Chapitre 1
Note : Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, j'attire votre attention sur le fait que par mesure de précaution, j'ai classé cette fic dans les fics pour adultes.
Le chapitre 1 peut être lu par tout le monde. En revanche je ne sais pas encore à quel degré de détail je m'arrêterai pour la suite, sachant qu'il y sera questions de personnages majeurs et consentants qui se tournent autour, et plus si affinité (en clair : tension sexuelle + très probablement scène à caractère sexuel, même si j'essayerai de faire en sorte que ça ne soit pas trop explicite. Si vous n'êtes pas à l'aise avec ce genre de textes, je vous encourage à ne pas vous attarder ici et à aller lire d'autres histoires :) ).
Si vous êtes toujours là, bonne lecture :) .
Note 2 :
Au moment où je poste cette note, la saison 2 de Miraculous Ladybug est en cours de diffusion. Pour rappel (ou pour info pour ceux qui ne le sauraient pas encore ;) ), JE NE VEUX PAS ETRE SPOILEE.
Ce qui veut dire que je ne veux voir AUCUN élément concernant les épisodes non diffusés dans les commentaires. Pas de noms, pas d'événement de grande ou moindre importance, RIEN. Et faites aussi attention pour les épisodes déjà diffusés, il est possible que je ne sois pas à jour alors au besoin demandez-moi où j'en suis avant de parler d'un des nouveaux épisodes. Promis, je ne mords pas ^^ .
J'estime que ce n'est pas trop demander, alors s'il vous plait faites attention.
Merci d'avance et bonne lecture ^^ .
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Assise sur un vieux canapé élimé qui trône dans son salon depuis qu'elle a emménagé dans son appartement, Marinette sirote distraitement un verre d'un mystérieux cocktail dont elle n'est pas sûre de vouloir connaitre l'exacte composition.
- « Alya », lance-t-elle d'un ton désespéré à sa meilleure amie, qui s'affaire pour l'instant dans sa minuscule salle de bain. « Je suis à peu près certaine que c'est une mauvaise idée. »
- « Et moi, je suis au contraire convaincue que c'est une excellente idée », s'élève aussitôt la voix de son invisible interlocutrice.
Marinette lève machinalement les yeux au ciel. Ce n'est pas qu'elle n'a pas confiance en son amie, mais ses plans farfelus sont bien trop souvent synonymes de catastrophes pour qu'il ne soit pas légitime de s'en méfier.
Au moins un peu.
Ne serait-ce que par instinct de survie.
Alors qu'elle se remémore avec un angoissant frisson certaines des plus désastreuses sorties qu'elle a pu passer en compagnie de l'apprentie journaliste qui semble avoir décidé d'élire domicile dans sa salle de bain, Marinette avale une nouvelle gorgée de l'étrange breuvage que lui a concocté son amie.
- « Dis, tu es vraiment sûre de ta recette ? », hurle-t-elle à son invitée, tandis que son visage se tord d'une légère grimace. « Il y a un arrière-goût vraiment bizarre. »
Ce n'est pas qu'elle n'a pas non plus confiance dans les talents de barmaid d'Alya, mais elle se méfie aussi des improbables mélanges capables de sortir de sa bouillonnante imagination.
D'autant qu'elle est généralement la victime toute désignée pour expérimenter les improbables inventions gustatives de sa meilleure amie.
- « Ah, ça doit être la moutarde... », réplique distraitement Alya.
- « La MOUTARDE ? » répète Marinette avec une horreur incrédule, tout en reniflant suspicieusement le contenu de son verre. « Dans un COCKTAIL ? »
En guise de réponse à son exclamation indignée, seuls s'élèvent divers cliquetis et autres bruits indiquant qu'à présent, Alya est manifestement en train de farfouiller dans un - ou plusieurs - de ses tiroirs. S'en suit une pause de quelques dizaines de secondes, après quoi son amie la rejoint enfin dans son petit salon.
- « Je me suis dit que ça rajouterait une petite touche d'originalité », réplique-t-elle en riant devant la nouvelle grimace qui déforme les traits de Marinette. « Alors, j'ai l'air de quoi ? », lance-t-elle ensuite fièrement, éludant habilement toutes les négatives remarques qu'aurait à fournir son amie sur son étrange boisson.
Tout en se levant pour aller chercher une certes quelconque mais néanmoins comestible bière, Marinette jette un regard appréciateur à sa meilleure amie. Avec son regard pétillant de bonne humeur et sa confiante attitude, Alya est sans nul doute saisissante. Son pantalon moulant et son chemisier qui épouse ses formes comme une seconde peau la mettent très clairement en valeur, tandis que de subtiles touches de maquillage achèvent de sublimer son visage, qu'encadrent d'élégantes boucles rousses.
- « Tu es superbe », la complimente l'apprentie styliste avec un sincère sourire.
- « Merci, ma belle », répond aussitôt Alya avec une franche reconnaissance.
Rejoignant son amie, la blogueuse tends à son tour un bras dans le frigo toujours ouvert pour récupérer elle aussi une bière.
- « Tu ne veux pas de ton super cocktail ? » lui lance Marinette d'un ton narquois, tout en refermant un peu trop brusquement la porte du réfrigérateur.
Alors que s'entrechoquent doucement quelques bouteilles que la jeune femme avait posé sur le dessus de son frigo, Alya éclate d'un rire franc.
- « Oh, merci, mais non merci », réplique-t-elle en s'éloignant d'un pas vif. « J'ai déjà essayé, et l'arrière-goût est absolument immonde. »
- « Et sachant ça, tu as quand même tenu à m'en préparer un verre ? », s'indigne théâtralement sa meilleure amie, une moue faussement contrariée se dessinant malicieusement sur son visage.
- « Hey, on ne sait jamais », réplique Alya avec un joyeux clin d'oeil. « Tous les goûts sont dans la nature. »
Dans une superbe manifestation de maturité, Marinette tire la langue à sa meilleure amie tout en laissant échapper un net bruit de désapprobation. Puis, s'emparant d'un sachet de gateaux apéritifs, elle pivote sur ses talons pour regagner son canapé.
Une fois confortablement assise, la jeune femme vide les biscuits salés dans le premier bol qui lui tombe sous la main et décapsule sa bière d'un geste expert, avant de pousser un énième soupir. Levant vers Alya un regard qu'elle espère aussi désespéré que celui d'un chiot que l'on s'apprête à traîner de force chez le vétérinaire, elle tente de persuader une dernière fois sa meilleure amie que son idée est toujours loin de l'avoir convaincue.
- « Tu m'avais promis une soirée en ville », gémit Marinette d'une voix plaintive, « mais pas une soirée spécialement prévue pour... »
- « Célibataires », complète Alya en faisant fièrement claquer sa langue contre son palet.
- « Exactement ! », s'exclame sa meilleure amie en levant machinalement les yeux au ciel.
Ce n'est pas qu'elle ait quoi que ce soit contre ce genre de soirées, ceux qui y vont ou ceux qui les organisent. C'est juste que, personnellement, ça lui donne la cuisante impression d'être quelque peu désespérée.
Et que les choses soient claires, Marinette n'est pas désespérée.
- « Et nous sommes... ? », reprend impitoyablement l'apprentie journaliste, son visage s'éclairant d'un sournois sourire.
- « Célibataires », soupire Marinette avec une palpable résignation.
Les vies sentimentales respectives des deux amies sont loin d'être réjouissantes, et toutes deux en ont parfaitement conscience.
A la fin du collège, Alya est sortie pendant un temps avec Nino. Puis, au lycée, les deux amoureux ont fini par s'éloigner peu à peu. Il n'y a pas eu de dispute, pas de cris, pas de pleurs. Juste des centres d'intérêt qui divergent, des sentiments qui se transforment sans qu'on le réalise, et des êtres qui finissent par s'éloigner malgré eux.
Ils ont essayé, pourtant. Ont rompu plusieurs fois, avant de ressortir ensemble quelques temps plus tard. Mais ces montagnes russes sentimentales se sont rapidement avérées épuisantes autant pour l'un que pour l'autre, et tous deux ont fini par admettre d'un commun accord qu'ils étaient définitivement arrivés dans une impasse. Ils ont rompu une bonne fois pour toute durant l'été qui a suivi l'obtention de leur bac, mais au grand soulagement de tous, ils restent malgré tout en excellents terme. Il y aura toujours une grande tendresse entre eux, mais l'amitié a définitivement remplacé l'amour, et à présent, Alya essaye d'aller de l'avant.
La situation amoureuse de Marinette n'est quant à elle pas nécessairement beaucoup plus réjouissante.
Avec son heureux caractère, son visage d'ange, ses grands yeux d'un bleu plus limpide que le plus lumineux des lagons et son sourire qui réchauffe les âmes, ce n'est pas qu'elle ne rencontre pas de succès, au contraire. Mais son cœur est définitivement ailleurs.
Partagé entre deux garçons, se tournant soit vers l'un, soit vers l'autre, avec pour résultat qu'au final rien de bouge.
Marinette n'ose pas faire un geste vers Adrien, pas plus que Ladybug ne se laisse aller aux avances de Chat Noir.
Tiraillée par le doute, paralysée par la peur, la jeune femme reste figée sur place, pétrifiée comme le serait un craintif animal par deux éblouissantes lumières. Ces deux garçons qui se disputent son cœur représentent tant pour elle qu'elle se trouve incapable de se tourner vers l'un ou vers l'autre, paralysée par la peur de prendre la mauvaise décision.
C'est comme se trouver piégée dans des sables mouvants, coincée entre deux planches de salut tout aussi éloignées l'une que l'autre. Il ne faudrait que peu de choses pour que tout bascule. Un peu moins de couardise, un peu plus de confiance. Mais Marinette reste asphyxiée par une indicible angoisse, et se retrouve incapable d'esquisser le moindre geste.
Alors, elle se débat contre ces sentiments qui l'empoisonnent, et s'enlise, implacablement.
Et Adrien comme Chat Noir restent aussi loin d'elle qu'au premier jour.
En toute honnêteté, le reste de sa vie sentimentale n'est pas nécessairement inexistant. Mais, sans le moindre doute, il est purement anecdotique en comparaison des puissants sentiments qu'elle ressent pour ces deux blonds jeunes hommes. Si elle aimait moins l'un plutôt que l'autre, les choses seraient certainement plus simples, mais ce n'est hélas pas le cas.
Ok, Marinette est probablement un peu désespérée. Moins par son célibat que par elle-même, mais tout de même.
Alors que la jeune femme reste perdue dans ses pensées, songeant une fois de plus à ce que pourrait être sa vie si elle trouvait enfin le courage de prendre une vraie décision, Alya se lève pour reprendre une bière.
- « Tu bois trop », lui lance la jeune styliste d'un ton de reproche, essayant de calculer mentalement à combien de verres en est déjà son amie pour ce soir.
- « Je tiens mieux l'alcool que toi, nuance », corrige Alya avec un malicieux sourire. « Et tu sais comment je suis », poursuit-elle joyeusement. « Je... »
- « ... n'achète jamais à boire quand tu sors en boîte, je sais », complète machinalement son amie, avant d'engloutir machinalement un petit gâteau apéritif.
- « Double avantage », confirme Alya avec une ferme conviction. « Et d'une, je n'ai pas besoin de surveiller mon verre pour m'assurer que quelqu'un n'y glisse pas quelque chose qui n'aurait rien à y faire, et de deux, ça m'évite d'avoir à vendre un rein pour me payer une boisson. Franchement, ceux qui fixent les tarifs n'ont aucune décence ! », s'exclame-t-elle d'un ton scandalisé. « Ils devraient penser aux étudiants fauchés ! »
- « Tu prêches une convertie », réplique Marinette en levant les yeux au ciel, tout en songeant avec un pincement de cœur aux abyssales profondeurs que peut parfois atteindre son propre compte en banque suite à ses sorties.
Alya bois une gorgée, puis se dirige vers sa meilleure amie pour se placer face à elle, une main fièrement posée sur une hanche. Ses yeux étincellent d'une assurance que Marinette ne connait que trop bien, et elle laisse échapper un nouveau soupir en devinant d'avance quel sujet son ancienne camarade de classe s'apprête à aborder.
- « Et donc, cette soirée... », reprend l'étudiante en journalisme, visiblement fermement décidée à ne pas abandonner la partie.
- « Je ne sais pas... », répond Marinette avec une visible réticence. « Une soirée pour célibataires, passe encore. Mais masquée ? On pourrait se retrouver avec n'importe qui ! »
- « C'est précisément l'idée ! » réplique Alya d'un ton espiègle. « Si tu embrasses quelqu'un et qu'il – ou elle – te plait, tu essayes de garder contact, sinon, il – ou elle – ne saura même pas à quoi tu ressembles. Rien de mieux pour s'amuser sans se mettre la pression », conclut-elle avec un léger clin d'œil.
- « Donc tu pourrais tout aussi bien te retrouver à embrasser notre vieux prof de physique de terminale sans le savoir », rétorque Marinette en riant.
Son rire cristallin est communicatif, et le sourire d'Alya se fait plus large encore.
- « Aucune chance, la soirée est réservée aux étudiants », lui lance triomphalement cette dernière. « D'ailleurs n'oublie pas ta carte, sinon tu ne pourras pas rentrer. Non, mieux, donne-moi ta carte », corrige-t-elle en tendant la main vers Marinette d'un geste péremptoire. « Ce n'est pas que je me méfie, mais tu es un peu tête en l'air... »
- « Ha. Ha. Ha. », réplique sa meilleure amie du ton le plus blasé possible.
Marinette se penche pour récupérer un sac à main d'un joli bleu canard, puis l'accroche directement au bras tendu d'Alya.
- « Sers-toi », lance-t-elle à son amie, avant de se laisser retomber au fond de son canapé et de recommencer à siroter sa bière.
Vidant sans ménagement le sac de Marinette sur la table basse pour y chercher la carte d'étudiante qui servira de sésame à leur soirée, Alya poursuit son petit discours.
- « D'ailleurs, je t'accorde que notre vieux prof de physique à l'âge d'être notre grand-père », lance-t-elle, « mais si je pouvais embrasser l'assistant qu'il avait à l'époque, là je ne serais pas contre. »
Marinette hausse un sourcil intrigué, signifiant sans mot dire qu'elle n'a strictement aucune idée de qui sa camarade peu bien parler.
- « Mais si, rappelle-toi », réplique Alya tout en agitant triomphalement la carte de son amie, sur laquelle elle a enfin réussi à mettre la main. « Jeune, grand, aux yeux bruns. Et blond. Ça, ça aurait dû te marquer, non ? », poursuit-elle malicieusement. « Tu as toujours eu un faible pour les blonds. «
- « Pas la peine de me le rappeler, soupire lamentablement Marinette.
Adrien. Chat Noir.
Très clairement, elle a un type.
- « Maintenant que j'y pense, lance tout à coup la jeune styliste en herbe, tout en tentant de dissimuler le soudain espoir qui perce dans sa voix, « Je n'ai pas de masque. Ce n'est pas le minimum syndical à avoir pour aller à ce genre de soirées ? En plus de la carte étudiante ? »
Un large sourire illumine le visage d'Alya. Un sourire triomphant. Un sourire j'ai-pensé-à-tout. Un sourire tu-n'échapperas-pas-à-cette-soirée.
La jeune femme se dirige vers son sac à main, et en sort deux loups de velours qu'elle brandit victorieusement au-dessus de sa tête.
- « Tadaaaaaam », chantonne-t-elle, tandis que Marinette lève une fois de plus les yeux au ciel. « Tu n'y couperas pas. Alors, tu choisis lequel ? »
Le regard de Marinette se dirige aussitôt vers les deux objets que tient en main sa meilleure amie.
Un masque bleu nuit.
Et un autre d'un superbe rouge vif. D'un rouge Ladybug.
Alya approche les deux masques de son chemisier, comparant les couleurs, cherchant à deviner lequel serait le plus approprié par rapport à sa tenue.
- « Si ça te va », commence-t-elle, « je vais prendre le bl- »
- « JE PREND LE BLEU », l'interromps Marinette d'une voix paniquée. « B-bleu. C'est mieux. J'aime le bleu. C'est beau le bleu », conclut-elle avec un petit rire nerveux.
Et c'est surtout beaucoup moins risqué, songe-t-elle au milieu d'un océan de terreur, affolée à l'idée que quelqu'un puisse reconnaitre son héroïque alter-ego derrière un masque rouge.
Alya lui jette un regard sceptique, qui glisse machinalement sur le short taille haute que porte Marinette.
Un short d'une vive couleur écarlate.
- « Mmm, je ne m'y connais pas autant en mode que toi », réplique-t-elle en haussant un sourcil dubitatif, « mais je pense que l'autre masque irait mieux avec ta tenue. »
- « J-Je vais me changer. Maintenant », répond précipitamment Marinette, ses mots se télescopant entre eux dans son affolement. « J'ai une robe. Bleue. Une nouvelle robe bleue que je n'ai jamais portée. C'est l'occasion, et elle ira parfaitement. Elle est très... Bleue... »
Pour la énième fois de la soirée, Alya éclate franchement de rire, tandis que Marinette se lève brusquement de son canapé. L'apprentie styliste se dirige d'un pas décidé vers sa chambre, attrapant au passage le masque bleu que son amie lui tend entre ses doigts moqueurs.
Le rire d'Alya résonne encore aux oreilles de Marinette alors qu'elle referme derrière elle la porte de la minuscule pièce qui lui sert de chambre. Enjambant péniblement des piles de cours éparpillés par terre, la jeune femme se dirige précautionneusement vers son placard.
Il ne lui faut qu'une poignée de secondes pour mettre la main sur la fameuse robe qu'elle a si opportunément utilisée comme alibi pour éviter d'avoir à recouvrir son visage d'un masque rouge. Cette ravissante pièce de tissu est d'un bleu presque aussi profond que celui du loup qu'elle tient à présent entre les doigts, et bien que simple, n'en reste pas moins suffisamment élégante pour être portée en soirée.
Marinette se change rapidement, avant de s'avancer vers le miroir en pied qui trône dans l'un des angles de sa chambre. Le tissu de sa robe caresse doucement ses genoux alors qu'elle observe son reflet avec attention. Son regard appréciateur se pose sur sa taille fine, puis sur sa poitrine subtilement avantagée par la coupe de son décollette. Monte un instant jusqu'au charmant chignon qui orne le sommet de sa tête, avant de redescendre ensuite sur ses yeux en amande, dont la forme en amande est accentuée par un habile maquillage.
En toute modestie, Marinette est absolument ravissante.
Décidant d'ajouter un dernier détail à son apparence, la jeune femme pivote sur ses talons pour se diriger vers sa table de chevet. Pour une mystérieuse raison, c'est là que finissent par se retrouver tous ses vernis à ongles, et Marinette a subitement décrété que ses doigts avaient besoin d'un ornement supplémentaire.
D'un geste sûr, elle choisit un vernis à paillette, avant de l'appliquer rapidement sur les ongles de ses mains. Ses gestes sont trop brusques pour être précis, et quelques paillettes s'égarent sur sa peau, mais Marinette n'en a que faire. Elle n'a pas envie de faire attendre Alya trop longtemps, et de toute manière, personne ne remarquera que sa manucure improvisée est loin d'être parfaite.
De toute manière, Marinette n'a jamais eu de patience pour ce genre de choses.
Les ongles de ses orteils sont d'ailleurs peints en vert depuis maintenant plus d'une semaine, jurant avec plus de la moitié des tenues qu'elle a portées depuis. Mais dans la mesure où lesdits orteils sont généralement dissimulés dans ses ballerines, Marinette estime que la question de ses doigts de pieds peut bien attendre quelques jours encore.
Alors qu'elle attend que son vernis finisse de sécher, la jeune femme sent l'alcool qu'elle a préalablement ingurgité commencer à lui réchauffer doucement les veines. Et peu à peu, si l'idée d'Alya lui parait toujours absurde, Marinette devient malgré tout moins récalcitrante.
Après tout, pourquoi pas ?
Elle souffle une dernière fois sur ses ongles, puis s'empare d'une élégante paire de chaussures à talons qui traine au pied de son lit, où elle avait été abandonnée au retour de sa dernière soirée. Alors qu'elle bataille péniblement avec la fine lanière qui doit enserrer sa cheville, Marinette égratigne légèrement son vernis, et laisse échapper un léger soupir.
Peu importe.
Elle se relève, vacille un peu, puis se stabilise.
Les chaussures à talons sont très pratiques pour rajouter artificiellement les quelques centimètres de jambes qui, de son point de vue, lui manquent un peu pour avoir l'air tout à fait élégante. Et tant pis si cela doit rendre son équilibre encore plus approximatif qu'en temps normal, avec le temps, elle a appris à gérer ces petits bras de fers contre la gravité terrestre.
Marinette effectue vaillamment un pas, puis un autre, et sa démarche s'affermit alors qu'elle regagne enfin son salon. Visiblement fin prête, sa meilleure amie l'y accueille avec un immense sourire, tout en lui tendant triomphalement sa veste et son sac à main.
- « Alors, on y va ? », demande Alya, d'un ton qui signifie clairement qu'elle n'acceptera rien d'autre qu'une positive réponse.
- « Ok », soupire Marinette, rendant définitivement les armes. « Mais juste pour cette fois. »
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