Chapitre 20
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien ?
Il y'a deux jours j'ai posté deux chapitre avec beaucoup de difficulté. Wattpad ne m'affichait pas la mise à jour de mes chapitres et hier impossible de publier, à chaque fois un message me disant qu'il y avait une erreur interne me ramener à ma page de profil. J'espère que ce soir vous allez pouvoir me lire sans problème.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Gros bisous.
Klaus cherchait à maîtriser le flux d'émotions qui le traversait lorsqu'il vit la silhouette de la jeune femme disparaître dans l'immense tube blanc, froid et clinique. Pour la première fois de sa vie il se sentait inquiet pour quelqu'un. Il n'avait quasiment fermé l'œil de la nuit et pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'il craignait pour sa santé, ensuite parce qu'il était partit comme un fou furieux par crainte de ne plus résister à ce désir violent qui le tenaillait depuis des jours.
- De quoi souffre-t-elle vraiment ? Demanda-t-il au médecin.
Celle-ci quitta la vitre des yeux pour lui répondre.
- L'hypersomnie se traduit par des endormissements très fréquents. Meredyce peut dormir jusqu'à vingt heures d'affilés et se réveiller complètement épuisée.
- Comment est-ce possible, murmura-t-il sans la quitter des yeux.
- C'est arrivé quatre fois, mais je pense que les doses étaient très fortes. Ça ne c'est pas manifesté tout de suite.
- Elle peut mourir ? Demanda-t-il d'une voix grave.
- Non, bien-sûr que non, dit-elle avec un sourire rassurant.
Klaus ferma brièvement les yeux, secrètement soulagé.
- C'est une maladie très répandue, poursuivit le médecin ; Comme l'insomnie par-exemple.
- Pour résumé la situation, Meredyce souffre d'un lourd sommeil, conclut-il en se frottant la barbe ; Alors à quoi bon lui faire un scanner ?
- Pour vérifier que tout va bien, c'est un examen de routine.
Klaus tourna alors son regard vers Meredyce qui s'était redressée sur la table. Il se tint prêt à la recevoir car elle semblait chanceler sur ses pieds. Sans se départir de sa timidité qu'il adorait, elle revint vêtu de sa robe printanière et lui accorda un sourire gênée.
- Voilà, c'est terminé.
- Quand aurez-vous vos résultats ? S'informa-t-il en lui passant son manteau déchiré au niveau de la poche gauche.
Il se garda de faire un commentaire et l'aida à le passer. Meredyce n'essayait pas de lui faire du charme et c'est ça qui l'attirait le plus.
- Dans moins de dix minutes, répondit-elle alors qu'il venait de s'emparer de sa masse de cheveux pour la dégager du manteau.
Sa nuque exposée lui fit bouillir le sang plus vite. Sa petite veine palpitait sous ses yeux assoiffés. Il n'avait jamais été si proche de la folie. De plus il nota que son parfum avait changé. Klaus dut réprimer cette sensation violente qui prenait peu à peu le contrôle de son corps et de son esprit et l'aida à marcher jusqu'à la salle d'attente.
- Merci de m'avoir accompagné, dit-elle en remettant une mèche derrière son oreille.
Klaus lui prit son menton pour qu'elle plante son regard dans le sien.
- Vous avez bien fait de me le demander Meredyce, dit-il d'un murmure qui menaçait de révéler la tension érotique qui tendait tous ses muscles.
Son souffle tiède se posa sur son visage. Elle se pinça la lèvre, sans savoir que ce petit tique lui donnait envie de manger sa bouche frémissante.
- J'essayerais de rattraper mon retard demain, déclara-t-elle en posant sa main sur son poignet pour tenter de se libérer de sa prise sur son menton.
- Ne vous en faite pas pour ça, trésoro...
- Vous allez avoir pitié de moi ? Demanda-t-elle en parvenant à se reculer, le regard étincelant de colère.
- Je vous l'ai dit Meredyce, la pitié ce n'est pas mon truc, dit-il en serrant son poing.
- Alors pourquoi vous faites cela pour moi, rétorqua-t-elle vivement ; Vous avez déjà fait assez comme ça non ?
Klaus remercia l'intervention du médecin qui entra dans la salle d'attente. Ce n'était ni le moment ni l'endroit pour répondre à cette question personnelle. Comment allait-elle réagir lorsqu'il lui dirait la vérité ? Lui le grand Klaus Kreighton obsédé par une jeune femme rêveuse et fragile en apparence mais fort intérieurement. Oui, obsédé était le mot exact pour définir la situation dans laquelle il était piégé. Il inspira profondément et capta son parfum qui flottait dans l'air. Meredyce inspira avec l'impression d'avoir retenu son souffle depuis des heures. Sa bouche asséchée, son pouls affolé étaient le simple constat de ce que Klaus Kreighton produisait comme effet sur elle. Son cœur palpitait contre ses doigts, ses seins étaient subitement lourds. Et toutes ces sensations étaient nouvelles pour elle. Meredyce avait l'impression de découvrir son corps...
- Tout est normal Meredyce, déclara le Dr Mylano en lui donnant une copie de ses résultats.
Soulagée, elle expira par petits souffles et aurait pu jurer qu'il était lui aussi soulagé. Se pourrait-il qu'il soit réellement inquiet pour elle ? À cette simple pensée Meredyce rougit jusqu'à la racine de ses cheveux.
- Je veux vous revoir dans trois mois, d'ici là, vous êtes libre Meredyce.
- Merci docteur.
Il fallait à tout prix qu'elle quitte cet endroit et qu'elle s'éloigne de Klaus immédiatement ! Mais à peine sortie de l'hôpital qu'il attrapa son bras pour l'entraîner avec lui jusqu'à sa voiture.
- Le docteur a été très clair trésoro, vous n'avez pas le droit d'être seule dans les prochaines vingt-quatre heures.
Meredyce le savait. Elle avait d'ailleurs l'habitude de rester seule dans son appartement en attendant que les effets du scanner disparaissent.
- Je suis capable de me garder seule, protesta-t-elle lorsqu'il ouvrit la portière de sa Rang Rover.
- Montez sans discuter Meredyce, ordonna-t-il sans l'ombre d'un trait d'humour.
Ses yeux devinrent noir comme le ciel gris qui se profilait à l'horizon.
- Si je monte que va-t-il se passer ? Demanda-t-elle en croisant les bras pour défier son autorité.
Il se pencha vers elle.
- C'est si vous ne montez pas dans cette voiture qu'il va se passer quelque chose Meredyce...
Un soubresaut accompagna son hoquet. Pour ponctuer sa menace, il baissa les yeux sur son derrière.
- Vous n'oseriez pas....
Avant qu'elle n'ait le temps de prolonger son défit, Meredyce chancela sur ses jambes, prise de vertige et se rattrapa à sa veste.
- Heureusement...que votre corps parle pour vous amore, dit-il en la soulevant dans ses bras puissants.
Son odeur alors picota ses narines. Morte de honte elle ferma les yeux tandis qu'il l'installait sur le siège passager. Il ferma brutalement la portière alors qu'elle reprenait peu à peu ses esprits.
- Vous êtes têtue Meredyce !
- Pas autant que vous, souffla-t-elle en portant une main à son front.
- Je ne suis pas têtue, contrat-il les narines frémissantes de colère ; Je suis exigeant et autoritaire.
Meredyce trouva la force de pouffer.
- Une version plus courtoise de dire que vous êtes têtu, riposta Meredyce en se trémoussant sur son siège.
- Avez-vous la moindre idée à qui vous parlez ? Demanda-t-il d'une voix grave.
Une bouffé de chaleur lui monta aux joues.
- Oui....
Subitement il coupa le moteur et planta son regard dans le sien.
- Alors ne discutez pas mes ordres, trancha-t-il en démarrant en trombe.
Muette Meredyce tourna son regard vers lui et frissonna. Une vague de frémissements la submergea entièrement tandis qu'il venait de se garer devant une haute et magistral tour trente minutes plus tard.
- Où sommes-nous ? Demanda-t-elle alors le cœur battant à tout rompre.
Il ne répondit pas et quitta le véhicule pour venir lui ouvrir la portière. De nouveau frappée par sa beauté, Meredyce eut bien du mal à quitter la voiture et prendre cette large main qu'il lui offrait. Le contact de ses doigts contre les siens l'électrisa. Sa main se referma sur la sienne, brûlante, ferme. Comment pouvait-elle résister ? Qui aurait voulu lui résister ? N'importe quelle femme se serait accrochée à son bras en mesurant la chance qu'elle avait. Mais Meredyce n'était pas comme ça. Elle savait que rien ne durait avec cet homme. Il était hors de question qu'elle soit son divertissement pour quelques jours !
- Dois-je vous rappeler que j'ai vingt-trois ans ?
Une expression cynique s'afficha sur ses traits tandis qu'il tapait un code à huit chiffres sur une tablette tactile près de l'ascenseur.
- Et moi trente-trois ans, répondit-il d'une voix grave en la poussant dans l'ascenseur.
Quand les portes se refermèrent sur eux, il plaqua ses mains sur la paroi métallique. Prisonnière, Meredyce sentit son cœur battre à tout allure.
- Pourquoi vous me détestez tant ?
- Je ne vous déteste pas, dit-elle en secouant de la tête ; Vous avez fait tant pour moi, et je ne vous remercierai jamais assez.
- Mais ? S'impatienta-t-il en baissant sa tête à sa hauteur.
- Mais j'ai l'intime conviction que certaines choses restent immuables.
Un pli se forma sur ses lèvres.
- Et si j'avais envie de changer ?
Meredyce déglutit péniblement.
- C'est impossible, dit-elle d'un souffle ; Les hommes comme vous avec le monde à ses pieds ne peuvent pas avoir envie de changer.
- La prison m'a déjà changé, riposta-t-il sur un ton vibrant.
- Mais dans quel sens ? J'ai l'impression que vous souffrez d'un mal qui vous ronge et...
- Beaucoup de choses me rongent Meredyce, lâcha-t-il lèvres déformées par un rictus ; Mais les gens peuvent changer.
Oui, Meredyce en était persuadée. Seulement lui pouvait-il changer ?
- Vous êtes une jeune femme qui me trouble Meredyce, pour une raison que je ne m'explique pas je vous désire comme un fou.
Meredyce hoqueta, le ventre palpitant. Mon dieu ! S'écria-t-elle intérieurement.
- Résistez-moi Meredyce, bientôt...
L'ascenseur s'arrêta brutalement en créant une violente secousse dans laquelle Meredyce fut projetée contre son torse.
- Oh mon dieu ! C'était quoi ça ? S'écria-t-elle en se redressant les joues enflammées.
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