[Insérer titre policier français]
L'endroit grouillait de monde.
Les policiers, déjà. Après avoir délimité la zone interdite à l'aide de leur précieuse et aimée petite bandelette jaune, les hommes et femmes en patrouille se sont occupés de gérer l'entrée et sortie des Autorisés, et à maintenir derrière la bande jaune une foule de curieux, de la grand-mère inquiète pour sa voisine au lycéen enjoué qui filmait avec son iPhone, en passant par ceux qui étaient simplement curieux.
Les civils posaient tous une centaine de questions que les policiers ne pouvaient satisfaire. La nuit était noire, la lune était pleine, et une certaine tension inquiète semblait peser sur l'endroit.
Dans un vrombissement de moteur, une voiture noire se gara sur le trottoir, à côté de la maison mise sous scellée. L'inspecteur Jonhson en sortit en faisant claquer sa portière. Il fut accueilli par l'agent spécial Smith, qui fit signe à une policière de lever la bande de scène de crime pour lui d'un air solennel.
- Bonsoir inspecteur , ça fait un bail, dit-il en le rejoignant
- Salut Smith. Qu'est ce qu'on a aujourd'hui ?
- Venez voir par vous même.
Les deux hommes se freillèrent un chemin parmi les membres de la patrouille et entrèrent dans la maison. Un peu partout, des scientifiques en combinaison blanche s'activaient, cherchant méticuleusement empreintes, signes d'effraction, détail ou autre indice pouvant mener à une piste.
L'agent spécial Smith guida son acolyte jusqu'à l'escalier blanc qu'ils grimpèrent d'une démarche assurée, souple et confiante, la démarche de tout agent de l'ordre qui se respecte.
Arrivés au premier, ils se dirigèrent vers la pièce du fond, où avant d'entrer on leur donna des gants en latex. Enfin, ils pénétrèrent sur le véritable lieu du crime.
La pièce était effrayante. Aux murs, des dizaines de feuilles de notes, gribouillées d'une écriture sacadée, ainsi que différents plan affichés un peu partout, marqués de punaises ou de fils rouges. Au fond de la pièce s'élevait une sorte d'autel d'un blanc parfait, chargée de quelques bougies et de symboles inconnus.
La pièce avait une lumière tamisée, si bien que l'équipe technique avait dû installer quelques LEDs supplémentaires pour permettre au médecin légiste de bien faire son travail.
Car le plus effrayant dans la pièce était sans conteste le cadavre étendu au sol.
Penché sur lui, une femme étudiait méticuleusement ses yeux grands ouverts, avant de noter quelques chose dans un carnet. Dernière elle attendait la housse mortuaire, qui serait utilisée dès que les inspecteurs auraient, de leurs regards perçants et badass, avec des bons slow motion des familles, examiné la scène.
- Bonsoir professeur Stapleton.
Ladite professeur se releva et approcha des inspecteurs, un air grave sur le visage.
- Bien le bonsoir messieurs. Cette jeune fille a été retrouvée par un voisin, inquiet de ne plus l'entendre. Apparament c'était quelqu'un d'assez bruyant.
- Avez-vous son identité ? demanda l'inspecteur Jonhson en plissant les yeux d'un air expert.
- Il s'agit d'une jeune fille, Emma B. Presque 17 ans, lycéenne dans l'établissement public du coin. Nous sommes chez ses parents, qui ne devraient pas tarder à être informés de cet incident.
- On sait des choses sur cette fille ? Habitudes, ennemis potentiels ? demanda l'agent spécial Smith en donnant un léger coup de tête afin d'écarter sa mèche de cheveux swaguée.
- Pas grand chose malheureusement, répondit le professeur Stapleton en consultant les notes que lui avaient fournies un officier. Nous venons de la découvrir alors nous n'avons pas pu interroger ses proches mais le voisin qui l'a découverte a fait son témoignage. Il était inquiet de ne pas l'entendre depuis plus de 8 heures. Apparament, elle ne serait pas dangereuse à première vue mais était un personne "étrange, l'air un peu timbrée, pas très discrète" selon lui.
Les inspecteurs lui lancèrent un regard appuyé avant de de jeter un regard évident à la pièce.
- Un peu timbrée, un peu timbrée, on la retrouve quand même dans une pièce plus que bizarre. C'est petit, isolé mais ordonné. Et puis cet autel là bas ! Ce n'est pas très sain comme endroit il y a une ambiance un peu sectaire ! s'exclama l'agent spécial Smith, comme toujours très observateur.
- Très bien, nous irons voir sa famille et ses amis pour leur présenter, avec un air navré pas très crédible bien sûr, nos plus sincères condoléances, enchaîna l'inspection sans faire attention à la remarque évidente de son collègue. Avez vous pu identifier la cause de la mort ?
- Et bien, c'est pour le coup plutôt étonnant, répondit le professeur en se tournant vers la victime. Il n'y a aucune blessure, pas de trace de lutte. Le corps est totalement intact, excepté le fait, bien sûr, qu'elle soit morte. Cela remonte à environ 5 heures, c'est à dire aux alentours de 16 heures, l'heure du goûter.
Les deux enquêteurs se frottèrent le menton en cœur, l'air pensif.
- Ne vous embêtez pas à prendre votre aide songeur messieurs, nous avons une pièce à conviction !
Elle brandit fièrement l'indice sous sachet en plastique. Il s'agissait d'une assiette, couverte de quelques miettes et de ce qui ressemblait à un demi cookie. Tous les regards se dirigèrent aussitôt vers le visage du cadavre, et ils purent apercevoir quelques miettes collées à son menton.
- Et bien ce n'est qu'une théorie, vraiment, car les indices sont peu abondants, mais je pense bien que la victime était en train de manger avant d'être tuée. Ça reste une supposition bien sûr ce n'est absolument pas évident, déclara gravement l'inspecteur Jonhson tandis que l'agent spécial Smith s'approchait d'un tas suspect a proximité dissimulé sous un plaid aux motifs licornes douteux.
- Ça me paraît plausible. Il est possible qu'elle se soit faite empoisonnée !
Comme pour donner un effet dramatique à cette affirmation, l'officier spécial Smith retira soudainement le plaid hideux d'un geste de toréador, faisant s'écrouler une pile d'une demi-douzaine d'assiettes en verre dans un grand bruit. Elles étaient toutes couvertes de miettes.
Un léger silence plana.
- Et beh, elle aimait pas la vaisselle elle ! Félicitations agent spécial, vous montez en grade pour cette découverte trépidante : je vous nomme agent très spécial !
- Vous pensez qu'elle aurait pu... Manger tout ce qui se trouvait sur ces assiettes ? demanda ce dernier, un sourire fier et ravi collé sur la face.
- Ça n'a pas disparu tout seul vous savez, répondu le professeur avec candeur.
- Non mais je voulais dire tous à la suite...
- Non mais faut pas exagérer, c'est juste une fille bizarre accro aux cookies ! Ça se trouve ça fait des jours que c'est là...
- Sauf que dans la cuisine j'ai pû apercevoir qu'il y avait une recette de cookies posée sur le plan de travail, avec l'inscription "quintupler les quantités"... répondit le professeur.
- Oh...
- Je peux toujours essayer de palper son estomac, voir s'il est dur du à une lourde ingération, proposa-t-elle.
Ce fut l'agent très spécial qui voulu essayer, fier de son nouveau grade mais très vite refroidi par le professeur.
- Mais non enfin, ça c'est son bide ! Je sais qu'il ressors mais enfin quand même ! Rah, il faut tout faire ici... marmonna-t-elle en allant palper la bonne zone.
- Effectivement ça m'a l'air très gonflé ! Étrange, j'en saurais plus à l'autopsie mais on dirait vraiment qu'elle a mangé une forte dose de nourriture... Elle voulait se rendre malade ou quoi ? reprit-elle d'un air soucieux.
- Inspecteur ! Professeur ! Agent spécial ! les interrompit un jeune policier en déboulant avec audace dans la pièce.
- T-t-t ! C'est agent très spécial maintenant ! le repris le principal concerné en bombant fièrement le torse.
- Euh... Certes. Nous avons trouvé une cave monsieur. Elle était remplie de dizaines de sèches-mains monsieur, certainement tous volés dans des lieux publics !
Les trois compères se regardèrent, de plus en plus surpris, avant de baisser les yeux à l'unisson sur le cadavre.
- Mais que foutais cette fille bordel ? s'exclama l'inspecteur Jonhson.
- Aucune idée, répondit l'agent très spécial Smith d'un air grave, mais ça commence à faire beaucoup d'éléments troublants. Cette pièce, l'autel, probablement de la drogue quelque part, des biscuits à foison, des vols à répétition... On dirait une invocation de secte qui a mal tournée.
Il se tourna lentement vers son collègue, un air résigné sur le visage.
- Vous voyez où je veux en venir...
- Très bien, soupira l'inspecteur avec lassitude. Dites à vos hommes de se tenir prêt, je vais l'appeler, il n'y a que lui qui puisse nous aider, nous n'avons pas le choix.
- Euh, vous parlez de qui exactement ? Julie Lescaut, monsieur ? demanda le jeune policier, mal à l'aise.
L'inspecteur Jonhson fit craquer ses doigts. Il leva les yeux d'un air inspiré comme s'il contemplait le mistral gagnant, puis, après un autre regard entendu avec l'agent très spécial Smith, il répondit :
- Oh non mon p'tit gars, t'es pas prêt... On doit faire appel au meilleur pour ce cas. Seul lui peut nous aider.
- Excusez moi, mais de qui parles vous a la fin ? s'impatienta le professeur Stapleton.
- ...
- Seul lui peut nous aider à résoudre ce mystère. Vraiment, c'est incompréhensible. On l'a pas gavée de gâteaux à mort quand même !
★★★
Ils étaient tous là, troublés, à se tourmenter au sujet de mon cadavre. Ils étaient là, pauvres humains stupides, à ne pas avoir conscience de l'immensité des choses qui les entouraient.
Nous avons échoués, certes. Je n'ai malheureusement pas réussis à contacter le dieu Zéphyr, même avec tous mes efforts. On en conclura à une mort stupide, incompréhensible, débile.
Inutile.
Mais personne ne saura. Personne ne saura qu'il y a des causes qui méritent des sacrifices. Des causes plus grandes que tout ce que l'on pourrait concevoir. Des causes qui dépassent l'entendement.
Mais nous ne nous arrêterons pas là. Ce n'est pas terminé. Jamais. Tant que nous n'aurons pas atteint notre objectif, nous continuerons. D'autres seront là après moi et je n'ai pas totalement disparue. Ne nous sous-estimé pas. Vous ne savez pas encore jusqu'où nous pouvons aller.
Car, comme il est écrit :
★Every end is a new beginning★
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KUKU !
Voilà, j'espère que vous avez aimé cette partie, n'hésitez pas à me donner votre ressenti, même bref. Es-t-il utile de préciser que je n'en viendrais pas à de telles extrémités ? 😂
Je sais que c'est un style plutôt étrange mais les idées, voilà hein, c'est comme ça que je voyais le délire.
À bientôt !
GLOIRE À ZÉPHYROI
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