06.
De toutes façons, elles ne me retrouveront pas.
Je crois.
J'espère.
Je secouai la tête en me redressant. Trêve de pensée déprimante.
Je remarquai que le soleil s'était déjà couché. Mais j'avais envie d'essayer quelque chose.
Sans douleur, j'avais eu ma dose pour un moment.
- Petrovitch est mon maître, dis-je.
Allez, je vais y arriver.
- Petrovitch est mon maître.
Encore.
- Petrovitch est mon maître.
Tendue dans une intense concentration, je fermais les yeux.
- Petrovit... est... m... maître.
Hein ? Qu'est ce que j'avais dit ?
- Petrovitch est mon maître.
Non ! J'avais réussi à... couper la phrase !
- Petrovitch est mon maître, rétorquais-je.
Bien sûr que non.
- Petrovitch est mon maître.
Plus maintenant.
Mais l'effort m'avais épuisée. J'écartai les jambes, jusqu'à presque faire un grand écart et m'assit le plus lentement possible. Alors, je me laissait tomber sur le dos, et m'ordonnais de mettre en veilleuse.
Matin ? Oui, effectivement. Je me mit debout, parfaitement réveillé.
Quand je pense que les humains mette dix minutes à se réveiller ! Peuh ! Ils ne suvivraient pas très longtemps en milieu hostile !
Ricanant, je m'étirai, sans en avoir vraiment besoin. Avec le repas que j'avais fait hier, j'étais tranquille pour un moment. Je souris, en repensant au goût de l'oiseau. Un canard, je crois. Mhmmm ! Trop bon !
Je restais debout, mais dit :
- Petrovitch est mon maître.
Non.
- Petrovitch est mon maître.
Je fermais les yeux.
- Petro... tch... mon... aître.
Jubilant, je me concentrais encore.
- Petrovitch... mon maître.
Oui !
- Petrov...est...m...maître
Ma respiration s'accéléra. Je.. J'était en train de réussir !
- Et bien, ma petite renégate, dis-je soudain d'une voix froide, qu'est ce que tu fais ?
Quoi ? Je poussais presque un glapissement. Ce... Je ne voulais pas dire ça... Mais ce n'est pas ma voix "punitive" habituelle.... Que...
- Ah, oui ! rit ma voix, amusée. Tu ne savais pas que je peux faire ça, n'est ce pas ?
Je ne répondit pas.
- Qu'importe. Alors, tu essaie de parler ? Tss tss... Pour une poupée capable de penser, je te croyais un peu plus intelligente que ça !
- Que voulez vous dire par là ? dis-je.
Je l'avais dit de mon plein gré ?! Oui !!! Mais je restais concentré. J'allai devoir faire les questions et les réponses avec quelqu'un qui parlai à travers moi.
- Non, ne t'imagine pasdes choses, ricana ma voix. C'est moi qui vient de t'autoriser à parler à l'instant. Tu ne pourra que dix minutes. Pendant notre petite discussion.
- Qui êtes vous ?
- Ne me le demande pas, je te le dirais. Peut-être. Et puis, si j'en ai envie, je te rappelerai.
- Vous a t'on dit que je ne suis pas un téléphone ? rétorquais-je.
- Maintes et maintes fois. Mais je voulais te dire d'arrêter tout ce que tu essaye de faire. Mes poupées ne sont pas programmées pour parler, ni pour être libre. Ce sont des mercenaires. Tu es une mercenaire.
Je voulu répliquer, mais...
- Allons, ne t'énerve pas, soupira ma voix, exaspéré. Mais ne t'imagine rien. Tu es plus libre dans le château qu'ici, tu le sais parfaitement. C'est juste dommage que tu ai mis des sorts, sinon tes collègue t'auraient retrouvé, et tu serait de nouveau libre...
- Bien sûr que non. Elles m'auraient tué, je le sais et vous aussi. Et je ne suis pas libre, au château.
- Tu es stupide.
- Qui êtes vous ? insitais-je.
- Le maître du monde, ma pauvre fille.
Elle raccrocha.
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