Chapitre 4 Amour
Lorsqu'il reprend connaissance, il ressent une intense douleur. Il ne sent plus son bras gauche et son dos, tout comme son torse, le brûle atrocement. Il tente d'ouvrir les yeux mais échoue. Il réessaye encore et encore jusqu'à ce qu'il y arrive.
Il tourne regarde d'abord le plafond. Il est allongé sur le dos, son bras gauche le long du corps, le droit replié sur son torse. Il est recouvert de bandages. Il ne tente pas de bouger tout de suite. Il commence par regarder à sa gauche. Il ne voit qu'un mur de pierre, comme le plafond, parcouru d'ombres mouvantes. Il tourne alors la tête à droite. Il commence par voir un feu de camp à la flamme vacillante. Ensuite, il le voit. Cet homme, probablement celui qui l'a emmené ici.
L'homme est visiblement endormi, adossé à la paroi rocheuse, un air inquiet sur le visage. Ses beaux cheveux blonds en cachent pourtant une partie.
-Sanji, murmure-t-il.
Le cuisinier remue et ouvre les yeux. Il le regarde quelques secondes sans comprendre avant de reprendre ses esprits.
-Tu es réveillé ! Comment tu te sens ?
-Où...
Il ne parvient pas à finir sa phrase. C'est trop compliqué, ça demande encore trop d'efforts pour son corps.
-Nous sommes dans une grotte un peu à l'écart de la capitale.
Voyant que Zoro le regarde sans comprendre, Sanji continue.
-Je t'ai trouvé dans la salle du trône du palais. Le palais était lui-même dans la capitale de l'île. Tu t'es évanoui et je t'ai emmené jusqu'ici.
-Merci.
Ils restent ainsi, sans parler, pendant plusieurs minutes avant que le blond ne reprenne la parole.
-Je suis content que tu sois en vie.
Sans sembler attendre de réponse, il continue.
-J'ai eu vraiment peur. J'espère que tu n'as pas trop mal parce que je pense que j'y suis allé un peu fort.
Face au regard interrogateur du sabreur, le cuisinier continue son monologue.
-Tu as visiblement été mordu. Par le roi je crois. En tout cas, ses crocs étaient empoisonnés et j'ai dû retire le poison mais comme je n'avais pas d'antidote, j'ai du faire un garrot pour empêcher le poison de se répandre et ensuite utiliser un couteau pour m'assurer que tout le poison soit sorti de ton corps. Il y a aussi les griffures. Elles sont très profondes. Tu as eu de la chance que ce soit dans le dos parce que sinon le cœur aurait pu être touché.
-Mmmmh.
-Tu as aussi probablement quelques côtes cassées mais ça, ça ne change pas beaucoup de d'habitude pas vrai ?
Le vert esquisse un sourire ce qui semble convenir au blond.
Il l'observe ensuite avec plus d'attention. Le cuisinier porte lui aussi plusieurs bandages.
-Et toi ? demande finalement le sabreur avec difficulté.
-Moi ? Je...
Ils se regardent dans les yeux puis, sentant que son rival ne lâcherait rien, le blond commence à parler.
-J'ai juste eu quelques blessures. J'ai affronté pas mal de soldats. Ce n'était que du menu fretin mais ils étaient nombreux. J'ai forcément récolté quelques blessures mais rien d'aussi grave que toi. J'ai aussi une ou deux côtes fêlées je pense mais rien de plus.
En soi, le blond n'avait presque rien. Tous deux finirent par se rendormir, Zoro frissonnant légèrement. En voyant cela, le cuisinier qui s'était réveillé s'approcha et réinstalla avec douceur la couverture qu'il avait trouvé on sais où sur le sabreur.
Au plus il le regardait et au plus il sentait ce sentiment étrange grandir en lui. Il finit par mettre un mot dessus et cela ne lui plu guère. Ce mot, c'est amour.
La journée s'écoule lentement puis la nuit vient à nouvau.
-Eh cook, l'interpelle Zoro.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Ça fait combien de temps... que je suis là ?
-Hier soir.
-Mmh.
-Un problème ?
Le problème ? Eh bien c'était ce foutu cook ! Depuis qu'il était là, un étrange sentiment qu'il avait souvent depuis quelques mois lorsqu'il se trouvait en présence du blond le prenait. Ce n'était pas désagréable mais ça faisait peur à Zoro.
Il finit par fermer les yeux, sans répondre. Au bout d'un moment, il se réveille mais ne bouge pas. C'est la présence du blond auprès de lui qui l'a réveillé. Celui-ci semble le regarder dormir.
-Pourquoi ?
Hein ? Qu'est-ce qu'il raconte ?
-Pourquoi il a fallu que je tombe amoureux ?
Je ne suis pas là pour écouter ses stupides peines de cœur.
-Pourquoi je suis tombé amoureux de lui ?
Lui ? Donc c'est un garçon. Mais qui ?
-Pourquoi je suis tombé amoureux de toi ? Toi, Roronoa Zoro le chasseur de pirates, futur plus grand sabreur du monde.
Moi ? Mais alors...
À cet instant, tout s'éclaire pour le vert. Cet étrange sentiment, c'est l'amour. Il est donc amoureux du blond.
-Je sais que tu me détestes.
C'est faux !
-Mais je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai tout essayé mais tu es toujours dans mes pensées. Finalement, le seul moyen d'avoir un contact avec toi c'est lorsque l'on se bat. Ironique hein ?
Non, je ne te déteste pas ! Moi aussi je suis tombé amoureux de toi !
Zoro tente de reprendre son calme lorsque la voix du cuisinier l'interpelle.
-Zoro ? Zoro ? Je sais que tu es réveillé.
-Comment ? finit par répondre le sabreur.
Brusquement, il écarquille les yeux.
-J'ai parlé à voix haute pas vrai ?
-Oui, répond le blond en détournant le regard. Est-ce... est-ce que... c'est vrai ?
L'espoir dans sa voix dissuade le sabreur de lui mentir.
-Oui.
-Mais, c'est impossible.
-Pourquoi ? Nous sommes dans le même équipage alors je ne vois pas où est le problème.
Sanji hésite. Il a peur. Peur du regard des autres. Peur des critiques. Mais surtout, peur de ne pas être à la hauteur. Finalement, il se décide.
-Roronoa Zoro, est-ce que tu veux sortir avec moi ? Parce que, je t'aime. Je t'aime de tout mon être. Je t'aime plus que tout au monde.
-J'accepte avec joie Sanji. Moi aussi je t'aime. Je t'aime même plus que ma propre vie.
Zoro se redresse avec difficulté, son bras gauche étant encore paralysé. Sanji l'aide et ils s'embrassent. Ce baiser est doux et passionné. Il exprime tout leur amour l'un pour l'autre.
Le sabreur se laisse retomber, la tête sur les jambes de son désormais petit-ami. Il ferme les yeux, heureux, le sourire aux lèvres.
-Je t'aime Sanji, murmure-t-il avant de s'endormir.
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