Petite visite
Est-ce que je poste un chapitre à peine corrigé après deux mois de retard?
Absolument x).
Je suis désolée, je n'ai pas le temps de retoucher mes histoires ni de les poursuivre et croyez-bien que ça me manque T^T (surtout que l'intrigue avance au ralenti là...). Bref, j'essaierai de poster de temps en temps mais j'ai pris beaucoup de retard dans l'écriture, donc encore désolée et bonne lecture!
Prenez soin de vous,
Starsstorm /°\\\.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
La vie dans un camp peut être excitante, surtout lorsqu'on s'entraîne à se battre ou qu'on explore un peu les alentours. Sire D'Armenture nous a exceptionnellement autorisé à visiter la Vallée, à condition que nous ne soyons pas seuls : c'est donc accompagnés du Disciple que nous suivons le cours d'eau qui serpente juste à côté de notre combe d'entraînement. Le Messager, lui, est resté au repère pour aider notre professeur à faire je ne sais quoi... D'ailleurs, je ne serais pas surprise qu'il nous ait autorisé à sortir pour se débarrasser de nous pour la journée.
- Alors là, c'est le petit pont de pierre, couine Le Disciple, visiblement ravi de servir de guide. On l'a traversé pour entrer dans le domaine de Sire D'Armenture, après les escaliers, vous vous souvenez ?
Je lève le nez vers la porte ronde plantée au milieu de la montagne : seul un escalier de pierre tortueux permet d'y accéder, et il vaut mieux de pas avoir le vertige : aucune barrière ne nous protège du vide. Les marches s'arrêtent juste devant la rivière avant d'être relayé par le fameux pont. Nous passons devant, suivant le cochon-d'Inde qui longe toujours le cours de l'eau.
- Là, c'est le coin à graines, dit-il en gesticulant. Là, c'est le coin à sieste, et là, c'est le coin à jouer. Et là, c'est un brin d'herbe...
- Tu viens souvent par ici, dis-donc, commente Maye-Lie, impressionnée.
Le petit rongeur s'arrête, les moustaches raides et une patte en l'air. Il fait glisser sur la brunette un regard penaud.
- Nous, les messagers, on aime bien venir en douce par ici pour être tranquille entre deux missions, chuchote-il sur le ton de la confidence. S'il vous plaît, ne le dites surtout pas à mon maître ou au vôtre, sinon je me ferais arracher les moustaches !
Comme il a l'air vraiment angoissé, on hoche la tête, tout de même un peu amusés, puis nous faisons demi-tour pour retourner vers la combe d'entraînement.
Athénaïs arque soudain un sourcil, comme si elle venait d'arriver au bout d'un raisonnement qui ne tient pas debout.
- Ton maître ne vient pas ici, lui ? demande-t-elle. C'est un messager, pourtant.
Le Disciple secoue la tête avant de sauter par-dessus une touffe d'herbe, les pattes mouillées par le sol humide. Il a plu, cette nuit, et je ressens chaque gouttelette comme si elle faisait partie de moi. C'est très étrange.
- Comme c'est interdit, ce sont surtout les têtes brûlées qui viennent par ici, explique le cochon-d'Inde à Athénaïs en tortillant un peu l'arrière-train. Lui, il n'aime pas enfreindre les règles.
- Qu'on ne me parle plus de feu ! je coupe Le Disciple, amusée malgré tout.
- Pardon, mademoiselle Aurore...venez, je vais vous montrer le lavoir !
- On l'a déjà vu, merci bien, grommelle Zack, qui était de corvée lessive avec Maye-Lie hier soir.
- Oui, mais il y a sans doute beaucoup de choses que vous n'avez pas vu, s'amuse Le Disciple, énigmatique.
Il nous entraîne donc dans la montée, vers la terrasse qui abrite le lavoir. La rangée de lavabo étincelle au soleil du côté où le mur laisse place au paysage. Maye-Lie s'adosse à l'un des lavabos en attendant notre guide, qui se hausse péniblement sur le robinet à côté d'elle. Le pelage tout ébouriffé, il nous attend en regardant vers la forêt.
- Bon, donc ici il y a des anciennes douches communes, les lavabos pour la lessive et la vaisselle et gnagnagna, énumère Le Disciple en faisant un vague geste de la patte. Ce qui est intéressant, c'est qu'ici, on peut voir sans être vu, explique-t-il fièrement.
- Mais dis-donc, tu es le roi des magouilles, toi ! je remarque, accompagné du rire de Maye-Lie. Et qui veux-tu espionner, d'ici ?
- La forêt d'Elbore, répond le cochon-d'inde, un peu penaud. Pour une raison inconnue, des animaux arrivent à y entrer et à en sortir alors que la partie que vous voyez est protégée par la Bulle Temporelle. Du coup, on ne sait pas ce qui peut arriver ici.
Nous observons la fameuse forêt et ses arbres qui se balancent dans le vent, encore trempés de pluie. Des oiseaux y chantent, peu nombreux, mais un voile irisé apparaît de temps en temps lorsque l'un d'eux essaye de sortir ou de rentrer. L'oiseau plonge alors dans les arbres, disparaît, puis, parfois, resurgit de l'autre côté sans qu'on sache par où il est passé. Maye-Lie frémit.
- Qui habite cette forêt ? demande-t-elle. Elle est immense !
- On n'en voit qu'un bout, d'ici, explique Le Disciple avant de ricaner. Enfin moi je ne vois pas grand-chose, je suis un cochon-d'Inde. Mais Le Messager m'a expliqué que jadis, elle abritait la grande famille des Flayerteen.
- Où sont-ils, maintenant ? s'enquiert Zack, soudain inquiet. Qui sont-ils?
- On ne sait pas où ils sont, admit le petit rongeur. Votre famille est douée pour le camouflage. Les chercher dans la forêt d'Elbore reviendrait à chercher un brin de paille dans une botte de foin.
- Mais qu'est-ce qu'ils sont? insiste Zack en s'approchant de la boule de poils. Si tu le sais, dis-le nous !
- Non, je ne le sais pas, s'alarme Le Disciple en filant se cacher derrière Maye-Lie, apeuré. Je n'étais même pas né quand ils ont disparu. Hum, et si je vous montrais ma tanière ? Vous allez voir, elle est super !
Sans attendre de réponse, il se laisse glisser le long de la tunique, puis de la jambe de Maye-Lie, et file vers les petits niches qui avoisinent le repère sans demander son reste. Athénaïs et Maye le suivent, Zack reste en retrait, frustré, et je l'attends en souriant.
- Si personne ne veut rien nous dire, nous le découvrirons par nous-même, je le rassure, tandis qu'on sort du lavoir.
- C'est déjà tout trouvé, grogne Zack en jetant un coup d'œil vers Athénaïs. On est des vampires, d'après ta nouvelle meilleure amie.
- Ma nouvelle meilleure amie ! je m'exclame en levant les yeux au ciel. Et puis quoi encore ?
Je secoue la tête, tandis que, plus loin, Maye-Lie essaye de se pencher pour voir la niche du Disciple, poussant des exclamations polies à chaque endroit qu'il lui montre. Athénaïs observe en retrait, l'air de surveiller la petite brune.
- Je ne pense pas que vous soyez des vampires, je poursuis en souriant joyeusement. Vous n'êtes pas friands du sang, si ?
- Non, reconnaît Zack, les yeux posés sur sa sœur. Mais c'est le seul critère qu'on ne remplit pas -surtout moi. On cours vite, on a une force supérieur à la normale, on voit la nuit et nos sens sont plus développés que ceux des gens ordinaires.
- Un peu comme des cochons-d'Inde, quoi, je le taquine en lui donnant un coup de coude.
Il fait mine de grogner avant d'esquisser un faible sourire, l'œil plus pétillant.
- Tu voudrais aller regarder les étoiles avec un cochon-d'inde géant ? demande-t-il malicieusement.
Je lui réponds par un sourire enthousiaste, mais j'ai rendez-vous avec Athénaïs, ce soir...Mon sourire devient contrit, et cela n'échappe pas à Zack.
- C'est pas vrai, elle m'a vraiment remplacé, grogne-t-il en fusillant la blondinette du regard.
- Bon alors, vous faites quoi ? nous apostrophe justement Naïs. Vous faites salon de thé ?
- On arrive ! je lui lance avant de me tourner vers Zack. Te remplacer ? je lui glisse avec une œillade complice. Personne ne remplace Zack Flayerteen.
Sur ce, je pars retrouver mes deux camarades près des niches, suivie par mon ami, qui n'a pas l'air très convaincu... A charge de revanche, lui dis-je en pensée en venant admirer la tanière du Disciple. Personne ne remplace Zack Flayerteen.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top