Chapitre 27
Dans les brises silencieuses de la matinée, Meredyce ouvrit les yeux avec une sensation de plénitude totale. Une odeur agréable lui chatouilla les narines, la lumière du soleil n'avait jamais été aussi vive qu'aujourd'hui. New-York allait accueillir ses premiers rayons de soleil après trois semaines de temps grisonnant. Un sourire s'étira sur ses lèvres. Elle s'enroula dans les draps immaculés de blanc, se prélassant contre l'oreiller....comme si le monde avait subitement changé. Mais oui ! S'écria-t-elle intérieurement en redressant sa tête. Le monde semblait avoir réellement changé. Ou du moins la chambre avait changée !
- Bonjour trésorina...
La voix rauque de Klaus la tira de ses réflexions. Bien pire ! Klaus pénétra dans la chambre vêtu d'un simple pantalon noir. Son souffle se coupa subitement. Son torse bronzé lui donna des bouffées de chaleurs incontrôlables. Ses muscles surpuissants se jouaient de sa peau hâlée. La gueule du loup sur son bras l'empêcha de respirer. On aurait dit un dieu vivant sorti d'un rêve érotique.
- Bon...jour, balbutia-t-elle en admirant ses pectoraux sans vergogne.
Tout ceci n'était pas réel, songea-t-elle en essayant de retomber sur terre alors qu'une brise d'air lui donnait l'impression d'être près d'un port de pêche là où l'écume de la mer embaume les sens.
- Tu as bien dormi ? S'informa-t-il en venant près d'elle.
- Oui et toi ?
- Quelques heures, j'avais énormément de choses à faire cette nuit.
Meredyce se redressa sur le lit en essayant de se détacher de son regard magnétique.
- Du travail ? Demanda-t-elle en espérant qu'il ne l'ait pas abandonnée toute la nuit pour batifoler avec une femme qui ne s'endort pas toute les dix minutes.
Cette pensée lui brisa la cœur. Pourquoi s'ennuyait-il avec une jeune fille aussi inintéressante ? Qui rêverait d'une potiche comme elle ?
- Et bien, j'ai dû d'abord attendre que tu t'endormes profondément, ensuite j'ai passé quelques coups de fil pour que mon jet soit prêt à décoller...
Plus il s'enfonçait dans son récit plus Meredyce pâlit.
- Ensuite je t'ai transporté de la voiture au jet puis nous avons volé pendant sept heures.
Meredyce aurait pu éclater de rire s'il n'était pas aussi sérieux. Elle rejeta sa tête en arrière et s'aperçut qu'elle était dans un lit baldaquin.
- Mais enfin où sommes-nous ?
Il s'approcha avec nonchalance, l'air volontairement mystérieux puis enfonça ses poings sur le matelas.
- En Sicile...
Meredyce écarquilla les yeux. Il venait de lâcher ça comme si tout était normal. Comme si le monde tournait rond.
- Tu plaisantes ? Demanda Meredyce d'un souffle.
- Ai-je l'air de plaisanter ?
Il vint poser un chaste baiser sur ses lèvres avec un sourire en coin.
- Tu veux dire que...
- ....que j'ai délibérément profité de ton hypersomnie pour te transporter en Italie, termina-t-il à sa place ; Tu m'as dit que tu n'avais pas de rêve, alors c'est moi qui me charge de rendre chacune de tes pensées réelles.
Meredyce n'en croyait pas ses oreilles.
- Je suis vraiment en Sicile ? Demanda-t-elle sans y croire.
Il se redressa pour se diriger vers l'immense porte fenêtre. Son dos nu était un véritable chef-d'œuvre. Chaque muscle qui le constituait se jouait de ses mouvements.
- Viens voir par toi-même.
Déjà, elle pouvait entendre la mer et sentir son odeur. Elle se leva les jambes tremblantes et s'approcha lentement vers lui. Son souffle se coupa devant tant de beauté. Ainsi elle ne rêvait pas...
La mer surplombait le paysage, le vent était chaud et si agréable qu'elle attrapa une bouffer d'air en secouant imperceptiblement de la tête. Elle s'avança sur le balcon pour admirer les plantes qui soulignaient la côte rocheuse. Il y avait une piscine, une grande terrasse avec des tables et un espace détente près d'un patio à ciel ouvert. Meredyce porta ses doigts sur sa bouche. C'était de la folie !
- Tu aimes ?
- Klaus, commença-t-elle d'une voix tremblante d'émotions ; Pourquoi fais-tu ça pour moi ? Demanda-t-elle perplexe en osant le défier du regard.
Figé de stupeur il en resta coi.
- J'espère que tu n'es pas encore en train de me soupçonner de faire tout ça pour soulager ma consciente ?
Son visage impassible trahissait sa colère. Quant à elle, Meredyce laissa son regard incertain parler pour elle.
- Meredyce si j'avais voulu te remercier pour m'avoir extrait de l'enfer je t'aurais fait un chèque, lâcha-t-il d'une voix glacial.
Puis il la fit pivoter sur elle-même pour qu'elle se retrouve face à l'horizon spectaculaire.
Elle se raidit d'abord avant de sentir sa barbe frôler sa joue. Ses mains se mirent à courir le long de ses bras et s'arrêtèrent sur sa taille. Klaus fut sidéré lorsqu'il enroula ses mains sur sa taille de guêpe. Elle semblait si menue.
- Je veux que tu files à la douche et que tu enfiles la robe qui t'attend à l'intérieur, exigea-t-il à son oreille en disparaissant.
Klaus l'observa dans l'encadrement de la porte adjacente. Personne encore avait eu la chance de fouler le sol de sa villa en Sicile. Pendant un moment, il se demandait si elle le croyait sincère. De toute évidence elle avait dû mal à comprendre pourquoi il faisait tout ça pour elle. Klaus se redressa, dos tendu lorsqu'elle quitta la salle de bains, le teint rosi, cheveux remontés en chignon. Meredyce se désintéressait totalement de sa fortune. Elle peinait même à se sentir à l'aise dans les vêtements qu'il lui avait offert. Meredyce forçait son respect. Sa modestie était inébranlable. Il était temps pour lui de voir la vérité en face. Klaus avait davantage besoin d'elle, que Meredyce avait besoin de lui.
Comme elle avait regagné le balcon, Klaus revint sur ses pas, désireux cette fois-ci de l'initier au plaisir. Son plaisir...
- Alors ? Demanda-t-il en encerclant sa taille d'un bras.
- C'est absolument magnifique, j'ai l'impression de rêver.
Il plaqua son dos contre son torse tandis qu'elle agrippait la rambarde du balcon, le souffle haletant. Il l'embrassa, l'obligeant à tourner sa tête vers lui. Cette fois-ci il l'embrassa avec fougue et passion avant de l'approfondir afin qu'elle sache à quel point il la désirait. Avec force, il ne lui laissa aucun répit pour respirer. Il voulait gonfler ses lèvres, les marquer de son empreinte. Klaus grogna doucement en relâchant ses lèvres puis se redressa en la tenant fermement contre lui.
- Il n'y a pas âme qui vive autour de nous, dit-il d'une voix rauque.
En effet, Klaus avait tenu à ce que sa villa soit perchée sur les côtes les plus reculées. Il n'y avait rien autour de lui. Que la mer, des rochets, des falaises et de la verdure italienne.
Elle frémir contre lui.
- Personne ? Demanda-t-elle d'une voix chevrotante.
- Personne...
Klaus passa sa main sous sa robe et caressa sa jambe gracile. Conscient qu'elle n'avait pas d'expérience il s'ingénia à la rendre pantelante dès sa première caresse. Aujourd'hui Klaus se contenterait de lui caresser les cuisses, pour savourer sa peau contre la pulpe de ses doigts. Meredyce lâcha un soupir de plaisir en fermant les yeux. La main viril de Klaus s'aventurait lentement entre ses cuisses sans jamais aller plus loin. Il la respectait et prenait son temps pour l'habituer à sa présence intime. Un sentiment indicible l'enveloppa tout entière. Son ventre palpitait à mesure que ses caresses laissaient des sensations de brûlures sur son épiderme. Elle lâcha un dernier soupir de plaisir puis l'homme qui soulevait son cœur de battements déraisonnables, l'obligea à lui faire face et lui prit son visage entre ses paumes.
- Je te désires, confia-t-il d'une voix rauque.
Mais...il y avait un mais. Il glissa ses pouces contre ses pommettes en plongeant son regard dans le sien.
- Mais je ne veux pas te brusquer.
- Tu ne me brusque pas Klaus, contrat-elle avec un sourire en coin.
- Tant mieux...murmura-t-il en détachant la pince qui retenait ses cheveux ; Je te promet de faire vivre une semaine merveilleuse.
Et ensuite ? Ne put s'empêcher de penser Meredyce.
Qu'allait-il se passer après la Sicile ?
N'osant même pas y songer, Meredyce posa timidement ses mains sur son torse en songeant déjà à ce soir. Son tatouage la fit frissonner. Elle n'avait jamais vu une pareille bête aussi bien dessinée. Grisée, Meredyce esquissa un sourire tremblant.
Ce soir Klaus Kreighton lui fera l'amour, et rien ni personne ne pourras lui enlever le bonheur exaltant qu'elle ressentirait à ce moment-là...
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