11.
Ça faisait presque une semaine, je crois, que je n'était pas sortie, et le manque d'air frais me manqua.
Alors, fort stupidement, j'allais dans le jardin aux clôtures explosées et je décidais finalement d'aller faire un tour dans la forêt.
Actuellement, je suis dans une clairière. C'est très beau.
Le problème, c'est que les sorts que j'ai jeté sur la maison abandonnée (ne posez pas de questions) pour me protéger de Petrovitch, n'opère plus sur la forêt.
C'est pour ça que je ne fût pas particulièrement surprise quand je me sentis me dissoudre lentement.
Ne vous inquiétez pas, je suis toujours vivante.
Ce n'est qu'un fichu sort de transport.
Raaah.
Ma vision, trouble, se précisa doucement. Un mur en pierre grise était dressé devant moi.
- Alors, ma petite renégate.... Comment vas-tu depuis la dernière fois ? ricana une voix.
Petrovitch. Sans blague... railla la petite voix agaçante dans ma tête. Tais-toi, pensais-je, excédée.
Ce n'était qu'un haut-parleur.
- Moi, ça va bien, et toi ? répondis-je nonchalamment.
Tout mon respect vers Petrovitch avait disparu.
- Tu n'as pas l'air d'avoir peur, s'étonna la voix. Tes sois-disant "sentiments" auraient disparus ?
- Mais pas du tout. Je suis là, debout, en vie.
- Pour ça, on peut s'arranger, ma chère. C'est étrange, tu n'as pas l'air de t'étonner de pouvoir parler à ta guise...
- C'est votre présence, n'est-ce-pas ?
Un rire retentit.
- Tout a fait. Bien vu, ma chère. Mais je peux te l'ôter quand je veux. Comment c'est déroulé ton séjour chez ces misérables humains ?
- A merveille.
Je gardais un ton poli, posé. Mais au fond de moi, mon esprit bouillonnais pour trouver une solution.
Quand elle vint, ce fût comme si un rayon de lumière éclairait mon cerveau. Mais oui !
Heureuse d'avoir trouvé, je ne bougeais pas. Mais, bien vite, des bruits de pas retentirent.
- Je t'envoie tes sœurs ! précisa joyeusement la voix. Tu leurs a manqué, les pauvres... Bonne retrouvaille !
Petit silence.
- Ah ! ajouta la voix. J'allais oublier ! Je te retire ta parole... à jamais, je suppose, puisque je ne te reverrais plus. Adieu, renégate !
Le haut-parleur grésilla et s'éteint.
Des collègues.
Oh non...
- Nous devons éliminer la traîtresse, fit l'une d'elle mécaniquement.
- Oui, répétèrent en cœur les autres.
Elles étaient cinq. Contre moi.
Mince.
- Petrovitch est mon maître, fit ma voix.
Non, hors de question de prononcer ces paroles.
- Arrêtez-vous... dis-je sans difficulté.
En d'autre circonstance, j'aurais sauté de joie... là non.
Elles me dévisagèrent, étonnées.
- Je sais parler, parce que je suis moi. Écoutez-moi, s'il vous plaît...
J'avais beau parler, une des mercenaires s'avança, couteau à la main.
A SUIVRE...
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