires.

Lily entraîna Harry sans sa chambre.
- Viens, mon chéri, on va s'habiller.
- Mais j'ai sommeil.
- Je sais, mon cœur.  Mais là, c'est une urgence.

Meredith se leva et prit les vêtements d'Aria. Réveillée en sursaut, la fillette pleurait.
Meredith la posa sur le matelas à langer, et la changea avant de l'habiller.
James et Sirius rassemblèrent leurs affaires, Les lits  pliants, les sacs de couchage, les affaires des enfants. Lorsque tout fut rangé dans les sacs, et les enfants chaudements habillés,
James, se tourna vers sa femme.
- Emmène Harry. On vous rejoindra après.
- Oui mais où ? Ou je vais ? Demanda Lily..
- À Green Valley. Lui dit Sirius. Il y a une tente dans le sac.
- D'accord. Soyez prudents.
Lily serra Harry contre elle.
- N'ais pas, peur mon chéri. Ça va aller. Sois courageux mon ange.
Elle embrassa James, et ce dernier embrassa son fils.
- Je vous rejoins vite.  murmura t'il à Lily.
- Sois prudent..
Il lui sourit.
- Je le suis toujours.

- Accroche toi Harry. Dit elle. Elle tourbillonna sur elle même, et disparut.
- À toi Mery. Dit Sirius.
Cette dernière avait déjà glissé Aria dans le porte bébé ventral.
Sirius s'approcha et fit mine de l'aider.
- Ecoute, nous on va à dans la foret de Webminster. Lui murmura t'il afin que James ne l'entende pas
- Mais. Tu as, dit..
- Je ne sais pas comment ils font pour nous retrouver, et tant que je ne le saurais pas, on met James et  Lily en danger.
- Donc, on se sépare.
- Oui. Retour au plan À. Juste toi et moi.
- OK, fais gaffe à tes, fesses, beau brun..
Il sourit.
- Fais gaffe aux tiennes belle brune.

Elle couvrit Aria de son manteau, et commença à tourbillonner.
- À nous dit alors James.
- Ensemble.

Sirius le regarda transplaner, et en fit autant, au moment où le bouclier cédait. Six sorciers en capuchonnés, se ruèrent dans la maison.

James se retrouva au milieu d'un bois.
Près de lui, Lily avait monté la tente de quelques coups de baguette.
- Ou est Meredith ? Demanda James.
- Elle n'est pas avec toi ?
- Non, et Sirius non plus.
- Tu crois qu'il leur est arrivé quelque chose ? Demanda Lily d'une voix blanche.
- Non, ils  nous ont faussé compagnie.
- Mais... Pourquoi ?
James soupira.
- Pour les même raisons que d'habitude, ils nous protègent.

Sirius arriva près de Meredith.
-  Ça va ? lui demanda t'il.
- Oui. Mais on a plus de tente.
- C' est pas grave, on ne reste pas là.
- Ou on va ?
Il se crispa.
- La maison du lac.
Elle blémit.
- Non. Non, Sirius. C'est là bas...
Il lui saisit les épaules, avec douceur.
- Je sais, Mery. Mais ce n'est pas dans la maison que c'est arrivé.
- Mais, c'est juste à côté.
- Je sais. Mais il est quatre heures du matin, je suis crevé, on cavale depuis ce matin et j'en ai marre de tout ce bordel. Tout ce que je veux c'est me poser quelques heures.
- D'accord. Très bien. Allons dans la maison de l'horreur.

La petite pluie fine était devenue des trombes d'eau glacée. Sirius et Méredith etaient protégés, par un sortilège. Bien au chaud contre la poitrine de Meredith, Aria dormait profondément..
Sirius tendit la main à la jeune femme, mais elle la dédaigna et elle transplana.
Sirius soupira, et fit de même.

Meredith jeta un coup d'oeil peu amène à la maison. Elle haïssait cet endroit. C'était là, à moins de cinquante mètres de cette masure, que Leo avait rendu son dernier souffle. Elle ferma les yeux. Repoussant les souvenirs de ces trois horribles jours. Elle ouvrit son manteau, et sourit à Aria, profondément endormie.

- Elle va bien ? Demanda Sirius.
- Oui.
Et sur cette réponse laconique, elle entra dans la maison.
Sirius la suivit en soupirant.
Meredith grimaça devant l'état déplorable de la maison, mais  elle était épuisée, elle n'aspirait plus qu'à une chose dormir.
Elle sortit le lit parapluie, et le lit pliant. Elle coucha Aria dans sa gigoteuse, et s'enfonça dans son  duvet.

Sirius alluma la cheminée, déplia, son propre lit, et se coucha à son tour, tout habillé, au cas ils subiraient une nouvelle attaque..

Meredith était allongée dans l'herbe, c'était une belle journée d'été, ensoleillée. Elle se trouvait à l' ombre d'un grand hêtre. Elle tenait à bout de bras, un beau petit garçon brun aux yeux gris, qui riait aux éclats.
- Tu as vu ? Dit elle en tournant la tête vers l'homme assis près d'elle, il a mis une dent
L'homme était grand, mince et athlétique, des cheveux bruns lui tombaient sur les épaules. Ses yeux gris étaient rieurs..
Il regardait le bébé, en souriant.
- Ce n'est pas la seule chose que je vois, dit il en jetant un regard entendu au décolleté de la jeune femme
- Tu ne penses qu'à ça, c'est pas vrai. Leo, ton père est un obsédé.
Il rit.
- Oui, je l'avoue, je suis obsédé par vous madame Black..
- Et moi par vous. Monsieur Black..
Elle déposa Leo entre eux, et ils s' embrassèrent.
- C'est vrai, je suis fou de toi Mery. Et de ce p'tit bonhomme, dit Sirius  en ébouriffant les cheveux de son fils.
C'était une journée parfaite, de celle qui ne devrait jamais se terminer.
Et Leo se mit à pleurer.

- Leo ! Metedith se redressa
- Mery... Appela Sirius. Alerté.
- Leo, marmonna t'elle, assise dans son lit, encore à moitié endormi. Il pleure...
Sirius soupira., et s'accroupit devant elle.
- Mery..
Il lui prit les mains, mais, elle se débattait.
- Mery, insista t'il. Leo est mort.
- Non !
Il ferma les yeux... Toutes ces années à tenter d'enfouir au plus profond de lui, le souvenir de son fils, et voilà qu'elle le faisait ressurgir sans cesse.
La colère l'envahit, contre elle, contre Reg, contre cet enfant qui faisait renaître toute cette douleur, contre ceux qui avaient provoqué cette situation.
Il la secoua
- Ça suffit ! Arrête ! Tu vois pas le mal que ça nous  fait ? Il est mort ! C'est fini ! Mery. Leo est mort.
Elle le giffla. Et regretta aussitôt son geste.
- Pardon. Je.. Excuse moi.
-  j'en ai marre ! Ça peut pas continuer comme ça. Tout ce qu'on y gagne, c'est de se faire encore plus de mal.
- Mais, qu'est ce que tu attends de moi, au juste ? Tu crois qu'il suffit de le dire pour que je l'oublie ? C'ÉTAIT MON FILS. MON BEBE.  TU VOUDRAIS QUE JE FASSE COMME S'IL N'AVAIT JAMAIS EXISTE ?
- C'ÉTAIT MON FILS À MOI AUSSI, MERY. TU SEMBLE L'OUBLIER UN PEU TROP  SOUVENT. MAIS, QU'EST CE QUE TU CROIS ? QU'EST CE QUE TU IMAGINES QUE JE RESSENS, LA, MAINTENANT ?
- JE N'EN SAIS RIEN SIRIUS. JE  NE SAIS, PAS CE  QUE TU RESSENS, PARCE QUE TU NE LE ME DIS PAS. TU T'ENFERMES DANS L'INDIFFÉRENCE..
- TU  PREFERERAIS QUE JE PLEURNICHE À LONGUEUR DE JOURNÉE ! ET QU'EST CE QUE ÇA CHANGERAIT, HEIN ? ÇA NE LE RAMÈNERAIT PAS.
- Ça prouverait au moins que tu es humain.

Il ne répondit pas, et quitta la maison sans un mot. Il tremblait de rage. La douleur ranimait en lui des envies de meurtres.

Avisant la hache sur le billeau, il saisit une bûche, et se mit à couper du bois.

Meredith s'en voulait. Toutes ses années, elle avait endormi sa douleur, en travaillant comme un forçat, en s'éloignant de tout ceux susceptibles de lui  rappeler ces atrocités. Et voilà qu'une seule petite journée avait suffit à tout ramener à la surface. Les cauchemars, la douleur. Et dans les yeux de Sirius, elle voyait le reflet de sa propre souffrance. Lui aussi, avait beaucoup perdu. Et si elle lui en voulait de l'avoir trompé, elle devait bien admettre, qu'au fond d'elle, elle avait été soulagée qu'il l'ai fait, lui donnant ainsi l'occasion de rompre cette vie de couple, qui en l'absence de leur enfant, n'avait plus aucun   sens. Sa présence, bien que toujours chaleureuse, et bienveillante, était un couteau qui tournait et retournait, dans la plaie à vif de la jeune femme. Comment oublier, supporter la souffrance, lorsque la  personne avec laquelle vous vivez, vous la rappelle constemment ? Comment peut on encore  aimer, lorsque son cœur est détruit ?

Meredith soupira. Le bruit de la hache lui parvint jusque là. Elle se leva,, et s'occupa  du bébé. Elle avait besoin de se concentrer sur une tâche. N'importe laquelle, du moment qu'elle l'occupait suffisemment pour chasser les images d'une vie idyllique, perdue à jamais. Et Aria s'acquittait de cette tâche ingrate, avec délectation.

Elle venait de la reposer dans le lit, lorsque Sirius entra.
- Tu veux un thé ? Lui demanda t'elle.
- Non. Je veux que tu remballes tes affaires, on bouge.
- Et ou va t'on, cette fois ? Demanda t'elle, d'un ton Las.
- Au ministère.
- Quoi ? T'es pas sérieux ?
- On y sera en sécurité, et on pourra alors réfléchir tranquillement à tout ça.
- Tu te demandes comment ils nous ont trouvé ?
- Deux fois. À l'hôtel, à la cabane. Ça ne peut pas, être une coïncidence.
- À quoi tu penses ?
- J'en sais rien. Mais, on ne pourra rien faire pour disparaître,  tant qu'on ne saura pas, comment ils nous ont  retrouvé. Et pour pouvoir trouver, il faut un abris sûr.

Ils firent leurs bagages. Et ils transplanèrent. Leurs poursuivants, quels qu'ils soient, n'oseraient pas les attaquer au ministère, en plein jour.

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