Ils étaient de retour en Angleterre. Ils, se rendirent aussitôt au ministère. Il parlèrent peu, uniquement pour les mots indispensables.
Ils mangèrent un repas à emporter, dans un silence glacial.
Ils accomplissaient les gestes de soin à Aria, et tentaient  pour elle, de paraître détendus, mais l'enfant sentait qu'il y avait un problème et elle était nerveuse et irritable.

La dernière bouchée avalée, Sirius enfila son manteau.
- Je vais au square Grimmaurd.
- D'accord. Tu.. en as pour longtemps ?
- Je ne sais pas. Ne attends pas, pour diner.
- Sirius...
- Non.. Tu as été très claire, et j'ai plus de temps à perdre. Je dois retrouver mon frère, et mettre Aria à l'abri.
Ensuite... Tu pourras retourner à ton royaume de glace..

Et il sortit.
Meredith s'effondra, en larmes.

La mâchoire contractée. Sirius s'efflorcait de ne pas penser à Meredith, à cette douleur qui menaçait de l'envahir. Il en avait assez de souffrir. Il avait espèré, en vain. Il avait pensé naïvement qu'en découvrant la vrai nature de William, et grâce à la présence d'Aria...  mais Il devait se faire une raison.. Meredith ne céderait pas. Elle préférait se réfugier derrière les barrières qu'elle avait érigée. Tant pis, il n'avait plus la force, ni l'envie de tenter de les briser.
Il avait soif de vivre, d'aimer, et de rire, de retrouver un peu de cette insouciance qu'on lui avait volé.

Kreattur lui réserva le même accueil que d'habitude, mais Sirius se contenta de le chasser d'une voix lasse. Il monta à l'étage sans se préoccuper des vociférations de sa mère, et entra dans la chambre de Régulus.
Si son frère avait caché quelque chose, ça ne pouvait être qu'à un seul endroit.

Il repoussa le lit, et tapota les lattes du plancher. L'une d'elle se souleva. Avec un sourire satisfait, il l'a retira, et plongea son bras dans le trou.
Il tatonna et ses doigts rencontrèrent quelque chose. Il le retira et sourit. C'était un tissus qui recouvrait un rouleau de parchemin. Un sourire satisfait aux lèvres, Sirius remit la latte en place, ainsi que le lit.

Il avait la même cachette dans sa chambre. Il y cachait de la nourriture qu'il ramenait de Poudlard, des friandises, qu'il mangeait en douce lorsque sa mère le privait de nourriture. Et il avait toujours pensé que Reg en avait une identique. Il avait vérifié un soir que la famille s'était absentée. Il s'était introduit dans la chambre de Reg et l'avait trouvé. Elle récelait des lettres d'amour , de Nathan.
Il savait que son frère était gay. Il l'avait découvert par hasard, lorsqu'il l' avait surpris dans les bras de cet ordure de Rodolphus Lestrange.
Nathan ! Pauvre gosse. Régulus l'avait aimé pourtant, mais il s'était emourraché d'Aiden. Un jeune Serpentard arrivé au  cours de la cinquième  année, de Reg, malicieux, plein de joie de vivre. Il avait tourné la tête du plus jeune des Black, et il avait rompu avec Nathan. Ce dernier était rentré chez lui, pour les vacances de Noël, et son père, une brute épaisse, alcoolique, et veuf, l'avait tué, accidentellement.
Sirius soupira.
- Encore une victime collatérale.

Il deroula le parchemin. Il était écris de la main de son frère, et lui était adressé.

Sirius,
Je savais, que  tu trouverais cette lettre. Et je devine ce que tu penses. Reg, dans quoi t'es tu encore fourré, cette fois ?
Mais. Cette fois, je n'y suis pour rien.
Je te le jure.
On a un autre frère, et oui, encore un. On en est au combien déjà ? Trois, quatre ? J'ai perdu le compte. Heureusement que Père est mort, parce que sinon, on se serait retrouvé avec un bataillon de petit Black.
Bref, celui ci au moins, c'est pas un tueur déjanté, pas comme le dernier. Tu te souviens de Jack L'éventreur. Il nous a donné du fil à retordre celui là.
Bref, il s'appelle Arcturus, original, non ? Et le pire est à venir. Il a épousé, roulement de tambour, une Lestrange. Étrange non ? Oui, je sais que ce nom te hérisse. Mais elle non plus n'est pas une psychopathe. Enfin je crois. J'éviterais de prononcer le prénom qui commence par M. Parce que j'ai pas envie de mourir, même s'il y a des chances que je le sois déjà, si tu lis cette lettre. Donc. Ce gentil couple à un bébé une petite fille. Du nom de Aria. Joli, hein ? Et elle est encore plus mignone que son nom.
D'ailleurs je t'ai joint une photo d'elle et de ses parents.
Figure toi qu'il m'a écris. Il a du avoir l'adresse par Père, ou il s'est renseigné, j'en sais rien. Toujours est il que j'ai reçu une lettre par.. U e mouette. Original, hein ? Il avait appris la mort de Mère, et comme la guerre était terminée, il a pensé qu'il n'était plus en danger. On s'est écris, plusieurs fois. Et puis, il m'a écrit une dernière lettre. Dans laquelle il me disait qu'il était en danger. Que des sorciers voulaient les tuer. Alors j'ai décidé de me rendre à Marseille pour l'aider à fuir. J'ai l'intention de les ramener en Angleterre. Je ne suis pas seul... J'ai rencontré un type genial. Je sais, j'ai souvent dit ça, mais William est différent. Il est beau, intelligent, et courageux. Je crois que cette fois c'est le bon.
Mais si tu as cette lettre, c'est que nous avons sûrement échoué. Et... Nous sommes probablement mort.
J'espère que eux s'en sont tirés. Retrouve les, s'il te plaît, et aide les. Je... ne veux pas qu'un autre bébé... Enfin c'est pas à toi que je vais le dire.
Adieux Sirius..
Adieux mon frère.
On ne s'est pas toujours compris, et on a pas toujours été d'accord, tous les deux. Mais... Enfin, tu sais.

RAB

- Oh Reg ! Si tu savais. On dirait qu'on n' est pas doué pour le bonheur dans cette famille.
Sirius rangea la lettre. Jeta un coup d'oeil attendri aux photos du jeune couple. Il fut stupéfait de constater la ressemblance entre Arcturus et Orion.
Et il lut la lettre que ce dernier avait envoyé à Regulus.

Cher Régulus,

Je me permets de t'écrire, car je pense avoir de gros ennuis. Depuis quelques temps, j'avais l'impression que l'on me suivait. Et l'autre jours, quatre sorciers me sont tombés dessus. Je m'en suis sorti de justesse. Mais ils sont venus chez moi. Ils cherchaient Aria. Je ne sais pas ce qu'ils lui veulent, mais j'ai peur pour elle. Ils m'ont laissé un mot, disant que je devais leur livrer mon enfant, si je ne  voulais pas qu'ils nous tuent ma femme et moi. Ils disent qu'ils ne lui feront pas de mal, et qu'ils me là rendront indemne, Ils ont mis à sac l'appartement. Heureusement que Evania et Aria n'étaient pas là. On est parti, et depuis, on se cache. Mais j'ai peur.
Je sais, que je n'ai aucun droit de te demander ça, mais  j'ai besoin d'aide.
Réponds moi vite, s'il te plaît.

Arcturus. B

- Putain, mais, qu'est ce qu'ils lui veulent à cette gosse ?

Il rangea la lettre dans sa poche,
- Il vaudrait mieux pour eux que tu sois encore en vie, Reg, parce que si c'est pas le cas, je te jure que je vais  faire un massacre. Et je te promets autre chose. Moi vivant, personne ne touchera à un cheveux d'Aria.

Sirius quitta la maison des Black. Il n'avait aucune envie de voir Meredith, pour le moment.
Il se rendit dans un pub, après avoir envoyé un patronus à James, pour lui demander de le rejoindre.

- Que se passe t'il ? Lui demanda t'il, sans ambage.
Sirius le mit au courant de ce qu'il avait trouvé.
- William. Putain, quel enflure.
- Tu as trouvé quelque chose sur lui ?
- Il n'existe aucun William McCrady.
- Quoi ? Mais... C'est qui ce mec alors ?
- Et bien en fait, quand j'ai dit qu'il n'existait aucun William McCrady, je voulais dire vivant. Parce que j'en ai  trouvé un mort. Et attends un peu, il est mort le 2 août 1978
- William a débarqué dans l'ordre deux semaines plus tard. Il l'aurait tué ?
- Je le pense oui. Pour prendre sa place.
- Mais comment il a fait pour abuser Maugrey et Dumbledore ? Je veux dire, ils s'en seraient rendu compte
- J'en sais, rien, mais il a réussi.
- L'ordure.
- Et il y a pire.

- Quoi ?
- Tu te souviens qu'il a été blessé lors d'une mission ?
- Oui. C'est possible. Je ne m'occupais pas trop de lui, à l'époque, je le trouvais déjà antipathique.
- Oui, et bien, à l'époque Lily gardait des échantillons de sang de tous les blessés, pour voir s'ils ne contenaient pas de trace de magie noire.
- Oui, et alors ?
- Alors je lui ai demandé si elle les avait gardé. J'avais peu d'espoir, parce que après la destruction du QG, mais par chance, j'ai une femme extraordinaire, figure toi qu'elle les gardait dans un coffre stérile dans un coffre fort, Qu'elle a ramené dans le nouveau QG, et figure toi que lorsque Maugrey a déménagé le QG, Lily les a récupéré pour tester des Potions.
- Et ? Demanda Sirius qui s'impatientait. Le sens poussé de la théatralité de James pouvait être exaspérant, parfois.
- Et elle a vérifié le sang de William. Et il a maché avec celui de quelqu'un que tu connais bien.
- Qui ? Demanda Sirius. Intrigué.
- Savannah Saint Clair. Tu te souviens d'elle.
Les yeux de Sirius étincelèrent..
-  Évidemment que je m'en souviens. Elle a failli avoir ma peau cette sale garce. Si Meredith était pas intervenue...
- Ouep. Son mari, Brett à été tué par Meredith cette nuit là, et tu as tué son frère, et elle a été amenée à Azkaban.
- Ouais. Elle a sombrée dans la folie, et  s'est suicidée en se jetant contre la parois de sa cellule, un an plus tard.

- Oui. Et ce cher William est en fait son fils. William Saint Clair.
- Non de dieu.
- Comme tu dis. Et ce n'est pas tout.
J'ai épluché les rapports de mission, pour être exact, Lily et moi, on a épluché les rapports du QG, et je ne sais pas comment te dire ça, mais... Je pense que c'est lui qui a permis au mangemorts d'attaquer le QG. C'est à cause de lui que Meredith et Leo..

Sirius se crispa. Il n'était plus que haine.
- Je vais le découper en morceaux.

James frémit. Mais ne dit rien.
- Tu as trouvé quelque chose au sujet des hommes qui nous ont attaqué ?
- Ça va pas te plaire.
- Dis moi James.
Ce dernier soupira.
- Ils sont français. Le département de la justice magique m'a envoyé leur pedigree. Ils appartiennent à un mouvement, appelé les illuminatis. Ils suivent les préceptes de Grindewald et de Voldy. Ce sont des terroristes.

- Mais que  veulent ils à Aria ?
- Aucune idée. Je suis désolée. Mais  quand j'ai montré la photo de William, ils ont été formel. William est l'un d'eux..
- D 'abord mangemort, puis illumachin il a un sacré pedigree. Soupira Sirius.
- Les français disent que les illuminatis on été rejoints par tout un groupe d' anciens mangemorts qui ont fui l'Angleterre.
- Logique. On aurait dû tous les exterminer.
- Ça ne nous dis pas où les trouver.
- Non, mais au moins on sait à quoi on a affaire.
- Ils sont sûrement encore en France.. Et on ne connaît pas le terrain.

- On peut toujours demander de l'aide.
- À qui ? On ne connaît personne en France.
Sirius soupira. Et se redressa soudain.
- Si, on connaît quelqu'un dit il. Marion..
- Marion Duprés ? Mais.. Elle est médicomage.
-  Mais son mari est..
- Auror ! Bon sang Sirius tu es un génie.
Un sourire Moqueur étira les lèvres de Sirius.
- Venant de toi, c'est un sacré compliment.
- Alors, quand va t'on en France ?
- Toi, tu ne vas nulle part,  tu dois veiller sur ta famille.
- Lily et Harry sont en sécurité. Je te laisse pas seul dans ce bourbier.
- Je ne veux pas être responsable, s'il t'arrivait quelque chose.
- Il ne m'arrivera rien, et puis, je suis un grand garçon, je prends mes, décision tout seul.
- Et Lily ?
- Elle comprendra.

Sirius soupira. Il n'en était pas aussi sûr.
- Comment va Meredith ?
- La reine des glaces mérite son surnom plus que jamais.
- Je n'aurais jamais dû l'appeler comme ça. Je regrette.
- Pourquoi ? Elle le porte très bien.
- Ça va si mal que ça ?
- J'ai cru.. Un moment, mais.. Je me suis trompé.
- Lâche rien. Je ne t'ai jamais vu aussi heureux que lorsque vous étiez ensemble. Vous deux, c'était magique, une évidence.
- Oui, mais tu l'as dit. C'était.
- Ça peut l'être encore. Quand on s'aime comme vous vous aimez, ça ne disparaît pas comme ça. Accroche toi.

James était parti. Sirius n'avait toujours pas envie de rentrer. Il commanda un autre verre, et lorsque la serveuse voulut prendre la bouteille, il l'arrêta.
- Laissez la bouteille.

Il vida son verre d'un trait, et allait se resservir, lorsqu'une jeune femme appuya ses deux mains sur la table.
Sirius releva la tête et soupira.
- Andromeda. Mais qu'est ce que tu fiches là ? Et ne me dis pas que tu es là par hasard.
- Je n' ai pas l'intention de te dire ça. Potter m'a prévenue, que tu avais le moral en berne. Raconte..
- Andro..
- Raconte, allez.

Sirius soupira. Sa cousine Andromeda aurait pu être la jumelle de Bellatrix, tant les deux sœurs se ressemblaient.
Mais la ressemblance s'arrêtait au physique. Andromeda, même si elle pouvait se montrer redoutable, était la gentillesse même. Elle s'était enfuie  de chez elle pour épouser un né  moldu Ted Tonks, et avait été reniée de la famille Black, pour ça. Sirius l'adorait, mais quelques fois, elle pouvait se révéler très envahissante.
- Ted sait que tu es là ?
- Je suis une grande fille, je fais ce que je veux.
- C'est la seconde fois qu'on me l'a sort ce soir, celle là.
Elle sourit.
- Alors, Meredith et toi ?
Il se crispa.
- Meredith rien du tout.. Dit il avec humeur.
- Je vois. C'est pour ça que tu bois comme un trou. Et l'enfant ?
Il sourit.
- Une merveille.
Il lui montra la photo.
- Elle est magnifique, cette petite. Veillez bien sur elle.
- C'est bien ce qu'on compte faire.
- Et pour Meredith, n'abandonne pas. Vous êtes, fait l'un pour l'autre.
Il soupira.
- Ça aussi, on me l'a déjà dit.
- Alors ne reste pas là. Va la rejoindre, qu'est ce que tu attends ?
- Pour me heurter de nouveau à un mur de glace ?
Elle se leva, et s' appuya de nouveau sur la table.
- La glace, ça fond, Sirius. Fais le flamber.

Et elle sortit.
Il poussa un profond soupir, laissa un  billet sur la table, et sortit à son tour.
"faire flamber le mur de glace. Hein ? Plus facile à dire qu'à faire, quand ce mur s'appelle Meredith Lestrange."