3ème CHAPITRE ILS NOUS ONT TROUVÉS

Sirius revint à l'hôtel.
Meredith arpentait la chambre, en proie à une angoisse terrible. Elle se tordait les mains, avec nervosité.
Aria, assise dans son lit, pleurait à chaude larmes.
Sirius fronça les sourcils.
- Et bien qu'est ce qu'il se passe ici ?
- Ou étais, tu ? Ça fait une heure qu'elle pleure. Je... J'y arrive pas. Elle... Elle me déteste,
- Mais non, elle sent que tu as peur.

Il se pencha et prit l'enfant dans ses bras.
- Et bien, jolie Aria, que t'arrive t'il, Hum ? On a un gros chagrin ?
Il la souleva, et grimaça.
- Non, on a juste un petit problème de couche sale. Je m'en occupe.

Il disparut dans la salle de bain, et Méredith s'assit, sur le lit.
Lorsqu'il revint, elle n'avait pas bougé.
Il reposa Aria sur le lit, et lui donna des jouets. Puis, il se tourna vers Meredith.
- Ça va ?
Incapable de parler elle hôcha la tête..
- Mery, je veux quitter Londres demain. J'irais louer une voiture, on se fera passer pour des moldus. À partir de demain, nous sommes des moldus.
Elle hocha la tête.
- On prendra des apparences différentes, chaque fois qu'on changera d'hôtel, jusqu'à ce que la maison soit habitable.
- D'accord. Euhhh, il nous faut un compte en banque moldue, et des papiers moldus. Carte d'identité, permis de conduire.
- Oui, je sais. James va m'arranger ça. 
- Tu l'as vu ?
- Oui. Il t'embrasse.
- C'est gentil.

Un silence pesant s'installa, troublé par les habillements du bébé.
- Pourquoi as tu accepté de m'accompagner ? Lui demanda t'il.
Elle soupira.
- Pour elle. Je ne voulais pas qu'il lui arrive la même chose qu'à...
- Je vois. Et le fait que je fasse parti du lot ?
- On ne peut pas dire que j'en étais très satisfaite, mais j'ai décidé de faire avec. Après tout, nous sommes adultes. Nous pouvons très bien faire cause commune et vivre côte à côte sans forcément nous déchirer. Nous deux, c'est du passé, mais ce n'est pas une raison pour ne pas cohabiter pacifiquement, au moins pour elle.
Il soupira.
- Si tu le dis.

Puis, il sortit d'un sac, apporté par Meredith, un petit pot de compote pour bébé, et prépara un biberon.
Elle le regardait faire, surpris par sa dextérité.
Il mit un bavoir autour du cou de l'enfant, l'installa dans sa chaise haute, et lui fit manger sa compote.

Tandis que Meredith les regardait faire, un flot de souvenirs affluèrent à sa mémoire.
Il avait les cheveux noirs de son père, et ses yeux gris. Il avait six mois, et s'appelait Leo, Leo Fleamont Black.
C'était un bébé rieur, il avait une adorable frimousse, et déjà un solide caractère. Elle sourit en se remémorant ses colères, son petit visage rouge crispé par la colère, ses petits poings serrés.

Une larme roula sur sa joue. Pourquoi cela lui faisait il encore si mal, après tout ce temps ? Pourquoi n'arrivait elle pas à penser à lui, sans s'effondrer aussitot ? Elle avait cru pouvoir échapper au souvenir de son enfant défunt. Elle s'était jetée à corps perdu dans le travail. La guerre lui avait tout pris. Son bébé, son fiancé, et elle avait cru trouver un semblant d'équilibre, au sein du département des mystères. Comme si on pouvait échapper à un passé aussi lourd. Elle s'était leurrée, une fois de plus. Comme lorsqu'elle avait cru qu'il lui suffisait d'aimer son fils, pour le protéger de tout, comme lorsqu'elle avait cru Sirius, lorsqu'il lui avait juré qu'il lui serait toujours  fidèle.

Elle essuya ses larmes, d'un revers de main, et se leva. Elle avait besoin de prendre l'air, de sortir de cette chambre. Elle avait du mal à respirer.
- Je sors.
- Non, attends, Mery...
- Tu comprends pas, j'étouffe. J'ai besoin d'air.
- OK, je comprends plus que tu ne crois, mais utilise du polynectar. C'est plus prudent.
- Tu crois qu'ils savent déjà ?
- Je ne sais pas, mais il ne faut prendre aucun risque.

Elle hocha la tête. Et mélangea les cheveux que Sirius avait ramené, dans la Potion, qu'elle but d'un trait.
Elle rapetissa, et s'élargit. Ses cheveux blanchirent.
- Une vieille dame ? S'exclama à t'elle C'est tout ce que tu as trouvé ?
Il éclata de rire.
- C'est fou ce que tu es sexy en mamie.
- Un de ces jours, Sirius Black... Je te jure que tu me  le paieras.
- Mais en attendant ce jour, je te suggère d'enfiler les vêtements qui sont dans le sac.

Elle lui adressa un regard noir, et disparut dans la salle de bain avec le sac.
- Tu peux t'habiller ici, si tu veux. Ça ne me gêne pas.
- C'est ça, parce que tu crois que j'ai envie que tu me vois nue avec un corps de vieille femme ? Tu rêves.
- C'est vrai que je préfère te voire nue avec ton corps de déesse.
Pour toute réponse, elle lui décocha un fuck.
Il éclata de rire, et reçut aussitôt un oreiller sur la tête, ce qui le fit rire de plus belle.

- C'est indigne de toi, reine des glaces. Répliqua t'il. La grossièreté te sied mal.
Elle ne répondit pas. Lorsqu'elle réapparut, l'hilarité le reprit.
- Tu es méconnaissable. Personne ne pourra se douter un instant de ton identité.

Meredith grimaça. Dans sa robe à carreaux bleux, ses bas et ses chaussures à semelles orthopédiques, elle ressemblait à n'importe quelle femme âgée.
- Tu me revaudras ça, Black.
- Quand tu veux mamie Lestrange. Tu veux une canne ?

Elle donna un coup de baguette magique, et les deux oreillers et le traversin lui tombèrent dessus violemment. Le temps qu'il s'en dépètre, elle avait disparu.
Il sourit.
- Content de voir que tu sais encore t'amuser. Murmura t'il.

Il s'assit par terre, près de l'enfant, et commença à jouer avec elle.
- Tu sais, Harry aussi était obligé de se cacher, avec ses parents. C'est vrai, tu ne connais pas Harry. C'est le fils de James et Lily, mes meilleurs amis. Ou plutôt, mes seuls amis, avec Remus.
Il avait ton âge, à un an près. Voldemort voulait le tuer, lui aussi. Tu te rends compte ? Le plus grand sorcier de tous les temps, avait peur d'un bébé de un an. Pathétique, tu ne trouves pas ? Quoiqu'il en soit, on l'a eu avant qu'il lui fasse du mal. Et ce sera pareil pour toi. Personne ne te  fera de mal. Mery... À l'air fragile, mais, s'il s'agit de te protéger, elle aura le courage d'une lionne. Même si c'est un aigle. Si tu l'avais connu, avant...elle était drôle, vive et enjouée, téméraire aussi. Elle n'avait peur de rien. On a passé des mois à chasser ces fichus Horcruxes. James, Remus, Régulus, Meredith et moi. Les meilleurs moments de toute notre courte vie de couple. On les as tous trouvés et détruits..
Ça aurait du s'arrêter là. Et puis, ils ont attaqués le QG. Ils ont enlevé Mery et Leo. Ils l'ont torturée pendant trois jours. Et...

Ils se tut, pendant que les terribles souvenirs revenaient le hanter.
Le corps brisé, mutilé de Meredith, dans ce pré et dans les décombres du manoir Lestrange, le petit corps sans vie de leur  bébé. Les larmes roulèrent sur les joues de Sirius. Il les essuya d'un revers de main, et offrit à la fillette un sourire crispé. Il ne voulait plus se souvenir de ces images terribles, qu' enfouit au fond de sa mémoire, et qu'il noyait à coup de whisky, et de filles faciles.

- Mais toi, répéta t'il à l'enfant, comme pour s'en convaincre lui même, il ne t'arrivera rien. Je te le promets. Tu es notre seconde chance. Notre rédemption.

Meredith arriva et reprit presque aussitôt son apparence habituelle.
Elle se changea et rejoignit Sirius qui tenait les menottes d'Aria, et la faisait marcher.
- Tu as vu ? Elle va bientôt le faire toute seule.
Meredith sourit.
- Oui, et tu passeras ton temps à lui courir après.
- Ça risque d'être drôle. En attendant, il est temps, de prendre ton bain, jolie princesse.
- Je m'en occupe. Dit Meredith.
Comme il lui adressait un regard surpris, elle haussa les épaules.

- Il faut que je prenne sur moi. Tu l'as dis toi même. Je ne te serais d'aucune utilité, si je passe mon temps à pleurnicher.
Elle prit le siège de bain, dans son sac, et se rendit dans la salle de bain, l'air déterminé.
Il sourit, souleva l'enfant, et la lança en l'air, il l'a rattrapa et elle rit aux  éclats.

Ils étaient si occupés qu'ils ne virent pas la porte s'ouvrir lentement.
Une main armée d'une baguette, se glissa dans l'entrebailement.
Mais il n'eut pas le temps de s'en servir.
Meredith sortait de la, salle de bain, lorsqu'elle vit la porte s'ouvrir et la baguette surgir. Elle bondit en silence, comme un fauve sur sa proie, et se  jeta de toutes ses forces sur la porte, la refermant brutalement sur le poignet de leur agresseur. Il y eut un craquement sec, lorsque l'os, se brisa. un cri de douleur, et la baguette tomba par terre.

Sirius reposa l'enfant, derrière lui, saisit sa baguette. Et se rua sur celle qui était tombée.
Puis, il se jeta à son tour sur la porte, provoquant un hurlement de douleur.
- Prends la p'tite et sauve toi. Murmura t'il à Meredith. Je m'occupe d'eux.
Elle hésita une fraction de seconde, puis, saisissant l'enfant, elle transplana, au moment où la porte s'ouvrait si violemment qu'elle sortit de ses gonds.

Sirius fut projeté contre la table de chevet. Il se laissa tomber par terre, et lorsque le sorcier entra, Sirius tira un sortilège qui l'assomma. Puis il se releva d'un soupe coup de rein, et tira sur le second. Celui ci tira un malefice qui frola le jeune homme, lui brûlant l'épaule, avant de s'effondrer, foudroyé par un Maléfice de stupefixion. Sachant Meredith et la petite hors de danger, il transplana, au moment où deux autres entraient dans la chambre.

Meredith atterrit en douceur près du ministère, et y entra. La petite bien serrée contre elle. Elle la décolla  un peu de sa poitrine, pour l'observer.
- Ça va mon ange ? Désolée pour le déplacement, mais c'était un cas d'urgence. J'espère que Sirius s'en est sorti.

- Meredith ? Qu'est ce que tu fais là ?
- James ! Merlin soit loué. On a été attaqué à l'hôtel. Sirius est encore là bas.
- Merde ! Quel hôtel ?
Elle lui donna l'adresse.
- Attends, n'y va pas... Tout seul.
Mais il était déjà parti.

Lorsque James arriva à l'hôtel, la chambre était vide, en dehors des affaires éparses de Sirius et Meredith. La porte était dégondée , et gisait sur le sol.
Il la remit en place d'un coup de baguette, et rangea la pièce. Il était inutile d'attirer l'attention. Il regroupa  les affaires, les chargea dans les sacs à dos magiques, et transplana.

Au ministère, il fut soulagé d'y retrouver Sirius.
- Alors ? Demanda ce dernier.
- Il n'y a plus rien. Ils ont fait vite. J'ai récupéré vos affaires.
- Merci. Répondit Meredith
- Vous allez bien ?
- Oui, un peu secoué, c'est tout. Répondit Sirius.
- Comment vous ont ils trouvé ?
- Ça, j'aimerais bien le savoir. Répondit Sirius. On a été hyper prudent.
- Bon, en attendant il vous faut un endroit où dormir cette nuit. Venez à la maison.

Sirius et Méredith s'échangèrent un regard entendu.
- C'est pas prudent, James. Si ça se trouve, ils sont déjà près de chez toi, à épier. S'ils nous connaissent, ils doivent se douter que nous allons nous réfugier chez toi.

Un sourire malicieux éclaira le visage de James.
- Toi, dit Sirius, quand tu as ce regard là, c'est que tu as une idée en tête.
James sourit de plus belle.
-  Donnons leur ce qu'ils veulent.
- T'es dingue ? S'exclama Sirius
- Non, écoute moi, on leur tend un piège. Je prends quelques gars en qui j'ai toute confiance, on utilise du polynectar et on prend votre apparence. Pendant ce temps, vous trois, vous disparaissez.
- Qu'est ce que tu fais de Lily et Harry ? Demanda Sirius
- Je les envoies à la campagne, sous bonne garde.
- Je ne sais pas James. C'est risqué quand même. S'il t'arrivait quelque chose..
- Hé, je suis un grand garçon, je sais ce que je fais.
- Ça ne me plaît pas. Dit Sirius.
- Moi non plus. Dit Meredith.
- Vous n'avez pas le choix...
Il frappa l'épaule de Sirius qui grimaça sous la douleur.
- Allez dit il. C'est un super plan.. Tu es, blessé ?
- Une égratignure.

Au même moment le patronus d'une biche apparut.
- James, on est attaqué. Dit la biche, avec la voix de Lily.
- Merde. Gronda James.
Et il transplana aussitôt.
Sirius adressa un regard angoissé à Meredith.
- Vas y. Dit elle. Qu'est ce que tu attends ?
- Je reviens vite.
Il transplana aussitôt.

James arriva dans une petite rue, derrière sa maison. Des lueurs multicolores, la traversaient de part en part. Lily se défendait avec hargne.
Il s'approcha en silence. Au même moment, Sirius apparut près de lui.
- Qu'est ce que tu fais là ?
- le serment des maraudeurs, tu te souviens ?
- Et Méredith et la p'tite ?
- En sécurité au ministère. Lily va pas, tenir longtemps. Il faut y aller.

Ils se séparèrent, James envoya un maléfice d'assommoir au sorcier  caché près de l'entrée.
Il s'écroula sans bruit. Le second le visa. Il se réfugia derrière un bouclier, et tira à son tour. Après un court échange de malefices, l'agresseur poussa un cri de douleur James le stupefixa et entra à l'intérieur.

- LILY ! Hurla James.
- ICI ! DANS LA CUISINE

Sirius contourna la maison. Il la connaissait par cœur. Il ouvrit la porte d'entrée, d'un coup de baguette, aussitôt, deux lueurs multicores jaillirent, lui frôlant la poitrine. Il riposta, mais se heurta à un bouclier.
Un déluge de Maléfices s'abbatit  alors. Il poussa un cri, il y eut un bruit de chute.
- Je l'ai eu ! S'écria L'un des deux sorciers.
- Tu rigoles ? C'est moi qui l'ai eu.
- Non, c'est moi.

Ils s'approchèrent et aperçurent le corps du jeune sorcier sur le sol détrempé, de la terrasse.
- C'est Black  ! Hurla l'un d'eux. Je l'ai eu ! S'esclaffa  t'il. Il fait moins le malin, le grand Auror.
Et ce fut ses derniers mots. La lueur verte le frappa en pleine poitrine.
Le second leva sa baguette, mais une lueur orange le frappa à son tour. Il fit un bond en arrière, heurta le mur, et s'effondra.

Sirius se releva d'un bond souple, prit leurs baguettes, et entra.
Il croisa James dans le couloir.
- Putain ! Tu m'as fait peur.
- Ça va vous deux ? Demanda t'il en voyant arriver Lily.
- Oui, et toi ?
- je suis OK, et Harry ?

Une tête brune apparut alors dans l'embrasure de la porte du couloir.
Harry avança lentement, mais  il était livide.
Derrière lui, une femme encagoulée, avait posé une main sur son épaule, et de l'autre, appliquait sa baguette sur la tempe de Harry.

- Harry ! S'écria Lily en faisant un pas en avant.
James la retint.
- Ah, je vous conseille pas d'avancer.
- Qu'est ce que vous voulez ? Demanda Sirius, d'une voix ou perçait la colère.
- Le bébé. C'est tout ce que je veux. Donnez le moi, et je disparais.
- Pourquoi ? Qu'est ce que vous lui voulez ?
- Ça ne vous regarde pas. Donnez moi l' enfant, et vous n' entendrez plus jamais parler de moi.
- Et mon frère ? Régulus Black ?
- Oh, lui, c'est une autre histoire.
- Il est vivant ?
- Pour le moment.
- Comment ça pour le moment ? Vous voulez le bébé, libérez le.
- Vous n'êtes pas en mesure de discuter il me semble.

Sa  baguette crépita. Harry poussa un cri, aussitôt imité par Lily.
James et Sirius se crispèrent.
- La petite n'est pas là. Elle est avec ma compagne.
- Ah, oui, Meredith Lestrange. Dites lui de venir avec la petite. Sinon... Adieu la jolie frimousse de ce pauvre enfant.

Elle se figea soudain, lâcha sa baguette. Harry, enfin libre,  se rua sur sa mère. James et Sirius se placèrent devant eux, leurs baguettes brandis..
Et la sorcière s'effondra sans un bruit.
Derrière lui, se dressait la silhouette de Meredith.
- Ça va ? Demanda t'elle.
- Tu es arrivée à point nommé. Mais , je suis surpris. Qu'est ce que tu fais là ? Ou est Aria ? Demanda Sirius.
- En sécurité au ministère. Je me suis dit que vous auriez peut être besoin d'aide.
- ET TU NE POUVAIS PAS  DEMANDER À UN AUROR  DE VENIR , Explosa Sirius. TU AURAIS PU TE FAIRE TUER .
- Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule. Sirius la preuve, si je n'étais pas intervenue..

- STOP ! Hurla Lily. Meredith ? Sirius ? Mais.. Que se passe t'il ici ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top