Chapitre 6

Après un rapide détour par les vestiaires, Chat Noir et Marinette se dirigent vers le parking de la boite de nuit. Doigts entrelacés, ils progressent à travers les rangées de véhicules, jusqu'à une luxueuse voiture noire devant laquelle s'arrête Chat Noir.

- « Voici mon carrosse, Princesse », lance malicieusement le jeune homme en sortant un jeu de clefs de sa poche.

Marinette contemple distraitement les lignes élégantes du véhicule, quand son regard est soudain attiré par un logo représentant un félin bondissant. Une moue dubitative se peint sur ses traits lorsqu'elle déchiffre le nom inscrit en dessous.

- « Une Jaguar ? », lâche-t-elle d'une voix incrédule. « Sérieusement ? Tu roules en Jaguar ? Dis-moi que c'est une coïncidence... »

Chat Noir se gratte nerveusement la nuque, tandis que son regard fuyant confirme à la jeune femme que ce choix précis de marque n'a effectivement rien d'un hasard.

- « Je n'arrive pas à croire que tu as acheté cette voiture exprès pour faire un jeu de mots... », soupire Marinette en se pinçant dramatiquement l'arête du nez.

- « Personne n'est censé le savoir ! », réplique son coéquipier d'une voix plaintive. « Et franchement, c'est plutôt drôle, non ? », poursuit-il en ignorant le coup d'œil sceptique que lui lance sa cavalière. « Je ne suis sûrement pas le seul à faire ça. Si ça se trouve, Ladybug roule en Coccinelle. »

- « Je n'ai p- » commence Marinette, avant de se reprendre brusquement. « Heu... Je ne pense pas que ce soit son style. Il n'y a vraiment que toi pour avoir ce genre d'idées. »

- « Probablement », rétorque son partenaire avec un chaleureux éclat de rire. « Mais assez parlé de ma voiture », conclut-il en ouvrant galamment la portière. « Je t'en prie, Princesse. »

Marinette prend place à l'intérieur du véhicule, tout en notant au passage le souci du détail dont a manifestement fait preuve son coéquipier lors de l'achat de sa voiture. Les sièges de cuir noir sont ornés de surpiqures d'un vert vif, dont la couleur rappelle exactement celle des yeux de son héroïque alter-ego.

Du Chat Noir tout craché, se dit-elle avec amusement.

Pendant que le jeune homme s'installe au volant, Marinette lui jette un regard narquois.

- « Jolie décoration », lui lance-t-elle d'un ton goguenard. « J'adore les couleurs. »

- « On ne se moque pas », réplique-t-il d'un ton sérieux, que dément l'éclat malicieux de ses prunelles. « Je suis très fier de cette voiture. »

Démarrant le véhicule, il se tourne vers elle avec un sourire qu'elle ne lui connait que trop bien.

- « Ecoute un peu le rrrronronnement de ce moteur », ajoute-t-il avec un petit clin d'œil.

Une moue désabusée se peint sur les traits de la jeune femme, qui laisse échapper un lourd soupir.

- « Là, j'hésite sincèrement à rentrer à pied... », marmonne-t-elle d'une voix faussement contrariée.

Chat Noir lui jette un regard inquiet et par mesure de précaution, décide de mettre un frein à ses jeux de mots. Sa cavalière ne semble pas sérieuse, mais il ne tient pas à courir le risque qu'elle mette ses menaces à exécutions.





Alors que la Jaguar file à présent à travers les rues de Paris, Marinette reste silencieuse. Si le chemin de son appartement jusqu'à la boite de nuit lui avait paru court, le trajet inverse lui semble désespérément lent.

Les mains et les lèvres de son partenaire lui manquent déjà. Elle veut le toucher, l'embrasser, le serrer contre elle. Encore et encore. Mais leur situation actuelle ne permet guère de proximité physique et, pour leur propre sécurité, la jeune femme se doit de prendre son mal en patience.

Bientôt, se répète-t-elle inlassablement. Bientôt.

A défaut de mieux, ce trajet interminable lui permettent de dévorer son coéquipier du regard. Chaque lampadaire sous lequel ils passent projette un flash de lumière sur le visage du jeune homme, lui donnant l'allure mystérieuse d'un héros de polar et mettant en valeur ses traits séduisants. Le regard de Marinette s'attarde quelques instants sur le profil du héros, court le long de ses bras, avant d'enfin s'arrêter sur ses mains. La jeune femme soupire en songeant à ce que pourraient faire ces doigts s'ils étaient agrippés à ses hanches plutôt qu'à un volant. A la façon dont ils pourraient se faufiler sous sa jolie robe bleue, à comment ils pourraient lui faire oublier tout ce qui n'est pas Chat Noir...

Alors que l'imagination de Marinette s'emballe, une chaleur familière se met à croître insidieusement entre ses cuisses.

Ce trajet est décidément beaucoup, beaucoup trop long.

Pendant que les pensées de la jeune femme vagabondent agréablement, Chat Noir doit quant à lui se concentrer sur la route.

Ou tout du moins, essayer de se concentrer.

Car à chaque fois que le héros passe une vitesse, ses doigts effleurent le genou de sa charmante compagne.

La première fois n'était probablement pas volontaire. Mais au bout de la troisième, Chat Noir n'a plus de doute quant au fait que Marinette a délibérément placé sa jambe de façon à ce que sa main la frôle. Et systématiquement, le jeune homme tressaille aussi sûrement que sous l'effet d'une décharge électrique tandis que son cœur s'emballe.

Savoir Marinette si proche mais ne pouvoir toucher que superficiellement sa peau met clairement Chat Noir au supplice. Le jeune homme a la sensation que la température de l'habitacle monte implacablement de plusieurs degrés chaque fois qu'il sent le genou de Marinette contre ses doigts et rapidement, il n'a plus qu'une envie : arrêter enfin cette maudite voiture pour l'embrasser et presser son corps contre le sien.

Mais si les facéties de Marinette commencent à donner à Chat Noir l'impression d'être sur le point de se consumer sur place, la jeune femme ne semble pas pour autant disposée à abréger ses souffrances.

Au contraire, elle s'en amuse.

Elle devine parfaitement l'effet qu'elle lui fait et prend un malin plaisir à le torturer doucement à chaque instant qui passe.

- « Un problème, chaton ? », lui lance malicieusement Marinette, un sourire espiègle sur les lèvres.

La gorge sèche, Chat Noir laisse échapper une brève quinte de toux.

- « Aucun », réplique-t-il d'un voix rauque. « J'ai juste hâte d'arriver. »

- « Moi aussi », soupire sa compagne. « Moi aussi... »

Profitant d'un arrêt à un feu rouge, Chat Noir tend la main vers la jambe de Marinette. Il pose délicatement les doigts sur le genou de la jeune femme qui ne semblait qu'attendre ce geste pour se pencher vers lui.

- « Chat... » souffle-t-elle d'une voix langoureuse.

Ses yeux en amande paraissent immenses dans la pénombre et ses lèvres s'entrouvrent, comme pour inviter son partenaire à les embrasser. Le souffle court, Chat Noir incline instinctivement le buste vers elle. Son cœur bat désormais si fort qu'il peut le sentir résonner dans ses tempes et la façon dont Marinette le dévore du regard ne fait rien pour ralentir le rythme affolé de son pouls.

Jamais une fille ne l'a autant attiré, pas même sa Lady. Il la veut, et chaque seconde passée loin de ses bras est une véritable torture.

La bouche de Marinette n'est désormais plus qu'à quelques centimètres de la sienne, et le sourire qui danse sur ses lèvres encourage le jeune homme à pousser ses explorations plus loin. Il commence à glisser ses doigts sous le tissu soyeux de sa robe avec la ferme intention de poursuivre son trajet le long de sa jambe. Alors que la respiration de Marinette s'accélère, la main de Chat Noir progresse doucement, centimètre par centimètre, un peu plus haut encore...

Et soudain, le feu repasse traîtreusement au vert.

Le jeune homme laisse échapper un grognement de frustration, qui n'a d'égal que le gémissement contrarié qui s'échappe des lèvres de sa compagne. Le héros s'écarte d'elle à regret pour reporter son attention sur la route mais avant qu'il n'achève de se redresser, Marinette se penche vivement pour lui déposer un bref baiser sur la joue.

- « Courage », murmure-t-elle autant pour lui que pour elle. « Plus que quelques rues. »





Plusieurs longues et frustrantes minutes plus tard, les deux jeunes gens se garent enfin dans la cour de l'immeuble de Marinette. Ils y abandonnent le luxueux véhicule de Chat Noir, avant de se diriger d'un pas rapide vers le bâtiment. La jeune femme bataille un instant avec la porte d'entrée, peinant à ajuster la clef dans la serrure tant ses doigts tremblent.

De son côté, Chat Noir ne fait rien pour l'aider, bien au contraire.

Debout derrière elle, il profite du fait que les cheveux de sa compagne soient relevés en un haut chignon pour couvrir sa nuque de baisers enflammés, tandis que ses doigts caressent doucement ses hanches à travers le tissu de sa robe. Marinette est incapable de se concentrer sur quoi que ce soit d'autre que ce brûlant et délicieux contact qui la rend folle. Plus les lèvres de son coéquipier s'attardent sur sa peau, plus ses mains la taquinent, et moins elle arrive à réfléchir et à coordonner ses mouvements.

A ce rythme, ils risquent de passer la nuit devant cette maudite porte.

Soudain, au grand soulagement de Marinette, la serrure fini par s'ouvrir dans un doux cliquetis.

- « Enfin ! », murmure-t-elle avant de pénétrer dans le vestibule de l'immeuble, Chat Noir sur ses talons.

Le héros a à peine le temps de franchir le seuil de la porte que Marinette se retourne vers lui et le saisit par le col pour l'embrasser farouchement. Surpris par ce brusque baiser, Chat Noir ferme instinctivement les yeux, tout en laissant échapper une exclamation étonnée aussitôt étouffé par la bouche de Marinette.

Passé ce bref instant de stupeur, Chat Noir réagit rapidement. Sa double-vie lui a appris à faire vite face à la moindre situation inattendue, et une jolie fille se jettant à son cou est sans le moindre doute bien plus plaisant qu'affronter les hordes d'ennemis que lui envoie régulièrement le Papillon. En une fraction de seconde, le jeune homme passe ses bras dans le dos de Marinette pour l'attirer contre lui, appuyant l'une de ses mains entre ses omoplates tandis que l'autre s'agrippe fermement à sa taille.

Il peut à présent sentir les battements de cœur Marinette résonner jusque dans sa propre poitrine, la chaleur de son corps pressé contre le sien, l'odeur envoûtante du parfum qui se dégage d'elle. Tout ce qui lui avait tant manqué depuis qu'ils ont quitté la piste de danse.

Alors qu'une implacable bouffée de chaleur croît dans son torse, Chat Noir incline la tête pour intensifier l'enivrant baiser qu'il échange avec sa charmante compagne. Mais malheureusement pour lui, Marinette choisi ce moment exact pour détacher sa bouche de la sienne. Les yeux de la jeune femme étincellent de malice et un sourire espiègle se dessine sur ses traits tandis qu'elle lève la main vers le visage de Chat Noir. Elle passe ses doigts sur les lèvres de son partenaire, avec une lenteur délibérée qui ne fait qu'attiser le feu qui couve dans le bas-ventre du jeune homme.

- « On devrait probablement continuer ça chez moi... », lui murmure-t-elle d'une voix enjôleuse, tout en désignant un escalier voisin d'un signe de la tête.

Chat Noir déglutit péniblement, sans pouvoir s'empêcher de sourire à son tour.

- « Entièrement d'accord », réplique-t-il avec ferveur.

A présent, Marinette tente tant bien que mal de gravir les quelques étages qui la séparent encore de son appartement.

Jamais elle n'a été aussi pressée d'arriver chez elle que ce soir, mais à l'évidence, jamais elle n'a mis autant de temps pour grimper ces marches. Le bras de Chat Noir est toujours fermement passé autour de sa taille et les deux jeunes gens se volent de furtifs baisers à chaque pas, ce qui rend leur progression plus que laborieuse.

Alors qu'ils arrivent à un pallier, Chat Noir fait brusquement tourner sa cavalière sur elle-même et la plaque contre un mur pour l'embrasser à pleine bouche.

Marinette laisse échapper un gémissement de plaisir, enroulant instinctivement ses bras autour de la nuque de Chat Noir pour répondre avec ardeur à son baiser. Marinette sent un délicieux frisson parcourir son échine lorsque les lèvres de son coéquipier se mettent à bouger contre les siennes. Cette douce sensation se transforme presque instantanément en décharge de chaleur quand la langue du héros vient caresser sensuellement la sienne.

En réponse, elle se met à mordiller malicieusement la lèvre inférieure de Chat Noir, qui laisse échapper un voluptueux soupir. Avant que Marinette ne puisse réitérer son geste, son coéquipier s'écarte légèrement d'elle. Ses lèvres déposent de brûlants baisers le long de la mâchoire de la jeune femme, jusqu'à son oreille où ses dents se mettent à taquiner la chair tendre de son lobe.

Marinette resserre sa prise autour des épaules de son partenaire dans la crainte que ses genoux ne l'abandonnent. Dans son bas-ventre, la chaleur et la tension ont atteint une intensité qui lui font presque perdre le sens des réalités.

- « Chaton... », halète-t-elle en étouffant un léger éclat de rire. « On ne va jamais arriver chez moi à ce rythme. Et j'ai vraiment, vraiment hâte qu'on arrive à mon appartement... », ajoute-t-elle avec un très suggestif roulement de bassin.

Chat Noir hoquète légèrement, tandis que ses doigts se crispent instinctivement autour des hanches de Marinette. Elle peut le sentir frissonner violemment contre elle et doit lutter de toutes ses forces contre l'envie presque primitive de réitérer son geste.

Les pupilles dilatées de désir, Chat Noir se penche de nouveau vers Marinette, avec l'envie manifeste de déposer un dernier baiser dans le creux de son cou. La jeune femme tressaille à son tour en sentant le souffle brûlant de son compagnon caresser sa peau et ferme instinctivement les paupières quand ce dernier l'embrasse au-dessus de la clavicule.

Satisfait, Chat Noir se redresse avec un sourire insolent que Marinette ne lui connait que trop bien. La jeune femme sent son pouls accélérer de plus belle et doit se faire violence pour ne pas embrasser son coéquipier de nouveau. Au lieu de cela, elle le saisit vivement par la main et l'entraine à sa suite sans perdre un instant de plus.





Une minute plus tard, le jeune couple se trouve enfin devant le logement de Marinette. Cette dernière a autant de mal à ouvrir la porte de son appartement que celle de son immeuble, bien qu'elle ait judicieusement gardé Chat Noir à distance cette fois-ci.

Elle lutte, s'acharne, maudit cette satanée clef qui lui résiste et ses mains qui refusent de lui obéir correctement.

La serrure finit néanmoins par s'ouvrir et la jeune femme s'empresse d'entrer dans l'appartement, suivie de près par Chat Noir.

- « Tu peux laisser ta veste ici, si tu veux », suggère-t-elle à son coéquipier en accrochant son propre sac dans l'entrée pour épargner la suite de la soirée à Tikki.

Secrètement soulagé, Adrien s'empresse de suivre son conseil. Plagg se trouve dissimulé dans l'une des poches intérieures de son vêtement et nul doute que son kwami sera bien mieux ici qu'en sa compagnie.

Marinette attend patiemment que Chat Noir se soit débarrassé de sa veste, avant de le saisir de nouveau par la main pour le guider vers le salon.





Une fois au centre de la pièce, elle se retourne vers son coéquipier, le cœur battant à tout rompre.

La tension qui règne à présent entre les deux jeunes gens est presque palpable. Un mélange d'anticipation, d'excitation et de nervosité.

- « Bon, et bien... voilà, on est chez moi », lance Marinette d'une voix tendue, se retenant de grimacer devant une telle évidence.

La maîtrise de ses nerfs n'a jamais été son point fort et la jeune femme se sent brusquement intimidée par la situation. Elle est chez elle, seule avec son séduisant partenaire, et est soudain plus consciente que jamais de la raison qui les a tous deux réunis ici.

Elle s'apprête à passer la nuit avec Chat Noir. Son coéquipier, qui l'attire depuis de bien trop nombreuses années et vers lequel elle n'a jamais osé faire un pas, paralysée par la peur de le perdre.

Marinette ignore si Chat Noir a deviné sa fébrilité, mais un tendre sourire éclaire les traits du jeune homme. Sans dire un mot, il porte délicatement la main de sa compagne à ses lèvres pour y déposer l'un de ces baisemains dont il est coutumier. Ce geste simple et familier met aussitôt la jeune femme à l'aise, faisant refluer la nervosité qui s'était brusquement emparée d'elle. Soulagée, elle laisse échapper un petit rire cristallin qui sonne comme une douce musique aux oreilles de Chat Noir.

Le regard de la jeune femme pétille à présent joyeusement, et Chat Noir ressent soudain un besoin urgent de retirer le masque qui dissimule encore les traits de sa cavalière. Il veut pouvoir admirer ses adorables taches de rousseurs, se délecter des innombrables expressions qui animent d'ordinaire son visage, admirer comment ses joues s'empourprent quand il l'embrasse.

Sans la quitter un instant du regard, le héros libère lentement sa main pour retirer le masque de sa compagne. Les pommettes rouge vif de Marinette offrent un contraste saisissant avec ses immenses yeux bleus, faisant ressortir ces derniers d'une façon qui est curieusement familière à Chat Noir.

- « Princesse... », murmure-t-il d'une voix vibrante de désir.

Ce simple mot agit sur Marinette comme un électrochoc.

Comme mue par un ressort, elle se jette au cou de Chat Noir pour l'embrasser passionnément. Le jeune homme l'étreint avec enthousiasme, la maintenant fermement contre lui et faisant langoureusement danser sa langue autour de la sienne.

Durant plusieurs minutes, le silence de l'appartement n'est plus troublé que par les doux gémissements que laissent échapper les deux jeunes gens alors qu'ils échangent de fiévreux baisers.

Marinette fini par s'écarter légèrement de Chat Noir pour reprendre son souffle, et le jeune homme frisonne lorsque les brûlantes expirations de sa compagne viennent caresser ses lèvres. Alors qu'elle retrouve lentement ses esprits, la jeune femme prend soudainement conscience que durant leur étreinte, ses doigts se sont machinalement agrippés au col de son coéquipier.

A cette chemise qu'elle souhaite ardemment faire disparaitre.

Alors que son cœur bat à présent à un rythme étourdissant, Marinette promène ses mains sur le tissu et les descend lentement vers le premier bouton qui maintient encore l'encolure fermée. Le souffle court, elle lève le regard vers Chat Noir pour chercher son approbation. Son coéquipier hoche frénétiquement la tête en réponse, avec un enthousiasme qui fait sourire Marinette de satisfaction.

De ses mains tremblantes, elle défait un à un les boutons de la chemise de Chat Noir, tout en couvrant la gorge du jeune homme de baisers enflammés. Elle le sent tressaillir sous ses doigts lorsque ses ongles effleurent doucement sa peau.

Le héros laisse finalement échapper une brève expiration lorsque Marinette arrive au dernier bouton. Trop absorbée par sa tâche, cette dernière n'a pas noté qu'il retenait sa respiration depuis l'instant où elle avait commencé à le déshabiller.

Enhardie par l'idée que ses attentions soient suffisamment distrayantes pour faire oublier à Chat Noir de respirer, Marinette écarte les pans de sa chemise pour dévoiler son torse nu. La jeune femme pousse aussitôt un soupir admiratif face au spectacle qui lui est désormais offert. Elle avait jusque-là parfaitement conscience du fait que Chat Noir s'était étoffé avec les années, mais force est de reconnaître que son costume n'exagère en rien sa musculature et qu'aucun de ses fantasmes ne lui a manifestement rendu justice.

Marinette fait courir ses paumes sur le torse du jeune homme, caressant délicatement sa peau douce et chaude jusqu'à ses épaules pour achever de lui ôter sa chemise.

Tandis que celle-ci tombe à terre, Chat Noir glisse l'une de ses mains sous la robe de Marinette. Il fait lentement remonter ses doigts le long de sa cuisse avant de s'arrêter un instant, hésitant à poursuivre plus haut.

La réponse de la jeune femme à cet instant d'indécision est immédiate.

Elle l'embrasse farouchement, pressant son corps contre le sien pour l'inciter à poursuivre. Ravi de se soumettre aux muettes mais impérieuses exigences de sa compagne, le héros obtempère aussitôt. Sa main continue sa course, jusqu'à saisir fermement l'une des fesses de Marinette. Chat Noir est immédiatement récompensé par un gémissement de plaisir, qui résonne à ses oreilles comme la plus sensuelle des musiques.

Marinette l'embrasse à présent avec tant d'ardeur que le jeune homme peine à reprendre son souffle. Elle mordille ses lèvres, caresse sa langue avec la sienne, soupire, ondule instinctivement contre lui.

Et, prisonnière entre leurs deux corps, sa robe remonte de plus en plus.

Le cœur de Chat Noir bat maintenant avec tant de force que le héros n'arrive plus à distinguer le pouls de Marinette du sien. Les deux jeunes gens sont proches, très proches, plus proches que jamais, mais ce n'est toujours pas suffisant.

S'écartant un instant, Chat Noir jette un regard appréciateur au décolleté de la jeune femme, pressé contre son propre torse. Marinette est absolument charmante dans sa jolie robe bleue, mais cette dernière est définitivement de trop.

La main libre de Chat Noir monte fébrilement dans le dos de la jeune femme, cherchant à tâtons l'ouverture de sa robe. Devinant les intentions de son coéquipier, Marinette laisse échapper une légère exclamation avant de fermer les paupières et de chercher aveuglement les lèvres du jeune homme pour l'embrasser de nouveau.

Elle sent des frissons de plaisir parcourir son corps comme de délicieuses décharges électriques, tandis que l'anticipation de ce qui va se produire fait déferler des torrents d'adrénaline dans ses veines.

- « Chat... » soupire-t-elle d'une voix rauque, étourdie par ce déluge de sensations qui emporte sa raison au loin.

Alors que l'atmosphère se fait de plus en plus brûlante, Chat Noir achève de descendre la fermeture éclair de la robe. Il fait rapidement glisser cette dernière le long des hanches de sa compagne et, alors qu'il recule légèrement pour contempler le résultat, le jeune homme se trouve pour une fois à court de mots.

Le ravissant ensemble de dentelle noire que porte Marinette ne laisse que peu de place à l'imagination et le spectacle qu'elle offre est à se damner.

Le souffle court, Chat Noir tend une main tremblante vers elle pour suivre les contours de son soutien-gorge du bout des doigts. Marinette se sent sur le point de se consumer. Elle a beau être à présent presque nue, elle a chaud, terriblement plus chaud que lorsqu'elle était encore vêtue de sa robe. Sous le regard et les doigts de Chat Noir, elle a l'impression que sa peau la brûle aussi sûrement que si elle était traversée par des torrents de lave, tandis que la chaleur entre ses cuisses devient presque insupportable.

Grisée par sa proximité avec Chat Noir, Marinette essaye de sortir de sa robe toujours empêtrée autour de ses chevilles. Mais son esprit est clairement ailleurs et sa maladresse légendaire la rattrape. Elle accroche malencontreusement le tissu en voulant lever son pied, vacille dangereusement sur ses hauts talons et ne doit son salut qu'aux vifs réflexes de Chat Noir qui la saisit fermement par la taille avant qu'elle ne chute au sol.

- « Merci, chaton », lance-t-elle avec un petit éclat de rire contrit. « Il faudrait je les enlève avant ça ne finisse en catastrophe », poursuit-elle en désignant ses chaussures d'un geste de la tête.

- « Je suis d'accord », approuve Chat Noir en souriant chaleureusement.

Avec l'aide de son partenaire, Marinette s'écarte de sa robe avant de se percher élégamment sur l'un des accoudoirs de son canapé. Chat Noir s'agenouille face à elle et fait malicieusement courir ses mains sur ses jambes, jusqu'à atteindre les lanières qui enserre ses chevilles. Alors qu'il retire les chaussures des pieds de la jeune femme, il hausse un sourcil amusé en remarquant le coloris de son vernis à ongles.

Un vert électrique. Son vert.

- « Jolie décoration », murmure-t-il dans une parfaite imitation de la pique qu'elle lui a lancé un peu plus tôt sur le choix de sa voiture. « J'adore la couleur. »

- « Idiot de Chat », réplique-t-elle affectueusement, un sourire aux lèvres.

Sans perdre un instant de plus, le jeune homme se débarrasse hâtivement de ses chaussures et chaussettes. Il se relève ensuite, aussitôt imité par Marinette. La jeune femme ne manque pas de remarquer comment son coéquipier la dévore du regard et se délecte de l'expression admirative que n'arrive pas à dissimuler son masque.

Jamais elle ne s'est sentie aussi belle et puissante.

Encouragée par une confiance en elle digne de celle de son alter-égo héroïque, elle tend les doigts vers le pantalon du jeune homme, jouant malicieusement avec sa boucle de ceinture.

- « Je suggère qu'on enlève ça aussi... », lui ronronne-t-elle d'une voix voluptueuse, tout en plongeant fermement son regard dans le sien.

- « Oui, s'il te plait », souffle Chat Noir d'une voix haletante.

Une lueur espiègle danse dans les yeux de Marinette qui prend tout son temps pour défaire la ceinture et les boutons qui retiennent encore le pantalon de son coéquipier. Chat Noir a posé ses mains sur la taille de sa compagne, sans oser pour autant s'approcher trop près d'elle de peur de ralentir encore sa tâche. Il se mord l'intérieur de la joue à chaque fois que les doigts de la jeune femme frôlent sa peau, luttant contre la folle envie de l'embrasser de nouveau.

Puis, au bout de ce qui lui semble être une éternité, Marinette met fin à son supplice et le libère enfin de son pantalon.

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